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Tout ce que vous devez savoir sur la vignette Crit’Air

La multiplication des zones à faibles émissions rend la route encore plus restrictive. Les voitures les plus anciennes se voient désormais interdire l’accès dans les métropoles et grandes villes. Cette autorisation (ou interdiction) de circuler est déterminée par la vignette Crit’Air. Chaque voiture, quelle que soit son énergie utilisée, bénéficie d’un certificat agrémenté d’un chiffre, allant de 0 à 5. Plus ce chiffre est élevé, plus votre véhicule est considéré comme polluant, aux yeux de l’État. Dans cet article, nous allons répondre aux questions récurrentes quant au Certificat qualité de l’air.

La vignette Crit’Air, c’est quoi ?

Avant tout, revenons brièvement sur la genèse du Certificat qualité de l’air, aussi appelé Crit’Air. Il s’agit d’un document qui est délivré, en France, pour chaque véhicule, en fonction de sa date de mise en circulation (par rapport à la norme Euro) et de son énergie. Chaque véhicule se voit attribuer un code, prenant un chiffre allant de 0 à 5. Les véhicules les plus propres écopent du 0, tandis que les plus polluants écopent du 5 ou pire, n’ont pas de numéro. L’objectif vise à éliminer les véhicules les plus polluants des centres urbains, c’est pour cette raison que des restrictions de circulation, basées sur la vignette Crit’Air peuvent être mises en place de manière permanente ou bien à l’occasion de pics de pollution. Cela prend la forme d’un macaron qu’il faut apposer sur le pare-brise.

Chaque classe Crit’Air (chiffre) dispose de sa couleur de fond : violet pour le 1, jaune pour le 2, orange pour le 3, marron pour le 4, gris pour le 5. Et naturellement, le vert est réservé à la classe “propre”. Ces restrictions prennent la forme de ZFE, c’est-à-dire des zones à faibles émissions, dans lesquelles on peut interdire l’accès à certaines classes Crit’Air, dans le but de limiter la pollution. Car oui, le principal intérêt de ce dispositif, c’est avant tout de réduire l’impact de la pollution automobile dans les grandes métropoles. Vous l’aurez compris, la vignette Crit’Air désigne des tendances générales et ne tient pas compte des cas particuliers.

ZFE et vignettes Crit’Air ?

Les zones à faibles émissions (ZFE) tendent se développer. Dès 2015, la ville de Paris a mis en place ce dispositif afin d’interdire les véhicules ayant, au minimum dotés d’une vignette Crit’Air 4. De plus en plus de villes sont concernées, ce qui limite la circulation des véhicules jugés polluants. À terme, toutes les voitures à moteur thermique seront exclues. Les Diesel seront les premiers concernés puisqu’un modèle neuf écope toujours d’une vignette Crit’Air 2 tandis qu’un essence reçoit le 1. Cela a également bousculé le marché de l’occasion, surtout dans les métropoles. Désormais, certaines personnes sont contraintes d’orienter leur choix automobile en fonction de la vignette Crit’Air. Cela donne malheureusement lieu à des abus.

En plus des ZFE classiques, on assiste au développement de zones à faible émission mobilité (ZFE-m). Ces dernières concernent toutes les agglomérations métropolitaines de plus de 150 000 habitants. Cela permet aux collectivités de mettre en place des dérogations temporaires ou définitives. Forcément, cela ne fait pas que des heureux puisque ceux qui résident au sein de ces métropoles peuvent perdre en mobilité. Des dispositifs d’aide ont donc été mis en place afin de permettre de changer plus facilement de véhicule. Cela peut prendre la forme de prime à la conversion ou d’initiatives locales. Vous trouverez plus d’informations sur Jechangemavoiture.gouv.fr.

Cette vignette est-elle obligatoire ?

Vous n’avez aucune obligation d’installer une vignette Crit’Air sur votre voiture si vous n’envisagez pas de rouler dans les métropoles. Cependant, si vous roulez beaucoup et que vous comptez traverser certaines grandes villes, alors la vignette Crit’Air sera nécessaire. Son absence vous exposerait à une amende alors autant se mettre en conformité. Un site gouvernemental vous permet d’ailleurs de commander votre vignette en ligne afin de la recevoir directement chez vous. Il en coûtera 3,72 € seulement et cela comprend également les frais d’expédition.

Les critères d’attribution de la vignette Crit’Air

Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est la date de mise en circulation de votre voiture qui détermina son classement Crit’Air. Dans les faits, il y a certains modèles qui écopent direct d’une vignette. C’est par exemple le cas des électriques qui sont systématiquement dans la classe 0. Les hybrides rechargeables sont d’office en Crit’Air 1 tandis que les hybrides classiques sont classées au même titre que les voitures thermiques traditionnelles. Ci-dessous, vous trouverez le tableau complet permettant l’attribution de la classe Crit’Air. En fonction du fait qu’il s’agisse d’un véhicule à moteur essence ou Diesel, la vignette Crit’Air peut être bien différente.

VignetteVoiture
DIESEL
Voiture
ESSENCE
Utilitaire léger
DIESEL
Utilitaire léger
ESSENCE
0////
1/À partir du 1er janvier 2011
(EURO 5/6)
/À partir du 1er janvier 2011
(EURO 5/6)
2À partir du 1er janvier 2011
(EURO 5 et 6)
Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010
(EURO 4)
À partir du 1er janvier 2011
(EURO 5 et 6)
Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010
(EURO 4)
3Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010
(EURO 4)
Du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2005
(EURO 2/3)
Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010
(EURO 4)
Du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2005
(EURO 2/3)
4Du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2005
(EURO 3)
/Du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2005
(EURO 3)
/
5Du 1er janvier 1997 au 31 décembre 2000
(EURO 2)
/Du 1er octobre 1997 au 31 décembre 2000
(EURO 2)
/
Non classéJusqu’au 31 décembre 1996
(EURO 1 et avant)
Jusqu’au 31 décembre 1996
(EURO 1 et avant)
Jusqu’au 30 septembre 1997
(EURO 1 et avant)
Jusqu’au 30 septembre 1997
(EURO 1 et avant)

E85, GPL : quelle vignette Crit’Air ?

L’objectif des ZFE, c’est d’interdire l’accès aux véhicules les plus anciens dans les centres-villes. Depuis quelques années déjà, l’E85 fait parler de lui. Le bio-éthanol permet de réduire le bilan carbone. C’est pour cette raison que certaines métropoles envisagent d’adapter la réglementation à ce sujet. En effet, certaines choisissent de tolérer les véhicules à essence convertis à l’éthanol légalement par le biais d’un boîtier homologué, même si la vignette Crit’Air 2 ou 3 subsiste. D’autres souhaitent autoriser plus généralement tous les véhicules fonctionnant à l’E85. Pour l’heure, il faudra patienter le temps que tout cela se mette en place. En revanche, il ne semble pas prévu de requalifier la note Crit’Air d’un véhicule converti légalement à l’éthanol.

Concernant les véhicules qui fonctionnent au GPL, ceux-ci bénéficient d’office de la vignette Crit’Air 1, indépendamment de leur année de mise en circulation. Il peut donc s’agir d’une conversion intéressante également, bien que l’installation soit assez onéreuse.

Circuler sans vignette Crit’Air : quels risques ?

Vous l’aurez compris, pour circuler dans une ZFE (zone à faibles émissions), il est impératif d’en avoir l’autorisation. Cela passe avant tout par la vignette Crit’Air. Chaque métropole est libre d’autoriser telle ou telle catégorie de véhicule sur son territoire. L’article R411-19-1 du Code de la route précise les sanctions encourues en cas de circulation interdite. Pour les voitures, il s’agit d’une contravention de classe 3, qui équivaut à une amende de 68 €. Pour les véhicules lourds, la note est encore plus salée puisqu’elle s’élève à 135 €. Notons que l’amende minorée à 45 € est possible à condition de régler dans un délai maximal de 30 jours via internet.

Par exemple, à Paris, les véhicules ayant une vignette Crit’Air 4 ou 5 ont été exclues du centre à partir du 1er juin 2021. Le périmètre est assez large puisqu’il s’étend à celui compris à l’intérieur de l’autoroute A86. Toutefois, il faut savoir que cette interdiction de circulation n’est effective que du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h ainsi que les jours fériés. Mieux vaut donc anticiper vos trajets si vous comptez vous rendre à la capitale avec votre “vieille” voiture Diesel !

Achat occasion & vignette Crit’Air

Lorsque l’on cherche à s’offrir une voiture d’occasion, il y a déjà de nombreuses contraintes qui pèsent. Si vous résidez en milieu urbain dans une métropole de plus de 150 000 habitants, alors nous vous conseillons d’orienter votre choix en fonction de la note Crit’Air du véhicule en question. En effet, les ZFE et ZFE-m sont appelées à se développer assez fortement. Pour un véhicule essence ou hybride, il est préférable de faire le choix d’un modèle immatriculé à partir de 2011, afin d’avoir la vignette Crit’Air 1 et donc d’obtenir un sursis supplémentaire. Pour les Diesel, il est de toute manière peu intéressant d’en avoir un en milieu urbain. Sachez également que, contrairement aux idées reçues, la note Crit’Air est attribuée à vie à un véhicule.

Pour choisir au mieux votre voiture, nous vous invitons à consulter les mises en place de restrictions locales, près de chez vous. Cela pourra dicter votre choix. Et n’oubliez pas que pour vos trajets dans les grandes villes, il est bien sûr possible de s’organiser : arrivées plus tardives et/ou utilisations des transports en commun. Ce n’est donc pas une fatalité.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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