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Cette Dacia Logan a 1 172 000 kilomètres au compteur !

Quand on parle de Dacia, l’image de la voiture low-cost, ennuyeuse et impersonnelle est encore tenace. Les détracteurs ne manquent pas d’arguments plus ou moins cohérents pour mettre à mal l’image du constructeur franco-roumain. S’il y a un aspect qui est indéniable : c’est la fiabilité. Dacia Algérie a mis en lumière il y a quelques jours l’histoire d’Ibrahim Mouloudj. Ce conducteur de taxi en est à sa deuxième Logan MCV… Et celle-ci approche désormais des 1 200 000 kilomètres. Une belle preuve de fiabilité d’autant plus que le moteur est toujours d’origine. Preuve en est qu’une voiture bien entretenue peut aller très loin. Vraiment très loin ! Découvrons les secrets pour passer le million de kilomètres !

L’importance de bien choisir son moteur !

On ne le répètera jamais assez : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise énergie pour faire avancer une voiture. Acheter une voiture diesel pour faire de la ville, c’est stupide. Acquérir une voiture électrique pour faire de l’Autobahn, c’est sans intérêt. Choisir une voiture essence pour 100 000 kilomètres par an, ce n’est pas rentable… En choisissant un carburant ou une énergie adaptée à nos besoins, on allège ainsi notre budget tout en préservant la mécanique. Pour un chauffeur de taxi, le choix peut donc varier en fonction de l’usage. À Paris, les taxis électriques sont nombreux puisqu’ils évoluent en ville, où ils sont les plus efficients. En campagne ou dans les petites villes, les taxis sont majoritairement diesel. Justement, c’est une Dacia Logan MCV diesel qu’a choisi Ibrahim Mouloudj.

Dans les faits, ce chauffeur de taxi a acheté une première Dacia Logan MCV en 2007, lors de la sortie du modèle. Il s’en est séparée en 2012, après près de 700 000 kilomètres parcourus ! Il a alors fait le choix de repartir sur le même modèle, neuf, restylé. En 2012, la Logan MCV de première génération était déjà en fin de carrière. S’il avait attendu quelques mois de plus, nul doute que ce conducteur aurait pu avoir la nouvelle génération de Logan. Toutefois, la fiabilité est un aspect clé quand la route est notre gagne-pain. Alors faire le choix d’un modèle éprouvé n’est pas vide de sens. Il a alors reconduit son choix de moteur, le 1.5 dCi, qui était proposé en version 75 ou 90 chevaux.

Un moteur d’une grande fiabilité

Sur le papier, ce moteur dCi ne fait pas rêver. Pourtant, ce petit bloc développé par Renault a été maintes fois salué pour sa fiabilité dès lors que l’entretien est suivi. D’ailleurs, Mercedes a collaboré avec Renault dans le but d’introduire cette motorisation sur plusieurs de ces modèles d’entrée de gamme. Si le moteur est fiable, ce sont souvent les à-côtés qui rendent l’âme… Chez Dacia, les problèmes sont bien connus. La peinture est de mauvaise qualité et marque très facilement. Les problèmes de rouille ont aussi maintes fois été soulignés. Il faut dire que pour proposer un coût de revient le plus bas possible, il a fallu faire des concessions. La qualité de la peinture en est l’illustration. Mais ce n’est pas tout !

Pour abaisser le prix de vente, la Dacia Logan MCV reprend des composants Renault. Le train avant vient de la Clio II, celui de l’arrière de la Modus. Le compte-tour, les freins, le volant, la direction sont empruntés à la Clio II, les commodos, la base d’expansion, la boîte de vitesses et l’ABS sont issus de la Mégane II. D’autres pièces proviennent aussi des Laguna, Espace et Kangoo. Bref, à ce pot-pourri s’ajoutent des systèmes ingénieux : les portières sont interchangeables avec celles des Sandero I et Duster I. Les rétroviseurs peuvent être utilisés indifféremment à gauche ou à droite tandis que l’antenne, placée à l’avant, permet d’économiser du câblage. Bref, tout est construit à l’économie… Et si le plumage ne fait pas rêver, le ramage témoigne d’une solidité réelle. En choisissant des pièces éprouvées, Dacia a donc fait le choix de la durabilité.

Une révision tous les 7 500 kilomètres

Revenons au cas d’Ibrahim Mouloudj. À l’occasion des 1 172 000 kilomètres au compteur de son break franco-roumain, Dacia Algérie a souhaité marqué le coup en organisant une petite cérémonie. À la clé : quelques cadeaux et une révision offerte. Vous vous demandez peut-être combien de révisions on effectue avec autant de kilomètres. La réponse est 160 ! Cela représente un intervalle d’environ 7 500 kilomètres entre chaque révision, soit bien moins que les préconisations de la marque. Avec plus de 12 000 kilomètres mensuels, cela représente plus d’une révision chaque mois…

Malgré tout, nous apprenons que le moteur est d’origine et qu’aucun organe important de la voiture n’a été remplacé. Là encore, on ne peut que saluer le cocktail gagnant d’un moteur fiable et d’un entretien aux petits oignons. S’il avait choisi le 1.2 TCe 115 (pas dispo sur Logan !), nul doute que des problèmes seraient intervenus bien avant. Cependant, la carrosserie porte les stigmates des années passées sur la route pour traverser l’équivalent de 30 fois le tour de la Terre. La peinture jaune est passée, les boucliers sont frottés et impactés, les ajustements se mesurent davantage en centimètres plutôt qu’en millimètres…

Et quand on demande à Ibrahim Mouloudj pourquoi il entretient sa voiture chez Renault, il affirme : “J’ai toujours été très bien reçu, les équipes là-bas sont de vrais professionnels. Ils me connaissent bien maintenant et ils connaissent encore mieux ma voiture ! Et puis je suis rassuré pour elle et pour les passagers qui voyagent dans ma Logan MCV“. Si la prouesse est saluée, nous n’avons pas confirmation qu’il s’agisse d’un record pour une Dacia !

10 astuces pour faire durer sa voiture

  • Choisir un modèle dont la fiabilité est éprouvé : on ne fait pas d’un âne, un cheval de course. Parier sur le mauvais modèle de voiture, ou bien sur une motorisation peu fiable, c’est perdu d’avance ;
  • Réviser régulièrement sa voiture : faire des vidanges régulièrement, être à l’écoute des problèmes ou bruits anormaux, ne pas attendre ;
  • Ne pas tirer à froid : prendre le temps de faire chauffer la mécanique, ne pas faire le kéké à froid ! ;
  • Laisser un temps de déchauffe : surtout pour les moteurs turbo, laisser le moteur fonctionner une vingtaine de secondes avant de le couper pour préserver le turbo ;
  • Faire dormir sa voiture en garage : c’est essentiel pour limiter les changements de température et d’humidité constants qui usent plus rapidement le véhicule ;
  • Éviter les bords de mer : l’humidité et le sable sont un cocktail explosif qui a tendance à faire rouiller prématurément les carrosseries ;
  • Prévoir plutôt que subir l’entretien : n’attendez pas qu’un organe mécanique cède pour le remplacer. En lissant les frais d’entretien, vous serez moins susceptible de faire face à une accumulation de frais, d’un seul coup ;
  • Rouler : une voiture qui ne roule pas s’use. Veillez à utiliser votre voiture dans l’idéal une fois par semaine. Pour une immobilisation prolongée, prenez des mesures ;
  • Ayez un garagiste de confiance : c’est essentiel d’avoir un professionnel de confiance qui saura vous conseiller réellement ;
  • Aimez votre voiture : on prend davantage plaisir à entretenir une voiture que l’on apprécie. Imaginez que vous ayez un Toyota Pic-Nic. Auriez-vous envie de faire quelconque frais dans cet insipide monospace ?

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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