
Ces Voitures Sans Permis qui ressemblent (un peu) à d’autres voitures
Les voitures chinoises et les voitures sans permis ont dévoilé, au fil des années, avoir les mêmes super-pouvoirs. Dans le monde fantastique des super-constructeurs, il y a ceux qui décident de créer un design, et il y en a d’autres qui ne se cachent pas pour copier délibérément certaines réussites commerciales. Quelques cas rares font cela dans le discret. Cependant, vous allez voir que pour les héros Ligier, Aixam, Bellier ou encore JDM, aucune loi de la copie ne peut exister. Parfois on prend des pièces, parfois on essaie d’imiter un style, souvent on fait les deux… Encore heureux que l’habit ne fait pas le moine ! Sinon, imaginez un peu que nos grands constructeurs comme Ferrari, Lexus ou Mercedes se lancent dans la vente de véhicules sans permis…
Chez Ligier, on garde une inspiration un peu typée PSA



On démarre ce “comparatif” avec Ligier. Il s’agit d’une mise en bouche plutôt subtile, car il faut tenir l’œil ouvert et observer les quelques similitudes. Déjà, le point commun à toute la gamme Ligier est cette console centrale. On va retrouver un élément venant tout droit des bonnes vieilles Peugeot 206, à savoir la platine des lève-vitres. Il en va de même pour le bloc des commandes de clignotants ou des essuie-glaces, venant de la citadine Peugeot du début des années 2000. Passez voir leur site, les descriptions des modèles sont mignonnes !

La JS50 joue pleinement la carte de la bonne vieille DS 3. Depuis 2012, Ligier a adopté la peinture bi-ton, avec des teintes de toit roses, entre autres (comme la DS3). Nous remarquerons également l’aileron de requin sur les ailes arrière. Notons également que la Ligier JS50 reprend le même volant que sa “cousine” éloignée de chez Citroën. Suite à son restylage de 2017, elle, ne conserve que l’aileron de requin de la DS3, mais cela ne l’empêche pas de reprendre des pièces du groupe PSA. On reconnaît aisément les optiques avant à lentille d’une Peugeot 108.



Le modèle au-dessus, la Ligier JS60 (2020), prend tout de chez Peugeot. Comme elle désire s’attaquer au segment des SUV-Sans-Permis (oui, cette catégorie existe…), rien de tel que de reprendre l’idée générale d’un Peugeot 3008 II ! Si si, je vous assure. La calandre très verticale, le capot plat, le contour des antibrouillards avant en chrome, les baguettes de portes chromées également… Il n’y a (presque) pas de doute.

On ne retrouvera que les optiques de la Peugeot 2008 de première génération (après restylage), parce que les pièces du 3008 coûtent cher…
Microcar, société sœur de Ligier, plus cheap mais moins copié



Il a été plus difficile de trouver des similitudes entre des produits automobiles phare et la gamme actuelle de chez Microcar. Le constructeur vendéen, repris dans le même groupe que Ligier, a pourtant eu besoin de se fournir chez différents gros clients, surtout pour les optiques de phares. La Virgo, modèle de début 2000, a d’abord opté pour les phares avant et arrière de l’Opel Corsa B. Le face-lift se servira sur la Citroën Saxo pour les phares avant, mais l’ensemble ne ressemblera toujours pas à grand chose… Malheureusement. Cependant, on en trouve plein dans les petites annonces, généralement accompagnées généreusement de tuning maison.


La Microcar M8, lancée en 2012, entend montrer que le luxe a sa place dans une VSP. Cela a tellement bien marché que, deux ans plus tard, la marque française a décidé de se positionner sur le segment low-cost. Cette M8 reprenait les phares avant de la Citroën C1 de première génération, et avait sûrement piqué ses feux arrière sur une voiturette de fête foraine. L’ensemble avisait à rappeler la Nissan Micra de 2010. Encore heureux que la nouvelle M.GO, apparue à la fin 2014, se décida à ressembler à une citadine très populaire. La Fiat 500 est clairement une inspiration pour le coup, et sa déclinaison en SUV “500X” est aussi une base pour la M.GO X.
La Famille Bellier, qui abuse un peu sur le déjà vu



Si nos deux précédents protagonistes misaient un peu sur leurs départements stylistiques, certaines autres marques, comme Bellier, n’en avaient pas grand chose à faire. Leur principe était simplement de trouver des pièces en rade, de les assembler, et on voyait bien ce que ça allait faire. La Divane est un excellent exemple. La seule excuse qu’on peut lui trouver est qu’elle est arrivée à un moment où les propriétaires de voitures sans permis s’en fichaient du look. Enfin, les feux arrière du Berlingo de toute première mouture, ou les projecteurs d’une Saxo de 1996 étaient peut-être sexy pour l’époque.

La Jade, sa remplaçante dès 2008, ne change pas la recette initiale. Comme le monde automobile décide de se moderniser dans le dessin, elle en profite simplement. Nous retrouvons alors les paires d’yeux d’une Suzuki Swift. Et si vous voulez tout savoir, en optant pour la série “So Good”, vos optiques n’étaient ni plus ni moins que des phares tuning, plutôt réussis d’ailleurs. Mais dans l’ensemble, ça ne ressemblait pas à grand chose.

La Bellier B8 s’inspire véritablement de la Fiat 500 (bah tiens). Elle en reprend même ses phares avant. Nous retrouverons également, en option, une calandre chromée directement chipée à la Peugeot 2008 (phase 1). Derrière, des feux de Citroën C3 (2010) font l’affaire. On a clairement affaire à une gamme complète : la Série C (classique), la Série S Line, l’Italia (non sans rappeler une certaine Abarth 500), et même un coupé cabriolet ! Une chouette vitrine pour une marque de VSP plutôt modeste.
JDM, une marque méritante mais disparue



Ne vous tracassez pas ! Même si JDM a cessé ses activités de vente de véhicules sans permis, vous pourrez toujours vous fournir en pièces détachées. Vraiment au cas où vous auriez craqué et acheté un de leurs somptueux modèles sur le marché de l’occasion. JDM est une marque qui se fournissait également volontiers chez PSA. On retrouve généralement des rétroviseurs extérieurs et des afficheurs centraux de Peugeot 207, et on verra même des compteurs de Citroën C2.

Peut-être avez-vous choisi l’Aloes. Elle ne fait que reprendre les phares avant d’une Citroën C4 de toute première génération. Les feux arrière, l’antibrouillard et même les poignées de portes nous viennent de la Peugeot 206. Un ensemble de pièce qui, au final, ne rendent pas bien ensemble. Cependant, si vous devez en remplacer une, vous trouverez de quoi faire dans les casses autos ! Son profond restylage de 2011, nommé Roxsy, passe à des projecteurs avant de C3 II, et ses feux arrières deviennent ceux de la 206+.

La Xheos n’aura eu qu’une courte carrière d’un an, de 2013 à la faillite du constructeur. Il s’agissait pourtant de la voiture sans permis avec le plus de potentiel, prenant ses sources directement chez Range Rover. Cette (toujours pâle) copie de l’Evoque n’aura pas eu le temps de sauver le constructeur, déjà en situation précaire. La marque JDM a été rachetée par un revendeur de pièces, qui assure donc la distribution des pièces de rechange.
Casalini, l’italien qui adorait les allemandes



Si on vous parle de constructeur automobile italien, vous me direz Ferrari, Lamborghini, ou même Alfa Romeo et Fiat. Sachez que, depuis 1939, Casalini est là et il n’est pas vraiment à côté de la plaque en termes de design. Bien que je ne comprenne pas l’utilisation d’éléments empruntés à des voitures allemandes… La marque se permet de vendre ses modèles à des prix supérieurs à leurs concurrents, car ils utilisent des matériaux plus nobles. Disons ce qui est vrai : les finitions et les équipements sont pléthoriques (sièges en cuir véritable, rétroviseurs rabattables électriquement, tablette tacile 9″, radars avant…).

Déjà à l’époque, la M10 se servait allègrement chez Volkswagen. Dès lors, les optiques avant et arrière étaient directement repris de la Lupo. Le style global n’était pas spécialement recherché, et l’intérieur se distinguait par des finitions colorées. C’est à partir de l’an 2014, avec la Casalini M14, que le changement s’est dessiné. Il s’agissait de la première vraie nouvelle voiturette, depuis 1996 et l’Ydea. On y retrouvera quelques équipements chouettes, tels que la prise 12 Volts dans le coffre, la lumière de soute qui se transforme en lampe de poche, comme chez Citroën. Ses feux arrière venaient également directement de la C1 I, tandis que les optiques avant étaient repris de la… Volkswagen Polo !

Sa remplaçante, la M20, constituait une offre solide, avec des séries spéciales Supperleggerra ou Monza. Elle fut divisée en deux modèles. Les TwisT et TwisT+ représentent l’entrée de gamme, avec des équipements plus qu’honnêtes. Les jantes alu, radars de recul et rétroviseurs électriques sont de série. Si la face arrière ne représente rien de fameux, le dessin de son visage est clairement fait pour rappeler ce que Toyota fait actuellement, à savoir les façades en X. Cela fait beaucoup de sources d’inspirations différentes pour une seule voiture.

Notons que la déclinaison 550 Gransport, et ses éditions limitées Trofeo et Granturismo, s’axe sur la sportivité. On y retrouve une jolie imitation des jantes de la dernière Ford Fiesta ST. L’équipement s’enrichit de série du GPS, des essuie-glaces automatiques et d’une alarme anti-intrusion. Une vraie Rolls-Royce… motorisée par un bicylindre diesel limité à 45 km/h. Oui.
Malgré tout, des constructeurs (plus ou moins) inspirés existent
Oui, ils ne recopient pas tous. Aixam, par exemple, arrive à avoir son propre style. Bien que la 325i (non, pas la BMW) se pare de belles pièces de Peugeot 205, la gamme actuelle du constructeur d’Aix suit une lignée propre. Autant la gamme Minauto (low-cost) est tristoune, autant la lignée Emotion affiche une véritable identité.



Il en va de même avec Tazzari et sa Zero Junior. Un véritable look néo-rétro, reprenant peut-être quelques traits d’une Renault 4L très modernisée, qui marque toute une gamme. Très personnalisables (couleurs du toit, de la caisse et des jantes différentes), elles sont aussi une représentation du premium des VSP 100% électriques.

Dans les années 1950, BMW avait, au cœur de sa gamme, un genre d’ORNI baptisé Isetta. Développée par un constructeur italien, elle fit les beaux jours de la marque premium alors que l’Allemagne se reconstruisait. Aussi, elle fut transformée en une voiture sans permis (homologuée comme telle en Chine) par Eagle. Elle reprenait les lignes en gros, mais ne proposait pas l’ouverture sur le devant. Micro, un fabriquant italien de trottinettes électriques, s’est lancé dans une modernisation complète. C’est clairement une réussite, bien que son moteur de 12,5 kW et sa vitesse de pointe de 90 km/h en font une voiture de la catégorie supérieure, nécessitant un permis.