
Si Volkswagen sort sa Golf et que Skoda met le paquet sur sa Scala (il y a plus d’un an déjà) et sa récente Octavia, les plus espagnols du groupe VAG ne pouvaient pas se laisser faire. Ils ont donc levé le voile sur le quatrième opus de sa compacte phare, la León. Même si elle a perdu sa réputation de “voiture de drag-race TDI”, ce best-seller a hérité du savoir-faire du groupe germanique, avec les nombreuses qualités qui en découlent, mais le tas de défauts aussi.

Une réussite esthétique
Chez PDLV, on sait reconnaître quand un travail est bien fait. Ici, la Seat León IV met tout le monde d’accord par son style extérieur. La marque catalane a toujours privilégié les designs racés, surtout avec les versions FR. C’est principalement dans cette finition et dans une robe rouge qu’elle nous est présentée. Cela ne peut mettre en valeur que ses atouts sportifs.

Aux premiers abords, elle en jette vraiment. Les membres de l’équipe se sont mis d’accord à l’unanimité pour dire que cette León était une vraie réussite esthétique. Mais, en y regardant de plus près, on y trouvera quelques ressemblances assez troublantes. Elles sont parfois tellement flagrantes que nous pourrions en faire un jeu des 7 erreurs. Pas capable ? Non…
Bouclier avant : vs. Ford Focus
Quand on la prend dans sa version ST-Line, on remarque que tout le bas du bouclier est assez familier. En effet, la ligne est (presque) identique. Un premier indice de différence : la Seat León n’arbore aucune couleur dans le contour de ses phares anti-brouillard. Plus sérieusement, les lignes de la Ford Focus sont bien moins tendues que l’espagnole. Une histoire de goûts.


Une ligne de profil ressemblant à l’Infiniti Q30
Bon, j’admets qu’on a été la chercher loin, mais cette ligne ressemble en plusieurs points à l’ancienne Infiniti Q30. Compacte nippone lancée en 2016, sa ligne n’a pas séduit tout le monde, et pourtant. Aujourd’hui, sur notre León, on remarque quelques similitudes. Par exemple, les optiques arrière de l’Infiniti s’étirent loin vers l’avant, tandis que sur les ingénieurs espagnols ont préféré sculpter dans l’aile. On remarque aussi des courbes dans les bas de portières, ainsi qu’un capot long et fuyant.


Opel Astra, instauratrice de la face arrière
Et là, c’est tout de suite plus frappant ! Sur la León, la forme des feux arrière, le bandeau mis à part, rappelle les optiques de l’Astra. Mais le plus frappant, c’est la liaison qu’il y a entre eux. En effet, c’est cette ligne en relief qui attire tant l’œil sur notre Seat du jour.


Des fausses canules, comme… tout le monde…
Enfin, notre compacte espagnole ne déroge pas à la règle des canules factices. Le constructeur qui nous avait le plus heurté en installant ces éléments purement esthétiques sur ses véhicules était Mercedes-Benz. Force est de constater que les autres marques, qu’elles soient Premium, généralistes, low-cost, luxueuses ou même sans-permis, tout le monde se lance sur ces faux échappements.


Pourtant, avec un total de cinq énergies disponibles à la commande, on pourrait quand même utiliser de vraies sorties. La Seat León 2020 proposera dans son catalogue des motorisations essence (le 1.0 TSi 3 pattes en 90 et 110 chevaux, le 1.5 TSi 4 pattes en 130 et 150 chevaux et le 2.0 TSi sortant 190 chevaux), diesel (2.0 TDi 115 et 150 chevaux), mais aussi au CNG (sur base du 1.5 TSi 130 chevaux, avec un réservoir de gaz naturel capable de rouler 440 km sans essence). Evidemment, l’hybridation est prévue et sera livrable sous deux formes : Mild-Hybrid (1.0 TSi 110 mHEV et 1.5 TSi 150 mHEV), avec l’avantage d’obtenir un meilleur couple à bas régime, et un Plug-in Hybrid (sur base du 1.4 TSi) de 204 chevaux et une autonomie WLTP de 60 kilomètres en Full Electric. Au moins, on ne saura pas lui reprocher de ne pas laisser le choix.

Un écran tactile non-incrusté, comme… bien trop de monde…
Les écrans tactiles qu’on décide de poser en haut de la console centrale, c’est aussi à la mode. Ford le fait, Renault le fait, donc tout le groupe VAG le fait. En tout cas, cela marche sur les citadines et compactes, en conclusion, les voitures qui se vendent aux “djeuns”.
En parlant de ça, Seat nous présente là un habitacle qui ne respire pas vraiment la joie de vivre. Tout est noir, sérieux, et ce ne sont pas les deux écrans qui vont pouvoir changer quelque chose. Si vous ne souhaitez pas faire une dépression dans votre voiture, il faudra vous calquer sur une finition moins sportive, pour récupérer un ciel de toit clair.
