
Chez Audi, on parle davantage d’évolution que de révolution. La marque aux anneaux vient de présenter sa nouvelle Audi A3 berline. Sans aucune surprise, nous découvrons un modèle tricorps bien dessiné, élégant et bien dimensionné. Et forcément, on s’est posé la question qui fâche : l’A4 a-t-elle encore des raisons d’exister ? Passons en revue brièvement cette nouvelle Audi A3 berline qui entre en concurrence avec la “plus belle” voiture de l’année : la BMW Série 2 Gran Coupé.
Le gabarit d’une ancienne A4
Si la nouvelle Audi A3 Sportback s’étend sur 4,35 mètres, la version berline tricorps – et sa malle – est longue de 4,50 mètres. Elle est donc 23 centimètres plus courte que l’actuelle Audi A4 de type B9. Et son gabarit est relativement proche de celui d’une A4 B6 ou B7. On se rend ainsi mieux compte de la prise d’embonpoint de celle qui est à la base une compacte. Le volume de coffre est de 425 dm3 pour l’A3 et 480 dm3 pour l’A4.



Esthétiquement, Audi n’a pas pris de risques. On retrouve l’avant de la version Sportback dévoilée il y a quelques mois. Un museau dans l’air du temps, élégant, profilé et dynamique. Le profil est typiquement Audi avec des lignes de caisse bien tirées, un vitrage élégant souligné par un jonc chromé et une belle découpe arrière. Justement, on retrouve les feux de l’A3 Sportback et un traitement similaire à celui des autres berlines de la marque. Il n’y a donc aucune prise de risque. Cette A3 berline correspond exactement à ce que l’on aurait pu imaginer. La marque cultivant son aspect conservateur, il n’y a rien de choquant à cela.

Beauté intérieure ?
Si l’extérieur de l’Audi A3 berline est classique, l’intérieur évolue. Déjà, on note une planche de bord au design largement plus moderne, reprise de la version Sportback. Les traits sont plus agressifs, il y a des jeux de matériaux et enfin, il est possible d’ajouter des touches de couleur à bord, ce qui casse l’aspect austère habituel. On trouve de série le Virtual Cockpit et son écran de 10,25 pouces qui remplace les compteurs physiques et un second écran, au centre de la planche de bord, de 10,1 pouces de diagonale sur l’entrée de gamme et 12,3 pouces pour les finitions intermédiaires et supérieurs.



L’affichage tête haute reste optionnel tandis que le système multimédia MIB de troisième génération offre une bien meilleure puissance de calcul. L’ensemble supporte Apple CarPlay et Android Auto tout en disposant un Hotspot Wi-Fi capable d’accueillir six périphériques. L’assistant vocal Alexa est également de la partie. D’une manière générale, on ressent bien que ce sont à bord que les efforts ont été les plus nombreux et ça marche assez bien visuellement.
Une gamme restreinte (pour le moment)
Dans un premier temps, la gamme sera assez restreinte avec un moteur essence et un diesel. Le premier, le 35 TFSI de 1,5 litre de cylindrée dispose à la fois d’une hybridation légère 48V et de la désactivation de deux des quatre cylindres à la demande. Il offre 150 chevaux et dispose d’un overboost de 50 Nm de couple. Cela permet une consommation en cycle mixte de 5,0 litres aux 100 kilomètres. Il est proposé en boîte manuelle à 6 rapports ou S Tronic à 7.
Le 30 TFSI de 110 chevaux (3-cylindres) arrivera un petit peu plus tard, tout comme le 30 TDI et son 2.0 litres de 116 chevaux. Pour l’heure, du côté des diesel, seul le 35 TDI de 150 chevaux est proposé, exclusivement en boîte automatique. Cette gamme restreinte sera enrichie plus tard par les versions S3 et RS 3. Audi prévoie aussi une version TFSI e, hybride rechargeable. Le prix d’entrée débutera à 30 100 €… Soit 7 700 € de moins qu’une Audi A4.


