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Arrêtez tout ! La Porsche 911 (992) Targa vient de sortir

La vie d’un propriétaire de Porsche 911 n’est pas simple. Il faut répondre à des questions existentielles, telles que “Vaut-il mieux la version coupé ou cabriolet ?”. La réponse est loin d’être évidente. Le cabriolet, c’est l’élégance, les cheveux au vent, le plaisir de profiter du paysage mais c’est aussi plus de poids, moins d’agilité et plus de prix. Pour les indécis, la firme de Stuttgart vient de dévoiler la nouvelle 911 Targa. Rien ne change et pourtant : voici certainement la plus polyvalente et la plus raffinée des Porsche 911 type 992.

Une évolution prévisible

2020 Porsche 911 (992) Targa

En 1965, Porsche souhaitait décliner la 911 de première génération en cabriolet sauf que les normes américaines, en termes de sécurité, sont particulièrement contraignantes. Le projet est avorté. La marque allemande a cependant inventé le concept du Targa, reprenant une ligne de coupé mais avec une partie supérieure amovible qui permet de profiter du soleil, du vent qui caresse vos cheveux et d’un peu d’originalité. Le design s’articule autour d’un arceau couleur aluminium et d’une large vitre arrière qui englobe les custodes. C’est très élégant et on s’imagine bien sortir en 911 Targa le dimanche matin pour aller jouer au golf. Les générations suivantes de Porsche 911 ont repris cette architecture avant de revenir à un style plus conventionnel avec la sacrosainte 993. La 911 (991) a retrouvé son arceau caractéristique, pour le plus grand plaisir des porschites.

Avec la Porsche 911 Targa de huitième génération, ne cherchez pas l’audace. Il s’agit assurément d’une 911 type 992, qui reprend la cinématique de toit de la génération précédente. On retrouve donc une ligne très chic, la possibilité d’enclencher le mécanisme en 19 secondes pour retirer le toit. C’est assez impressionnant à voir puisqu’une bonne partie de l’arrière s’anime. Aucun obstacle ne doit être présent dans un rayon de 50 centimètres. Une véritable prouesse qui doit faire redouter le moindre bug électronique. Ainsi, en fonction de son humeur et de la météo, on peut passer d’une 911 coupé à un cabriolet. Enfin presque. La base reste toutefois celle du cabriolet avec toujours la possibilité d’accueillir inconfortablement deux personnes à l’arrière.

Le style musclé de la 911 (992) s’accommode très bien à la ligne du Targa et l’ensemble respire le raffinement.

Des évolutions, en douceur

Cela fait plus d’un an que des mulets de 911 (992) Targa circulent, parfois sans camouflage. Il n’y a donc pas de réelle surprise face à la découverte de ces images. Mais comme souvent chez Porsche, on évolue en douceur. Les puristes ont déjà été suffisamment traumatisés par le passage éphémère au diesel d’une partie de la gamme, la suralimentation des 911 Carrera ou encore l’électrification progressive de la gamme. Parmi les ajouts de cette version Targa, il y a la réduction des bruits aérodynamiques grâce à l’ajout d’un déflecteur en haut du pare-brise, en configuration ouverte. C’est particulièrement appréciable entre 50 et 145 km/h, selon Porsche.

2020 Porsche 911 (992) Targa 4

Porsche propose dans un premier temps deux versions pour la 911 Targa. La Targa 4 reprend le 6-cylindres à plat biturbo de 3.0 litres qui délivre 385 chevaux à 6 500 tr/m et 450 Nm dès 1 950 tr/m. Celle-ci se reconnait à ses jantes de 19 pouces à l’avant et 20 à l’arrière et ses étriers de frein noirs. La Targa 4S adopte la même mécanique, poussée à 450 chevaux et 530 Nm de couple. Les jantes passent en 20 pouces à l’avant et 21 à l’arrière. Les échappements deviennent circulaires et les étriers passent en rouge. La boîte de vitesse manuelle à 7 rapports est proposée en option gratuite sur la 4S uniquement. Cela ajoute d’office le Pack Chrono Sport, optionnel si vous choisissez la boîte PDK à 8 rapports. La Targa 4 réalise le 0 à 100 km/h en 4,4 secondes tandis que la 4S peut descendre à 3,6 secondes… Mais si vous choisissez la boîte manuelle sur cette dernière, vous retomberez à 4,4 secondes. Il s’agit exclusivement de versions dotées de la transmission intégrale, gage de sécurité, avec un surpoids de “seulement” 150 kg par rapport au coupé.

Porsche a aussi proposé quelques équipements intéressants, comme le PASM, la suspension pilotée qui est offerte de série. Vous trouverez aussi le Porsche Wet, un mode facilitant la conduite lorsqu’il pleut. Pour le reste, beaucoup d’équipements restent optionnels, à l’image du système InnoDrive, qui comprend un régulateur de vitesse adaptatif intelligent qui s’adapte à son environnement et à la topologie de la route, pour 2 592 €.

Options, chères options !

2020 Porsche 911 (992) Targa 4

La Porsche 911 (992) Targa 4 est vendu à partir de 130 655 € tandis que la 4S nécessite un effort de 146 255 €. Des prix qui sont similaires, à l’euro près, à ceux du cabriolet 911. Un moyen de doper les ventes de Targa ? Toujours est-il que le catalogue des options reste particulièrement bien fourni. Parmi les incontournables, je ne pourrais que vous recommander l’échappement sport (2 628 €), le pack Chrono Sport (2 400 €, gratuit si boîte manuelle), les roues arrière directrices (2 268 €) ou encore les sièges chauffants à l’avant (492 €).

Le nouveau configurateur est infiniment meilleur que l’ancien !

Par ailleurs, Porsche en a profité pour moderniser son configurateur, avec de biens meilleurs rendus couleurs, qui donnent une meilleure idée de la brillance des différentes peintures. Un bien quand on se remémore le rendu désastreux du Bleu Gentiane notamment ! C’est nettement plus vendeur avant… Et cela donne encore plus envie de passer un appel à son banquier pour connaître les taux d’intérêt du moment. Comme quoi, pas besoin de tout changer pour briller !

Une nouvelle fois, Porsche continue l’écriture de son histoire, sans renier son passé mais sans non plus regarder vers l’avant. L’exercice de style peut paraître banale mais derrière ce plumage, il y a tout ce ramage destiné à améliorer encore l’opus précédent. À titre personne, je salue les efforts effectués pour évoluer toujours aussi subtilement mais efficacement. Quand une recette est bonne, pourquoi la changer ?

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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