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Une incroyable Bugatti Type 57S Atalante aux enchères…

Les Bugatti ont toujours été des voitures fascinantes, hors du temps. Aujourd’hui, je vous propose de redécouvrir celle qui est sans doute, l’une des plus créations de la marque. Présentée à l’occasion du salon automobile de Paris en 1936, la Bugatti Type 57S Atalante est un collector absolu. Le somptueux exemplaire ici présenté, habillé d’une robe rouge et noire, n’est autre que la tête de série. Elle porte d’ailleurs le numéro de châssis 57384. Elle sera proposée aux enchères à l’occasion d’une vente organisée par la maison RM Sotheby’s le 9 septembre prochain, à Saint-Moritz, en Suisse. La valeur estimée de ce bijou produit à seulement 17 unités ? Plus de 10 millions d’euros…

L’histoire du châssis 57384

L’histoire de la Bugatti Type 57 débute en 1933, avec une présentation au salon de l’automobile de Paris. Elle est l’un des modèles les plus emblématiques de la marque et entra en production dès 1940, avec un large choix de versions et de carrosserie. L’année suivante, Jean Bugatti, fils du fondateur de la marque Ettore Bugatti, concevait le prototype Aerolithe.

Un concept-car très audacieux dans sa présentation, avec des lignes très aérodynamique. L’année suivante, quatre versions spéciales sortent, dont la prestigieuse Type 57S, qui se caractérise par son châssis surbaissé et raccourci. Celle-ci a alors été déclinée en trois versions, à 43 exemplaires. Il y a notamment eu la prestigieuse Atalante Coupé, tirée à seulement 17 exemplaires et dont la première fera prochainement l’objet d’une mise aux enchères. Ce premier exemplaire, qui arbore le châssis numéro 57384, a connu une belle et longue histoire !

Cette Bugatti Type 57S Atalante Coupé a été commandée le 29 décembre 1935 par Marcel-Louis Bertrand, pour remplacer sa Type 57 accidentée. Sa nouvelle voiture, il la commande en bleu et blanc, auprès du concessionnaire marseillais Gaston Descollas. Avant la livraison, l’épouse Descollas, participa au neuvième Concours International de Tourisme Automobile Féminin Paris-Vichy-St Raphaël, en 1937. La Bugatti y fit forte impression puis fut livrée à son heureux propriétaire. Ce dernier a rapidement choisi de faire repeindre sa voiture en rouge et noir. C’est une configuration toujours portée par cette Bugatti à ce jour. Diverses modifications, au niveau des pare-chocs et des optiques, ont été opérées.

Une voiture exceptionnelle…

Cette Bugatti Type 57S Atalante de 1936 est une voiture rare et exceptionnelle. Outre sa ligne époustouflante, elle reçoit le savoureux moteur 8-cylindres en ligne, d’une cylindrée de 3.3 litres et à double arbre à cames en tête. D’origine, il délivrait la puissance de 180 chevaux. Après une période d’immobilisation durant la guerre et trois changements de propriétaires, l’élégant coupé a bénéficié d’une restauration intégrale en 1971, à la suite d’un petit incendie du tableau de bord. Cela fut l’occasion de s’inspirer de la Type 57SC, en lui ajoutant notamment le compresseur Roots, de nouveaux carters, la boîte de vitesses d’une SC et divers composants mécaniques. La puissance passait alors à 200 chevaux. Pour réussir à abaisser efficacement la carrosserie, il a été nécessaire de revoir totalement le train avant, désormais articulé en deux parties. Quant à l’arrière, le train traverse le cadre du châssis.

Dans les faits, cette Bugatti Type 57S Atalante fut la troisième commandée mais la première livrée. En 1990, elle a une nouvelle fois été rénovée intégralement avant d’arriver entre les mains de son cinquième propriétaire, suisse, qui la conserve précieusement depuis trois décennies. Entre temps, cette belle Atalante a fait un séjour en Amérique du Nord, dans les années ’50. Alors bien sûr, l’historique est des plus complets, tout comme les différentes modifications réalisées. Notons d’ailleurs que la voiture disposait d’un toit découvrable qui a longtemps été remplacé par un toit en plastique transparent avant d’être recréé par la suite.

Combien ça coûte ?

Sur le marché de l’occasion, les Bugatti sont particulièrement rares. Les belles Type 57 s’arrachent aujourd’hui à des sommes faramineuses… Qui se comptent en millions d’euros pour les modèles les plus rares. Cette emblématique 57S Atalante Coupé pourrait bien atteindre des sommets. RM Sotheby’s l’estime entre 10 et 12 000 000 CHF, soit entre 10 390 000 et 12 470 000 €. C’est plusieurs fois le prix d’une Bugatti Chiron Pur Sport ! La vente se déroulera le 9 septembre à Saint-Moritz, en Suisse. Il est difficile d’estimer le prix de vente final. Enfin, les belles Bugatti de cette époque sont particulièrement convoitées. Ce superbe exemplaire, restauré avec beaucoup de goût mais qui a su conserver sa belle patine, devrait retenir l’attention d’un bon nombre de collectionneurs et passionnés…

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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