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Renault Scénic E-Tech : et le monospace devint un SUV…

L’année dernière, Renault teasait le futur Scénic, par l’intermédiaire d’un concept-car. Aujourd’hui, nous avons assisté à la présentation du nouveau monospace de la marque au losange. Enfin, presque. En effet – et sans trop de surprise, le Scénic est devenu un SUV à part entière. Sans grande surprise, ce nouvel opus repose sur la base technique de la dernière Mégane E-Tech, ce qui en fait le premier Scénic 100% électrique de l’histoire. Cela sera-t-il suffisant pour renouer avec le succès ? Dans les faits, la question est loin d’être facile à répondre car la concurrence est rude…

Un Scénic qui retourne aux sources ?

Dans son communiqué, Renault ne tarit pas l’éloge sur l’histoire du Scénic, considéré comme étant le premier monospace compact de l’histoire. 27 ans déjà que l’histoire, débutée en 1996, dure. Pas moins de quatre générations se sont succédé, avec plus ou moins de succès. Destiné initialement aux familles, le Scénic a su combler les familles grâce à de nombreux rangements et aspects pratiques, à sa palette de motorisations, son beau volume de coffre et une belle modularité. La deuxième génération a instauré une seconde carrosserie : la version longue de 7 places. La cinquième génération du Scénic marque une véritable cassure. Déjà, le monospace a mué en SUV, pour suivre les tendances. Il repose sur la plateforme CMF-EV, commune avec la Mégane E-Tech mais il profite d’un empattement plus long, à 2,78 mètres, pour une longueur totale de 4,47 mètres. C’est 6 de plus que l’actuel Scénic 4 “court”.

En matière de style, le Scénic de série s’inspire assez fortement du concept mais il simplifie ses traits. La face avant comprend une calandre dont les bords s’évasent sur les côtés. On retrouve également des losanges plus petits et plus sombres vers le logo pour offrir du volume. Une fois encore, Gilles Vidal semble ne pas avoir totalement coupé les ponts avec son précédent poste chez Peugeot. Les optiques ont un design assez acéré, avec un fond noir. On retrouve bien sûr les feux de jour en forme de demi-losange, avec des lignes plutôt simples. Le bas du pare-chocs est assez lisse, avec des petits enjoliveurs aux lignes acérées, couleur aluminium, qui marchent assez bien. En revanche, on constatera l’abandon de la carrosserie 7 places, qui aurait pu faire de l’ombre à l’Espace 6.

Et le Scénic devient un SUV !

Jusqu’à présent, le Scénic avait toujours été un monospace et s’assumait en tant que tel. Il affichait une silhouette monocorps et disposait d’un grand pare-brise positionné à l’avant. Désormais, la silhouette est typique de celle d’un SUV. On retrouve aussi l’ADN de la Mégane E-Tech avec un profil volontairement lisse, des poignées de portes affleurantes, un toit bitons (sur les versions hautes) ou encore des extensions d’ailes. À l’arrière, le montant C arbore un enjoliveur épais qui finit plutôt bien le vitrage. Quant aux jantes, on découvre là encore un design très Peugeot, bien que les lignes soient plutôt jolies. En fonction de la finition, elles ont un diamètre de 19 ou 20 pouces.

À l’arrière, rien de très innovant non plus. La forme des feux semble reprise du Rafale tandis que la signature lumineuse est propre au Scénic. Contrairement au concept, on perd également le logo illuminé à l’arrière. En devenant un SUV (électrique de surcroît), le Scénic perd malheureusement en praticité. Bien qu’il dispose d’un plancher plat aussi à l’arrière, les sièges individuels sont remplacés par une banquette, qui ne coulisse pas. On trouve cependant un accoudoir central bien pensé pour accueillir des boissons et/ou un smartphone.

En revanche, les rangements sous le plancher n’existent plus et il faut passer par la case des options pour s’offrir les tablettes aviation. L’habitabilité serait dans la bonne moyenne, tout comme le volume de coffre qui affiche 545 litres, c’est 39 de plus que le précédent Scénic. Le coffre dispose par ailleurs d’un rangement supplémentaire disposé sous le plancher de coffre. Autre élément sympa, le toit vitré panoramique proposé en option dispose d’une fonction Solarbay, qui permet de l’opacifier au besoin. Et pour les fans de Jean-Michel Jarre, sachez que l’artiste a réalisé la signature sonore du Scénic.

Un habitacle technologique… et du recyclage !

Dans son communiqué, Renault évoque que le Scénic E-Tech Electric est “le premier véhicule familial conçu de manière durable”. Pour cela, la marque a totalement retiré le cuir, en optant pour des matières 100 % recyclées pour la sellerie. 28 % des matériaux utilisés seraient recyclés et biosourcés. La batterie comprend également 12 modules réparables et recyclables. Des belles promesses qui s’inscrivent dans la ligne directrice voulue par la marque. En matière de technologies, on découvre deux dalles de 12 pouces. La première comprend l’instrumentation numérique avec un style développé spécifiquement pour le Scénic. Les graphismes semblent plutôt agréables.

La seconde dalle, au format vertical, comprend le système multimédia openR Link, donnant accès à une bonne cinquantaine d’applications disponibles dans le store, dont un quiz musical. On notera qu’il y a pas mal de rangements et que le dessin de l’intérieur est plutôt moderne. En fonction de la finition, la sellerie pourra être à dominante claire ou foncée. D’ailleurs, la finition Esprit Alpine sera proposée sur le Scénic. La marque propose aussi une fonction “Zen” qui permet d’allonger le siège conducteur pour pouvoir taper un petit roupillon le temps de recharger la batterie, par exemple.

Scénic E-Tech Electric : deux puissances au choix

Le Renault Scénic 5 devient donc un modèle 100 % électrique. Deux motorisations sont proposées. La première, d’une puissance de 170 chevaux, est associée à une batterie de 60 kWh, pour une autonomie d’environ 425 kilomètres. La seconde, de 220 chevaux, comprend une batterie de 87 kWh, pour 620 kilomètres d’autonomie. Dans les cas, il s’agit de batteries lithium-ion NMC produites par LG Chem en Pologne. Afin de réduire la consommation, chaque modèle disposera d’office d’une pompe à chaleur ainsi que d’un abaissement de la température maximale de fonctionnement. Le Scénic pourra accepter les recharges jusqu’à 150 kW pour la plus grosse batterie (130 kW pour la plus petite), ce qui permet de passer de 15 à 80 % de charge en 38 minutes seulement. Le freinage régénératif a aussi été optimisé, afin de permettre la conduite à une seule pédale.

Pour le moment, on ne connaît pas encore la gamme tarifaire du nouveau Scénic. Cela sera dévoilé d’ici la fin d’année. Comme la Mégane E-Tech, le Scénic sera produit à Douai, en France donc. Difficile de dire pour le moment si la marque au losange va remplir ses objectifs. Miser totalement sur l’électrique, c’est toujours un pari un peu risqué. Enfin, si Renault vise les familles, qu’en sera-t-il vraiment ?

Source
Media.renault.com

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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