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L’incroyable histoire de la Citroën Traction 22 – 2/2

Dans la première partie de notre article consacrée à la légendaire Citroën Traction 22 CV, nous avions évoqué le contexte historique… Et ce qui a amené à l’échec et au retrait de la seule – et unique – Citroën à moteur V8. Dans cette seconde partie, nous verrons ce que sont devenues ces belles routières. Nous étudierons aussi des rumeurs récurrentes, nous parlerons de la somptueuse réplique de Bouwe de Boer et nous évoquerons des anecdotes sur la Traction V8 !

Que sont devenues les Traction 22 ?

Mais revenons au modèle qui nous intéresse : la Traction 22. Il est en effet probable qu’en courant d’année 1935, Citroën et Michelin comprennent que la Traction 22 était vouée à l’échec. Elle représente les ambitions d’André Citroën, avec une image forte et statutaire mais l’exécution est difficilement industrialisable. Les tests se poursuivent pourtant, mais il semblerait qu’un premier lot de Traction 22 soit retiré de la circulation.

Il semblerait que quelques exemplaires auraient été reconditionnés en Traction “classique”… Il est cependant difficile de vérifier cette affirmation. Peu de détails pourraient alors témoigner du fait qu’il s’agisse d’une ex-22. La baie moteur plus large, la présence d’une unique trappe d’auvent ou encore le compteur gravé jusqu’à 160 km/h seraient certainement les seuls éléments distinctifs. Mais en l’absence d’informations et/ou d’internet, il est peu probable que des Traction ex 22 aient survécu puisqu’elles n’auraient, d’apparence, rien d’exceptionnel. Pour ma part, je m’interroge toujours sur le coût et l’intérêt d’une telle transformation…

Il faut aussi prendre en compte un élément important… Plusieurs Traction 22 auraient servi de base pour mettre au point la Traction 15/6. Là encore, les informations sont minces. Nous ne savons pas exactement le nombre d’exemplaires à avoir été transformés ni même ce que sont devenues ces Traction doublement prototypes.

Lucien Rosengart, fondateur de la marque éponyme, aurait racheté deux V8 Citroën pour les placer dans des Supertraction. Ces modèles ont également disparu de la circulation. Ces V8 provenaient-ils suite à la transformation de Traction 22/8 en Traction 15/6 ?

Différentes carrosseries de la Citroën Traction Avant 22 CV

Un autre exemplaire aurait été détruit par Michelin, pendant la Seconde Guerre mondiale tandis que deux auraient été accidentés lors d’essais. Citroën aurait également détruit une version limousine durant la guerre, pour libérer de la place. Quant à la dizaine d’autres Traction 22, leur trace a été perdue. Il est assez peu probable que Citroën ait pris le soin de détruire ces véhicules en période de récession économique. L’hypothèse la plus tangible c’est que la Traction 22 a été vendue.

Elle a été vue et appréciée au Salon de l’Automobile de Paris en 1934. Tout laisse à penser (affiches, grilles tarifaires, annonces de journaux…) que la commercialisation était très proche. Certains clients potentiels (et triés sur le volet) ont donc pu prendre commande d’une Traction 22, de manière confidentielle, en ayant connaissance des problèmes potentiels… D’ailleurs, plusieurs Traction 22 ont été aperçues par la suite, ce qui confirme cette hypothèse. Pour la marque aux chevrons, c’était aussi l’occasion de rentabiliser (approximativement !) la Traction 22. Plutôt que de détruire, autant les revendre !

Maintenant que vous comprenez mieux les enjeux et le contexte inhérents à la Traction 22, vous avez certainement envie de savoir si des exemplaires existent toujours à l’heure actuelle. Avant d’aborder ce point sensible, les rumeurs et les preuves, parlons d’un modèle qui cristallise l’attention. Un modèle plus confidentiel encore que la Traction 22… La Traction 14 !

La Traction 14… Mythe ou réalité ?

La Citroën Traction 22 fait rêver et on pourrait avoir tendance à accorder du crédit à de belles rumeurs. Le sujet le plus épineux de cet article concerne la Traction 14. Elle fait assurément partie des plus grands mystères puisque l’existence même de cette voiture est remise en question. Revenons sur l’histoire supposée de la “petite” Traction V8.

Citroën voulait composer une gamme homogène pour la Traction, à l’origine en 1934. On trouve les modèles 4-cylindres 7 et 11, ainsi que la 22 et son V8. Ce dernier est l’alliance de deux 4-cylindres de 11. Et si Citroën avait expérimenté un moteur V8 composé de moteurs de Traction 7 ? Cela donnerait naissance à la Traction 14 !

Je m’interroge aussi beaucoup sur l’existence de ce modèle, qui aurait été réalisé sous la forme d’un unique prototype. Parmi les preuves de l’existence de ce modèle, un numéro de moteur ressort, portant la référence 008.360. Sachant que la nomenclature des « gros » V8 démarrait à 008.361, cela pourrait être concordant. Selon des experts, comme Jérôme Collignon, il s’agirait d’un canular.

La source de cette photo est malheureusement inconnue. Si vous pensez en connaître l’auteur, n’hésitez pas à nous contacter.

Mais aucun document n’illustre cela. La seconde preuve, plus parlante à mon sens concerne une photo que nous avions déjà vue et sur laquelle nous allons observer un détail. Sur cette photo (ci-dessus) présentant trois Traction à moteur V8 dans les Alpes, nous pouvons remarquer que la première pourrait disposer de deux trappes d’auvent… Contre une seule sur les 22 en raison des renforts moteurs. Le V8 14 CV, plus léger, n’aurait peut-être pas nécessité une telle modification.

Il est vrai que la présence des deux trappes questionne s’il ne s’agit pas d’un effet d’ombre… Mais qu’en est-il vraiment ? Sachant que la Traction 22 a été améliorée tout au long de sa carrière… Il se peut toutefois que Citroën ait expérimenté différents types de renforts… Dont un qui aurait pu permettre de conserver la double trappe originelle, dans un souci de standardisation.

Moins puissant que le V8 de la Traction 22, celui de la Traction 14 n’aurait certainement pas pu offrir des performances suffisantes pour tenir ses promesses. La Citroën Traction 14 CV, unique exemplaire, a-t-elle vraiment vu le jour ? Un témoignage laisse penser que cette voiture aurait même été achetée par la suite… Je vous invite à découvrir cette histoire un peu plus loin dans l’article.

Traction 22 : quel héritage aujourd’hui ?

La question que l’on se pose toutes et tous, c’est de savoir s’il reste des Traction 22 en circulation… Au risque d’en décevoir beaucoup, ce n’est malheureusement plus le cas. La vingtaine de Traction 22 a disparu de la circulation. Ont-elles été détruites ? Mises en pièce ? Sont-elles gardées précieusement par des collectionneurs ? Dorment-elles dans des granges au milieu de nulle part ? Toujours est-il que des personnes se consacrent à la recherche de Traction 22 depuis des dizaines d’année… Sans succès. D’ailleurs, la plupart des experts s’accordent à dire que si une Traction 22 était retrouvée un jour, il y a peu de chance qu’elle soit sous sa forme originelle. Les rumeurs ne manquent pourtant pas, avec des preuves toujours prétendues irréfutables. C’est ce que nous verrons dans le paragraphe suivant.

En attendant, vous vous interrogez sûrement sur d’éventuelles pièces qui auraient résisté aux affres du temps. Et bien il y en a ! Il y a d’abord tous ces documents d’époque, que vous pouvez retrouver en illustration de cet article. Il est malheureusement impossible de créditer l’auteur tant ces documents circulent sur la toile… La seule pièce physique a avoir traversé les décennies, c’est un enjoliveur de phare, nommé « porte de phare ». Une histoire pas banale d’ailleurs puisqu’il fut trouvé par Lucien Loreille chez un carrossier Lyonnais du nom de Rozier, en 1966 ! Conservée précieusement, la pièce fut mise aux enchères récemment, sept ans après le décès de M. Loreille, en 2012. Là, vous vous demandez comment une porte de phare de Traction a pu survivre jusqu’à nos jours… Laissez-moi vous raconter l’hypothèse qui semble à mes yeux la plus logique.

Un jeune homme au nom de Schwab possédait une Traction 7S cabriolet de couleur blanche. Grâce à ses contacts, il était parvenu à récupérer des ailes avant de Traction 22, de couleur blanche, elles aussi, qu’il monta sur sa voiture, en février 1935. Lorsqu’il vendit sa voiture quelques années plus tard, l’acheteur du cabriolet 7S aux ailes de 22, a préféré conserver les ailes d’origine. Monsieur Schwab installa alors les ailes blanches sur la Traction 11 de sa mère, de couleur noire. Il en découle un look bitons très élégant. Immatriculée 4238-PF8, cette Traction fut malheureusement accidentée de l’avant en 1939, par le propriétaire suivant, un certain Hubert Pillot. L’aile avant droite de Traction 22 fut très endommagée et déformée tandis que la gauche conservait sa forme d’origine. Que sont devenues ces pièces ?

Cette malheureuse Traction 11 fut envoyée dans ce garage situé aux numéros 61 et 63 rue Sully, à Lyon. À l’époque, cet établissement servait à faire du stockage, proposant des réparations non déclarées pour tout type de véhicule. Nous sommes alors en pleine Seconde Guerre mondiale et le propriétaire de la Traction accidentée ne donne plus de nouvelles… Le garage décide alors de mettre en pièce cette Traction… En 1961, la carrosserie Rozier s’installe à cette même adresse pour proposer à la vente des caravanes ainsi que de petits utilitaires.

Il semblerait que les locaux aient été assez encombrés puisque des équipements de guerre y furent toujours stockés. Jean Rozier avait-il conscience de la valeur que représentait cette porte de phare de Traction 22 ? Dans son précédent établissement, situé au 30 rue Duguesclin, à Lyon, l’homme proposait des réfections de voitures de prestige, dont des Bugatti, des Hispano Suiza et des Delage. C’était donc assurément un connaisseur… Le patron a pourtant cédé la pièce à Henri Loreille en 1966. Que sont devenues les ailes de la Reine des Tractions ? C’est un mystère… À cette adresse, on trouve désormais une école de musique et des locaux professionnels.

Citroën Traction Schwab
Source photo inconnue. Si vous pensez connaître l’auteur, n’hésitez pas à nous contacter.

Félix Schwab fut par la suite aperçu à bord d’une Traction roadster (ci-dessus), immatriculée 7637-KF3, dont les ailes semblent reprises d’un nouveau jeu d’ailes de Traction 22. Avait-il pu récupérer les ailes abimées (toujours chez le même carrossier) ? L’hypothèse est viable puisque sa nouvelle Traction roadster dispose d’ailes de 22 CV et de phares de Traction “classiques” intégrés différemment, ce qui pourrait laisser penser à une réparation “maison”.

La porte de phare prenait donc place sur les ailes avant, accueillant les optiques. D’ailleurs, la forme très épurée de ces phares n’a pas qu’une vocation purement esthétique. La 22 était prévue pour tailler la route à 140 km/h, les phares « classiques » de la Traction vibraient trop. Pour améliorer l’aérodynamique, les ingénieurs ont donc planché sur une nouvelle forme de phare. Expert en la matière, Jérôme Collignon propose une analyse très pertinente des phares de la Traction 22 CV sur son blog.

Si cette pièce a survécu, c’est presque par miracle ! Elle fut vendue aux enchères le 10 novembre 2019, chez Ocenat, au prix de 5 580 €.

D’innombrables rumeurs

Forcément, la Citroën Traction 22 attire toutes les convoitises. Huit décennies plus tard, nombreux sont encore les canulars ou ceux qui prétendent détenir une Traction 22 «trouvée dans une grange». J’ai néanmoins pris le temps d’étudier chaque signalement… Et aussi étrange que cela puisse paraître : tous (ou presque) sont faux et la plupart sont même assez grossiers. N’y voyez pas forcément le désir de mentir, tromper ou d’attirer l’attention, ces témoignages datent d’une époque où internet n’existait pas encore ! La Traction 22 a des particularités bien à elle… Et il n’était pas si facile d’avoir des informations pour identifier à coup sûr la mécanique d’une Traction à moteur V8 !

Une Traction 22 à Madagascar : la rumeur s’est répandue assez fortement au début des années 2000, des témoignages se font fait connaître à propos d’une Traction 22 qui aurait circulé à Madagascar… Sauf que les rumeurs ne sont fondées sur aucun élément tangible… Pas de photo… Une Traction 22 aurait aussi été aperçue au Vietnam, après la guerre, dans des casses, des stations service, des films, en Russie ou encore dans des petites annonces locales. Autant de pistes explorées maintes fois mais sans succès.

L’épave de Monsieur Cassoulet (ci-dessus) : sans mauvais jeu de mot, un certain garagiste nommé Cassoulet aurait trouvé une épave de Traction 22 « Faux cabriolet ». À l’époque, les informations étaient minces… Et même si certains éléments pourraient porter à confusion, comme la plaque constructeur qui a survécu à l’incendie, la présence des deux trappes d’auvent ne laisse plus aucun doute. Il s’agissait d’une « classique » Traction 7 de 1934… Qui n’a donc jamais accueilli le convoité V8.

Citroën détient une Traction 22 : la rumeur a enflé rapidement à l’approche du centenaire de la marque. D’où vient cette rumeur ? Difficile à dire mais il est fort probable que ce soit un rêve qui se soit diffusé sous la forme d’une rumeur. Citroën n’a jamais fait écho d’une Traction 22 CV dans sa collection… Il est donc peu probable qu’un modèle en parfait état de conservation y séjourne.

La Traction 14 CV aurait été achetée : Je l’évoquais précédemment. La Traction 14 CV est une rumeur a elle seule ! Néanmoins, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Eric Massiet du Biest. Bien qu’il ait aujourd’hui tourné la page de cette Traction, il m’a raconté l’histoire de celle qui fut nommée “L’Arlésienne”. Organisateur du festival des Tractionnades 2005, Eric fut contacté par un dénommé Alexandre qui lui expliqua que la Traction 14 CV fut achetée par sa famille, dans un village Ardéchois, en 1949. Un numéro de moteur concordant fut fourni et les informations semblent cohérentes. D’ailleurs, Eric Massiet du Biest a pu rencontrer Alexandre l’année suivante. Ce contact fut malheureusement perdu. Nous espérons vivement retrouver la trace d’Alexandre grâce à cet article en deux parties. “Le bonheur n’est pas une destination, c’est un chemin“, une très belle citation qui conclut notre échange avec Eric.

Un sénateur, à Lyon, a possédé une Traction 22 : Henri Longchambon fut un homme politique, ayant occupé plusieurs postes à responsabilité (dont sénateur et député). L’homme aurait disposé d’une Citroën Traction 22 Familiale, de couleur noire, à Lyon, jusqu’à sa mort en 1969. Cette même voiture aurait continué de circuler quelques années aux mains de son épouse jusqu’à ce qu’elle soit volée à l’été 1980. Elle était alors le seul exemplaire connu de Traction 22 en circulation… Le journaliste Hervé Laronde a enquêté sur cette Traction 22 mais sans succès… Notons qu’une Traction similaire en tout point fut exposée au garage Citroën de Lyon, au croisement des rues de l’Université et de Marseille, en 1934. Serait-ce alors la future voiture du sénateur ?

4 maquettes de Traction 22 sont en construction : expert la matière, Jérôme Collignon, au eu écho de la reconstruction de quatre Traction 22, en l’occurrence des roadsters. Des photos ont été diffusées montrant notamment une calandre reconstruite fidèlement à l’originale, le célèbre compteur de vitesse gradué jusqu’à 164 km/h ou encore des pièces mécaniques propres aux 22 ! Néanmoins, ce projet n’a plus fait parler de lui. A-t-il été avorté face à la masse colossale de travail ? Nous espérons en tout cas avoir des nouvelles prochainement.

La Traction 22 de Bouwe de Boer

Plus haut dans l’article, j’évoquais le fait qu’il n’existait malheureusement plus de Traction 22. Seulement, c’est sans compter sur Bouwe de Boer. Ce néerlandais mériterait un article à lui tout seul. J’ai eu le privilège d’échanger avec ce collectionneur qui est parvenu à créer une réplique de Traction 22 d’une fidélité remarquable. Depuis une base de Traction 11B de 1949 à l’état d’épave, M. de Boer l’a modifiée totalement afin de la faire ressembler aux 22. Tout y est passé : le toit, les ailes, les roues, la lunette arrière, les phares… Et bien sûr le moteur V8 d’origine Ford implanté comme l’avait fait Citroën. La transmission provient d’une Renault 16. Un travail titanesque, exécuté avec un souci du détail presque chirurgical. Les améliorations sont constantes depuis de nombreuses années…

Citroën Traction 22 Bouwe de Boer
Source photo : Fabien Sabatès

Bouwe De Boer a longtemps étudié la Traction 22 jusqu’à faire le tour du sujet. En créant sa réplique, il espérait ainsi maximiser ses chances de croiser ou trouver la piste d’une originale. Son exemplaire, qui a successivement porté une plaque d’immatriculation néerlandaise puis française, a fait le tour du monde. Ce grand passionné a découvert la Traction 22 peu après avoir acheté une première Traction en 1975. Sur l’un des murs du garage, figurait la photo de la légendaire Traction à moteur 8-cylindres. Passion aidant, Bouwe de Boer a pu rentrer en contact avec le centre de communication de Citroën où une madame Dupont lui a livré des informations concrètes sur la 22. Ainsi, sa réplique de Traction 22 est d’une fidélité parfaite à l’originale.

“La base est une 11B de 1949 achetée comme épave”

À ce jour, il s’agit de la seule Traction 22 roulante. Bouwe de Boer est régulièrement sollicité pour exposer sa Traction 22 lors d’événements. Plusieurs photomontages ont d’ailleurs été réalisés depuis des photos de son véhicule. Et quand on pose la question à Bouwe s’il pense qu’un jour, nous trouverons la trace d’une Traction 22 authentique, sa réponse est pleine d’espoir : il faut continuer à chercher… Car il a la conviction qu’un exemplaire existe toujours. En attendant, vous aurez peut-être le privilège de croiser sa somptueuse réplique à moteur V8 lors d’un rassemblement. Vous pouvez également croiser M. de Boer sur différents forums liés à la Traction où il écrit dans un excellent français.

Le mystère de l’autocar avec des phares de Traction 22

La Citroën Traction 22 cristallise l’attention de nombreuses personnes et il n’est pas rare que l’on découvre des documents prétendus authentiques s’avérer totalement faux. Vous pourrez le constater dans le paragraphe suivant ! Cette photographie, d’un bus disposant d’une calandre de Citroën Traction et de phares de Traction 22 a beaucoup circulé. J’ai eu l’envie d’en savoir plus. Et vous aussi.

Source photo méconnue. Si vous connaissez l’auteur, merci de nous contacter.

Nous y voyons donc un autocar de la fin des années ’30 disposant d’ailes avant moulées à la carrosserie. Autour de la calandre, on distingue très nettement ce qui ressemble aux célèbres portes de phares de la Traction 22. La compagnie, A.Mignal a depuis été rachetée et ne dispose plus d’historique sur ce véhicule. Toujours est-il que ce bus d’une trentaine de places aurait été engagé sur des itinéraires Noirmoutier – Nantes et semble être le seul de la série. La plaque d’immatriculation de l’autocar est 8561-ZEJ. L’association des lettres “ZE” étaient justement propre aux véhicules vendéens immatriculés entre 1928 et 1950. Une seconde photographie d’époque représente ce même véhicule sous un autre angle.

Ivan Lavallade, collectionneur de bus anciens et auteur, connait le sujet par cœur et nous apporte des éléments de réponse. La base est un Citroën Type 45S de 1936, autrement dit la version autocar du camion de la marque aux chevrons. La carrosserie Victor Tual, située dans le Morbihan, s’est attachée à offrir ce design audacieux, qui rappelle les autocars les plus prestigieux du moment, que l’on retrouve notamment chez Latil. Mais ne vous y trompez pas !

Après avoir comparé les dimensions du capot, M. Lavallade arrive à la conclusion que le moteur V8 de la Traction n’aurait pas pu être monté au sein de cet autocar… Il s’agit en réalité du moteur de 17 CV et 4,57 litres de cylindrée d’origine ! En revanche, le design des ailes pourrait laisser penser qu’il s’agisse des ailes d’une Traction 22. Pourtant, Ivan s’interroge. Les roues de ce bus, en 20 pouces, ne permettraient pas d’intégrer directement les fameuses ailes.

Quant aux portes de phares, elles pourraient avoir été récupérées en même temps que celles de M. Schwab, lorsque Citroën a écoulé un premier stock de pièces issues des Traction 22. Sauf que là encore, rien n’est moins sûr. Citroën ayant prévu de commercialisation la Traction 22 CV V8 a grande échelle, il est facile d’imaginer que ces fameuses pièces en métal aient été produites en grande série. Rien n’indique donc que ces précieux entourages de phares aient été montés un jour sur la fascinante Traction à moteur V8. Par extrapolation, il est donc possible que ces portes de phares soient plus grandes que celles prévues pour les Traction V8 et donc qu’il n’y ait aucun lien avec ces voitures.

La Traction 22 russe

La Citroën Traction 22 attire tellement les convoitises que certains poussent très loin la supercherie. C’est le cas d’un article qui fut publié sur un site internet russe accessible à l’adresse ABW.BY. L’article, lorsqu’on le parcourt nous retrace l’histoire d’une incroyable Traction 22 immatriculée 7609 BF 75. Les photographies sont nombreuses, les explications sont assez poussées et l’on découvre des informations du prétendu propriétaire, un certain Serge Luččina. Dans l’article, on trouve même le procès-verbal de réception, précisant le numéro de châssis (522002) et diverses informations. Les photos du châssis sont assez incroyables, tout est présent et tout laisse à penser qu’il s’agit d’une Traction 22 réellement retrouvée ! Cet exemplaire dispose d’ailleurs du V8 Ford mais M. Luččina disposerait aussi dans son garage d’un authentique V8 d’origine Citroën. Pour lever les doutes, une vidéo de cette Traction 22 V8 roulante a même été mise en ligne.

Tout finit par se savoir… Bouwe de Boer fut contacté par une équipe de tournage russe désireuse d’effectuer un reportage. La réplique du néerlandais fut alors photographiée sous tous les angles et filmée. Il est donc probable que les photographies présentées dans l’article soient toutes basées depuis des photos de la Traction 22 CV reproduite par M. de Boer. Les traces de photomontage sont perceptibles sur des photos où certains fonds ont été mal détourés. Quant aux documents prétendus authentiques, s’ils frisent la perfection, des erreurs ont été commises, notamment sur le nom du responsable. Nous imaginons alors le temps colossal qui fut nécessaire pour monter la supercherie. Quelle était alors la finalité du projet ? Débloquer une forte somme d’argent pour expatrier une voiture fictive ? Faire parler ?

Reconnaître une Traction 22 CV en 7 points

La Citroën Traction 22 CV continue de faire rêver et nombreux sont ceux qui pensent qu’il existe, potentiellement, toujours un exemplaire dormant secrètement dans une grange. Dans leur livre La 22 – Enquête sur une mystérieuse Citroën, Hervé Laronde et Fabien Sabatès donnent des pistes de recherche que chacun pourra approfondir. Parmi mes recherches, il subsiste de nombreux flous. Certaines auraient-elles vraiment pu être transformées en Traction 11 ? Des prototypes de Traction 15/6 ex-22 pourraient-ils avoir subsisté ? Sous quelle forme ?

D’autres ont fini en pièces ou ont été détruites. Voici donc 7 points qui pourraient vous aider à reconnaître une Traction 22 si vous veniez à croiser sa route. Toutefois, il est important de garder en tête qu’il y a peu de chance qu’une 22 ait gardé son look originel. Les ailes ont peut être été remplacées… Peut-être même que le V8 a disparu au profit d’un 4-cylindres… Peut-être qu’il ne restera qu’une carcasse… Dans tous les cas, la chasse au trésor mérite d’être menée. Nombreux sont ceux qui continuent d’espérer et qui poursuivent leurs recherches.

Une seule trappe d’auvent

À l’origine, les Traction 7 et 11 ont deux trappes d’aération, à la base du pare-brise. L’implantation du V8 de la 22 CV a contraint les ingénieurs a n’implanter qu’une unique trappe centrale (comme ci-contre). Si vous percevez une Traction de 1934, 1935 ou début 1936 avec une trappe centrale, il y a de bonnes chances qu’il s’agisse d’une 22. Mais attention ! À partir de 1936, les Traction ont toutes une unique trappe, indépendamment de la motorisation.

Le compteur gradué à 164 km/h

Contrairement aux autres modèles de Traction Avant, la 22 à moteur V8 disposait d’un compteur gradué jusqu’à 164 km/h. Ce dernier semble ne plus exister, hormis au sein de la réplique parfaite de Bouwe de Boer. Mais si une Traction 22 venait à être retrouvée, il y a malheureusement peu de chance qu’elle contienne tout ses accessoires d’origine, à l’image de ce joli compteur…

La calandre à 28 barres

Pour identifier à coup sûr une Traction 22, regardez sa calandre et comptez le nombre de barres verticales. Elles sont au nombre de 24 sur les Traction 7 CV, 26 sur les Traction 11 CV et 28 sur les Traction 22 CV. Ces dernières disposent d’ailleurs d’un “8” au centre de la calandre. Cette dernière est d’ailleurs légèrement plus large que celle des autres modèles de Traction.

Les jambonneaux creusés

Large d’un mètre, le V8 de la Citroën Traction 22 CV a nécessité de découper les jambonneaux. Si l’on retrouve un jour une ex Traction 22 transformée en 11, il y a de bonnes chances que les découpes demeurent visibles très largement. À moins que Citroën n’ait pris le soin de souder de nouveaux renforts ?

Citroën Traction 22 pare-choc

Les pare-chocs à moustaches

À l’avant comme à l’arrière, la Traction 22 a reçu des pare-chocs redessinées à deux niveaux, incluant donc des moustaches sur les extrémités. C’est un signe immédiatement reconnaissable. Mais il y a peu de risque qu’une telle pièce ait survécu de nos jours.

Le moteur V8

Contrairement aux Traction 7 et 11, la Traction 22 accueille un moteur V8 de 3,8 litres, assemblage de deux quatre cylindres. Les premiers ont été fabriqués par Ford tandis que les suivants l’ont été par Citroën. Aucun V8 de Traction n’a été référencé. Les numéros de série débutent à 008.361.

Moteur Citroën Traction 22

Les portes de phares

Enfin, impossible de ne pas mentionner ces phares intégrés aux ailes avant. Ils disposent d’un enjoliveur en métal spécifique, appelé porte de phare. Cette pièce fut produite en série mais seule une a survécu… Qui sait ? Peut-être en trouvera-t-on une autre un jour ?

Tout espoir de retrouver une Traction 22 n’est pas mort !

Le mot de la fin

La Citroën Traction 22, c’est une belle histoire mais dont la fin nous laisse un goût d’inachevé. Depuis plusieurs décennies, elle continue de faire rêver et tout passionné rêverait un jour de sortir une 22 d’une grange oubliée. Les personnes que j’ai interrogées m’ont toutes fait part de leur espoir et je les rejoins sur ce point. Certaines Traction 22 ont disparu de la circulation sans laisser de trace. Sur la vingtaine d’exemplaires réalisés, une bonne moitié a été détruite. Quid des autres ?

Un collectionneur silencieux en garde-t-il une précieusement ? Retrouvera-t-on un jour des pièces mises de côté par Michelin ? Parviendra-t-on à identifier une Traction 22 dans une grange ? Malgré beaucoup d’incertitudes, je ne peux qu’inciter les passionnés à poursuivre leurs recherches et à continuer de rêver. S’il est avéré que la Traction 15/6 a corrigé les défauts de la 22 tout en apportant plus de performances, elle n’en demeure pas moins presque “classique” par rapport à la Reine des Tractions.

Bibliographie

Certains, à l’image de Bouwe de Boer, ont poussé très loin leur recherche sur la Citroën Traction 22 CV. Dans cette partie, je vous invite à découvrir des sites internet et des livres particulièrement bien documentés sur le modèle qui nous intéresse ici. La plupart des clichés et documents sont difficiles à sourcer avec certitude.

La 22 – Enquête sur une mystérieuse Citroën (1994)

À ce jour, l’ouvrage de Fabien Sabatès et Hervé Laronde est considéré comme étant le plus complet. Sorti en 1994, ce livre de 180 pages revient sur la conception de la Traction 22, avec de nombreux documents historiques et des renseignements précieux. Autre atout : des pistes de recherches et de belles illustrations.

Traction Avant : le grand livre (1993)

Écrit par Olivier Serrès, le Grand Livre retrace l’histoire de la Traction Avant, allant des modèles 7 CV, aux 11, aux 15 et bien sûr jusqu’à la 22. L’approche se veut complète, avec des informations techniques qui combleront les passionnés de Traction. Toutefois, cet ouvrage de 1993 devient particulièrement difficile à trouver…

L’album de la Traction (1994)

Cosigné par Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff, L’Album de la Traction vous propose une immersion totale depuis les débuts de la Traction. De nombreux clichés historiques sont présentés, offrant une belle immersion dans une époque que nous n’avons pas tous connue… Si la 22 est abordée, elle demeure minotaire. Un incontournable pour tout passionné de voitures anciennes.


Outre les livres évoqués précédemment, mes recherches m’ont amené à consulter des sites et blogs de grande qualité. Ces derniers ne sont pas nécessairement spécifiques à la Traction 22, mais ils regorgent d’informations et font preuve d’une passion et d’un souci du détail assez impressionnant. Je tiens également à remercier très sincèrement Bouwe de Boer (auteur de la réplique de Traction 22) pour ses informations, Eric Massiet du Biest (qui a organisé le Festival des Tractionnades) également ainsi que Frédéric Euvrard, rédacteur en chef de The Automobilist, qui m’a permis d’approfondir de précieux points et Ivan Lavallade, collectionneur et auteur pour son analyse poussée sur l’autocar à ailes de Traction 22 CV ! Enfin, un très grand merci à Jérôme Collignon, qui a permis de rectifier bon nombre d’erreurs qui subsistaient.


Le blog de Jérôme Collignon

Cet expert des Citroën anciennes est une bible automobile à lui tout seul. La Traction 22 CV, il la connaît parfaitement. Son blog est une invitation à approfondir le sujet, je ne peux que vous recommander ses dossiers complets et extrêmement bien documentés, notamment celui sur les portes de phare.


TOLLIUS-SCHOOK

Bien que rudimentaire d’aspect, le site internet de Han Schook révèle des informations pertinentes sur la Traction 22. On y trouve des données techniques, des anecdotes et une analyse fine sur l’existence de la Traction 14. Là encore, la lecture de ce site est incontournable pour tout passionné de Traction.


FORUM GMT

Exclusivement consacré à la Citroën Traction 11 Avant, ce forum regorge d’analyses, de documents et de réflexions sur notre mystérieure 22 à moteur V8. C’est notamment grâce aux administrateurs de ce forum que j’ai pu entrer en contact avec Bouwe de Boer, qui a créé l’unique réplique de Traction 22.

Citroën Traction 22 cabriolet rouge

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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9 commentaires

  1. Bonsoir,

    À la base je cherchais des infos sur la 22 pour répondre à un commentaire sur une vidéo sur TikTok montrant une traction américaine avec un swap v8. La personne me disait que la voiture avait été commercialisée mais pour moi ce n’a jamais été le cas. Mon père adore les traction et m a fait aimer les voitures avec ce modèle , donc forcément je me suis intéressé à la 22 comme tout amateur de traction. Et donc je suis tombé sur votre article , que j’ai trouvé passionnant à lire et que je m empresse de partager sur les réseaux pour le faire connaître tant je l’ai aimé. Merci. Cordialement Sylvain

  2. Article et fil d’échanges ô combien intéressants…
    Je suis toute cette affaire depuis plus de 40 ans, quand tout jeune, j’ai pu mettre la main sur les livres de Borgé et Viasnoff dont celui relatif à la Traction.
    Vous avez avancé davantage que beaucoup, même sans vous déplacer, par déduction plus que par vérification de sources de première main, que vous reproche d’ailleurs de manière pertinente mais un peu abrupte, M. Sabatès.
    Mais ce que vous avancez est techniquement, économiquement et politiquement plausible.
    C’est un truisme, mais en 1977, date de mes premières recherches (un gamin de 13 ans…), la fin de la traction, c’était à peine 20 ans plus tôt. Il restait donc une mémoire, des acteurs et des pièces. Et se projeter en 1934 n’avait rien d’insurmontable.
    Aujourd’hui , presque 90 ans plus tard, tous les protagonistes sont morts, et s’il reste des témoins, c’est peu de dire qu’ils étaient bien jeunes. Et donc que le souvenir doit être bien diffus.
    Je n’ai personnellement jamais cru en la présence physique de ces voitures pour une raison simple : une Traction, comme toutes les voitures du moment, supposait un entretien très régulier, particulièrement en ce qui concerne le graissage.
    Cette opération oubliée depuis les années 70 sur les voitures modernes, imiquait donc un passage régulier et à intervalles fréquents chez le mécano.
    Donc une ou des tractions V8 auraient du être vues et suivies. Or aucune trace n’apparait nulle part.
    Déduction n’est pas raison. On a avancé, et plutôt pas mal. Disons qu’on sait mieux où chercher, s’il en est encore temps.
    Je vous ai lu et continue de vous lire avec beaucoup d’intérêt et de plaisir !

  3. Bonsoir Monsieur, cette traction avait une très belle couleur, je dirais assez claire, le plus approchant c’est crème, mais donner un nom précis m’est difficile. Oui, un tout petit peu plus foncée que crème. Ce qui était frappant pour moi qui étais gamine, c’etait la propreté à l’intérieur comme à l’extérieur de cette voiture de grande classe. Je ne regardais pas les voitures en général, mais j’aimais regarder celle-ci. Quand je jouais aux princesses avec mes cousines on disait que c’etait notre carosse ! Elle était rutilante, quelque chose brillait au centre des roues et même en ne connaissant rien à la mécanique je me rappelle très bien que la grande grille qui est bien en évidence devant le moteur, vous voyez ce que je veux dire, avait les angles plus arrondis que la traction du maire du village qui paraissait très ordinaire à côté de celle de papy.
    Il existe peut-être des photos de cette voiture, je sais que ma mère a gardé toutes les photos de la famille à la mort de mes grands parents. Il serait bien extraordinaire qu’on ne voit pas la traction sur l’une d’entre elles. Après sa traction mon grand père avait vieilli, il était malade et n’a jamais eu d’autre voiture. Je vais demander à ma mère si elle peut regarder dans les photos, ou je regarderai moi même car elle est âgée et n’y voit pas plus que ça.
    C’est un bien beau souvenir que vous m’avez rappelée ce soir.

  4. Bonjour, un très grand merci pour ce beau témoignage. Votre grand-père était assurément un homme de goût. Vous rappelez-vous de certaines informations concernant cette Traction, notamment la couleur, le type de carrosserie ou tout autre élément ? Malheureusement, il semble compliqué de remonter la trace de cette voiture même si les exemplaires ayant passé les années ’80 doivent être rares. Nous serions en tout cas ravis d’entreprendre des recherches en fonction des informations disponibles. Bien à vous

  5. Bonsoir, j’ai vu votre article tout a fait par hasard car je ne suis pas une passionnée de voiture, cependant lorsque je vois la photo d’une traction je clique volontiers. Pourquoi je clique ? Parce que mon grand père en possédait une, qui m’avait frappée durant mon enfance. Je découvre dans votre article que la traction 22 était très rare, mais c’est exactement celle que possédait mon grand père. J’en ai entendu parler de la traction 22, par mon père, mes oncles et bien sûr le papy ! Je me rappelle de ses phares incorporés dans la carosserie qui la differenciait des 3 autres que je voyais régulièrement passer. Je ne sais pas en quelle année il l’avait acquise, mais je l’ai vue rouler dans mes très jeunes années. Je suis née en 1963, donc ça devait être vers 1969 environ, j’etais gamine et je ne peux pas le certifier à un an près. Un jour la traction a été remisée dans un des garages agricoles de papy, à côté de vieilles charrues ou autres épaves de lieuses ou batteuses. En 1980, voulant réorganiser le hangar, tout fût débarrassé, et la 22 se retrouva chez un ferrailleur de Montélimar. Mon grand-père M. Jean Pic, habitait Allan tout proche, et disait que cette voiture était très très rare, et que ses fils auraient dû l’entretenir mieux que ça après lui. J’ignore qu’elle casse l’a rachetée, et depuis 1980 Montélimar a triplé, et les casses sont au nombre de trois et ont toutes déménagé pour s’agrandir. Voilà pourquoi j’ai lu votre article avec autant d’intérêt.
    Émeline LAPIERRE-PIC, Montélimar.

  6. Merci pour cet article, que je lis à la suite de Jérôme Collignon. Le seul truc qui me espérer que quelqu’un en retrouve au moins une c’est la Mustang du film Bullitt. J’en ai souvent fait le parallèle, car elle a quand même mis 40 ans à ressurgir !(depuis la mort de Steve McQueen en fait, qui cherchait à tout prix à la racheter de son vivant). Alors certes il ne s’agissait pas d’une voiture ayant subit une guerre dévastatrice, mais on savait à peu près où elle était. Et cela reste avant tout une Mustang ! La 22 on parle de tout au plus 10 survivantes potentielles (après la guerre bien sûr). Ce qui est étonnant c’est le mutisme de Citroën, avec toutes les archives qu’ils ont il n’y a pas de réelle possibilité d’avoir plus d’informations authentiques sur le destin des modèles ? Ils sont quand même au point niveau archives avec Terre Blanche, j’imagine qu’ils ont du avoir des demandes du monde entier concernant cet éléphant blanc non?

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