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Porsche 911 (992) GT3 Touring : le choix chic et sport ?

Porsche est une marque hors du temps, avec des codes bien établis, qui permettent à chaque modèle de trouver sa place et sa clientèle. Parmi les modèles de Porsche 911 les plus désirés, il y a la Porsche 911 GT3 Touring qui mixe élégance et sportivité. Celle-ci signe officiellement son grand retour, sur la huitième génération (992). Adulée par les puristes de la marque, cette version prend la forme d’une 911 GT3 mais sans l’aileron fixe. Pourtant, les modifications sont plus nombreuses qu’il n’y paraît. Il est certain que si James Bond devait se choisir une Porsche moderne, c’est sur ce modèle qu’il partirait…

Un puzzle plus complexe qu’il n’y paraît…

En février, Porsche sortait la nouvelle 911 GT3. Gros aileron fixe, pare-chocs plus ajourés, pas de places arrière : aucun doute possible ; cette grenouille là n’est pas juste là pour se pavaner sur les Champs-Élysées. GT3, chez Porsche, c’est tout un symbole. Cela désigne les 911 les plus aguerries (surtout en version RS), qui demeurent avec le légendaire Flat-6 atmosphérique. Ôde à la sportivité, elles ne misent clairement pas sur la polyvalence bien qu’elles demeurent utilisables au quotidien en choisissant les sièges Sport et la boîte de vitesses PDK pour ne pas subir les embouteillages. À l’inverse, la GT3 Touring a une vocation bien différente. Parlons du style. À l’avant, on remarque de suite que le pare-choc est peint, ce qui alourdit quelque peu la ligne mais renvoie une image plus “classe” et peut-être légèrement moins sportive.

On repère ensuite l’aération en bas du capot, un gimmick propre aux Porsche 911 GT2 et GT3. Au niveau du profil, guère de changements. Les jantes GT3 en 20 et 21 pouces sont conservées, avec leur écrou de serrage central. On perçoit aussi que les entourages de vitre passent en aluminium et que des badges Touring font leur apparition. À l’arrière, la nouvelle 911 GT3 Touring n’a plus le grand aileron fixe. La marque a opté pour un discret spoiler rétractable, déjà présent sur les 911 Carrera “classiques”. Il en ressort une ligne plus luxueuse avec tout de même des signes de sportivité que l’on ne peut pas manquer. En piochant quasi exclusivement dans ses pièces déjà existantes, la marque a réussi son pari de proposer un puzzle génial !

Touring : une longue lignée chez Porsche !

Remontons le temps… En 1973, Porsche dévoile la mythique 911 Carrera RS 2.7. C’est un modèle très performant, proposé en Touring et Lightweight. La seconde mise sur l’allègement, avec un poids sous la tonne tandis que la première se montre moins “radicale”. Elle conserve ses insonorisants, sa boîte à gants et même des sièges arrière. L’ADN Touring, chez Porsche, ça consiste donc à trouver le meilleur compromis entre confort et sportivité. Un nom que l’on retrouvera sur la mythique 911 (964) RS ’92 qui était également proposée en version Lightweight ou Touring. Puis, c’est sur la précédente génération de 911, la 991, que le patronyme Touring a fait son retour. Déjà, cette version prenait la forme d’une 911 GT3… sans aileron !

Pour autant, il sera assez facile de penser que la 911 GT3 Touring est devenue un simple produit marketing, issu d’un patchwork au sein de la gamme. C’est un petit peu le cas. En 2016, la 911 R a fait son apparition, en intégrant les gènes de la future Touring qui l’a remplacée peu après, sans l’exclusivité due au faible tirage. Face à l’envolée des prix de la première, Porsche a préféré ressusciter la 911 GT3 Touring, sans limiter la production numériquement, afin de s’ouvrir à un public plus large… Et remettre d’accord les puristes qui ont été bien chamboulés ces dernières années, dans leurs habitudes !

À qui s’adresse la Porsche 911 (992) GT3 Touring ?

Imaginez que vous comptiez rejoindre Monaco pour retrouver votre yacht de 36 mètres, stationné sur le port Hercule, au pied du rocher. Vous devrez stationner votre engin terrestre entre une Rolls Royce Phantom blanche, immaculée et une Aston Martin Vanquish vert anglais, intérieur fauve. La Porsche 911 GT3, ça pourrait être un bon choix mais peut-être que vous trouveriez l’aileron too much et que vous apprécieriez plus d’élégance et moins d’attributs “flamboyants”. La 911 Turbo S serait certainement un bien meilleur choix. Seulement voilà : vous êtes un éternel insatisfait et amoureux de la marque, vous avez de l’argent et vous voulez le beurre, l’argent du beurre et la crémière. La Porsche 911 GT3 Touring se montre assurément plus classe que la “GT3” classique, avec une ligne plus passe-partout et un raffinement supérieur.

D’ailleurs, en option, vous pouvez même troquer les voyants étriers de frein rouges pour le même modèle, en noir, pour 828 €. Pour autant, ne résumons pas la 911 GT3 Touring a une voiture d’insatisfait un peu ronchon. En fait, ce modèle est sans nul doute celui que se rapproche le plus de la Porsche 911 parfaite. Certains lui reprocheront l’absence de l’aileron bec de canard, élément indissociable de la légendaire 911 Carrera RS de 1973. En fait, la 911 GT3 Touring marque le lien entre le passé et le présent. Elle n’est donc pas une incarnation néo-rétro pur mais bien la réponse de Porsche aux attentes de son public le plus conservateur, attaché à l’atmosphérique, à la propulsion et à la boîte manuelle. Et il faut reconnaître que cette 911 a tout ce qu’il faut… Là où il faut !

On ne change pas une équipe qui gagne !

La Porsche 911 GT3 Touring reprend tous les attributs mécaniques de la GT3 “classique”. On retrouve donc le délicieux 6-cylindres à plat atmosphérique de 4.0 litres. Il offre toujours 510 chevaux et 470 Nm de couple sur les roues arrière. Il permet toujours le choix entre la sacro-sainte boîte manuelle à 6 rapports et la boîte à double embrayage PDK à 7 vitesses. La PDK ne présente d’ailleurs que des avantages sur le papier. Elle permet le 0 à 100 km/h en 3,4 secondes seulement là où la boîte manuelle nécessaire une demie-seconde de plus. La consommation de la boîte manuelle est aussi légèrement plus haute. Cependant, le principal intérêt de la boîte manuelle, c’est de retrouver le plaisir de passer ses vitesses “physiquement”. Porsche est l’une des rares marques où l’on parle de sensations, plus que de performances…

Porsche a déclaré, il y a quelques années déjà, que tant qu’il y aura de la demande pour les boîtes manuelles, alors il y en aura au catalogue. Aujourd’hui, seules quelques rares versions et modèles de la marque y ont le droit, sous la forme d’une option gratuite. La finition intérieure est légèrement revue, avec de nouvelles garnitures et une palette de couleurs assez restreinte pour l’habitacle, avec des tons noirs ou gris. Le recourt aux options vous permettra de peaufiner le look de votre future Porsche 911 (992) GT3 Touring, avec par exemple les sièges baquets à 5 400 €, le toit en carbone à 3 588 € ou le cuir étendu à 3 984 €. Poids sur la balance : 1 418 kg.

La meilleure des Porsche 911 ?

Autant à l’aise sur route que sur circuit, la Porsche 911 (992) GT3 Touring profite d’un compromis séduisant. Alors bien sûr, votre banquier va peut-être prendre un petit peu peur en découvrant que c’est un modèle à 173 562 €, hors options. Vous pourrez le rassurer en lui disant que la Touring est au prix de la GT3 “classique” et que la boîte manuelle n’entraine pas de surcoût. À titre personnel, je regrette un aspect : l’absence de sellerie colorée dans l’habitacle. Vous me direz que la GT3 dont elle dérive est une sportive… C’est vrai ! Toutefois, devoir passer par le département Porsche Exclusive pour s’offrir une sellerie fauve ou rouge, cela demandera un effort financier conséquent.

Dans tous le cas, le succès de cette version semble assuré d’avance. Malgré un placement tarifaire haut, la Porsche 911 (992) GT3 Touring trouve l’équilibre parfait entre les ambiances chic et sportive. Une association qui fait généralement mouche et qui aboutit sur des voitures à l’aise sur tous les terrains. Bonne nouvelle : les commandes peuvent déjà être prises dans les Centres Porsche, avec des livraisons qui interviendront d’ici quelques mois. En plus, ce sera sûrement la seule 911 (avec la RS) capable de prendre près de 9 000 tr/m !

Source
Newsroom.porsche.com

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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