
10 raisons de vouloir une Spyker
Quand on parle de voitures sportives, comment ne pas se tourner inévitablement vers Porsche, Ferrari ou Lamborghini ? Les plus ambitieux citeront peut être l’Audi RS 6. Sauf que le break sportif de la marque aux anneaux est désormais ultra connu. Il y a un constructeur néerlandais qui est longtemps resté dans l’ombre, malgré une présence peu remarquée en compétition, c’est Spyker. Je ne reviendrais pas sur l’histoire de la marque dans cet article mais attardons-nous plutôt sur quelques aspects intéressants de la marque, qui confirment son aspect visionnaire…
1. Spyker a imaginé le SUV coupé de luxe
En 2006, Spyder avait dévoilé le premier SUV de son histoire, le D12, sous la forme d’un concept-car. Celui-ci reprenait les codes stylistiques de sa sportive C8 tout en lui offrant de la hauteur et des portes à ouverture antagoniste. Ce SUV de luxe, au pavillon fuyant, n’est pas sans rappeler le phénomène actuel qui comprend le Lamborghini Urus, le Porsche Cayenne coupé ou encore l’Audi RS Q8, pour n’en citer que trois. Spyker a de plus opté pour des lignes assez simples, structurées sur plusieurs niveaux tout en conservant des formes simples.

Au final, cette ligne vieillit admirablement bien. On note aussi des touches rétros, comme les jantes qui rappellent des hélices, les rétroviseurs chromés ou encore les passages de roues qui s’étendent vers l’arrière. Comme les SUV de luxe actuels, le constructeur néerlandais avait opté pour un V12 sur le concept-car. La version de série, le D8, reprend le style dans son intégralité mais repart sur un V8.
2. Le côté néo-rétro est assumé à 100%
Spyker n’a jamais caché son intérêt pour l’aviation. Cela se retrouve simplement en regardant le logo Spyker qui comprend le nez d’un avion. Les deux dirigeants sont aussi férus de voitures anciennes et les modèles Spyker en sont une interprétation néo-rétro. Le chrome est parfaitement assumé lorsque la plupart des constructeurs actuels le jugent ringards.

Les jantes ont un design simples, les logos ont des typographiques qui fleurent bon les années 1960. On retrouve aussi des lignes pulpeuses, des ailes galbées et l’absence d’arêtes et de cassures. Les optiques sont également très simples dans leur dessin. Au final, si on ajoute à cela des éléments de design à l’ancienne, on trouve un style néo-rétro intemporel et très efficace… Même si certains le trouveront un peu kitsch.
3. La conception est “light is right”
Cette citation empruntée à Colin Chapman (fondateur de Lotus) n’est pas anodine. Si Spyder est un constructeur néerlandais, les châssis sont mis au point par Lotus et assemblés à Coventry (Angleterre) depuis 2010. Ainsi, le châssis est en aluminium ce qui autorise un sérieux gain de poids. D’ailleurs, les Spyker les plus légères dépassent à peine la tonne…

Ce qui est remarquable pour le gabarit. Pourtant, le physique ne laisse rien présager d’aérien. À bord, la chasse au kilo se ressent par endroit ; pas de fioritures mais des matériaux assez brut d’aspect : une planche de bord habillée d’aluminium, de beaux compteurs, un volant, des commodos (chromés !) et un levier de vitesse. C’est à peu près tout. Cela contribue au côté intemporel des Spyker.
4. Le style intérieur est épuré mais coloré
L’intérieur des modèles Spyker est généralement coloré bien que l’on puisse choisir des coloris moins tape-à-l’œil. On apprécie la beauté générale de l’ensemble où le cuir est roi. L’aluminium est présent un petit peu partout, dans sa forme la plus brute. Et cela marche assez bien visuellement ! Le volant prend parfois la forme d’une barre de bateau, ce qui rappelle quelque peu la forme des jantes.

Mais surtout, s’il y a profusion de compteurs en tout genre, on note l’absence d’écrans multimédia. Et rien que pour ça, le style permet d’être intemporel et de vieillir admirablement bien. Puis, a-t-on vraiment besoin d’un écran multimédia à bord d’une sportive ? À titre personnel, j’ai toujours adoré ces intérieurs de standing où tout à sa place. L’intérieur du D12 est assez remarquable sur ce point puisqu’une barre en métal traverse la carrosserie d’un bout à l’autre. Tout le monde n’aimera pas, c’est certain. Mais ce faux-minimalisme n’est pas dénué d’intérêt.
5. Les Spyker ont couru au Mans
Mais personne ne s’en souvient… Mais les Spyker C8 Spyder et Laviolette GT2-R ont couru aux 24 Heures du Mans entre 2002 et 2010. Le plus souvent, une seule voiture était engagée mais lorsque les finances le permettaient, deux voitures prenaient place sur la ligne de départ. La team, Spyker Quadron, n’a cependant pas eu de résultats très concluants et peu de retombées en terme d’image.

Pour célébrer cet engagement aux 24 Heures du Mans, la Spyker C8 Laviolette LM85 fut créée. Celle-ci reprend une livrée directement inspirée par celle arborée par les modèles de courses. Le numéro 75 fait écho à celui porté le plus fréquemment par Spyker. Cette version en édition limitée à 24 exemplaires disposait du V8 4.2 litres biturbo de l’Audi RS 6 (C5).
6. Les Spyker sont passées au cinéma
Le saviez-vous ? On peut trouver des modèles Spyker dans au moins trois films au cinéma. C’est nettement peu par rapport à d’autres marques qui misent beaucoup leur communication sur ce point (nous ne les citerons pas). Mais pour 99% des lecteurs de cet article, c’est nettement plus que le nombre de sportives Spyker que vous croiserez sur votre route !

Le premier est Basic Instinct 2, réalisé par Michael Caton-Jones en 2006, mettant en scène une Spyker C8 Laviolette. On retrouve ce même modèle dans Rogue : l’Ultime Affrontement, de Jet Li, en 2007. Enfin, Le Retour de K2000, réalisé par David Andron en 2008, met en scène une Spyker C8 Spyder.
7. Des associations boîte-moteur attrayantes
Spyker propose toujours des moteurs très onctueux, à savoir des V8 ou W12, empruntés au groupe Volkswagen. Ces mécaniques sont couplées systématiquement à une boîte manuelle à 6 vitesses sur les modèles les plus anciens. Depuis quelques années, il est aussi possible de choisir une boîte séquentielle. Les motorisations sont le plus souvent atmosphériques, mais on y trouve aussi parfois des V8 biturbo !

Certaines versions disposent d’un compresser pour accroître la puissance. Des puissances qui atteignent parfois les 650 chevaux, sur les roues arrière, en boîte manuelle et avec un poids restreint. On peut difficilement faire un meilleur cocktail. Depuis Spyker s’est aussi approvisionnée chez Koenigsegg pour la fourniture de ses moteurs… Mais le partenariat a pris fin en 2018.
8. Les Spyker tiennent bien la cote
Du fait de leur rareté et d’une production au compte-goutte, les Spyker tiennent relativement bien la cote. Pourvu qu’elles aient été entretenus, ce sont des voitures recherchées mais difficiles à dénicher sur le marché de l’occasion. D’ailleurs, à l’heure où je rédige cet article, aucune n’est à vendre sur le sol français.

9. Vous aurez une voiture rare
Spyker a souvent été au bord de la faillite… Malgré une réelle volonté de l’avant, la fin du partenariat avec Koenigsegg a retardé bon nombre de projets. Spyker parviendra-t-elle à survivre ? Rien n’est encore sûr… Déjà rares, les modèles néerlandais pourraient donc l’être encore plus…
10. Parce qu’elle suscite des émotions !
Terminons par un point qui ne se quantifie pas une fiche technique : les Spyker font partie des voitures modernes dotées d’une âme, capables de véhiculer des émotions. Et même si les performances n’égalent pas celles des supercars connus, les sensations doivent être tout autre… D’ailleurs, la Spyker C12 pouvait rivaliser en terme de performances avec la Porsche Carrera GT !