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50 anecdotes sur les plaques d’immatriculation (2/2)

Dans la première partie de l’article, nous partions à la découverte des 25 premières anecdotes sur les plaques d’immatriculation. Généralement longues de 52 centimètres et hautes de 11, on voit les plaques plus qu’on ne les regarde réellement. Dans cette seconde partie, nous parlerons de l’histoire de ces supports uniques mais aussi d’anecdotes méconnues, concernant les bus de la RATP ou encore un département français qui n’a reçu que tardivement son logo !

26. L’Alsace a récupéré son logo

Depuis la redéfinition des régions, les habitants du Haut-Rhin et du Bas-Rhin avaient perdu leur logo initial au profit du logo Grand Est, décrié. En fin d’année 2020, un vote fut proposé afin que les départements 67 et 68 puissent récupérer un logo de plaque d’immatriculation qui leur est propre. Le nouveau logo de plaque d’immatriculation arbore un sigle spécifique et le lettrage Alsace et Elsass.

27. L’ANTS a vite saturé !

Depuis que le site de l’ANTS (agence nationale des titres sécurisés) a pris le relais des préfectures, les demandes de carte grise ont connu bon nombre de problème. Le site internet est régulièrement saturé, engendrant des ralentissements et souvent des plantages. Certains dossiers peuvent ainsi être bloqués durant plusieurs longues semaines. Pire encore, un document mal scanné peut bloquer complètement un dossier. Dès lors, dans de nombreux cas, il n’a pas été possible d’obtenir une nouvelle carte grise dans un délai d’un mois. Aujourd’hui, la situation est améliorée.

28. L’Italie a son propre SIV depuis longtemps

Dès 1993, l’Italie a mis en place un nouveau système d’immatriculation sous la forme AA 123AA. Il s’agit donc d’un format repris par la suite par la France, avec un second tiret. D’autres pays européens (comme l’Albanie, la Servie ou la Slovaquie) utilisent ce même format d’alternances entre chiffres et lettres, ce qui a parfois conduit à des verbalisations à tort lors de voyages à l’étranger. De nos jours, les verbalisations sont contrôlées par des humains qui sont davantage vigilants sur ce point.

29. Les bus RATP avaient un numéro de coquille

Vous le savez, les réseaux de bus attribuent un numéro de coquille, permettant de différencier les véhicules au sein des séries. Il s’agit généralement de chiffres appliqués à différents endroits des bus. Pour les bus parisiens exploités par la RATP, jusqu’en 2003, ce numéro était reporté sur la plaque d’immatriculation. Cette spécificité unique permettait d’identifier plus rapidement encore un bus !

30. La plaque minéralogique… Mais pourquoi ?

Pour désigner les plaques d’immatriculation, le terme de « plaque minéralogique » est souvent employé. Vous n’êtes pas sans savoir que ces éléments doivent être réfléchissants en plus d’être éclairés à l’arrière. L’administration des Mines, au début du XXème siècle, utilisait des minéraux afin d’assurer l’aspect réfléchissant. C’est ainsi que les plaques minéralogiques sont entrées dans le langage courant.

31. L’origine des plaques d’immatriculation

C’est en France et plus particulièrement à Lyon (69), au parc de la Tête d’Or que le système d’immatriculation a vu le jour, en 1891. À cette époque, la circulation automobile permettait de traverser les lieux et les accidents étaient nombreux. Les automobilistes recevaient un numéro à l’entrée, qui restaient sur le véhicule. Ce système fut généralisé à la ville et se développa au niveau national très rapidement. À cette époque, le parc automobile augmente de manière croissante.

32. Les présidents français avaient leur série

Quand Charles de Gaulle est arrivé au pouvoir, il fut décidé d’attribuer une série d’immatriculation destinée exclusivement aux véhicules présidentiels. Auparavant, les présidents réservaient eux-mêmes une série. Dès 1958, il fut décidé de réserver une demi-série, allant de 1 PR 75 à 500 PR 75. Particularité, les numéros 1 à 5 étaient réutilisables. Cela signifie que lorsque le numéro d’immatriculation 9999 PQ 75 a été attribuée, l’acheteur parisien suivant a obtenu le numéro 501 PR 75. Cette tradition fut abandonnée au milieu des années ’70.

33. Votre voiture est fichée !

Dans ses algorithmes, Google a introduit il y a quelques années la reconnaissance des visages, des objets ou encore des paysages. Vous noterez qu’une technologie OCR est aussi présente. Celle-ci est capable d’identifier des combinaisons de lettres et de chiffres. Ainsi, si vous saisissez votre numéro d’immatriculation sur Google Images et que votre voiture a déjà été prise en photo, il y a donc de bonnes chances que celle-ci apparaisse parmi les premiers résultats. Génial et flippant à la fois.

34. Les plaques de Citroën SM sont protégées

La Citroën SM dispose d’une particularité rare : sa plaque d’immatriculation avant est disposée derrière une vitre, entre les phares. Pour changer la plaque, il convient donc de disposer très méticuleusement la vitre centrale afin d’ôter les rivets, de retirer la plaque puis d’installer la nouvelle. C’est donc une opération qui demande une grande minutie car les vis sont souvent grippées et peuvent rester collées aux joints de caoutchouc qui assurent l’étanchéité.

35. Cacher ses plaques, c’est risqué

Pour échapper aux radars, certains automobilistes ne manquent pas d’idées ! Certains apposent un film réfléchissant pour brouiller les photos. D’autres masquent un chiffre à l’aide d’une feuille porte tandis d’autres endommagent subtilement certaines parties de la plaque. Toutefois, cela est hautement risqué puisque l’amende minimale encourue est de 1 500 €, une perte de 6 points sur le permis et une immobilisation du véhicule.

36. La plaque « NULL » était une idée audacieuse

Un informaticien anglais, du nom de Joseph Tartaro, a eu l’idée d’opter pour une plaque d’immatriculation personnalisée comprenant quatre lettres : NULL. Lorsqu’il recevait une contravention, l’immatriculation renseignée sur le PV indiquait NULL, ce qui annulait bien souvent l’amende ! Après enquête, l’homme à dû régler 6 000 dollars pour se mettre en conformité. Une somme colossale a laquelle s’ajoute une décision : l’obligation de changer de numéro d’immatriculation. C’était bien tenté !

37. Les plaques doivent être vissées

En France, l’arrêté du 9 février 2009 précise que les plaques d’immatriculation doivent être inamovibles. Ainsi, le vissage est interdit. La solution viable consiste à utiliser la technique du rivetage. Pour retirer une plaque d’immatriculation, il faut alors percer à l’aide d’un fin forêt afin de faire sauter le rivet pour pouvoir en placer un autre.

38. La plaque avant est optionnelle… sur les VSP

Les voitures sans permis, au même titre que les quadricycles lourds, bénéficient d’une dérogation permettant de n’avoir qu’une plaque d’immatriculation à l’arrière. Celle de l’avant est donc facultative, bien qu’elle soit généralement montée par les concessionnaires. Il en est de même pour les deux-roues qui ne disposent que d’une unique plaque à l’arrière.

39. Avoir deux numéros consécutifs est rare

Le SIV étant géré au niveau national, il est très rare d’avoir deux numéros consécutifs. Du fait du grand nombre de demandes (plus de 20 000 par jour), les probabilités sont très faibles d’avoir deux numéros à la suite. En fonction des heures d’affluence, deux dossiers traités en même temps par un même employé auront généralement une vingtaine de numéros d’écart. Parfois, c’est donc nettement plus ! Par exemple, le réseau de bus de Laval (53) a reçu trois bus en octobre 2020, immatriculés FS-612-ZQ, FS-813-ZQ et FS-899-ZQ. L’écart entre ces plaques est relativement important bien que les dossiers ont été déposés en même temps.

40. La fin du FNI, maintes fois repoussée

Dès le début des années 2000, on commence à s’interroger sur le futur du système d’immatriculation actuel. À Paris, les trois lettres sont déjà bien entamées et l’on craint de ne devoir en apposer une quatrième, ce qui conduit à n’utiliser que deux chiffres à gauche… En 2003, un premier texte définit les grandes lignes du SIV, qui envisage notamment de convertir au plus vite toutes les voitures au SIV. On envisage alors de basculer une voiture au SIV dès lors que celle-ci est vendue ou bien à l’approche d’un contrôle technique. Le basculement n’aurait alors pris que deux ans. Ceci n’a pas été retenu. La date du 31 décembre 2020 annoncée par la suite n’a pas non plus été effective.

41. La signification des plaques à fond rouge

Vous avez certainement déjà croisé des voitures arborant des plaques d’immatriculation à fond rouge. Il ne s’agit pas d’une fantaisie : cela correspond à l’usage transit temporaire. D’ailleurs, la bande droite est remplacée par deux nombres superposés. Ces plaques correspondent à des personnes qui séjournent sur le territoire français. Leur carte grise est provisoire et les plaques d’immatriculation sont adaptées en conséquence. Sur la partie droite, les nombres mentionnent la validité. Par exemple : 10 20 indique que la carte grise n’est valable que jusqu’au mois d’octobre 2020.

42. La Corse, département le plus choisi

Source photo : franceactualite.fr

À l’occasion des 10 ans du SIV, un des leaders de la fabrication de plaques d’immatriculation a réalisé des statistiques sur près d’un million de plaques vendues. L’entreprise a notamment déterminé quels étaient les départements les plus fréquemment choisis sur les plaques des automobilistes. Les deux premières places sont occupés par la Corse (2A et 2B) suivi des Hautes-Alpes. Selon le directeur marketing de FFAB Fabricauto, qui a communiqué ces statistiques en 2019? cela s’expliquerait par l’attrait touristique important de la Corse.

43. L’Essonne et la lettre « U »

Bien qu’elles furent progressivement retirées, les lettres « U » dans les plaques d’immatriculation de l’Essonne (91) ont subsisté de manière étrange. En effet, les associations QU et TU n’ont pas été attribués, contrairement aux QV et TV, de 1973 et 1980. Les séries RU et SU ont existé tandis que les séries RV et SV ont été supprimées ! Plus surprenant encore, les séries VU et VV ont existé toutes les deux. Ce fut d’ailleurs la dernière apparition de la lettre U sur les plaques de l’Essonne, en 1982.

44. La signification de TPRR

Si vous regardez attentivement vos plaques d’immatriculation , vous verrez le sigle TPPR. Celui-ci signifie Travaux Publics Plaques Réfléchissantes, avec une référence chiffrée. Cela atteste de la conformité de la plaque. Le sigle TPMR existe aussi, attestant d’un film spécifique. Les chiffres qui suivent ces sigles sont une référence propre à chaque fabricant. Ces chiffres sont souvent discrètement imbriqués dans la bande droite de vos plaques d’immatriculation.

45. Pourquoi les DOM ont un numéro 97x ?

Lorsqu’il fut créé en 1943, le code officiel géographique (COE) a attribué les numéros 01 à 90 pour la France métropolitaine. Ceux d’Algérie ont obtenu les numéros 91 à 94. Le Maroc et la Tunie ont eu les 95 et 96, qui n’ont pas été utilisés. Trois ans plus tard, les départements d’Outre-mer ont récupéré le 97. Celui-ci est alors décliné de 971 à 978. Les territoires d’Outre-mer reçoivent l’identifiant 98.

971
Guadeloupe
972
Martinique
973
Guyane
974
La Réunion
975
Saint-Pierre-et-Miquelon
976
Mayotte
977
Saint-Barthélémy
978
Saint-Martin
984
Terres australes et antarctiques françaises
986
Wallis-et-Futuna
987
Polynésie française
988
Nouvelle-Calédonie
989
Île de Clipperton

46. À qui appartient cette plaque ?

Il n’est pas possible de connaître le propriétaire d’une plaque d’immatriculation… Et heureusement ! Seule solution pour obtenir l’information : porter plainte. Dans ce cas, la gendarmerie peut effectuer une mise en relation. Cependant, les plaques peuvent révéler pas mal d’informations sur un véhicule, j’en parle juste ici !

47. Les plaques de Mayotte n’avaient pas de logo

Jusqu’en 2012, les plaques d’immatriculation de Mayotte (976) n’avaient pas de logo au dessus de l’identifiant du département. Il s’agit de la seule exception, qui fut donc corrigée dans le courant d’année 2012.

48. Les stickers de plaque sont illégaux

Dès l’instauration du SIV, il fut décidé qu’il était interdit de coller quoi que ce soit sur une plaque d’immatriculation. Dès lors, les stickers permettent de changer de département sont illégaux et peuvent faire l’objet d’une sanction. Outre l’immobilisation dans certains cas extrêmes, vous risquez une contravention de 135 € et l’obligation de débarrasser vos plaques des stickers.

49. Le numéro AB-123-CD existe vraiment

Souvent utilisé à titre d’illustration, le numéro d’immatriculation AB-123-CD a pourtant été réellement attribué en 2009. C’est une Mercedes Classe S de 2003 qui le porte. Il s’agit donc d’un modèle ré-immatriculé et probablement importé puisque sinon, cette plaque ayant été attribuée avant le 15 octobre 2009, elle aurait été dans le FNI et non dans le SIV.

50. La plaque d’immatriculation du futur ?

Avez-vous entendu parler des puces RFID ? Plusieurs pays, comme la Californie, la Chine ou l’Inde intègrent des puces uniques dans les plaques d’immatriculation. Ainsi, plus de doute en cas de doublette ou de vol de voiture. En temps réel, les plaques peuvent être retracées puisque toutes les informations sont consignées dans un fichier. Les radars et caméras sont ainsi en mesure de détecter toute anomalie, comme une discordance entre les chiffres et lettres… Et les informations de la puce. Passionnant… et terrifiant !

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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