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10 modèles où Renault a pris des risques

On accuse souvent certains constructeurs de ne pas prendre de risques. N’en déplaise aux anti-Renault, la marque aux losanges a souvent pris des risques ces dernières années. Parfois, ça paye. Parfois, c’est un échec cuisant. Nous passerons ainsi en revue 10 modèles réalisés et vendus depuis le début des années 2000.

1. Renault Kangoo Be Bop : joindre l’inutile à l’agréable

Le Renault Kangoo est une voiture bien peu excitante mais apprécié pour sa praticité, aussi bien du côté des familles, des personnes âgées et des entreprises. Puis la marque au losange a eu l’idée saugrenue d’en faire une version raccourcie, découvrable et bicolore. Un concept voulu fun mais qui n’a pas vraiment séduit. Pourtant, les efforts étaient là, avec des intérieurs revus et colorés, un bon équipement de série… Mais quel était donc le public visé ?

2. Renault Wind : l’intention y était

Renault a eu l’idée de créer un petit roadster sur une base de Clio 2 RS raccourcie. L’idée est plutôt bonne, d’autant plus que la marque au losange a imaginé un système de toit pivotant à 180°. C’est ingénieux. Deux moteurs étaient proposés ; le 1.2 TCE de 100 chevaux, qui une fois préparé, développe bien plus de chevaux que le 1.6 16V atmosphérique de 133 chevaux ! Le style de la Wind est sympathique mais n’a pas fait l’unanimité… D’ailleurs, elle n’a pas eu de descendance.

3. Renault Clio V6 : la folie incarnée

En 2000, Renault a eu l’idée un petit peu folle d’implanter un V6 en position arrière sur une Clio 2. Il en découle un véhicule unique en son genre, descendante directe de la Renault 5 Turbo ! Malgré des défauts, c’est une voiture très recherchée de nos jours et dont la cote reste très élevée. Après le restylage de 2003 et le passage à 255 chevaux, la Clio V6 fut vendue jusqu’en 2005, à moins de 3 000 exemplaires. Une sacrée vitrine pour la marque ! Mais là encore, pas de descendance.

4. Renault Twizy : et pourquoi pas ?

L’écomobilité est un sujet cher à Renault qui a abouti sur le Twizy. Un véhicule plutôt surprenant, sur quatre roues et capable d’accueillir deux passagers, l’un derrière l’autre. Deux versions existent. La première est conduisible sans permis et s’avère limitée à 45 km/h tandis que la seconde est apte aux 80 km/h… Mais demande un permis ! Totalement électrique, le Twizy s’adresse avant tout aux urbains. Un titre qui lui a valu d’être considérée comme étant la plus électrique la plus vendue en Europe, en 2012, par le site Business Insider.

5. Renault Avantime : échec prémédité

Matra a réalisé l’Avantime qui fut vendu chez Renault à partir de 2001. Sur le papier, c’est un gros monospace trois-portes. Un concept mort-né pourtant très travaillé et abouti, avec une cinématique de porte à deux axes, un équipement riche, un toit entièrement vitré, de bons moteurs, allant jusqu’au V6. Mais quel public était donc visé ? Aussi original soit-il, l’Avantime n’a pas fait l’unanimité. Presque vingt ans plus tard, c’est une voiture de plus en plus recherchée… 8 557 exemplaires ont été produits.

6. Renault Vel Satis : pour les ministres… Et c’est tout !

Les Renault Vel Satis, on en croise surtout devant les ministères. Ce symbole du luxe à la française a eu un look assez atypique qui n’a pas fait du tout l’unanimité. Malgré une conception bien pensée, la possibilité d’un blindage et une dotation généreuse, des 4-cylindres ou V6 essence et diesel, la Vel Satis est rare… Malgré 62 201 exemplaires vendus entre 2002 et 2009. Les coûts d’entretien élevés n’ont pas aidé cette remplaçante indirecte de la Safrane : c’est un bide commercial.

7. Alpine A110 : faire revivre la légende

En 2017, Renault a fait revivre Alpine, dans son fief, à Dieppe. Le pari était plutôt osé car les premières réactions étaient assez mitigées. Fort est de constater que le succès est au rendez-vous. Alpine doit cependant faire face à des normes environnementales qui pèsent assez lourdement sur le prix de vente final. Une version S a même vu le jour, forte de 292 chevaux. Un SUV Alpine reste néanmoins en projet…

8. Renault Megane Trophy-R : mission accomplie !

Faire parler, quitte à provoquer un peu, c’est une stratégie à part entière. La Megane 4 RS Trophy fut proposée dans une version R des plus exclusives. Outre un prix de vente pouvant atteindre les 80 000 €, la compacte française est parvenue à atteindre les 7 minutes et 40 secondes sur le Nürburgring. Une belle prouesse qui témoigne du potentiel de la Megane RS en terme d’efficacité… Malgré la carrosserie 5 portes tant décriée. D’ailleurs, pour l’anecdote, une Bugatti Veyron ne fait guère mieux sur le même exercice…

9. Renault T High RS : il fallait y penser !

Renault Sport, Renault Trucks ont travaillé sur la réalisation d’une version exclusive du tracteur T. Celui-ci arbore une peinture jaune Sirius, des matériaux plus valorisants, un kit esthétique et une sellerie Recaro. Plutôt surprenant pour un camion mais l’opération commerciale semble avoir fonctionné puisqu’il semblerait que les 100 exemplaires réalisés aient trouvé preneur. Le moteur, d’une cylindrée de 13 litres, délivre 520 chevaux.

10. Renault Zoe : une initiative à saluer

Quand on réalise un top 10, le dixième est souvent le plus difficile à trouver. Alors on prie pour que les lecteurs ne lisent pas jusqu’au bout. Puisqu’il fallait bien trouver une dixième Renault récente audacieuse, je pense à la Zoe. La citadine polyvalence 100% électrique a tenté de séduire avec un design frais et volontairement épuré, dès 2012. Plusieurs versions ont été réalisées, avec plus ou moins d’autonomie. Si les volumes de vente sont intéressants, on ne peut que regretter que la seconde génération évolue aussi peu dans son style extérieur. Cette fois, la lassitude risque de vite s’installer…

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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3 commentaires

  1. C’est vrai que Renault sait prendre des risques… le soucis c’est qu’ils sont rarement payants !

    La twizy par exemple, c’est fun mais on allie à la fois les inconvénients de la voiture (pas de remontée de files, de stationnement à l’arrache) à ceux de la moto (sécurité, vent, pluie, pas de place pour transporter autre chose qu’un paquet de clopes…)

  2. Mettre la zoe à la place de l’espace F1, quel indignité.
    Sinon, il y a quelques pépites méconnues. Dommage pour la Renault Wind, j’en ai entendu que récemment. (bon avec le 1.2 TCE et les pbs de casses moteurs, la reprog est risqué)

    1. Ce post se concentre exclusivement sur les modèles de série, d’où l’absence de l’Espace F1 qui est à mon sens l’un des concepts Renault les plus audacieux !

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