Vous avez sans doute déjà croisé des voitures qui arborent des plaques d’immatriculation 4D. Depuis quelques mois déjà, cette tendance prend une ampleur assez impressionnante. Concrètement, il s’agit de plaques dotées de caractères en relief, avec une finition très soignée. L’objectif ? Donner un côté plus haut de gamme en apportant une touche de raffinement supplémentaire à votre voiture. Pourtant, beaucoup de personnes s’interrogent encore sur la légalité de ces plaques d’immatriculation pas vraiment comme les autres. Textes de loi à l’appui, nous allons revenir sur quelques notions qu’il faut connaître à ce sujet.
La plaque 4D : pourquoi un tel succès ?
Vous avez sans doute déjà croisé une belle voiture équipée de plaques d’immatriculation premier prix. Indéniablement, cela peut gâcher le rendu général. De plus en plus d’automobilistes font le choix de plaques d’immatriculation plus haut de gamme, en suivant les tendances du moment. On le sait, le champ des possibles est très restreint puisqu’il est interdit, par exemple, de modifier la couleur de fond des bandes latérales. On ne peut pas non plus opter pour une police d’écriture fantaisiste, avec des empattements. Les fabricants ont alors eu l’idée : jouer sur la beauté des finitions et les volumes. Un exercice périlleux puisque les textes de loi sont particulièrement exigeants et restreignent les libertés.
Les plaques d’immatriculation 4D apportent justement ce petit plus qui les différencie. Le fait d’apporter du volume permet de se démarquer. La finition des caractères, en noir brillant, renforce le côté haut de gamme… Tout en restant dans les clous en matière de légalité. Pour les fabricants, ce type de plaques n’est pas simple à réaliser puisque chaque caractère est réalisé individuellement, avec une finition très soignée pour garantir une parfaite adhérence dans le temps, même en cas de petits chocs urbains. Aujourd’hui, le public cible est très large et touche aussi bien les possesseurs de petites sportives que ceux qui roulent en ancienne.
Qu’en dit la loi ?
Vous avez envie de découvrir ces plaques immatriculation 4D avec relief moderne mais vous vous demandez si c’est bien légal ? L’arrêté du 9 février 2009, relatif aux caractéristiques et au mode de pose des plaques d’immatriculation des véhicules, mentionne les contraintes et obligations. Les informations sont assez denses et empêche de personnaliser la typographie ou encore les bandes latérales. Pourtant, il n’est nullement fait écho de l’épaisseur de ces plaques. D’ailleurs, les plaques en acier étaient embossées, c’est-à-dire que les caractères sont emboutis, ce qui leur donnait un léger relief. Dans le cas des plaques 4D, si vous conservez les bandes d’origine sur les côtés, que le fond reste vierge et que les caractères n’ont pas d’empattement, alors vous n’avez rien à craindre.
Si le Code de la route ne permet aucune fantaisie, ces plaques en volume sont donc parfaitement légales. Elles sont d’ailleurs fabriquées en atelier avec la pose manuelle de chaque caractère, à l’aide d’un gabarit. Les caractères sont collés et promettent une adhérence parfaite dans la durée. Si vous avez l’habitude de vous stationner au bruit, il n’est pas impossible qu’un caractère ne finisse par se détacher. Dans ce cas, pas de panique ! Chaque plaque d’immatriculation est imprimée de son caractère avant l’application des pièces en volume. Vos supports seront donc toujours parfaitement lisibles par les forces de l’Ordre ou les radars.
Des plaques tolérées… Les textes de loi n’évoquent pas spécifiquement les plaques d’immatriculation avec caractères en volume rapportés. De ce fait, en l’absence d’indications claires, ces plaques sont tolérées car elles ne sont pas interdites explicitent. Régulièrement, les textes de loi sont actualités mais il semblerait que, malgré les fréquences révisions, aucune mention ne soit prévues quant à ces plaques de nouvelles générations. Vous pouvez donc continuer à les monter !
Comment poser ce type de plaques ?
Rassurez-vous, la pose des plaques d’immatriculation 4D ne présente aucune difficulté particulière. Il faut simplement disposer d’une perceuse avec un foret de 4 millimètres afin de retirer les rivets de vos précédentes plaques d’immatriculation. Ensuite, superposez l’ancienne plaque retirée sur la nouvelle pour y reporter le même trou. Cela vous permet de poser vos nouvelles plaques à la place des anciennes sans ajouter de trous supplémentaires dans votre pare-chocs. En ce qui concerne la pose, le vissage est interdit. Le Code de la route impose une fixation inamovible, ce qui nécessite d’utiliser des rivets. Certaines plateformes de vente en ligne proposent des kits de pose, comprenant les rivets nécessaires et même une garantie en cas de casse.
Je vous conseille de véritablement prendre le temps de bien faire lors de la pose pour que vos plaques soient parfaitement droites. Si vous avez peur de bouger, vous pouvez employer une bande adhésive qui maintiendra votre plaque le temps de la pose. En effet, une plaque qui n’est pas posée droite, c’est assez frustrant… Et vous ne verrez que cela !
Les quelques personnalisations possibles
Si les possibilités de personnalisations sont très faibles pour vos plaques d’immatriculation, il y a toujours quelques petites choses qui sont à votre convenance, même si c’est très peu. La modification la plus souvent observée consiste à apposer des plaques avec les bandes latérales à fond noir, mais c’est parfaitement illégal et verbalisable.
- Numéro de département : vous pouvez y apposer celui de votre choix, indépendamment du fait que vous y résidiez ou non. Le logo de la région doit impérativement correspondre au numéro de département. Aussi, le même numéro de département doit figurer sur vos plaques avant et arrière ;
- Le petit texte : présent sous vos plaques, il est autorisé à la condition qu’il soit discret et pas offensant. Les garagistes y mettent régulièrement leurs coordonnées, tout comme les concessions. N’oubliez pas qu’en cas de revente, ce texte suivra l’acheteur. Évitez donc les messages trop personnels ;
- La typographie : elle doit être de type « bâton » et sans empattement. Son dessin doit donc être basique mais vous pouvez appliquer la police de votre choix tant que vous respectez ces quelques contraintes.
Par ailleurs, les plaques d’immatriculation ont un format standardisé de 520 x 110 millimètres pour les voitures, 210 x 130 mm pour les motos et 275 x 200 pour les 4×4, les caravanes ou les véhicules ayant un espace spécifique. Ces dimensions doivent être respectées pour éviter toute verbalisation en cas de non-conformité. Aussi, la mention TPRR sur une plaque d’immatriculation indique qu’une plaque d’immatriculation est homologuée et que son fabricant est autorisé à les produire. D’ailleurs, ce sont les initiales des Travaux Publics Plaque Réflectorisée. Chaque établissement dispose ensuite d’un code composé de plusieurs chiffres qui atteste de son authenticité.
Mais attention à ne pas surinterpréter ! Si vous commandez une plaque d’immatriculation personnalisée qui ne correspond pas aux standards et à la législation, la mention TPPR ne suffira pas à justifier que vos plaques sont conformes au Code de la route.
Le mot de la fin
Fréquemment vendues deux fois plus chères que les modèles classiques, les plaques d’immatriculation 4D demandent plus de travail aux opérateurs… Mais ce prix vous donne aussi accès à des plaques haut de gamme, qui offrent un rendu de qualité, qui met encore plus en valeur votre voiture. Cela se marie d’ailleurs vraiment bien à certains modèles de voitures.
