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Bugatti Chiron Hermès : un “vieux” rêve de collectionneur…

Tout passionné de voiture à son Graal, une voiture fétiche qu’il affectionne tout particulièrement. Au fur et à mesure du temps, ce rêve s’affine et s’intensifie. Passionné de Bugatti, le collectionneur américain Manny Khoshbin voulait appeler son fils Ettore, mais sa femme a refusé. Jamais à court d’idée, le milliardaire a eu l’idée d’associer deux grandes maisons françaises pour sa voiture de rêve : Bugatti d’un côté, Hermès de l’autre. Un mariage improbable mais pas incohérent pour autant. Après tout, quand on aime, on ne compte pas. Même si mon banquier ne serait pas nécessaire d’accord avec ça.

Première commandée, dernière servie

Khoshbin n’en est pas à sa première Bugatti. Dans son garage, il y a déjà deux Veyron, dont une Grand Sport Vitesse. La Chiron ? Elle fut rapidement commandée par ce collectionneur. Remplaçante de la Veyron, la Chiron est apparue au catalogue en 2016, avec une production prévue et limitée à 500 exemplaires. Elle reprend le moteur du modèle précédent, à savoir un puissant W16 de 8.0 litres dont la puissance varie entre 1 500 et 1 600 chevaux. Chaque voiture étant unique et configurable intégralement, le délai de livraison peut être particulièrement long. Justement, ce modèle habillé par Hermès n’a été livrée que six ans après la prise de commande. Mais vous allez mieux comprendre pourquoi…

Bugatti, c’est un constructeur qui a gardé l’artisanat comme témoin de son savoir-faire. D’abord italienne, Bugatti est passée sous le giron allemand en intégrant l’offre du groupe VAG. Pourtant, c’est bien en France que l’atelier est implanté, à Molsheim, dans le Bas-Rhin. Les Bugatti ont toujours été un symbole de raffinement, d’excellence et de sportivité. La gamme se compose d’un unique modèle toujours au catalogue et d’éditions spéciales, écoulées sporadiquement, comme par exemple l’éphémère Divo.

De l’incroyable Royale des années ’30 à aujourd’hui, la marque conserve une image très élitiste qui se vérifie au moment de la commande : une Bugatti Chiron, cela coûte au bas mot 2,2 millions d’euros… Bien sûr, une commande exclusive, nommée One-Off, cela peut facilement doubler le prix de vente. Mais quand on achète une Bugatti, l’argent n’est généralement pas un problème puisqu’en moyenne, un propriétaire de Bugatti dispose d’un parc de plus de 80 voitures… Loin de moi l’idée de vendre une image surfaite. Bugatti, c’est de l’artisanat, une ingénierie incroyable et les matériaux les plus nobles. D’ailleurs, pendant longtemps, la marque franco-italo-germanique a perdu de l’argent à chaque vente de voiture.

Hermès et Bugatti, main dans la main

Manny Khoshbin, entrepreneur et investisseur immobilier, aime les belles choses et a donc eu l’idée de faire intervenir la célèbre maison de luxe Hermès, afin d’aboutir à la Bugatti Chiron de ses rêves. Inédit, ce projet a nécessité une étroite collaboration entre les deux artisans français. Aucun détail n’a été laissé au hasard ; ni la teinte de carrosserie, ni les tissus et cuir, ni même la calandre ou le plus infime des détails de l’intérieur. Déjà, la teinte retenue est “Craie”. Un ton clair, qui tend légèrement vers le crème et qui correspond bien à l’image que l’on se fait d’une Bugatti.

Elle habille aussi bien la carrosserie, que les jantes ou l’habitacle. Pour aller encore plus loin, les grilles de pare-choc reçoivent cette même teinte. Un pari audacieux car Bugatti joue depuis quelques années la carte du contraste bitons. On note aussi la volonté d’un résultat épuré. Les sièges sont réduits à leur plus simple expression. Mais n’y voyez pas là une négligence. Un rendu aussi épuré, c’est souvent bien plus d’heures de travail qu’un élément torturé au niveau du style.

La calandre est une pièce d’orfèvrerie à elle seule. En forme de fer à cheval, elle accueille le célèbre H de Hermès, répété tandis que l’on note des finitions en aluminium à divers endroits. Le client a également choisi le Sky View, qui prend la forme de panneaux de verre au dessus du conducteur et de son passager. Il s’agit d’un équipement déjà présent au catalogue Bugatti. Les étriers de frein rouges apportent une touche colorée qui renforce l’aspect sportif. À bord, le motif “Courbettes et Cabrioles” a été retenu, notamment sur les contre-portes. Pour la mise en place de cet élément, cette Bugatti Chiron a fait deux aller-retours sur Hermès, à Paris. Plusieurs centaines d’e-mail ont alors été échangés entre les équipes Bugatti et Hermès afin de trouver l’équilibre parfait. Le client a aussi été concerté pour choisir les orientations stylistiques.

Bugatti Chiron Hermès : combien ça peut coûter ?

L’heureux propriétaire de cette unique Bugatti Chiron habillée par Hermès peut se vanter d’avoir une voiture unique au monde. Il confie l’utiliser quotidiennement et prendre beaucoup de plaisir à son volant. Capable d’effectuer le 0 à 100 km/h en seulement 2,4 secondes, la supercar est d’une efficacité redoutable tout en offrant un excellent niveau de confort. Sur sa chaîne Youtube, le collectionneur présente en détails sa dernière acquisition et dévoile notamment le prix de sa voiture : 6 millions de dollars, soit près de 5 millions d’euros. C’est donc bien plus que la Bugatti Chiron Pur Sport ! Mais est-ce vraiment ça le plus important ? En faisant appel à deux maisons de luxe, l’homme était sans doute préparé à signer un chèque astronomique… Et il ne semble pas le regretter.

Comme pour tout article, il est sympa de finir sur une belle citation. J’avoue ne pas en avoir sous le coude. Si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue cependant grandement. Preuve en est avec cette Bugatti Chiron unique en son genre. Alors bien sûr, ce type de voiture attirera bon nombre de jaloux rageux, c’est une certitude. Mais au final, tout le monde est content : le propriétaire s’offre une pièce unique, Bugatti et Hermès récupèrent un généreux chèque et renforcent leur image de marque. Et accessoirement, cela fait travailler des personnes en France.

Source
Bugatti.com

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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