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Au fait, c’est quoi le syndrome du pare-brise ?

Quand vous prenez votre voiture, dès l’automne, il n’est pas rare que le pare-choc avant de votre voiture soit maculé d’insectes : c’est une vraie boucherie. Et mieux vaut ne pas attendre avant de laver votre auto car ces bestioles sont assez acides et peuvent abimer le vernis. Le pare-brise n’est pas en reste car divers moustiques et autres mouches viennent s’y éclater en série, parfois très salement. Et pourtant, cela n’est rien par rapport à il y a encore quelques décennies. C’est ce que l’on appelle le syndrome du pare-brise… Ou l’effet pare-brise, et c’est un sujet très sérieux qui inquiètent beaucoup les scientifiques.

Quelques généralités sur le pare-brise

Par le terme de pare-brise, on entend uniquement la vitre située à l’avant de votre voiture, face à la route. Elle protège le conducteur et le passager du vent et des intempéries. Pour la vitre arrière, on parle de lunette arrière et pour les vitres latérales… de vitres latérales ! Il faut savoir que contrairement aux autres vitres de votre voiture, le pare-brise bénéficie d’un traitement particulier. Le verre utilisé est feuilleté. Cela signifie qu’en cas d’impact, il pourra être marqué ou se fissurer mais n’éclatera pas. Depuis 1983, c’est une obligation qui permet de réduire les risques de blessure lors d’un accident. Sachez que le pare-brise n’est pas tenu par des vis, il est « simplement » collé.

Et malheureusement, il arrive qu’il soit nécessaire de changer le pare-brise. S’il est rare qu’un insecte obèse vienne créer un cratère, la projection d’un gravillon peut, à elle seule, suffire à créer un impact. Vitesse aidant, le moindre petit caillou peut démultiplier son poids. Quand l’impact est petit et hors du champ de vision, une réparation peut suffire. Quand ce n’est pas le cas, il est nécessaire de se rendre dans un centre qui change les pare-brises. On trouve partout en France. Si vous cherchez un pare brise à bourg en bresse, vous n’aurez que l’embarras du choix. Si vous êtes assuré en formule tous-risques (ou intermédiaire), le bris de glace est pris en charge, contre parfois le versement d’une franchise. Revenons au syndrome du pare-brise.

Le syndrome du pare-brise ?

Le sujet peut prêter à sourire. Plusieurs études montrent que nos pare-brises de voiture sont moins souvent recouverts d’insectes. Parmi les études, l’une est concrète. Plusieurs participants ont été invités à disposer une surface autocollante et transparente sur leur voiture. Et le résultat est édifiant. Selon leur analyse : le nombre d’insectes « collectés » aurait été divisé par deux avec en moyenne un insecte tous les huit kilomètres. Plus surprenant encore, les voitures les plus aérodynamiques seraient plus susceptibles de tuer les insectes que les voitures plus anciennes et souvent plus anguleuses.

POG insectes écrasés
Source photo : World POG Federation

Le syndrome du pare-brise inquiète particulièrement les scientifiques et a attirer l’attention de l’Académie des Sciences. Une étude menée par l’Université de Munich en 2019 montre que l’on aurait perdu près d’un tiers des espèces d’insectes entre 2008 et 2017. Pire : certaines catégories auraient totalement disparu. L’observation des insectes éclatés sur les pare-brises est donc un sujet bien plus sérieux qu’on ne le pense. D’ailleurs, il y a encore quelques années, l’immense majorité des station-services proposaient un bac et une raclette pour nettoyer le pare-brise au moment de faire le plein. C’est aujourd’hui nettement plus rare.

Qu’est-ce qui cause le syndrome du pare-brise ?

Si le pare-brise de votre voiture est moins maculé d’insectes, c’est pour une raison toute simple. Et malheureusement, l’être humain en est la cause. L’agriculture intensive modifie l’habitat naturel des insectes. Les divers produits chimiques utilisés dans l’industrie ne font que renforcer ce phénomène. Quant à l’impact du réchauffement climatique, il demeure à prouver mais il est probable que cela joue également. Les modifications sur la faune et la flore ont un impact direct. Par exemple, un champ de colza va attirer certains types d’insectes et en repousser d’autres… La diversité en prend donc un sérieux coup…

Si vous trouvez qu’il y a encore d’insectes échoués sur votre pare-brise, il existe des solutions. La première, c’est le traitement céramique. Cela ajoute une couche hydrophobe et résistante qui va réduire le risque d’impacts, tout en permettant un meilleur écoulement de l’eau et en éliminant plus facilement les insectes. Cela permet en plus de limiter l’utilisation des essuie-glaces dès lors que vous dépassez les 70 à 80 km/h. L’eau déperle suffisamment rapidement. Il existe aussi des produits hydrophobes qui rajoutent une fine couche. Là encore, c’est une protection plutôt bonne dans l’ensemble, qui permet de conserver un pare-brise plus propre au quotidien.

Comment préserver son pare-brise ?

Concernant votre pare-brise, il existe des astuces pour augmenter sa durée de vie. Si personne n’est à l’abri d’un impact, certaines astuces sont faciles à mettre en œuvre pour réduire significativement le risque de dommage.

  • Ne collez pas les voitures devant : vous réduirez ainsi le risque de projection. Si vous collez la voiture de devant, le moindre gravillon sur laquelle elle roulera vous arrivera dessus. À la clé, des dommages sur votre pare-choc, votre capot et potentiellement votre pare-brise. En plus, il n’y a rien de plus agaçant qu’un conducteur qui « colle » celui de devant ;
  • Surveillez votre pare-brise : si vous remarquez un impact, même s’il est minime, apportez votre voiture dans un centre afin qu’il soit réparé. Cela limitera le risque qu’il ne s’étende au fil des années ; Passez les ralentisseurs à petite vitesse : on le sait, les mairies se fichent des lois quant à la hauteur des ralentisseurs. Et si des associations parviennent à obtenir la prise en charge des dommages, il est vivement recommandé de passer ces obstacles à petite vitesse. Un « choc » peut engendrer des mouvements sur la caisse qui peuvent également fragiliser le pare-brise ;
  • Ne vous garez pas sous des arbres trop hauts : une pomme de pin qui tombe de quinze mètres peut devenir un obstacle important qui peut causer une légère fêlure sur le pare-brise… Et qui risque de s’étendre.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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