
Deux Mercedes Unimog à 6 893 mètres d’altitude
Aller en voiture à la montagne, c’est sympa, surtout parce que les paysages sont jolis, les routes sont sinueuses et ça n’empeste pas le gasoil. Toutefois, la montage a aussi un inconvénient. Plus vous prenez de l’altitude et moins le rendement de votre moteur sera bon, en raison de la pression atmosphérique. Dès lors, vous risquez de rapidement avoir l’impression de conduite une Golf IV SDI. Cela concerne tout particulièrement les voitures à moteur atmosphérique mais les moteurs turbo y sont aussi sujets ! Mercedes vient de réaliser l’exploit d’emmener deux Unimog U 5023 à l’assaut du plus haut volcan du monde… À près de 7 kilomètres d’altitude…
Une performance inédite
Le dernier record d’altitude atteint par un véhicule à quatre roues remonte à 2007. À cette époque pas si lointaine, deux Jeep Wrangler étaient parvenues à atteindre sur les 6 646 mètres de hauteur sur le plus haut volcan chilien, le Ojors de Salado. Pour l’occasion, l’équipage allemand a planté un panneau précisant que c’était un parking pour Jeep, puisque aucune autre voiture n’était jamais arrivée jusqu’ici.

Cela était sans compter sur la performance de Mercedes. Une équipe de dix personnes, répartie à bord de deux Mercedes Unimog U 5023 ont certainement du sourire en passant devant le panneau planté 13 ans plus tôt ! Ces deux mastodontes, en version double cabine, ont toujours été réputés pour leur solidité et leur capacité en tout-terrain. Les deux Unimog sont parvenus à atteindre les 6 893 mètres d’altitude, en montant tout en haut de l’Ojos de Salado. L’objectif était également d’installer quatre bornes d’urgences afin de sécuriser ceux qui souhaitent tenter l’ascension.
L’Unimog U 5023 en quelques mots
Ils disposent chacun d’un moteur diesel 4-cylindres de 5,1 litres offrant 231 chevaux et 900 Nm de couple disponibles de 1 200 à 1 600 tr/m. L’ensemble est transmis au sol par quatre roues motrices, une boîte de vitesse à 8 rapports avant et 6 arrière. Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’Unimog peut rouler sur des dévers à 38%, avancer dans des gués de 120 centimètres. Les deux modèles ici présentés disposaient du TireControl Plus qui permet d’ajuster la pression des pneus depuis un bouton sur le tableau de bord. Des réglages prédéfinis tels que Route, Sable ou Route difficile sont ainsi pré-enregistrés.

Pour mener à bien les missions, deux treuils ont été installés. La carrosserie disposait aussi d’un système permettant d’ajuster le centre de gravité à la verticale. Des pneus spéciaux ont été installés également pour s’adapter à ces conditions hors du commun !
“l’Unimog a maitrisé l’exercice et les passages rocheux grâce à la combinaison d’une technologie fiable, d’un centre de gravité optimum et une technologie pneumatique étonnante parfaitement adaptée pour amener le matériel à ces hauteurs incroyables. Jamais auparavant, une expédition n’avait ainsi amenée deux camions à une telle altitude”
Le patron de l’expédition (dont le nom n’a pas été communiqué)

Envie d’en savoir plus sur le Mercedes Unimog ?
J’ai toujours été fasciné par les Mercedes Unimog. Ces camions de grand gabarit ont été déclinés dans de multiples versions et carrosserie. Ce que l’on ignore souvent, c’est que le premier prototype remonte à octobre 1946. Depuis, un très grand nombre de modèles se sont succédé. D’ailleurs, je vous invite à consulter ce site qui retrace tous les modèle d’Unimog depuis sa création, c’est intéressant de voir les différentes évolutions, les tentatives de se diversifier avec même des versions semi-remorque, les aménagements particuliers et bien sûr les différents corps de métier qui ont adopté l’Unimog comme véhicule de fonction.
La chronologie des Mercedes Unimog est assez complexe à appréhender, du fait qu’il existe une multitude de versions, que l’on identifie généralement par le biais d’une lettre (le U) puis un nombre à deux ou quatre chiffres. La numérotation a longtemps été complexe avant d’être revue en 1975. De là, les gammes ont été identifiées plus clairement. Par la suite, l’Unimog n’a cessé d’évoluer, en conservant toujours une certaine rusticité qui fait son charme. Le poids total autorisé, en fonction des versions, peut être très important, excédant les 20 tonnes. N’hésitez donc pas à prendre le temps d’étudier les différents modèles afin de déterminer quel serait, selon vous, le modèle idéal pour gravir des montagnes. Vous le verrez, l’exercice est loin d’être facile…