
Ariel, en plus d’être une princesse qui ne se noie pas, et une marque de poudre à lessiver, c’est aussi un constructeur “automobile”. Les guillemets sont en effet de mise. Quand on découvre ce qu’ils viennent de nous sortir, on ne peut que se demander ce qu’il a pu se passer dans leur têtes. Ou pas. La Nomad R, qui n’a jamais aussi bien porté son nom, est un des engins les plus fous que l’homme ait pu créer. Du coup, on est parti pour l’acheter !

La version ultime d’une machine de guerre, ça fait froid dans le dos…
D’ailleurs, encore heureux que l’Ariel Nomad R ne soit qu’une série limitée à 5 exemplaires. Après, on se demanderait pourquoi l’espérance de vie humaine diminue si drastiquement… Pour ceux qui sont de toutes façons tentés, il existe la version classique de la Nomad, décapant à-peu-près tout ce que l’automobile du 21ème siècle a instauré. L’ultime déclinaison de ce petit bolide développe aujourd’hui (presque) 340 chevaux, tout aux roues arrière. Le moteur 2 litres, troqué contre le 2.4 litres, est toujours d’origine Honda. Ariel s’est “juste” contenté d’y ajouter deux gros turbos (tout est relatif), et le couple plafonne à 330 Nm. Des chiffres un peu mous ? D’accord.

Nous pourrons alors nous plaindre des performances de l’engin. L’âme de l’Ariel Nomad R est tellement ravageuse qu’elle se cale à 194 km/h, mais son 0 à 96 km/h (mesures anglaises) est avalé en 2,9 secondes. Le chef de la marque trouvait tout bonnement inutile et académique de monter plus haut en vitesse de pointe, c’est pour cela que la boite de vitesses est étagée de manière si courte. Du coup, les sièges baquet faisant part belle au tissu et même à l’alcantara, nous nous retrouvons dans du dur, que du dur.
Pour couronner le tout, la boite de vitesses séquentielle à 6 rapports n’est pas là pour figurer. Elle n’utilisera l’embrayage que lors des arrêts et démarrages. Par ailleurs, un passage à la vitesse supérieure via la seule palette se fait en 40 millisecondes, et 50 millisecondes suffiront pour rétrograder. En conclusion, nous nous rappellerons à chaque passage de rapport que nous sommes à bord de la Nomad R. Et ce ne sont pas les jantes de 18” qui aideront au confort, lors d’escapades romantiques sur les routes de l’été…

Ariel Nomad R, une manière de vivre la route et la non-route
Ariel a tout fait pour que nous ressentions chaque mètre parcouru avec la Nomad R. La carrosserie, comme vous avez pu le remarquer, est un arceau. C’est légèrement voulu car, grâce à cela, le poids ne franchit pas la barre des 700 kilos. C’était en effet le cas de la Nomad “classique” (relatif, encore une fois), et nous imaginons que les 670 kilos ne seront pas dépassés. Pourtant, sur cette R, l’augmentation de poids que le pare-brise constitue a l’air de série, ce qui n’est pas le cas pour la version “grande série”. Imaginez donc passer à 100 km/h en moins de 3 secondes les fesses à quelques centimètres du sol… Vous ne sauriez pas si vous ne l’avez jamais fait. Le slogan d’Ariel est “Serious Fun”, mais ils ont un peu forcé la dose…

L’avantage d’être si légère et de proposer un ratio de 1,9 kilo par cheval tout en ne pesant que 700 kilos, c’est de pouvoir partir en hors-piste. Evidemment, avec des pneus de route, cela sera moins évident qu’avec l’Ariel Nomad équipée de pneus Mud. La promesse de la marque folle est de proposer le maximum de plaisir au volant de la Nomad. D’un autre côté, Ariel n’oublie pas la performance pure. L’Atom 4, par exemple, et ses 595 kilos sont faits pour abattre des chronos sur les circuits du coin.

Comment survivre à un crash en Ariel ?
Finalement, une prière ne devrait pas vraiment vous servir. Ariel met, curieusement, la sécurité dans les premiers plans, avec le plaisir et les performances. L’un des gros avantages de leurs bolides, et notamment de la Nomad R, est que la carrosserie est un arceau. Les matériaux utilisés sont légers, mais rigides. Ceux-ci doivent en effet pouvoir résister à des chocs frontaux ou latéraux. Car oui, vous ne trouverez jamais d’Ariel sur le toit, sauf en cas de jump ou dans Forza.

Du coup, cette Ariel Nomad R est une série très limitée dans son genre. Pourtant, son prix s’avoue tout de même assez raisonnable. Comptez aux alentours des 70 000 €. Sachez qu’avec deux fois moins de sous, vous pouvez vous offrir la vraie baroudeuse Nomad, avec ses gros pneus. Pour 35 000 €, vous aurez donc droit à 238 chevaux. Le 0 à 96 km/h se franchit carrément en 3,4 secondes. Un score plutôt honnête, avec le plaisir de la boite manuelle en plus. Et si vous préférez la course, un billet de 10 000 € en plus vous donnera accès à l’Atom 4 ! Il s’agit d’une vraie bombe décrite de fond en comble dans notre article !



