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5 raisons débiles de détester la nouvelle Fiat 500

Le mois dernier, Fiat a présenté la nouvelle 500. Un moment fort puisque c’est le modèle emblématique de la marque. Surtout, la précédente génération reposait sur une base de 2007 et malgré des évolutions, la petite italienne avait pris du retard sur la concurrence. La nouvelle génération – et quatrième – entame des changements plus ou moins visibles qui ont engendré pas mal de ronchonnements. Voici donc 5 reproches fréquemment adressés à la nouvelle Fiat 500 et des éléments de réponse pour démêler le vrai du faux.

1. Fiat a gardé la même ligne !

Quand on regarde la nouvelle Fiat 500, il est vrai que la ligne n’a que très peu évolué. Le profil est très proche et le gain de quelques centimètres en longueur ne saute pas aux yeux. Un jonc chromé prend désormais place sur le côté, comme pour renforcer une image assez haut de gamme. À l’avant, on retrouve un bouclier plus large mais la structure générale est conservée. Les phares sont désormais découpés en deux parties, avec un surlignement LED sur la partie supérieure qui donne l’illusion d’un phare ovale. Pas mal ! Le logo Fiat disparaît aussi au profit d’un simple logo 500. Le modèle revendique son indépendance et semble vouloir cultiver une image premium… Une stratégie qui rappelle quelque peu celle de DS.

Le physique ne fait pas tout… Mais presque !

À l’arrière, les évolutions sont à peine plus marquées. La vilaine baguette au-dessus de la plaque d’immatriculation disparaît enfin au profit d’une sobre nervure. Les feux sont creusés sur la partie intérieure. Bref, ça marche assez bien ! Et en y regardant de plus près, on découvre aussi un contour de vitre chromé sur la partie supérieure, de nouvelles jantes et des rétroviseurs qui ne prennent plus appui sur les portes. Tout est donc relativement subtil mais ne vous y trompez pas : le chrome est l’apanage des versions intermédiaires et supérieures. Dans tous les cas, la nouvelle Fiat 500 joue la carte de la subtilité. Et quand on prend le temps de regarder, on voit bien que le travail des designers a été plus réfléchi qu’un bête Copier-Coller sur Paint.

2. L’électrique, c’est de la merde !

La voiture électrique déclenche souvent un vent de haine. Plusieurs raisons, plus ou moins rationnelles, expliquent cela. Déjà, il y a Jean-Pierre et sa Renault 25 Turbo D qui est convaincu que la fabrication des batteries et leur recyclage est problématique. Et c’est plutôt vrai. On notera cependant que les constructeurs ne communiquent plus sur l’aspect vertueux pour l’environnement. À mon sens, la voiture électrique n’est ni meilleure ni pire pour l’environnement, elle correspond simplement à des besoins et positionne comme alternative. Et pour un usage urbain, l’électrique reste à mon sens le meilleur des choix.

Fini la station service, maintenant on refera le plein d’une Fiat 500 auprès d’une borne !

L’autre raison des plaintes, c’est la stratégie du gouvernement qui ne tire jamais de leçon sur ses erreurs. Il y a treize ans, le bonus-malus a volontairement engendré une diéselisation dramatique du parc automobile français. Sans se poser la moindre question, la majorité des automobilistes ont moutonnement acheté des diesels. Un carburant désormais diabolisé. Aujourd’hui, c’est pareil avec l’électrique. L’automobiliste lambda est appâté de nouveau avec une carotte (un bonus, pas le légume). Ce forçage ne dessert pas la voiture électrique. Dans les faits, il convient d’aboutir à un équilibre entre les différents carburants puisqu’ils répondent tous à des besoins réels des automobilistes. La voiture électrique n’est pas le diable… Tant que son achat est précédé d’une réflexion.

La Fiat 500 se veut une voiture dans l’air du temps, tout en cultivant un côté néo-rétro bien dosé. Forcément, c’est une petite voiture, donc plus susceptible d’avoir un usage urbain. Et c’est justement le terrain de jeu idéal d’une voiture électrique. Maintenant, réduire la Fiat 500 à une unique motorisation électrique, déclinée était-elle la meilleure solution ? J’émets une réserve puisque le récent 3-cylindres hybride aurait aussi pu compléter l’offre. Néanmoins, ces choix ont résulté d’une réflexion de la part de Fiat et ce n’est certainement pas le fruit du hasard…

3. La troisième porte fait dégueu !

La grande nouveauté a été l’instauration d’une troisième carrosserie. La Fiat 500, vous la connaissez en coupé mais aussi en cabriolet – la 500C – qui dispose d’un toit décapotable. Cette fois, vous pourrez opter pour la 500 3+1. Elle porte d’ailleurs bien son nom puisqu’elle dispose de trois places faciles d’accès… tout en offrant une place au fond à gauche. Cette carrosserie est similaire d’apparence à la 3-portes. En revanche, le côté droit dispose d’une petite porte antagoniste ne pouvant être ouverte que quand la porte passager l’est. Cette dernière conserve par ailleurs sa dimension originale. La petite porte se fait discrète, notamment par l’absence de poignée. En revanche, la découpe est assez peu gracieuse sur les tons clairs de carrosserie. Et surtout, le jonc chromé s’arrête net donnant l’impression d’un inachèvement.

Bien sûr, la beauté d’une carrosserie est un critère très subjectif. Je ne trouve pas cette intégration de porte très réussie visuellement même s’il faut admettre que le choix stratégique, pratique et financier de Fiat est ingénieux. Située côté trottoir, cette porte permet d’attacher plus facilement un enfant à l’arrière. Et pour une utilisation urbaine, c’est particulièrement bien pensé.

4. Le prix est délirant !

La Fiat 500 cabriolet La Prima fut la première version dévoilée. Sans surprise, c’est le modèle le plus haut de gamme, qui s’enrichit d’optiques à LED, d’une capote avec des logos Fiat partout, une belle sellerie en éco-cuir… Le prix de vente, particulièrement indigeste, était de 37 900 €. Et là, comme beaucoup, j’ai pris peur.

En dévoilant une citadine directement en finition de gamme et dans un tel ordre de prix, on se tire déjà une balle dans le pied. Sauf que la plupart des gens n’achèteront pas cette finition haute. L’entrée de gamme, nommée Action, n’a pas de jantes alliage, de jonc chromé et de sellerie cuir. La puissance descend de 118 à 95 chevaux et son prix de vente s’abaisse à 24 500 €. Cela demeure encore élevé, je vous l’accorde.

L’entrée de gamme Action est nettement plus classique dans sa présentation.

Sauf qu’en incluant le bonus écologique (qui n’a rien d’écologique d’ailleurs, mais c’est un autre débat), on peut déduire jusqu’à 27% du prix de vente TTC. En le déduisant, on aboutit donc à un prix d’appel à 17 885 €. C’est encore une somme élevé mais c’est nettement plus acceptable pour une citadine électrique. Reste qu’acheter une voiture à la mode sans option, c’est un peu comme s’offrir une pizza margherita sans sauce tomate : c’est triste.

5. Il n’y a pas de version Abarth !

Pour l’instant, on n’en sait rien ! Pour rappel, la gamme Abarth actuelle se contente exclusivement de la 595, qui est une Fiat 500 virilisée. Puisque l’actuelle Fiat 500 prend le chemin de la sortie, la version Abarth va bientôt s’éteindre aussi. Verra-t-on une nouvelle Abarth ? J’ose espérer. Mais il faudrait alors revoir la structure pour intégrer un moteur thermique… Ou bien envisager une Abarth électrique ce qui serait malgré tout plus logique d’un point de vue conception. Réputées pour gueuler plus qu’elles n’avancent, les Abarth électriques perdraient sans doute pas mal de saveurs. Alors attendons de voir…

Le mot de la fin

La Fiat 500 est une voiture à la mode, un brin superficielle. Dès lors, elle se laisse porter par les tendances du moment. Elle ramasse ici et là des couleurs tendances, des finitions à la mode, qu’elle intègre dans le but de séduire un public sensible à cela. Ce n’est pas une mauvaise voiture, bien loin de là. Cette nouvelle génération succombe à la tentation de l’électrique pour se réinventer. Mieux finie, plus habitable et toujours plus pratique, elle continue de se rapprocher de la voiture parfaite aux yeux du grand public. D’un regard de passionné, cela ne fait pas rêver. Mais Fiat n’est pas dans une situation financière idéale et la passion cède sous la raison. La Fiat 500, elle est là pour faire du volume, il faut donc se plier aux attentes du plus grand nombre.

Pour finir, partons d’un constat simple. On le sait, les automobilistes suivent les recommandations du gouvernement sans se poser de questions. L’électrique est vantée comme une solution idéale. Pourquoi Fiat ne surferait pas là-dessus ? Cela évite en prime les sanctions européennes et les futures normes Euro qui sanctionneront à coup de pénalités les constructeurs qui n’ont pas suffisamment amorcé leur transition vers l’électrique. Elle a tout bon, cette Fiat 500, ne nous en déplaise sur certains points…

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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1 commentaire

  1. Ton jugement sur cette bagnole est tellement à coté de la plaque -.-
    C’est pourtant simple: Fiat n’avait aucune offre électrique et de ce point de vue était largué par ses concurrents.
    Les citadines électriques se généralisent et il est donc logique que la 500 y passe: c’est l’évolution.
    Il n’y a pas de version Abarth mais l’auto vient de sortir et la marque Abarth est en sursis car monomodèle depuis le flop du coupé.
    La demi porte arrière est un bon compromis pour ne pas dénaturer le concept de la 500 qui a toujours été une 3 portes.
    Regarde comment Mini a flingué son icône en la déclinant en 5 portes.
    A ton avis pourquoi y’a t-il eu une 500 Repetto (celèbre marque italienne de chaussons de danse?
    La 500 plus encore que la Mini ou la Beetle c’est une voiture “de gonzesse” et c’est très bien comme ça: elle est mignonne, l’habitacle est coloré, loin de nos sempiternels habitacles noirs unis.
    Elle plait aux femmes: c’est encore à l’heure actuelle la voiture officielle de Barbie…
    L’auto est pimpante et rencontre son public. C’est un peu la Golf de VW: se renouveler et évoluer sans trahir.
    Les finitions chics pour tirer l’image de marque , la précédente génération en a eu son lot avec notamment la remarquable Riva.

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