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Et pourquoi pas… Une nouvelle Citroën C3 Pluriel ?

En 2003, Citroën créait la surprise en dévoilant une déclinaison inédite de sa citadine à succès : la C3 Pluriel. Ce modèle plein d’audace disposait d’arches de toit amovibles, qui permettaient de passer d’une simple découvrable à un véritable cabriolet. Seulement, le succès n’a pas été au niveau des attentes, en raison notamment d’une ergonomie compliquée. Mais imaginons que la marque aux chevrons veuille remettre à l’honneur cette variante plaisir, en proposant un cabriolet sur la base de la Citroën C3 de dernière génération. Cette transformation, nous l’avons imaginée et contextualisée dans ce nouveau numéro d’Et pourquoi pas. Cette nouvelle Citroën C3 Pluriel a-t-elle des chances de voir le jour ? C’est ce que nous allons découvrir ici.

Le retour de la C3 Pluriel

Les cabriolets, cela fait bien longtemps qu’ils ont déserté le catalogue de Citroën. La dernière représentante a été la E-Mehari. Auparavant, ce rôle a été endossé de manière originale par la C3 Pluriel. Celle-ci reposait logiquement sur la plateforme de la citadine de la marque mais elle se démarquait par son toit découvrable. Les arches pouvaient même être retirées pour en faire un véritable cabriolet. Avec plus de 100 000 exemplaires écoulés entre 2003 et 2010, ce n’est pas un échec commercial pour autant… Le contexte économique a fait que la marque aux chevrons a préféré centrer son offre autour de véhicules plus rationnels. Désireuse de séduire un public plus jeune, Citroën a largement modernisé son image, avec des lignes plus affirmées, un nouveau logo symbolique et des codes stylistiques très modernes. Ce nouveau souffle pourrait-il donner envie aux équipes de retrouver le plaisir de conduire cheveux au vent ?

C’est de là que m’est venue l’idée d’imaginer une Citroën C3 Pluriel des temps modernes. L’exercice n’est pas simple puisqu’il ne suffit pas de transposer la partie supérieure de l’ancienne sur la nouvelle. Avec le recul, la C3 Pluriel nous a livré deux constats : son étanchéité était perfectible… Et son système de toit modulable était un calvaire, avec des arches lourdes, qui peuvent se bloquer au fil du temps. Pour cette nouvelle version, je suis donc parti sur la base de la dernière génération de Citroën C3. À ce sujet, j’ai opté pour une couleur de carrosserie inédite, à savoir un joli orange métallisé qui fleure bon l’été. Cela fait aussi un clin d’œil a la C3 Pluriel originelle, dévoilée aussi en orange. Et ça a de la gueule !

Retour sur un cabriolet « classique »

Pour cette réalisation numérique, je suis parti sur une version à deux portes, ce qui est plutôt logique pour un cabriolet. Nous conservons les mêmes dimensions, à savoir une longueur de 4,01 mètres, pour 1,76 de large et 1,57 de haut. On retrouve un empattement de 2,54 mètres, ce qui impose de plus grandes portières, pour faciliter l’accès aux places arrière. Pour les faces avant et arrière, pas de changement. J’ai installé de nouvelles jantes, avec un design à cinq branches assez contemporain. La baie de pare-brise passe en blanc, pour faire écho à l’intérieur, que vous découvrirez juste après. La capote est donc assez classique dans sa présentation. Elle se replie au niveau de la malle, de manière électrique. Forcément, les sièges arrière sont plus étroits que sur la version citadine, en raison du dispositif nécessaire pour accueillir la capote repliée.

Cette silhouette a aussi l’avantage d’être assez élégante sans être ostentatoire. Cela en fait un petit cabriolet, pas trop cher et urbain, qui pourrait toucher un public jeune. On pourrait aussi imaginer des livrées spécifiques, qui feraient écho à la 2 CV d’antan. Sur ce point, Citroën avait déjà effectué cette démarche stylistique sur la C3 Pluriel de 2003. Il était possible d’avoir une décoration inspirée par la 2 CV Charleston. C’était plutôt habile et confirme à l’image que la marque entretient avec son passé. Ce orange métallisé, on pourrait l’imaginer comme couleur de série, ce qui renforcerait son attrait.

L’intérieur prend (un peu) des couleurs

Ensuite, il faut que l’on évoque l’intérieur de cette Citroën C3 Pluriel de 2025. Objectivement, ce modèle serait intéressant en terme d’image mais il ne serait probablement pas un best-seller. On peut donc imaginer une gamme standardisée qui s’appuierait sur la version essence de 100 chevaux, couplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. On trouverait une finition unique, qui se positionnerait comme un milieu de gamme, sans superflu. Mais surtout, il faudrait des sièges spécifiques. Nous avons repris la partie haute en simili-cuir de couleur blanche. Des détails orange viennent apporter un petit peu de couleur, sans excès. Des ajouts qui suffisent à en faire une version sympa.

Comme à son habitude, Citroën pourrait proposer différents gadgets pour personnaliser davantage l’intérieur, en s’appuyant sur ce qui existe déjà pour la C3 « classique ». Le coût de développement d’un cabriolet est conséquent, puisqu’il faut reprendre toute la structure du véhicule, afin de modifier les points de renfort. C’est une démarche longue et coûteuse. Malheureusement pour la marque aux chevrons, la plateforme CMP n’accueille pas de version cabriolet. Est-ce une impossibilité technique ou une absence de demande ? Difficile à dire…

Un cabriolet à petit prix !

Cette nouvelle Citroën C3 Pluriel aurait l’avantage d’être parmi les cabriolets les moins chers du marché ! Face à la désertification du segment, il est bien difficile de mesurer sa pertinence. Si les achats automobiles sont raisonnables, il reste toujours de la place pour les modèles un peu décalés. Cette nouvelle version pourrait être vendue à moins de 30 000 €, avec le « petit » moteur essence de 100 cheveux. Un prix qui la rendrait compétitive mais qui impliquerait de standardiser l’offre pour maximiser la rentabilité. Mais là où cela bloquerait, c’est sans doute au niveau de l’entité Stellantis. Adapter une plateforme est intéressant financièrement s’il est possible de la décliner sur un autre modèle du groupe. La Citroën C3 IV partage sa plateforme avec la Fiat Grande Panda. Et je ne pense que les équipes italiennes soient intéressés par la démarche, qui n’a pas d’écho particulier…

Au début des années 2000, la Peugeot 206 CC a connu un succès immense. C’était une époque, pourtant pas si lointaine, où il était plus facile de s’offrir une voiture plaisir pour le week-end. La 206 CC avait l’avantage d’avoir un toit en dur rétractable, ce qui la rendait parfaitement compatible avec une utilisation quotidienne, été comme hiver. Cette Citroën C3 Pluriel, avec son toit en toile, serait forcément moins populaire, d’autant plus que le modèle n’a pas l’aura de son arrière-cousine lionne. Forcément, 100 chevaux, c’est une puissance assez faible mais ce modèle n’aurait aucune vocation sportive. Si l’on tient compte du renforcement de carrosserie, la masse pourrait approcher des 1 300 kg.

La nouvelle C3 Pluriel sera-t-elle commercialisée ?

Rationnellement, il est improbable que cette Citroën C3 Pluriel soit à l’ordre du jour. La marque aux chevrons axe son offre autour de modèles dans des segments à succès. Pénétrer le marché du petit cabriolet n’est sans doute pas une priorité. Si la nouvelle C3 se vend plutôt bien, je ne pense pas que la marque ait réellement besoin d’une version cabriolet pour asseoir son image. Après, cette déclinaison cabriolet aurait probablement des adeptes… Mais seraient-ils prêts à passer le cap de l’achat ? Dans les faits, ce n’est pas gagné. Il existe pourtant une problématique… Les automobilistes boudent-ils les cabriolets parce que l’offre est réduite ou les constructeurs abandonnent-ils les cabriolets parce qu’il n’y a plus de demande ? La bonne réponse est sans doute à mi-chemin entre ces deux problématiques.

J’espère que cette mise en contexte d’une hypothétique Citroën C3 Pluriel vous aura plu ! N’hésitez pas à nous partager votre avis en commentaire. J’ai parfaitement conscience que retirer le système d’arches enlève l’esprit du modèle originel… Mais il faut aussi tenir compte de l’évolution des besoins, des tendances. Le recul d’une vingtaine d’années montre aussi que cette architecture complexe n’était pas forcément nécessaire.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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