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Ne vous moquez pas de la Dacia Sandero d’entrée de gamme

Si l’on met de côté les fervents adeptes du bashing anti voitures françaises, la Dacia Sandero 3 a bluffé tout le monde. Les évolutions stylistiques sont impressionnantes, l’habitacle se pare de meilleures finitions et s’autorise même quelques coquetteries. Mais surtout, l’archaïque plateforme de Renault Clio 2, commune aux Dacia Sandero de première et seconde génération, est enfin mise au rebus. Désormais, la nouvelle Sandero profite de la plateforme CMF de la Clio 5… Et de ses technologies (presque toutes !). Comme souvent, le constructeur nous a livré les clichés des versions hautes de sa citadine à succès. En entrée de gamme, c’est nettement moins joyeux. Pourtant, la Dacia Sandero Access, affichée à 8 690 €, ne manque pas d’arguments… Bien loin de là !

Un retour à la simplicité

Les acheteurs de Dacia sont des gens un peu bizarres. Lors de son retour dans l’hexagone au début des années 2000, le constructeur roumain se positionnait comme une branche low cost et revendiquait cet aspect. Aussi incongru que cela puisse paraître, la majorité des Dacia vendues en France sont des finitions hautes. L’entrée de gamme a donc logiquement perdu ses pare-chocs en plastique non peints, au profit d’habillages et d’ornements divers. C’est même tout le positionnement de la marque qui a évolué, en essayant de gommer cette image low cost pour mieux coller aux attentes. Pourtant, les adeptes de la simplicité ont toujours porté dans leur cœur les Dacia d’entrée de gamme. Il est donc plutôt intéressant de découvrir que la nouvelle Dacia Sandero Access prône ce retour à la simplicité.

Les pare-chocs sont en plastique brut, sans peinture. Comme leur nom l’indique, ils peuvent donc absorber les chocs urbains sans avoir à se soucier d’une éventuelle rayure. De même, les jantes sont en acier, ni plus ni moins. Pas même d’enjoliveurs mais un simple cache central pour cacher les écrous. Les poignées de porte comme les coques de rétroviseurs passent également en noir. Tout ce qui pouvait s’apparenter à du superflu part. Enfin, pas tout… Mais ça on le verra plus tard. Je ne sais pas vous, mais je trouve qu’elle a une bonne gueule, cette Dacia Sandero 3. À l’époque des fausses sorties d’échappement, des entrées d’air factices, des “GT Line” et autres appendices superficiels, il y a comme un vent d’authenticité qui souffle… Et qui nous rappelle qu’une bagnole, c’est avant tout fait pour rouler.

Des options ? Quelles options ?

Offrir une entrée de gamme qui ressemble vraiment à une entrée de gamme a toutes les chances de séduire les blasés des nouvelles technologies, ceux qui flippent à l’idée que ça tombe en panne et ceux qui se fichent de la puissance… Sans oublier ceux qui cherchent une voiture pour tous les jours, sans fioriture, en toute discrétion. Pour Dacia, c’est aussi l’occasion d’abaisser le coût de revient avec un ticket d’entrée à 8 690 € seulement ou bien 108 € mensuellement durant 61 mois et sans apport. Un prix très bas que l’on pourrait imaginer alourdi par les options… Mais il n’en est rien ! La seule option disponible, c’est la roue de secours, facturée 150 €. Vous ne pouvez ni choisir la couleur de carrosserie, ni le type de sellerie et encore moins les jantes. L’objectif, c’est aussi de créer une forme de frustration qui vous poussera vers la finition intermédiaire Essentiel, dont le prix de vente débute à 9 890 €. Nul doute que les pare-chocs peints, le Media Control ou encore la banquette rabattable séduiront.

Il n’empêche que la Dacia Sandero Access est une voiture surprenante. Sa dotation demeure plutôt satisfaisante, contrairement à ce que son look laisse supposer. Déjà, les feux de croisement sont à LED, tout comme les feux de jour, qui conservent la belle signature lumineuse. On trouve aussi la direction assistée de série, le volant en mousse réglable en hauteur, les airbags frontaux, latéraux et rideaux, l’appel d’urgence, les phares automatiques et même le freinage automatique d’urgence. Les vitres avant sont même électriques et on trouve trois appuie-têtes à l’arrière. Alors bien sûr, beaucoup trouveront cela pingre… Mais rappelons qu’il s’agit d’un modèle à 8 690 €.

Un tout petit moteur essence !

Comme souvent sur les modèles d’appel, une seule motorisation est proposée. La Dacia Sandero d’entrée de gamme ne fait pas exception. Elle dispose d’un microscopique moteur 3-cylindres atmosphérique 1.0 SCe de 65 chevaux seulement. Cette même mécanique équipe déjà la Renault Clio dans sa version d’appel. Conjugué à une boîte de vitesse manuelle à 5 vitesses, ce petit moteur essence affiche une consommation de 5,3 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte. Forcément, les performances sont très modestes puisque le 0 à 100 km/h demande 16,7 secondes et que la vitesse de pointe est établie à 158 km/h. La Dacia Sandero 3 SCe 65 compense avec un poids de 1 014 kg, plutôt bas dans la catégorie.

Une bonne affaire ?

Bien qu’assez dépouillée, la Dacia Sandero 3 Access offre tout ce que l’on peut attendre d’essentiel au sein d’une voiture. Elle s’affiche comme un compromis plutôt séduisant pour ceux qui désirent une voiture simple, fiable et endurante. Sans fioriture, la plus accessible des citadines conserve ses vitres avant électriques mais elle fait l’impasse sur la radio et la climatisation. Malgré cela, ce modèle revient à l’essence même de la marque Dacia en éliminant tout ce qui n’est pas essentiel. L’augmentation de prix de 400 € par rapport à l’actuelle génération est assez mesurée car même si l’esthétique est “simple”, la dotation est dans la bonne moyenne pour un modèle d’appel. Une voiture idéale pour la ville, où les 65 chevaux seront à leur aise. En plus, cette version échappe au malus écologique avec seulement 121 grammes de CO2 par kilomètre.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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1 commentaire

  1. Merci d’avoir composé cet article sur un constructeur qui parvient encore (avec effort) à rester basique pour une clientèle qui existe encore (un peu) pour ce genre de produits. Franchement, elle fait le job cette sandero 3 ! Et tellement plus jolie que la 1 !

    Moi qui refuse de rouler avec des autos qui de plus en plus se vendent sur le superflu et dont la fiabilité sera proportionnelle à la durée de vie de l’électronique (je vous laisse imaginer !), mes dailys sont une 205 Génération et une Lancia Delta 1 1300cc !!! Cette Dacia pourrait être une solution de renouvellement pour moi, ce qui est rare en ce moment sur le marché. Mais vu que mes youngtimers, dont l’électronique est absente, refusent de tomber en panne…

    Et pourtant, je ne suis pas un anti-bagnole qui ne cherche qu’un véhicule pour aller d’un point A à un point B. Mon garage a contenu PT Cruiser, Lancia Thema Turbo16, Jaguar X-type… Je vous l’annonce, la Sandero roulera encore quand toutes les super caisses à infotainment et multi-écrans seront en panne au fond d’une casse !

    Il ne restera que celles-là en collection dans 50 ans, terrible non ?!??

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