
Une Porsche 911 (930) Turbo SE est à vendre…
Si les modèles de course s’inspirent souvent de véhicules de série, c’est parfois le chemin inverse qui se produit. Un sponsor de Porsche, fasciné par la 935, demanda à la marque allemande de proposer un avant alternatif, directement inspiré de la 935. C’est ainsi qu’est née la 930 SE. Car chez Porsche, rien n’est simple. En 1978, la Porsche 911 Turbo de l’époque passe à 3.3 litres de cylindrée et 300 chevaux. Elle prend alors le nom de “930” pour les puristes. Cette version a nez aplati prend le nom de Flat Nose ou Flachbau, mais elle est aussi connue – et reconnue – sous le nom de 930 SE. Ici, vous trouverez un rare exemplaire à la vente, en conduite à droite, dans une configuration classique mais efficace et élégante. Tout ce que l’on demande à une Porsche 911 Turbo, en somme. Mais elle n’est pas authentique à 100%.
Une 911 qui divise…

C’est à partir de 1981 que les clients Porsche pouvaient choisir l’option Flachbau, en option. Ainsi, toute la partie avant est redessinée, ce qui crée une cassure dans la ligne. Ce nouvel avant se caractérise avant tout par la suppression des optiques classiques au profit de phares escamotables. Des aérations prennent place juste derrière. La parenté avec la 935 est alors nettement marquée même si le résultat ne met pas tout le monde d’accord. Beaucoup regrettent la cassure de la ligne tandis que d’autres saluent l’originalité et l’exclusivité. L’exemplaire ici proposé à la vente a une histoire particulière.



En effet, celle-ci est sortie d’usine en 1986 sous la forme d’une “classique” Porsche 911 Turbo 3.3 litres de l’époque. Pour rappel, celle-ci est un modèle Type-G, c’est une propulsion. C’est seulement à partir de la quatrième génération de 911, la 993, que les Turbo bénéficient de la transmission intégrale. Notre exemplaire fut donc transformé par la suite en Flat Nose, avec des pièces d’origine Porsche. Seulement 948 exemplaires ont vu le jour en raison du surcoût important. L’adaptation du nouvel avant était réalisée à la main…
Combien ça coûte ?

La préparation fut conséquente puisqu’un nouveau système de refroidissement a été mis en place, tout comme l’augmentation de pression de la suralimentation, l’échappement sport avec sorties de 10 centimètres et de plus gros freins. À cela s’ajoute une peinture complète pour remettre à neuf le Falsen Green Metallic, avec mise à nu du métal. On note aussi les jantes Fuchs de 16 pouces, la climatisation et le toit coulissant électrique. L’entretien est également suivi, avec un carnet d’entretien suivi chez Porsche puis chez PCT Cars, à Coventry. Quant au prix de vente, cet exemplaire n’ayant que 32 000 miles au compteur, soit environ 51 000 kilomètres, il est affiché à £89,900, soit à peine plus de 100 000 €. Une somme pas si déraisonnable quand on connaît aujourd’hui la cote d’une 911 Turbo série G…




Pour rappel, la Porsche 911 de seconde génération (série G ou type 911) fut la première a être proposée en Turbo. Celle-ci fut d’abord proposée avec le Flat-6 de 3.0 litres délivrant 260 chevaux avant d’être gonflé dès 1978 à 3.3 litres et 300 chevaux. Elle est aujourd’hui un modèle très recherché et bénéficie d’un avantage certain : une brutalité et des sensations que l’on ne trouve plus aujourd’hui… L’annonce est à consulter sur PistonHeads. Même si l’avant Flat Nose est certainement plus aérodynamique, il n’a pas été prouvé (à ma connaissance) qu’il avait une incidence significative sur les performances.