
2010 – 2019 en 10 modèles marquants
Nous venons de passer le cap du passage à l’an neuf, et il est maintenant temps de jeter un petit coup d’oeil dans le rétroviseur. Nous allons donc voir aujourd’hui 10 modèles sortis entre 2010 et 2019, qui ont pour critère d’avoir marqué la planète automobile, que ce soit de manière positive, ou négative.
2010 : Naissance du Nissan Cube

Vous ne vous en souvenez peut-être pas, et pourtant ! Il y a dix ans, Nissan exportait un modèle emblématique du Japon vers notre bon vieux continent. Il s’agissait du Cube, qui ne pouvait pas mieux porter son nom. Mesurant moins de 4 mètres de long mais presque 1,70 mètre de haut, son physique n’était pas un atout. Et alors ? Demandez, si vous en croisez un, au propriétaire ce qu’il en pense. A l’instar du Fiat Multipla, le Nissan Cube est une voiture très pratique et habitable, tout en restant compacte et idéale pour la ville. Aussi large que haut, il est très vivable. Et avec des moteurs de 110 chevaux (essence ou diesel), on a presque affaire à un véhicule performant. Non, on plaisante.

Cependant, pour 17 000 €, on a mieux. Mais vraiment mieux. Dix ans après, l’intérieur prend vraiment une vraie claque, avec des matériaux peu soignés et une architecture très caricaturale. Le Nissan Cube a, par contre, réussi à charmer ses conducteurs grâce à sa vitre arrière rejoignant la custode droite (et pas celle de gauche), facilitant les manœuvres, un beau toit panoramique, ainsi qu’un rayon de braquage très étriqué. Mention spéciale pour la porte du coffre qui s’ouvre comme sur un 4×4, ou un Ford Ecosport.
2011 : La Renault Twizy fait tourner les têtes

Cela fait déjà 9 ans que Renault nous a pondu cette merveille qui fait des trois-roues dans les ronds-points ! Développé principalement pour la ville, inutile de vous dire que la Renault Twizy n’a pas été un franc succès commercial. Coûtant au moins 6 000 € dans une version ne dépassant pas les 45 km/h, il fallait encore bidouiller dans les options pour avoir de simples portes, sans vitres ! La politique du modèle était franchement peu commerçante, et pourtant, c’est très drôle à manier.

La Twizy se déplace grâce à son moteur électrique développant au maximum 17 chevaux (50 Nm). Ce ne sont pas de hauts chiffres, mais le poids plume de l’engin ne nécessitent pas plus. Dans sa version plus huppée, vous serez même autorisé à franchir le cap des 80 km/h ! Ses plus gros défauts sont son autonomie (une cinquantaine de kilomètres), mais aussi son espace à bord restreint (deux places, mais bon courage au passager), son confort hideux, et les batteries en locations. Et pourtant, celles-ci étant implantées dans le plancher, ce quadricycle électrique est un vrai kart, il ne surprend jamais !
2012 : Le Hyundai Veloster, sportive pas sportive

En nous dévoilant ce “véhicule”, Hyundai nous a prouvé qu’ils avaient la palme de l’indécision. Ils voulaient nous faire une voiture sport, mais fun. Ils voulaient nous faire un coupé, mais une berline. S’ils savaient qu’en 2020, on aurait des coupés-berlines 4 portes, ils n’auraient pas tant cherché. Ici, la principale caractéristique de cet échec commercial était d’avoir une porte d’un côté, et deux portes de l’autre. Evidemment, c’est ce qui nous frappait le plus. Pourtant, la ligne de la Hyundai Veloster n’était pas si mauvaise que ça. La version Turbo, arrivée un an plus tard, a vulgarisé un peu la chose, ce qui n’était pas pour déplaire.

Un autre gros problème de la Veloster était son moteur. De base, un 1.6 essence (quand même) atmosphérique de 140 chevaux, qui représente la cause à lui seul du passage de 95% des moteurs essence au turbo. Amorphe, vide, creux, tous les adjectifs de fadeur sont légions pour qualifier ce bloc. En plus, les suspensions étaient souples, la direction peu précise, avec un intérieur de piètre qualité… La version turbo a corrigé la majorité de ses points, mais au vu des tarifs pratiqués, il ne faudrait pas 3 modèles ainsi pour couler une marque complète.
2013 : Mini Paceman, inutile au plus haut point

Second SUV coupé d’une marque connue, second échec commercial. Trois ans auparavant, Range Rover s’était lancé dans la conquête d’une niche en dévoilant son Evoque en 3 portes. Personne n’en voulait, tout le monde a acheté le 5 portes. Mini s’est dit qu’ils allaient révolutionner la chose, et que tout le monde achèterait son Paceman. Sauf que c’est le Countryman, son frère, qui a gagné. Et, quand on y pense, c’est logique.

Quelle est la personne un minimum censée qui aurait l’idée de jeter de l’argent pour avoir une grosse bagnole avec une ligne pas terrible, et un accès encore plus restreint aux places arrière ? Personne, surtout à plus de 25 000 €. Nous n’en entendrons plus jamais parler, et comme il n’a pas réellement bien marché, les occasions se feront rares, et peut-être chères…
2014 : Citroën lance la C4 Cactus, et entre dans une ère… spéciale

Chez Citroën, dans les années 2010, on s’est dit : “C’est la m*rde, on va créer une voiture encore plus pourrie pour nous en sortir”. Et ça a presque marché. Presque, car c’est la C4 Cactus, issue de plusieurs concept-cars, qui a instauré une nouvelle signature à la marque aux chevrons, qui lui a donc permis de sortir la tête hors de l’eau. Le principe Cactus, c’est de prendre une C4 classique, la dépouiller pour l’alléger un maximum, lui coller de petits moteurs (PureTech 82, e-HDi 92 avec, au choix, une superbe BMP6) à un tarif d’entrée peu élevé. TADAM ! Une réussite. Risible, mais réussite quand même.

Ce n’est pas que le C4 Cactus ait été un méga succès commercial, même s’il s’est bien vendu. Son style a été repris par des modèles phares de la gamme, comme le C4 Picasso II (devenu C4 SpaceTourer), puis la C3, le C3 Aircross, nous en passons encore jusqu’au C5 Aircross, qui, lui aussi, est un succès actuellement. Et pourtant, la dernière C4 Cactus devrait être la dernière, vu comme elle a du mal à se vendre. Son intérieur dépouillé, avec ses simples écrans comme compteurs et garnitures, ses plastiques durs et ses vitres à entrebâillement à l’arrière n’ont jamais réellement plu.
2015 : Mercedes GLE, SUV Coupé 5 Portes, hérésie sans nom

Voilà le premier SUV coupé ? Non. Ce n’est pas un 3 portes, et les Evoque et Paceman étaient déjà passés par là. C’est un 5 portes. Est-il donc innovateur ? Non, parce que BMW l’a fait 7 ans auparavant, avec son X6. Alors pourquoi est-il donc si important ? Parce que ce Mercedes GLE a lancé une mode dans les SUV, qui n’est pas vraiment prête à s’arrêter.

D’ailleurs, BMW a dû en être jaloux. Le GLE n’a pas un physique attrayant, et n’est pas aussi extravagant qu’un X6, et pourtant, il a plu et plait encore. C’est pour cela que BMW n’a jamais cessé de travailler et retravailler sa version F16 du X6, pour tester sa clientèle. Maintenant, Mercedes colonise le marché avec un GLC Coupé, tandis que même Renault s’y mettrait avec un SUV coupé dérivé du Kadjar, nommé Arkana. Audi s’y est mis aussi, avec son récent Q3 Sportback, entre autres, tandis que même les chinois de Lynk&Co ont un concept baptisé 05. Pauvre monde.
2016 : Un grand cru, vraiment…

On n’a pas su faire un choix. Honnêtement, on voulait vous proposer le Bentley Bentayga, le SUV le plus rapide du monde… Mais il n’était pas assez original. Alors, on a pensé au Range Rover Evoque Cabriolet, mais il n’est pas le premier, donc c’est nul. Pourquoi ne pas partir sur une Alpine A110 ? Non, parce qu’elle est quand même chouette. Toujours chez les français, sachez que la Bugatti Chiron a vu le jour cette année-là. Mais elle ne faisait pas assez de bruit et n’était pas assez chère pour entrer dans notre classement.

Du coup, on a pensé que DS sortirait une berline en 2016. Censée se prénommer “8”, et comme on l’attend toujours, cela n’en vaut pas la peine. Toujours chez PSA, 2016 est l’année du lancement de leur SUV 3008, véritable réussite aussi. Mais non, ça ne convenait pas. Donc, voilà. Nous retiendrons du grand cru 2016, que le Ford Galaxy a été lancé, et c’est sûrement sa dernière génération.
2017 : Kia Stinger, un potentiel immense, mais une chute démesurée

Ce qui est malheureux à dire, c’est que dans le monde automobile actuel, quand un constructeur lance un modèle osé, comme un coupé, un cabriolet, une sportive ou une grande berline, avec des motorisations un peu osées, et qu’il n’a pas une grande réputation dans ce domaine, il se vide un réservoir de balles dans la tête. Encore un exemple frais, avec Kia et sa splendide Stinger.

Parce qu’on a un design osé, qu’on impose la propulsion et qu’on a au catalogue un V6, on n’a pas le droit de réussir ? Honnêtement, on pouvait trouver des défauts à cette Stinger, mais il fallait se lever tôt. Pour les amateurs de belles carrosseries, c’était un petit rayon de soleil au milieu de la jungle des SUV. Son positionnement premium aura eu raison d’elle, car, actuellement, tournant autour des 50 000 €, elle ne se vend pas comme des petits pains…
2018 : Lamborghini Urus, ou le charme à l’italienne

Pas vraiment, enfin… Lamborghini nous avait habitué à des designs plus sensuels, ou alors, plus racés et jolis à observer et décoder que ce monstre, assez vulgaire, et de nouveau excentrique. L’Urus, c’est la réalisation la plus folle du groupe VAG, honnêtement. Ce SUV de 650 chevaux est une bombe désamorcée, et elle demandera un pilote (comme Thomas, toujours très à l’aise avec les belles mécaniques) pour le manier comme une voiture téléguidée.

Il a beau être haut perché, à ce qui parait, son feeling est proche de celui d’une berline. La tenue de route est impeccable. Cependant, il existe au moins une centaine de modes de conduite qui vous permettront de passer des sables mouvants à la piste du Mans en tournant une molette. Nous exagérons un peu, mais de toutes manières, Lamborghini a caricaturé le monde du SUV avec son Urus, et il se vend plutôt bien.
2019 : Tesla Cybertruck, le pick-up qui brise du verre

Quelle bonne blague, dites donc. Mais même si les carreaux du Tesla Cybertruck se brisent alors qu’elles ne devraient pas, il y a matière à discuter sur le pick-up américain. Totalement électrique, il combinera jusqu’à 3 moteurs électriques. Ainsi, il offrira de grosses performances (meilleur qu’une Porsche 911 sur le départ arrêté…), une bonne autonomie, des capacités de tractage énormes (6,3 tonnes seulement) tout en bénéficiant d’un éco-bonus !

Avec des prix démarrant à +/- 36 000 € (en théorie, comptez quand même un peu plus), il devrait faire mal à la concurrence. Bien qu’un Ford Ranger Raptor soit aussi très agréable, si tout cela est réalisable, le Tesla Cybertruck est, il faut l’avouer, un cran au-dessus.