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On vous raconte notre accident avec un camion

Il y a un mois déjà, nous avons vécu une expérience peu recommandable : avoir un accident avec un poids-lourd. Dans cet article, je vais donc relater cet accident. Du fait de nos essais réguliers, nous passons beaucoup de temps sur la route, ce qui augmente d’autant le risque d’accident, malgré toute notre vigilance. Mais ce mercredi après-midi-là, nous étions à mille lieues de nous attendre à atterrir dans l’ambulance des pompiers. Cet article n’est pas là pour nous plaindre, d’autant plus que nous nous en sortons très bien (à la différence de la voiture). Le but est surtout d’analyser les causes et de voir ce qui aurait pu permettre d’éviter cet accident.

Le contexte

Depuis quelques mois déjà, l’idée m’est venue de réaliser un reportage assez complet sur un loueur de voitures. Auprès de ce dernier, nous empruntons très régulièrement des véhicules afin de voyager avec un meilleur niveau de confort que celui d’une Fiat Panda 100HP. Un mercredi ensoleillé, rendez-vous était donc pris pour tester l’intégralité du parc de location mais aussi pour réaliser des belles photos. Le matin, nous débutons avec un Renault Trafic 9 places avant d’embrayer sur une Fiat 500C. Pour le troisième modèle, j’étais davantage parti sur une Twingo mais mon collègue Thomas (nous portons le même prénom, oui) a préféré le Renault Captur et je ne peux que le remercier d’avoir fait ce choix par rapport à la suite des événements.

Lavage Renault Captur
Thomas Heuzé-Maurice lave le Renault Captur, quelques minutes avant l’accident…

Nous prenons donc les clés d’un Renault Captur de seconde génération, de couleur noir et avec le toit blanc. Un SUV urbain random, en finition Business mais agrémenté de jantes alliage et d’une sellerie bitons. Sous le capot, on trouve le moteur 3-cylindres essence TCe de 90 chevaux couplé à une boîte de vitesses manuelle. Honnête. Comme à notre habitude, nous filons à la station de lavage où Thomas (à vous de deviner lequel) se fait un plaisir de faire briller la carrosserie. Puis nous prenons la route vers notre lieu de shooting, à cinq kilomètres de là, près d’éoliennes et avec un joli cadre. Mais nous n’aurons pas l’occasion d’y arriver. Et c’est d’ailleurs la seule photo du Captur encore entier que nous avons !

Le carrefour de la discorde…

Nous traversons la ville de Mayenne jusqu’à arriver à un carrefour complexe et assez accidentogène. Il y a quelques semaines d’ailleurs, j’ai évité de justesse deux véhicules qui entraient en collision à ce même endroit. Cette fois, la circulation est plutôt saccadée, avec beaucoup de véhicules qui le traversent. Dans notre cas, nous prenons une courte voie d’insertion afin de prendre la direction d’Ambrières-les-Vallées, là où se trouvent nos éoliennes adorées. Une Peugeot 308, conduite très mollement, est devant nous. Le temps semble s’arrêter face aux nombreuses hésitations du conducteur mais ce dernier finit malgré tout par s’engager au bout d’un long moment.

Schéma accident Mayenne Renault Captur camion
L’accident s’est déroulé à Mayenne (53100), à l’intersection de la N12 et de la D23

Derrière nous, un semi-remorque tracté par un joli Scania R500 blanc. Cela fait plusieurs centaines de mètres déjà que ce poids-lourd est derrière nous. Je remarquais justement à quel point ce bel ensemble gardait bien ses distances de sécurité, ce qui était plutôt rassurant car avoir cette énorme masse dans le rétroviseur, c’est justement assez peu rassurant. Le lourd véhicule prend la même direction que nous, aborde l’embranchement (avec son clignotant) sauf qu’une courte seconde d’inattention sera lourde de conséquences… L’avant gauche du tracteur Scania vient lourdement percuter notre Renault Captur au niveau de l’arrière droit. Malgré mon pied sur le frein en attendant de pouvoir m’engager, nous avançons de cinq mètres…

Un choc violent et plein de questions

Le choc fait un bruit terrible, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe sur le coup d’autant plus que j’étais davantage focalisé sur la circulation à droite afin de pouvoir m’engager. La lunette arrière explose dans le choc et une force importante nous projette en avant. Nous nous arrêterons cinq mètres plus loin, sur la voie d’en face. Je n’aurais jamais pensé avoir des sensations fortes dans un Captur, soyons honnêtes. Dans le choc, tout vole dans la voiture, nos lunettes également. Quelques secondes après, nous entendons immédiatement des sirènes de gendarmerie et pour cause : la caserne se trouvait juste en face et une équipe sortait à ce même moment. Et là, tout se passe très vite, sans que l’on est vraiment le temps de comprendre les choses, on se croirait comme dans un mauvais film, quelques douleurs en plus.

Nous ne sommes pas blessés mais assez vite, des douleurs apparaissent : cou, dos, courbatures, maux de tête. Dans le choc, le Scania s’est arrêté à l’endroit-même où “notre” Captur se trouvait. Des débris jonchent la chaussée. Le chauffeur du poids-lourd est vite descendu, nous avons discuté, sans hausser la voix et en étant surtout rassurés que nous ne soyons pas blessés. En cette heure de forte affluence (il n’est pourtant que 15 h 30 environ), la circulation se paralyse. Les gendarmes nous indiquent assez vite un endroit où nous placer. Le Captur démarre encore par chance. Dans le choc, l’extension d’ailes arrière droite frotte sur le pneu, au même titre que ce qui reste du pare-chocs. Nous le déplaçons d’une cinquantaine de mètres, dans un vacarme important. Quelques badauds sont aux anges : ils auront des ragots à raconter.

Comment ça se passe ensuite ?

Les gendarmes étaient déjà sur les lieux mais ils sont bien vite rejoints par deux autres équipes. La prise en charge fut très professionnelle et dans une bonne ambiance malgré tout. Le conducteur du poids-lourd et moi-même soufflons dans l’éthylotest ; c’est une procédure obligatoire en cas de sinistre. Et sans surprise, les deux tests sont négatifs. Pendant ce temps, nous commençons à gérer les papiers. Le conducteur du poids-lourd reconnaît sans problème une seconde d’inattention et indique qu’il était à vide, ce qui a sans doute limité les dégâts. Les pompiers arrivent afin de contrôler notre état tandis que la direction des routes est également prévenue afin de baliser la sortie, d’évacuer les débris et de rétablir la circulation. En parallèle, une dépanneuse est également contactée afin d’évacuer le Captur qui ne totalise qu’à peine plus de 2 000 kilomètres au compteur…

Nous montons dans l’ambulance des pompiers où nous prenons le temps de discuter. Nous ne sommes pas blessés mais quelques douleurs légères apparaissent : dos, cou, tête… Rien de très important, ce qui ne nécessite pas que nous soyons transportés aux urgences. Le conducteur du poids-lourd est régulièrement venu aux nouvelles jusqu’à ce qu’il puisse reprendre la route vers la ville où il devait charger. Une belle attitude, en somme. Dans notre malheur, nous sommes tombés sur une personne honnête et bienveillante. Son camion est également endommagé mais plus légèrement que le Captur et c’est logique. Le Captur fut ensuite évacué sur une dépanneuse, après que nous ayons pu récupérer nos effets personnels et que le constat fut rempli. Après avoir signé une décharge, les pompiers repartent également ainsi que les gendarmes. En parallèle, une équipe de la DIR sécurise les lieux et évacue les débris.

Les dégâts sur le Captur

Les dégâts sur notre Renault Captur 2 sont assez impressionnants. La lunette arrière a explosé dans le choc, projetant des bouts de verre dans l’habitacle. La malle de coffre est également enfoncée tandis que le feu droit est aussi détruit. Le pare-chocs arrière s’est découpé, envoyant la partie droite sur l’aile, qui s’est déformée également. L’extension d’aile s’est déclipsée, frottant sur le pneu. Ce même pneu a également été percé dans le choc. Le temps de bouger le petit SUV sur 50 mètres, celui-ci était complètement à plat. Les soubassements semblent également atteints. Pour la suite, nous avons préféré attendre le retour de l’expert…

Réparable ou pas réparable, alors ?

Finalement, ce Renault Captur a été réparé. En effet, le véhicule n’était âgé que d’à peine un an au moment du choc. C’est un modèle plutôt bien équipé, en finition intermédiaire, avec quelques options sympas et un très faible kilométrage. Sa valeur serait probablement autour des 20 000 €. Les dégâts ont été estimés par l’expert à un petit peu plus de 13 000 €. Il a donc été décidé de le remettre en état. Une opération qui a duré plusieurs semaines et qui aura immobilisé ce Captur pendant plusieurs mois, le temps de l’expertise, des réparations puis de sa récupération. Quant à ce joli Scania R 500, nous n’avons pas eu davantage d’informations mais il est probable que le montant des réparations soit une somme à quatre chiffres…

Comment éviter un tel accident ?

  • Un aménagement dangereux : ce carrefour à plusieurs voies est accidentogène. Il est régulièrement saturé, offre une visibilité limitée et s’avère complexe à aborder pour ceux qui découvrent la ville. Les véhicules se placent parfois mal, involontairement, ce qui crée des accidents réguliers. Il faut regarder partout, ce qui renforce la dangerosité. Malheureusement, je trouve la ville de Mayenne négligente envers ses infrastructures routières qui sont parfois délabrées, mal indiquées ou tout simplement illégales, à l’image des nombreux ralentisseurs illégaux construits en dépit de tout bon sens et totalement hors du cadre légal ;
  • Repenser intégralement le lieu : cette disposition n’est ni pratique, ni fluide, ni même sécurisante. Depuis une dizaine d’années, j’ai déjà vu plusieurs accidents à cet endroit. Un vrai et grand rond-point au lieu d’un petit et de plusieurs îlots aurait sans doute plus de sens pour fluidifier la circulation et permettre de mieux s’y repérer ;
  • Développer les systèmes de pré-collision : par le biais d’ondes et de caméras, ces systèmes permettent d’anticiper un choc et de déclencher le freinage d’urgence. La génération de cet équipement pourrait permettre de réduire les accidents. Cet équipement prend le nom de PCS, pour Pre-Collision System.

Le mot de la fin

En 2022, pas moins de 3 260 personnes auraient perdu la vie sur les routes françaises. Des chiffres glaçants qui tendent à s’améliorer d’année en année. On pourrait facilement faire le raccourci avec le déploiement massif des radars… Mais plus généralement, le fait que nos voitures soient de plus en plus sûres y joue sans doute pour beaucoup. Dans notre cas, l’accident reste bien plus modéré que beaucoup et nous sommes heureux de nous en sortir sans aucune séquelle. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Sur la route, il est important de toujours rester attentif et de minimiser la prise de risque. Car souvent, le danger vient aussi des autres, qui peuvent aussi commettre une maladresse.

Dans notre cas, tout s’est déroulé de la moins pire des façons. Le conducteur du poids-lourd a été tout à fait correct, au même titre que les pompiers, gendarmes et dépanneurs. Merci à eux pour leur professionnalisme et leur sympathie. Enfin, puisqu’il s’agit d’un choc arrière et que nous étions à l’arrêt, nous n’avons logiquement eu aucune responsabilité dans cet accident. Nous n’avons donc pas eu de franchise à payer ni aucune incidence sur mon coefficient de bonus/malus.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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