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Opel Astra : va-t-elle enfin se démarquer de ses concurrentes ?

Qu’il est loin le passé sportif d’Opel… La marque avait bien essayé (et réussi) à raviver la flamme avec des modèles OPC. Mais depuis, c’est le calme plat, avec des modèles de qualité mais qui ne respirent pas vraiment la joie de vivre. Cette nouvelle génération d’Opel Astra, présentée cette nuit, entend bien gratter sa part du gâteau. Pour cela, elle peut compter plusieurs arguments de choix : un style modernisé, l’appartenance au groupe Stellantis et bien sûr, une réduction des coûts puisqu’il est possible de reprendre la base des nouvelles Peugeot 308 et DS 4 (à quelques adaptation près). Mais cela sera-t-il suffisant pour séduire ? Mais nous, on a comme un doute…

Opération séduction à tous les niveaux

En quête d’identité depuis quelques années, Opel semble avoir enfin trouvé sa voie. Une inspiration néo-rétro pour faire passer la pilule de l’électrification, c’est une valeur sûre. La nostalgie a toujours été un argument qui marche. Dernièrement, nous avions pu découvrir l’Opel Manta GSe ElektroMOD. Bien sûr, électrifier une ancienne, cela peut choquer.

Mais Opel avait été plus loin en revoyant tout l’écosystème, un moyen de montrer à la fois le lien entre le passé et le futur de la marque. Cette même philosophie, on la retrouve pleinement sur cette nouvelle Opel Astra. Parlons brièvement du style. Nous avons une calandre liée aux phares sous la forme d’un bandeau qui rappelle les années ’70. Un pare-choc aux formes géométriques, presque trop sérieux. Une carrosserie bitons pour structurer la gamme. Une couleur flashy pour attirer l’œil. Une ligne de caisse assez tendue, mais relativement classique dans son dessin… C’est certain, on remarque cette Opel Astra.

Pourtant, derrière ces traits, il y a comme un léger manque de maturité. Si les éléments fonctionnent bien, l’Astra L s’assimile davantage à une transition plutôt qu’à une finalité. L’arrière, sans audace, est une accumulation compulsive d’appendices pris ici et là. Les feux pourraient être assimilés, dans leur forme générale, à ceux de la Golf 8. Le logo noir, vu et revu de nos jours, enlève du relief. Quant aux lettres espacées pour la désignation du modèle, nous sommes là encore pleinement sur des codes à la mode.

La forme du bouclier arrière, évasée sur les côtés et aboutissant sur des écopes factices, élargira visuellement les ailes arrière. Quant aux montants C, ils deviennent ainsi l’élément structurant du profil… Là encore, on retrouve ce type de construction sur la Golf. Bref, c’est un dessin à la mode, qui manque quelque peu d’identité selon nous. À force de trop vouloir jouer la carte de la mode, on risque d’aboutir sur une voiture qui vieillira assez mal. Malgré cela, les jeux de lumière semblent intéressants. Le design des jantes, en bitons, s’approche de ce que l’on trouve chez Volkswagen avec l’ID.3, mais sans asymétrie. L’intention de cette Opel Astra cru 2021 semble donc assez claire : elle veut bouffer de la Golf.

Un dévoilement anniversaire ?

En 1991, l’Opel Kadett cédait sa place à l’Astra. Un nouveau modèle qui a évolué et dont nous vous présentons ici la sixième génération. Une carrière assez longue donc qui aura été ponctuée de succès… Et de modèles sportifs puisque trois générations auront été développées en version OPC, allant jusqu’à 280 chevaux. Depuis, l’offre n’a fait que se rationaliser. L’Astra n’était plus alors proposée qu’en carrosserie 5-portes, abandonnant les carrosseries break, cabriolet et 3-portes. Si la présentation de cette Opel Astra L vient d’avoir lieu, c’est certainement pour pouvoir commémorer les 30 ans de l’Astra originelle. Un anniversaire qui devrait malheureusement rester assez discret et pour cause : en 2020, la compacte Opel ne figurait même pas parmi les 100 modèles de voitures les plus vendus en France.

À vouloir trop rentrer dans le rang, l’Astra est clairement restée dans l’ombre. Cette nouvelle génération a pour objectif de redorer son image. Et sur ce point, l’appartenance au groupe Stellantis est une aubaine puisque les coûts de développement seront amoindris en profitant de la base technique de la Peugeot 308. La longueur, de 4,37 mètres, est légèrement plus longue que celle de la précédente Astra. La largeur progresse d’un demi-centimètre tandis que la hauteur diminue à 1,47 mètre (- 1,5 centimètre). Le dynamisme de la ligne fonctionne assez bien, ce qui donnera une vraie présente (plus qu’une identité) à cette nouvelle occurrence.

Malgré tout, Opel a cherché à intégrer ses nouveaux gimmicks, dont certains sont repris aux Mokka-e et Opel Corsa, comme la signature lumineuse en boomerang ou le pavillon faussement fuyant grâce à la mise en peinture. Pour le coup, la citadine Corsa prend déjà un sérieux coup de vieux à l’avant !

Un habitacle moderne et bien construit

Découvrons l’intérieur qui s’ouvre sur l’interface Pure Panel. Là encore, chaque constructeur a donné son petit nom, pondu par le département marketing, à son habitacle. Chez Opel, tout comme l’extérieur, nous sommes clairement dans une ambiance pot-pourri de ce qui se fait ailleurs. On trouve donc deux grands écrans de 10 pouces. Le premier débute derrière le volant tandis que le second s’étend jusqu’au bord du siège passager. L’assise semble jolie, tout comme les contre-portes, bien dessinées. L’ensemble se veut moderne dans son dessin et il faut que reconnaître que c’est assez séduisant. On remarquera que les commandes, entre le conducteur et le passager, sont identiques à celles de la Peugeot 308. Il en est de même pour le sélecteur de la boîte automatique. L’ensemble étant élégant, cela ne choque pas vraiment.

On notera que les sièges avant peuvent être chauffants, massant et ventilés. À l’arrière, ils auront simplement la fonction chauffante. Le volume de coffre grimpera à 422 litres, ce qui marque une progression de 50 litres par rapport à avant. Sans surprise, on retrouvera une dotation assez riche, avec le régulateur de vitesse adaptatif pouvant supporter la conduite autonome de niveau 2, le maintien actif dans la voie, la vision à 360° grâce à 4 caméras, les optiques Matrix LED ou encore le support d’Apple CarPlay et Android Auto. Parmi cela, il y aura certainement des équipements qui seront proposés en option. Fait amusant : la teinte offerte de série sera ce joli jaune métallisée. Un choix stratégique similaire à ce que propose Peugeot !

Une offre majoritairement hybride !

Sous le capot de l’Opel Astra L, on trouve un choix de quatre motorisations. Sans surprise, il s’agit de la même offre que celle présente sur la Peugeot 308. Une standardisation de l’offre qui est rentable pour le groupe et qui permet de décliner plusieurs modèles depuis une base commune.

MoteurBoîte de vitesses
Essence 110 chevauxManuelle 6
Essence 130 chevauxManuelle 6 / Auto 8
Diesel 130 chevauxManuelle 6 / Auto 8
Hybride rechargeable 180 chevauxAuto 8
Hybride rechargeable 225 chevauxAuto 8

Sans surprise, on trouve donc une offre axée sur la technologie hybride rechargeable. Celle-ci constitue les puissances les plus hautes, ce qui devrait naturellement attirer bon nombre de conducteurs. À la clé, la possibilité de rouler en mode tout-électrique pendant une cinquantaine de kilomètres tout en allégeant la consommation en cycle mixte. Par la suite, la marque pourrait dévoiler une Astra entièrement électrique. Au niveau du châssis, on trouvera un système McPherson à l’avant et une barre de torsion à l’arrière. Pour l’heure, Opel n’a pas encore communiqué de chiffres officiels quant à la consommation, les performances, les finitions ou encore les sempiternelles émissions de CO2.

L’heure du bilan : c’est pas mal…

Cette nouvelle Opel Astra n’est pas révolutionnaire. Par rapport à la concurrence, elle n’apporte pas grand chose de plus. Son design et le marketing joueront certainement beaucoup sur les volumes de vente. Sera-t-elle positionnée en dessous de la Peugeot 308 ? Si c’est le cas, cette Astra pourrait séduire davantage. Son offre de moteurs apparaît assez maigre, avec des puissances thermiques modestes. À l’inverse, les deux moteurs hybrides rechargeables sont assez proches en termes de puissance… Il est donc assez difficile de prévoir l’accueil et surtout les volumes de vente. Enfin, la carte du néo-rétro suffira-t-elle à déclencher des coups de cœur ?

Voyez-vous ce nouveau modèle comme la nouvelle Astra… Ou bien comme une énième compacte moderne ?

Source
Opel.com

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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