
50 anecdotes sur les plaques d’immatriculation (1/2)
Les plaques d’immatriculation, on les voit sans jamais les regarder. Elles sont uniques et racontent l’histoire de notre voiture et parfois même la nôtre. Dans cet article, je vous raconte 50 anecdotes sur les plaques d’immatriculation. Depuis leur création à la fin du dix-neuvième siècle, ces combinaisons de lettres et de chiffres fascinent autant qu’elles intriguent. En plus, nous avons tous une histoire à raconter à ce sujet !
1. La première plaque SIV date de 2009
Le 15 avril 2009, l’État a mis en place un nouveau système d’immatriculation, nommé le SIV, pour système d’immatriculation des véhicules. Celui-ci prend la forme AA-001-AA. Les chiffres défilent en premier, de 001 à 999, puis la quatrième lettre, la troisième, la seconde et enfin la première. D’ailleurs, la plaque AA-001-AA fut attribuée à une Mazda 6 qui a appartenu à Mazda France. Je raconte l’histoire de cette voiture juste ici ! La démarche pour obtenir un tel numéro était surprenante !
2. Êtes-vous placophile ?
La placophilie est le nom donné à la collection des plaques d’immatriculation. Il y a un véritable marché ! Certains arpentent les casses afin de récupérer de belles plaques. Certaines sont par ailleurs très rares, principalement les plus anciennes.
3. On ne peut pas choisir son numéro
Le précédent système d’immatriculation, le FNI, fut ainsi mis en place dès 1955, sous la forme 1234 AB 56, avec une gestion départementale. Il est toujours utilisé de nos jours, sur des véhicules qui n’ont jamais été ré-immatriculés depuis 2009. Toutefois, plus aucun numéro FNI n’est attribué. À cette époque, en ayant de bons contacts avec la préfecture, il était possible de choisir son numéro. Le SIV, nationalisé, ne permet plus cela. Le défilement des séries est très rapide.
4. Bill Gates avec un toc amusant
Fondateur de Microsoft et figurant parmi les personnes les plus riches au monde, Bill Gates avait une habitude particulière. À ses débuts, il mémorisait les numéros d’immatriculation de ses employés afin de voir qui arrivait et partait. D’un seul coup d’œil sur le parking, Bill Gates était capable de savoir qui était dans les locaux. Avec plus de 130 000 employés désormais, il est possible que le patron ait perdu cette habitude !
5. Seule la série “SS” n’est plus attribuée
PD, FN, WC : toutes ces séries disgracieuses sont possibles avec le SIV. Dans les faits, la seule série à avoir été écartée est SS, pour des raisons que l’on devine facilement. Contrairement aux idées reçues, la série “WW” peut être attribuée pour les deux dernières lettres sans qu’il ne s’agisse pour autant d’une immatriculation garage. C’est le cas des plaques d’immatriculations de mon véhicule.
6. Le numéro qui valait 2 millions

À Hong-Kong, il est possible d’obtenir un numéro d’immatriculation personnalisé, moyennant finance. Le coût est d’environ 120 €. La plaque, simplement composée du nombre “28”, fut mise aux enchères en 2016. Ce nombre porte-bonheur était très attendu et les enchères sont montées très rapidement. Au bout de quelques longues minutes, un habitant est parvenu à obtenir le numéro convoité contre 18,1 millions de dollars hongkongais. C’est l’équivalent de 1 9500 000 €.
7. La lettre U a existé sur les plaques
Supprimée en raison de sa ressemblance avec le V, la lettre U n’est présente sur aucune plaque d’immatriculation de type SIV. Le précédent système, le FNI, permettait l’utilisation de cette lettre. D’ailleurs, une circulaire de novembre 1984 a progressivement conduit les départements à la retirer des futures attributions. Certaines préfectures, moins réactives, ont ainsi perduré la lettre U jusqu’en avril 1991. La raison, c’est qu’en cas de contravention, l’écriture manuscrite des V et U peut être confondue.
8. Steve Jobs roulait légalement sans plaque
Le fondateur d’Apple avait trouvé une astuce très ingénieuse pour rouler sans plaque d’immatriculation sur sa voiture. Steve Jobs avait jeté son dévolu sur un modèle : la Mercedes SL 55 AMG, de type R230. Les lois californiennes font que tout propriétaire de voiture neuve dispose d’un délai de six mois pour immatriculer sa voiture. Tous les six mois, l’homme commandait une nouvelle voiture, similaire à la précédente. Ce procédé, qui dura plusieurs années, est particulièrement ingénieux (et coûteux) !
9. Les voitures diplomatiques ont leur propre système
Les membres du corps diplomatiques disposent de plaques d’immatriculations spécifiques. Elles se reconnaissent par leur fond vert Vaspe et les écritures orange. La première lettre désigne éventuellement l’organisation internationale (E pour OCDE, S pour Conseil de l’Europe et U pour Unesco). Enfin, on trouve une ou plusieurs lettres qui désignent l’organisation (C pour corps consulaire, CD pour corps diplomatique, CMD pour les chefs de mission diplomatique et K pour le personnel technique et administratif). Des chiffres sont alors appliqués pour différencier les différents véhicules. Vient ensuite un ultime chiffre (ou nombre) correspondant aux pays ou à une organisation, allant de 1 à 800.
10. Plaque W ou WW ?
Sur les plaques d’immatriculation SIV, il arrive que la première partie de la plaque soit constituée d’un W ou de deux. Une plaque sous la forme W-001-AA signifie que le véhicule appartient à un garage. Il peut être neuf ou d’occasion. Tous les véhicules du garage disposent alors du même numéro d’immatriculation mais ils ne peuvent pas rouler simultanément. Les plaques types WW-001-AA indiquent qu’il s’agit d’une immatriculation temporaire, en attente du numéro définitif.
11. La lettre O a été attribuée… en 1992

À l’occasion des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville (Savoie) de 1992, les véhicules du staff technique et ceux transportant les athlètes disposaient d’une immatriculation temporaire comprise sur la tranche allant de 1 JO 73 à 9999 JO 73. Il s’agit de la seule fois où la lettre O a été disposée sur des plaques d’immatriculation.
12. Les plaques à fond noir peuvent être autorisées
Les plaques d’immatriculation à fond noir arborent un entourage et des caractères gris, ou blanc. Il n’y a pas de bandes latérales. Plus esthétiques, ces plaques ne s’adressent qu’à certaines voitures. En effet, il est nécessaire d’avoir une carte grise collection et donc que le véhicule ait plus de trente ans. La législation française a accordé ce droit aux véhicules (voitures, cyclomoteurs, quadricycles) immatriculés avant 1993. Il existe cependant une tolérance pour les véhicules “anciens”. En cas d’utilisation non autorisée de ces plaques, le conducteur s’expose alors à une contravention de 135 €.
13. Les scooters sont passés au SIV voiture
Dès le 1er juillet 2004, les cyclomoteurs (scooters et motos de moins de 50 cm3 de cylindrée) ont eu un système d’immatriculation qui leur était propre. Les compositions prenaient une forme telle que A-001-A suivie de AA-001-A. Au 1er juillet 2014, soit dix ans jour pour jour après l’instauration du système, il a été décidé de basculer les cyclomoteurs dans le SIV “classique”. Au passage, ces deux-roues récupèrent des plaques d’immatriculation plus volumineuses, puisque identiques à celles des motos (21 x 13 centimètres). Le dernier numéro attribué fut DH-123-K.
14. Le passage au SIV des voitures d’occasion
Si les voitures neuves sont passées au SIV dès le 15 avril 2009, cela ne fut le cas qu’à partir du 15 octobre 2009 pour les voitures d’occasion. Cela signifie que des numéros SIV et FNI ont été attribués parallèlement pendant 7 mois. Fatalement, tous les derniers numéros FNI correspondent à des véhicules d’occasion tandis que seules des voitures neuves ont été immatriculées dans le SIV, durant les 7 premiers mois.
15. La doublette est une fraude répandue
Certaines personnes mal-intentionnées repèrent des voitures similaires à la leur, ou à celle qu’ils viennent de voler. Partant de là, ils notent le numéro d’immatriculation et font éditer ces mêmes plaques, qu’ils apposent sur la voiture. En cas de flashage, la contravention est alors envoyée au titulaire réel de la carte grise ayant le numéro originel. Cette fraude est très lourdement sanctionnée et il semblerait pourtant qu’elle soit encore bien répandue. Les véhicules sont repérés sur les forums, les réseaux sociaux, les petites annonces… Et plus simplement dans la rue !
16. La fin du FNI était prévue fin 2020
Lorsqu’il fut instauré officiellement en avril 2009, le SIV (système d’immatriculation des véhicules) était destiné à cohabiter quelques années avec le FNI, précédent système minéralogique. Cela avait pour but de lisser les transformations dans le temps pour ne pas saturer le site de l’ANTS. L’arrêté du 9 février 2009 précise qu’au 31 décembre 2020, toutes les plaques d’immatriculation de type FNI devront être passées au nouveau système, le SIV. Chaque déménagement, chaque vente d’occasion ou perte de carte grise engendre le passage au SIV. À ce jour, les plaques FNI sont toujours libres de circuler, aucune date de basculement dans le SIV n’a été communiquée.
17. Les plaques d’immatriculation militaires sont ingénieuses

Depuis 1989, les plaques d’immatriculation militaires sont conçues ingénieusement, sous une forme de type 6202 0123. Depuis 2009, les voitures de gendarmerie sont passées dans le SIV mais pas tous les autres véhicules militaires. Le premier des huit chiffres correspond au corps d’armée (2 pour la gendarmerie, 6 pour l’Armée de Terre, 7 pour l’Armée de l’Air, 8 pour la Marine et 9 pour les directions et services étrangers. Les deuxièmes et troisièmes chiffres indiquent l’année. Sur notre exemple plus haut, c’est 20, donc cela correspond à une voiture immatriculée en 2020.
Le quatrième précise la fonction : 1 pour les voitures légères, 2 pour les camionnettes, 3 pour les camions, 4 pour les blindés, 5 pour les voitures légères reconstruites, 6 pour les camionnettes reconstruites, 7 pour les camions reconstruits, 8 pour les blindés reconstruits, 9 pour les motos et 0 pour les remorques. Les quatre derniers correspondent à une identifiant unique, attribué de manière croissante.
18. En un an, plus de 7 millions de plaques SIV attribuées
Au 15 avril 2010, soit un an après la mise en place du SIV, 7 360 000 véhicules ont été immatriculés dans ce nouveau format d’immatriculation. Cela se compose de 3 399 000 de véhicules neufs et 3 961 000 occasions. Des chiffres conséquents qui deviennent de moins en moins importants chaque année puisque les véhicules toujours immatriculés dans l’ancien système sont moins nombreux.
19. Les bandes noires sur les côtés sont illégales
Contrairement aux idées reçues et rumeurs persistantes, les bandes latérales des plaques d’immatriculation doivent impérativement être sur un fond bleu. Pour accroître le rendu, certains optent pour des modèles à fond noir. Cela n’est malheureusement pas autorisé et vous vous exposez à une contravention de quatrième classe. Cela engendre une amende de 135 €, bien que cela reste à l’appréciation des gendarmes qui vous contrôleront.
20. Le choix du département est libre
À l’exception des plaques à fond noir, réservées aux véhicules de collection, il est obligatoire que la bande droite comporte un identifiant département de deux à trois chiffres en bas. Sur la partie haute, on trouve le logo régional auquel appartient ce département. Précisons qu’il doit être identique à l’avant et à l’arrière mais vous demeurez libre d’apposer celui de votre choix. Seule contrainte, pour changer de département, il faut réaliser de nouvelles plaques car les stickers sont interdits. MesPlaques vous permet de configurer en ligne vos nouvelles plaques, avec un aperçu en temps réel de ce qui est autorisé et interdit. Un bon moyen pour avoir de belles plaques au prix le plus juste.
21. Les lettres U, I et O sont bannies
En raison de leur ressemblance avec les V, 1 et 0, les lettres U, I et O ne sont pas attribuées sur les plaques d’immatriculation SIV. Lors du précédent système, la lettre U a été appliquée bien que son retrait soit intervenu tôt ou tard pour chacun des départements.
22. Le SIV permet 277 977 744 combinaisons
Si l’on exclut les lettres et combinaisons interdites, ce sont plus de 277 millions de combinaisons qui sont possibles avec le SIV. Notons que les numéros qui ne sont plus utilisés sont définitivement perdues. Ce système pourrait durer 80 ans, ce qui demeure bien supérieur au précédent, le FNI, qui fut instauré en 1955 avant d’être réformé en 2009, puisque plus aucun nouveau numéro sous cette forme n’est attribué.
23. Le fond jaune des plaques à disparu
Dès 1996, la loi a imposé la plaque d’immatriculation à fond jaune à l’arrière. Nous étions alors dans le système FNI (format 1234 AA 56). La plaque avant était alors à fond blanc. Cela donnait un côté plus moderne et surtout, les fonds de plaques étaient désormais réfléchissants, un plus pour la visibilité ! Un arrêté du 27 avril 2007 a permis aux professionnels d’apposer des plaques d’immatriculation à fond blanc également à l’arrière. Ce format unique réduisait les coûts. Fatalement, les plaques à fond jaune ont progressivement disparu de la circulation. Ces dernières sont maintenant interdites avec le SIV (type AA-123-AA).
24. Les plaques belges ont des caractères rouges
Au sein de l’Union européenne, la Belgique est le seul pays à utiliser des caractères de couleur rouge. Cette spécificité existe depuis 1928. Néanmoins, la nuance de rouge a évolué en 2010. Auparavant, c’était un rouge vif. Désormais, il s’agit d’un rouge-rubis foncé (RAL 3003), plus lisible. Ajoutons à cela que le numéro d’immatriculation est lié à une personne physique ou une société et non à un véhicule. Par ailleurs, la plaque arrière est fournie par l’État tandis que celle de l’avant doit donc être achetée par vos soins !
25. Les plaques en plexiglas sont coloriées !
Il existe deux matières possibles pour les plaques d’immatriculation : l’acier ou le plexiglas. La première offre un rendu “classique” mais une résistance plus limitée aux chocs urbains. Le plexiglas, au contraire, offre un rendu plus lisse et une meilleure durabilité même s’il peut arriver que des fissures apparaissent si vous avez pris l’habitude de vous garer au bruit. Les plaques d’immatriculation en plexiglas sont livrées vierges, sur un papier plastifié assez épais mais pas rigide, avec les eurobandes imprimées. L’opérateur passe alors ces plaques dans une imprimante après avoir saisi les caractères à afficher. La plaque sort alors. Enfin, le professionnel corrige à l’aide d’un feutre noir les éventuels manques d’encre puis colle dessus la protection transparente en plexiglas. La plaque peut alors être posée.
Je relève une petite erreur dans le paragraphe 25 : les plaques ne sont pas en acier,mais en aluminium. Les rivets de fixation casseraient plus souvent sous le poids d’une plaque en acier.
Merci pour l’article très intéressant !