
Pièces auto : quelles différences entre le neuf, l’occasion et l’échange standard ?
Le prix des pièces automobiles a rarement été aussi élevé. Pour beaucoup d’automobilistes, toute économie sur le prix des pièces détachées est bonne à prendre. Au moment de faire son choix, il est généralement possible de s’orienter vers des pièces neuves, d’occasion ou bien en échange standard. Dans ce court article, je vais revenir sur ces trois notions, avec les avantages et inconvénients de chacune. Dès lors, vous aurez toutes les cartes en main pour acheter vos pièces détachées au prix le plus juste. Mais attention : il y a tout de même des pièges dans lesquels il est préférable de ne pas tomber !
Un décret qui change tout pour les pièces détachées !
Le 1er janvier 2017, un décret très attendu est entré en application. Celui-ci vise à opérer une transition énergétique vers la croissance verte, en favorisant l’emploi de pièces automobiles d’occasion dès lors que cela est nécessaire. Pour cela, les professionnels ont l’obligation de proposer des pièces issues de l’économie circulaire dès lors que cela est possible et compatible avec les normes de sécurité. Ce décret répond à une demande formulée par les consommateurs qui veulent réduire leur budget auto. Seulement, il est parfois assez difficile de s’y retrouver entre les pièces neuves, celles d’occasion et celles issues de l’échange standard. Des sites internet comme Norauto.fr proposent aujourd’hui un choix assez conséquent de pièces détachées… Mais comment bien orienter sa recherche ?
Des pièces, sur nos voitures, on peut facilement en compte des milliers. Toutes ont une importance, plus ou moins forte. Il en découle une usure parfois très inégale. Certains éléments peuvent durer toute la vie d’une voiture, comme des commodos, un compresseur ou les rétroviseurs, tandis que d’autres vont nécessiter un remplacement régulier. On pense notamment au kit de distribution, dont la durée de vie préconisée est généralement de cinq ans. Mais surtout, certaines pièces, notamment celles qui influent sur la sécurité, ont un intérêt supérieur à celles qui sont purement cosmétiques.
Les pièces neuves : une valeur sûre
Commençons par le classique absolu : les pièces détachées neuves. Sans surprise, il s’agit de pièces fraîchement usinées, assemblées et/ou créées qui n’ont jamais connu d’utilisation antérieure. Cela vous garantit d’avoir des pièces plus durables. Fatalement, les pièces neuves ont un coût supérieur au moment de l’achat. Toutefois, c’est bien souvent l’unique proposition puisqu’un certain nombre de pièces ne peut être qu’achetées neuves. Par exemple, une courroie de distribution, où l’usure est difficilement mesurable, ne peut pas être remontée sur une autre voiture. Pour les pneus, c’est pareil… Et que dire des plaquettes de frein, d’essuie-glaces ou encore d’une pompe à eau…
Les pièces neuves sont toujours très recherchées, d’autant plus qu’elles demeurent souvent l’unique solution pour certains composants mécaniques essentiels. Pour autant, le coût plus important à l’achat, dû notamment à la pénurie de matières premières, incite à la réflexion. Pour de nombreuses autres pièces, l’achat d’éléments neufs n’est pas un impératif, aussi bien pour la mécanique que pour la carrosserie. Mais le choix de pièces neuves, c’est avant tout celui de la sérénité, même si cela coûte un petit peu plus cher. Mais gardez à l’esprit qu’une pièce neuve peut malgré tout être défaillante. Petite pensée à ma coupelle d’amortisseur avant gauche…
Les pièces d’occasion : et pourquoi pas ?
Les pièces détachées d’occasion sont très répandues. On les trouve principalement auprès des casses automobiles qui se chargent d’extraire les pièces qui peuvent avoir une seconde vie. Cela concerne notamment les panneaux de carrosserie mais aussi des éléments mécaniques. Parfois, ce sont des moteurs entiers qui sont récupérés. Cela valorise la filière et permet aux casses de dégager des revenus complémentaires tout en évitant la production de nouvelles pièces neuves. Les clients s’y retrouvent aussi. D’ailleurs, la clientèle de pièces d’occasion est constituée aussi bien de particuliers que de professionnels. On notera que ces pièces d’occasion ne sont pas nécessairement remises en état. Toutes les pièces ne doivent donc pas être récupérées.
Mais celles qui sont en fonte, par exemple, et donc peu soumises à usure, peuvent sans problème connaître une seconde vie. L’attrait des pièces d’occasion, c’est qu’elles sont affichées à un prix généralement très bas, corrélé à l’usure. Il faut donc choisir méticuleusement les pièces pour éviter les mauvaises surprises. Mais si vous avez besoin de pièces bien spécifiques et non soumises à une usure rapide, l’achat d’occasion est intéressant !
Les pièces en échange standard : une solution intéressante
Ensuite, nous avons les pièces en échange standard. Fondamentalement, ce n’est pas réellement des pièces neuves, ni même des pièces d’occasion : c’est entre les deux. Concrètement, lorsqu’un client cherche une pièce bien spécifique, comme un démarreur ou un turbocompresseur, il peut se mettre en quête de cet organe en échange standard. Cela signifie que ce client commandera une pièce mécanique qui a déjà connu une première vie… Mais qui a été entièrement remise à neuve. En l’échange, le client cédera son actuelle pièce qui, à son tour, sera intégralement restaurée pour un futur client. L’échange standard, dont on parle régulièrement, est donc une solution intéressante, d’autant plus qu’elle est relativement économique et offre les mêmes garanties qu’une pièce neuve.
Précisons aussi que le marché de la pièce en échange standard est très encadré, avec notamment le décret 78-993. Puisque la pièce a été reconditionnée et vérifiée à la main, il n’y a normalement pas de défaut, contrairement à une pièce en neuf, plus susceptible d’en avoir. La pièce doit répondre aux mêmes exigences de fabrication, de garantie et de qualité que les pièces d’origine.
Les garages et concessions proposent généralement des pièces en échange standard dès que cela est possible. Le réseau s’est grandement organisé, ce qui a permis une belle croissance à ces pièces remises à neuf. Toutefois, il convient de rappeler que les pièces liées aux trains roulants, à la direction, au freinage ou bien à la liaison au sol ne sont pas concernées par l’échange standard. Les protocoles sont clairement définis et doivent être respectés.
Le mot de la fin
Lorsque vous amènerez votre voiture dans un garage, vous aurez sans doute le choix entre des pièces neuves et d’autres en échange standard. Pour une personne maniaque, les pièces neuves seront sans doute un argument de choix. Pour les autres, l’échange standard a beaucoup de vertus. Outre l’aspect écologique, les économies sont plutôt convaincantes et on récupère des pièces entièrement reconstruites et qui bénéficient d’une garantie.
Si des professionnels ont eu des craintes quant à ces pièces de ré-emploi, l’échange standard gagne pourtant du terrain. En ces temps difficiles de pénurie, la disposition immédiate de pièces prêtes à monter est un atout sérieux, qui raccourcit les délais de réparation. L’encadrement par différents décrets semble aussi porter ses fruits puisque les pièces concernées par l’échange standard ne doivent aucunement remettre en cause la sécurité ni même la durabilité des pièces qui sont montées.
En offrant le choix aux automobilistes, les professionnels de l’entretien et de la réparation peuvent donc davantage s’adapter aux impératifs de temps et d’argent. Et finalement, tout le monde y gagne !