
On reproche souvent aux constructeurs de délaisser les modèles sportifs au sein de leur gamme. Vous le savez, chez PDLV, on aime beaucoup les petites sportives. Plus que des performances, elles offres des sensations et sont souvent bien moins aseptisées que les modèles de catégorie supérieure. Après une présentation en septembre dernier, Hyundai s’apprête à commercialiser la Hyundai i10 N Line. Cette version s’enrichit d’une troisième motorisation et d’une présentation plus sportive. Mais est-ce suffisant pour en faire une sportive ?
Une présentation agréable



La Hyundai i10 de troisième génération, commercialisée depuis 2020, affiche un design plus dynamique. La gamme s’articule autour d’un sage moteur 3-cylindres de 67 chevaux ainsi qu’un 4-cylindres de 84 chevaux. En septembre 2019, nous apprenions l’existence d’une nouvelle finition, N Line, corrélée à un moteur 3-cylindres turbo de 100 chevaux. Au niveau du style, l’inspiration sportive est bien présente. Les touches de rouge sont nombreuses, aussi bien au niveau des logos et sigles, sur les liserés des pare-chocs, dans la calandre et sur le centre des jantes. D’ailleurs, la plus dynamique des Hyundai i10 s’habille de jantes alliage de 16 pouces, d’un avant légèrement redessiné, d’un petit diffuseur avec une double sortie d’échappement et d’une calandre en nid d’abeille.

Il n’en fallait pas moins pour donner l’impression d’une petite GTI. À bord, on découvre un intérieur légèrement remanié, avec des grilles d’aération à pourtour rouge, un pommeau plus agressif avec une touche de rouge, un volant en cuir à surpiqures rouges, un pédalier aluminium ou encore un écran tactile de 8 pouces (avec support de Apple CarPlay et Android Auto). La sellerie est également retravaillée avec des surpiqures pour renforcer cette ambiance sportive. Il faut dire ce qu’il en est : c’est un très bel intérieur !
100 chevaux pour une tonne… oui mais…





La finition N Line peut être apposée sur la motorisation 4-cylindres atmosphérique de 84 chevaux. Mais surtout, elle est exclusive pour le moteur 3-cylindres turbo de 1.0 litre développant 100 chevaux. J’avais déjà pu essayer cette motorisation sur la Picanto T-GDI 100. Puisque la Hyundai i10 repose sur une base Kia, l’ensemble moteur boîte a été repris. Justement, ce petit moteur de 100 chevaux (à 4 500 tr/m) affiche 172 Nm de couple. Malgré un poids 1 030 kg, la sportivité n’est pas au rendez-vous. La boîte manuelle dispose de 5 rapports particulièrement longs. Et comme la puissance ne se trouve pas très haut dans les tours, on a plus l’impression d’une citadine dynamique que réellement sportive. C’est d’ailleurs assez frustrant…

Malgré cette bonne volonté, les performances ne sont pas très glorieuses. Comptez 10,5 secondes pour le 0 à 100 km/h et des reprises assez timides. Les suspensions, si elles sont reprises de la Picanto, manqueront certainement de fermeté. Au final, malgré des bonnes intentions, la Hyundai i10 N Line ne conviendra pas à ceux qui cherchent un tempérament GTI.
Un bon compromis ?
Cependant, la Hyundai i10 N Line ne manque pas d’intérêt. Au niveau des technologies, elle propose de série les radars et caméras de recul, la climatisation , les rétroviseurs électriques, l’aide au maintien dans la voie, le détecteur de fatigue du conducteur, le freinage d’urgence, les vitres surteintées, un accoudoir central et même un chargeur à induction. Tout cela conforte l’image d’une citadine davantage axée sur l’équipement et le confort plutôt que la sportivité pure. Néanmoins, elle sera affichée à un prix proche des 19 000 €. Un positionnement intéressant donc ! La commercialisation débutera en France dès cet été.




