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Opel Rocks-e : un simple copier-coller de la Citroën Ami ?

Dernièrement, nous avons découvert les premières photos officielles de la nouvelle Opel Rocks-e. La filiation avec la Citroën Ami semble évidente, elle saute même aux yeux. Mais ce nouveau modèle de 2,41 mètres est-il vraiment un simple copier-coller de la Citroën Ami ? Ce nouveau quadricycle nourrit-il des ambitions différentes ? C’est ce que nous avons voulu vérifier en partant à la chasse aux informations. De là, naissent des interrogations : que se passe-t-il chez Opel en ce moment ? Devra-t-on uniquement se contenter de modèles re-badgés dans le futur ? Aura-t-on droit un jour à un petit peu d’audace ?

Un copier-coller (presque) parfait ?

Opel a un passé incroyable et un présent aussi torride qu’un épisode des Chiffres et des Lettres. Alors bien sûr, la marque allemande avance. Le groupe Stellantis permet de bénéficier de base solides qui profitent à bon nombre de modèles dans la gamme. Seulement, cela cache difficilement une stratégie plutôt confuse. Alors qu’elle n’a même pas deux ans, la dernière Corsa paraît déjà démodée suite à la refonte des codes stylistiques de la marque. Le Mokka-e, qui devait être un fer de lance, demeure très discret dans le segment des SUV compacts… Tandis que la nouvelle Astra, basée sur une Peugeot, inspirée par une Volkswagen, manque d’âme. Le nouveau modèle qui rejoint la gamme n’est pas des plus excitants mais il a l’avantage d’être dans l’air du temps. L’Opel Rocks-e prend donc pour base : la Citroën Ami.

Face à nous, c’est donc l’avant.

Jugée comme étant l’un des véhicules les plus moches du marché, la Citroën Ami répond pourtant à des besoins, aussi bien du côté des particuliers que des sociétés d’auto-partage. Surtout, elle constitue une alternative de premier ordre face aux tremblotantes voitures sans permis, toujours majoritairement à moteur Diesel. L’Ami, elle est 100% électrique et même si son autonomie de 75 kilomètres paraît très faible, elle demeure réservée à une utilisation urbaine. Quant à l’Opel Rocks-e, elle prend tout de l’Ami et n’évolue que très subtilement. Afin de réaliser un maximum d’économies, les designers n’ont, semble-t-il, eu qu’une très faible amplitude de modifications. Sauf que là encore, l’image d’Opel risque encore de pâtir de cette radinerie…

Plus que d’une reprise, l’Opel Rocks-e s’apparente à un re-badgeage. Les modifications sont assez faibles. Le plastique de la carrosserie est désormais en bitons tandis qu’une couleur pétante vient souligner quelques détails. On pourrait penser qu’il s’agit de la teinte Kryptonite de la Peugeot 508 PSE notamment, mais il s’agit probablement d’une simple coïncidence. Au niveau de la carrosserie, il n’y a pas de différence : tout est repris tel quel. Seuls les logos Opel ont été appliqués. Si la mise en peinture évolue subtilement, cela reste malheureusement trop léger pour parler d’audace. Le rectangle à bord arrondis, sur chaque porte, a même été gardé alors qu’il s’agit d’un code stylistique propre à Citroën… Et pas à Opel ! On notera toutefois de nouveaux enjoliveurs de roue.

Vous l’aurez compris, l’Opel Rocks-e, c’est avant tout l’histoire d’un copier-coller vraiment pas subtil.

Opel Rocks-e : quelle est sa raison d’exister ?

En Allemagne, la Citroën Ami n’est pas importée. L’Opel Rocks-e (que l’on prononce roxy) ambitionne donc d’entrer sur le marché allemand afin d’offrir un quadricycle léger, plus accessible qu’une voiturette électrique, et conduisible dès 15 ans (en Allemagne). Si l’Ami est produite en France, son homologue Rocks-e sera assemblée au Maroc, à Kénitra, dans une usine Stellantis où sont déjà produites des Peugeot 208. L’Opel Rocks-e dispose ainsi du même châssis et de la même motorisation que l’Ami. Son moteur électrique de 6 kW est toujours combiné à une batterie de 5,5 kWh, autorisant une autonomie de 75 kilomètres. La recharge peut être effectuée en trois heures seulement depuis une prise de courant domestique.

En France, la Citroën Ami a surpris par son style mais aussi par son mode de distribution, notamment dans les enseignes Fnac ou encore Darty ! L’Opel Rocks-e sera vendue de manière plus conventionnelle (et notamment sur internet !) en visant principalement un public de particuliers. D’ailleurs, le système de porte est conservé de l’Ami. Afin de réduire les coûts, les portières sont similaires, charnière comprise. La porte passager s’ouvre de manière conventionnelle tandis que celle du conducteur est à ouverture antagoniste. Aucune révolution donc. Et pour les évolutions, ce n’est pas encore ça. On se consolera avec un intérieur logiquement plus coloré mais toujours aussi dépouillé. Le toit semi-panoramique est conservé de série. Toutefois, la finition Standard sera très classique. Il faudra s’orienter vers les finitions Klub et TekNo pour profiter des coquetteries.

À bord, l’espace est restreint mais pas ridicule pour autant. En revanche, il n’y a pas de coffre ouvrant. Vous pourrez toutefois glisser quelques objets depuis l’intérieur et notamment devant les pieds du passager puisqu’un espace de 63 litres s’y trouve. Malgré une puissance restreint à 8 chevaux, les 471 kg de l’Opel Rocks-e permettront un dynamisme suffisant dans les villes.

Le principe de l’enceinte portative est conservé. Vous aurez même le droit à une décoration “Rocks-e”.

Heureusement, on peut toujours compter sur le département marketing pour donner un nom innovant à quelque chose qui ne l’est pas. Cette fois, c’est l’acronyme SUM qui a été pondu. Cela signifie “Sustainable Urban Mobility”, que l’on peut traduire par mobilité urbaine durable. On a déjà vu mieux…

L’Opel Rocks-e a-t-elle ses chances ?

Le marché allemand, auquel est destiné dans un premier temps l’Opel Rocks-e, est assez particulier. La législation encadrant les voitures sans permis est bien différente. La Rocks-e aura pour principal intérêt un prix très bas. Toutefois, son image calquée sur l’Ami ne devrait pas avoir un impact si désastreux puisque la française n’y est pas importée. Cependant, la petite Opel ambitionne de sortir de l’Allemagne dès 2022, afin de pénétrer de nouveaux marchés.

Beaucoup regretteront le manque cruel d’audace d’Opel. Emprunter une base, c’est une stratégie efficace et économique au sein d’un grand groupe. Mais pour que cela soit accueilli au mieux et que chaque modèle ait son identité, il est impératif d’aller plus loin que quelques touches de couleur. L’avenir nous dira si Opel a opéré ou non les bons choix…

Source
Opel.com

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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