
Oui, les convois exceptionnels sont prioritaires aux intersections
Lorsqu’un camion dépasse les 16,5 mètres de long, les 2,55 mètres de large ou les 44 tonnes de PTAC, alors il devient un convoi exceptionnel. Il existe d’ailleurs trois types de catégorie pour ces véhicules hors norme. Entré en vigueur le 6 janvier 2017, le décret n°2017-16 précise les règles de circulation des convois exceptionnels. Des règles qui sont, encore aujourd’hui, trop souvent méconnues. Pour faciliter la vie et le travail de nos amis routiers, nous allons revenir sur quelques règles fondamentales… Dont un certain nombre relèvent avant tout du bon sens ! D’ailleurs, vous savez si les convois exceptionnels sont prioritaires dans les ronds-points et intersections ?
Au fait, c’est quoi un convoi exceptionnel ?
Comme son nom l’indique, le convoi exceptionnel se définit par son gabarit hors-normes. Au moins l’un des trois points suivants permet de faire d’un “simple” camion, un convoi exceptionnel :
- Une longueur d’au moins 16,50 mètres ;
- Une largeur d’au moins de 2,55 mètres ;
- Un poids total autorisé en charge supérieur à 44 tonnes.
Alors bien sûr, ces camions de grand gabarit nécessite parfois une escorte, qui est assurée par des voitures-pilotes (en réalité des vans aménagés) qui peuvent circuler en amont et/ou en arrière du convoi afin de libérer le passage et prévenir les automobilistes. Tout cela est encadré par des catégories de convoi, définies par l’importance, la charge et les dimensions du camion. Voici un récapitulatif très succinct de ces différentes catégories :
1ère catégorie | 2ème catégorie | 3ème catégorie | |
---|---|---|---|
Longueur | Moins de 20 mètres | Entre 20 et 25 mètres | Plus de 25 mètres |
Largeur | Moins de 3 mètres | Entre 3 et 4 mètres | Plus de 4 mètres |
Masse | Moins de 48 tonnes | Entre 48 et 72 tonnes | Plus de 72 tonnes |
Voiture pilote | / | 1 à l’avant si largeur supérieure à 3 mètres | 1 à l’avant, 1 à l’arrière et une équipe de guidage |
Les convois exceptionnels peuvent être amenés à transporter tout type de marchandise avec une particularité : il n’y a pas de limites de hauteur. Cela implique de tenir compte des infrastructures. Des GPS spécifiques existent, mais il est clair que le travail de préparation du trajet doit être un véritable casse-tête. Entre les ponts, les tunnels, les lignes électriques, les aménagements urbains ou encore les panneaux : nos amis routiers doivent parfois composer avec des situations très délicates. Le décret passé en 2017 vise justement à améliorer la qualité de vie des conducteurs en leur accordant plus facilement le passage dans les intersections.
Voitures pilotes et convoi : un ensemble indéformable
En fonction de la catégorie, un (ou plusieurs) véhicule-pilote peut être nécessaire. Il s’agit généralement de vans aménagés, de couleur jaune et avec une signalétique spécifique (gyrophares, panneaux, bandes réfléchissantes…). À leur volant, on trouve des professionnels qui préparent et facilitent l’insertion du convoi. Cela peut nécessiter de bloquer une intersection, une voie ou bien même d’inciter les autres usagers de la route de se ranger sur le bas-côté. Ils doivent également anticiper tout changement de signalisation, d’adapter aux infrastructures et assurer la sécurité du convoi, du chargement et des automobilistes.
Entré en application le 1er mars 2017, le décret n°2017-16 qualifie désormais le convoi (ainsi que les véhicules de guidage) comme faisant partie d’un ensemble indéformable. Cela signifie que si la voiture-pilote de tête est engagée, alors le convoi exceptionnel dans son entièreté s’engage, jusqu’à l’ultime voiture pilote. Un décret que bon nombre d’automobilistes semble avoir oublié.
Rond-point, intersections : cédez le passage
Pour faciliter le franchissement des intersections, les convois exceptionnels en mouvement, ainsi que les véhicules qui les accompagnent, sont prioritaires aux intersections. Cela vaut aussi bien pour les giratoires que les intersections traditionnelles. C’est donc l’ensemble du convoi et ses voitures-pilotes qui peuvent s’engager librement. L’objectif ? Faciliter la circulation de ces véhicules de grande taille. Le décret précise que les automobilistes doivent adapter leur allure s’arrêter au besoin, et même se garer si cela est nécessaire. De même, tout usager de la route doit obéir aux consignes données par les conducteurs de voitures-pilotes.
Toutefois, les convois exceptionnels doivent céder la priorité aux véhicules d’urgence, tels que ceux de la Police, de la Gendarmerie, des Pompiers, des Ambulances ou encore du Samu. Des règles qui sont souvent ignorées, ce qui engendre parfois (souvent ?) des situations de tension. Si vous avez passé votre permis de conduire avant 2017, il est probable que vous n’ayez pas été sensibilisé à ces règles de circulation. Mais comme personne n’est censé ignorer la loi…
Aux feux tricolores, soyez prudents !
En revanche, les convois exceptionnels doivent respecter les feux tricolores. Jusque-là, ce n’est pas réellement une surprise. Néanmoins, si le véhicule pilote de tête franchit une intersection avec le feu au vert, alors l’entièreté du convoi est amenée à passer également. Entre temps, il est probable que le feu passe au orange puis au rouge. Cela implique donc que les automobilistes aient conscience de cette règle et qu’ils se donnent la peine de la respecter.
Et pour approfondir ?
Les règles définies par le décret ne sont pas nouvelles puisqu’elles ont déjà plus de cinq ans. Toutefois, un rappel ne fait jamais de mal, d’autant plus que bon nombre de conducteurs de convois exceptionnels se plaignent d’automobilistes qui ignorent totalement ces règles. Une fois encore, au bon sens s’ajoute la courtoisie, deux notions qui échappent à trop de personnes encore. Alors pour mieux comprendre la vie d’un conducteur de convoi exceptionnel, de ses interactions avec sa (ou ses) voiture-pilote, je vous invite les vidéos du youtubeur Bilo Tonton, dont vous trouverez un échantillon en illustrations de cet article. Rien de tel qu’un petit peu d’empathie pour prendre conscience que notre comportement au volant pourrait parfois être meilleur.
En tant qu’automobiliste, que peut-on améliorer ?
J’en ai profité pour interroger Bilo Tonton sur les comportements les plus agaçants qu’il observe au quotidien, en tant que conducteur de convoi exceptionnel. Et il faut le reconnaître, la route au volant d’un camion de grande taille n’est pas un long fleuve tranquille face à certains comportements… Voici quelques pistes d’améliorations qui amélioreraient grandement le quotidien de ces conducteurs de l’extrême :
- Respecter les consignes données par les conducteurs de véhicules d’escorte ;
- Ne pas dépasser un convoi dangereusement ;
- Ne pas se rabattre devant un convoi exceptionnel ;
- Être davantage attentif à la route ;
- Se tenir informé des évolutions du Code de la route.
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