Vous venez d’obtenir votre permis de conduire et forcément, vous avez envie de fêter cela ! Comme beaucoup de jeunes, à cette occasion, c’est autour d’un (ou plusieurs) verre d’alcool que la célébration aura lieu. En tant que jeune conducteur, les limitations sont particulièrement strictes avec seulement 0,2 gramme d’alcool par litre de sang. Une mesure qui vise à dissuader les apprentis conducteurs de consommer de l’alcool avant de prendre le volant. Boire ou conduire, il faudra donc choisir. Mais prenons le temps de décrypter les règles en vigueur, afin de déterminer précisément ce que l’on peut boire avec une limitation fixée à 0,2 gramme d’alcool par litre de sang.
Nous ne sommes pas tous égaux !
Lorsque l’on est jeune permis, on paye généralement assez cher notre assurance auto en raison d’un risque d’accident plus élevé. Pour limiter le risque, les apprentis disposent de limitations de vitesses adaptées et ont l’interdiction de consommer de l’alcool avant de prendre le volant. Plus précisément, la loi française impose un seuil maximal inférieur à 0,2 gramme d’alcool par litre de sang. Cela correspond à 0,10 mg d’alcool par litre d’air expiré. Seulement, nous ne sommes pas tous égaux face à ces restrictions. Classiquement, le volume de sang représente 7 à 8 % de notre masse corporelle totale. Une personne de 70 kg a donc entre 4,9 et 5,6 litres de sang, ce qui permet d’avoir un taux d’alcool compris entre 0,98 et 1,12 gramme. Plus notre masse est importante, plus il est théoriquement possible de consommer de l’alcool.
Seulement, de nombreux aspects entre en jeu, comme notre taille, notre sexe ou encore la composition de notre sang, notre âge ou notre alimentation. La limitation de 0,2 gramme d’alcool par litre de sang est là pour dissuader toute forme de consommation. Lorsque le stade d’apprenti conducteur est passé, la limitation passe alors à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang. Cela impose toujours une forte restriction mais deux verres d’alcool – au maximum – permettent généralement de rester sous le seuil. Là encore, c’est surtout la question du dosage qui est déterminante. Mais lorsque l’on a un permis de conduire probatoire, que peut-on réellement consommer sans risquer de perdre notre sésame ?
Quelle quantité d’alcool pour un jeune conducteur ?
Concrètement, le taux d’alcool autorisé à 0,2 gramme d’alcool par litre de sang pourrait théoriquement vous permettre de boire une petite bière pas trop alcoolisée… Néanmoins, pour éviter tout risque de dépassement, il est conseillé de ne consommer aucun verre d’alcool avant de prendre la route. Les alcools très légers pourraient sans doute passer… Mais une simple bière à 5°, en 25 cl, vous amènera déjà au seuil de tolérance…
Selon les chiffres de la sécurité routière, c’est une heure après la consommation d’une boisson alcoolisée lors d’un repas que le niveau le plus haut est atteint. À jeun, c’est au bout d’une trentaine de minutes environ. En moyenne, il faut une bonne heure pour éliminer un verre d’alcool bien que cela puisse varier assez fortement d’un individu à un autre… Les sanctions étant importantes, il est recommandé d’éviter toute consommation.
Les sanctions en cas de contrôle
Les contrôles d’alcoolémie sont relativement fréquents. En tant que jeune conducteur, vous êtes davantage exposé à ces vérifications. Classiquement, un gendarme ou un policier contrôlera les papiers de votre véhicule, votre permis de conduire et votre contrat d’assurance. Il peut aussi vous soumettre à un éthylotest, destiné à mesurer votre taux d’alcoolémie. Si l’appareil mentionne un résultat positif, l’éthylomètre permet de calculer votre taux d’alcool précis par litre d’air expiré. S’il exprime 0,10 mg ou plus, alors vous risquez une sanction immédiate. Cela est déterminé en fonction du seuil mesuré :
- Entre 0,2 et 0,8 g d’alcool par litre de sang (0,1 et 0,4 g par litre d’air expiré) : une amende forfaitaire de 135 € est appliquée. Elle entraîne aussi le retrait de 6 points sur votre permis, ce qui peut l’annuler durant votre première année de conduite. Des sanctions complémentaires peut être prononcées, surtout si vous cumulez plusieurs infractions ou délits. Il peut s’agir d’une suspension du permis de 3 ans au maximum ou encore l’obligation de conduire avec un éthylotest antidémarrage pendant 3 ans au maximum ;
- Au delà de 0,8 g d’alcool par litre de sang (+ de 0,4 g par litre d’air expiré) : l’amende peut aller jusqu’à 4 500 €, en plus du retrait de 6 points et de peines complémentaires. Il peut s’agir d’une annulation de votre permis et d’une interdiction de le repasser pendant 3 ans au maximum, une peine de travail d’intérêt général ou encore l’obligation d’accomplir, à vos frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Le saviez-vous ? Dans le cas d’une consommation d’alcool importante, et surtout en cas de récidive, la confiscation de votre véhicule peut être prononcée. Dans certaines villes, la pratique est même réalisée de manière systématique. Cette mesure forte vise à dissuader les conducteurs de
Des conséquences lourdes…
Si vous commettez un accident en ayant dépassé le seuil de tolérance en matière d’alcoolémie, il est probable que votre assurance auto refuse de prendre en charge les frais. Les victimes seront indemnisées directement par le FGAO (Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages). Vous devrez alors rembourser l’intégralité des sommes auprès de cet organisme mensuellement. Si des dommages corporels s’ajoutent, la note peut rapidement chiffrer à 5 ou 6 chiffres. Pour votre sécurité et celle des autres, il est donc fortement conseillé de respecter les seuils maximaux fixés. En cas de souci, vous risquez de perdre beaucoup… Et de regretter amèrement cet excès qui vous causera des tracas pendant bien des années…
Aussi, ayez l’habitude de toujours avoir des éthylotests dans votre boîte à gants. Au moindre doute, cela vous permet de déterminer si vous êtes autorisé ou non à prendre le volant. Je vous conseille de regarder dans les magasins de déstockage. Il arrive fréquemment que l’on y trouve des appareils de mesure à tout petit prix !
