
Comme à l’accoutumée, Peugeot a dévoilé le break de sa gamme 308 quelques semaines après la berline. Il s’agit là de la septième génération de break compacts “Série 300” chez le constructeur au lion. Et il est temps de dire qu’entre la Peugeot 304 Break de 1971 et la 308 SW de 2021, il y a cinquante ans d’écart et cela se sent. Cette déclinaison d’une berline compacte à succès a donc toujours existé et fonctionné chez Peugeot, et pourtant, elle n’a jamais spécialement été appréciée. Design sacrifié, effet sac-à-dos lourd visuellement, finitions intérieures moins bonnes, … Et pourtant, cette troisième saga de 308 SW va peut-être bousculer sévèrement sa sœur…
Peugeot 308 SW 2021 : l’alternative aux SUV ?
Pas trop branché(e) voitures hautes-sur-pattes, mais tout de même besoin de place et d’accessibilité ? Pas envie de partir sur un monospace, parce que ça fait vraiment voiture de papy (on remercie le Xsara Picasso du bon père de famille) ? Et puis, ça se vend encore ces œufs sur roues ? Pas envie d’un break, parce que ça fait vraiment rajout de rajout de sac-à-dos ? Ok, on a compris. Mis à part le fait que vous soyez un(e) client(e) (très) compliqué(e), nous pensons que vous montrer la Peugeot 308 SW n’est pas une si mauvaise idée…

Avec presque 27 centimètres de longueur supplémentaires, dont 5,7 dans l’empattement, le nouveau wagon sochalien ne manque pas la case “pratique”. Cependant, ce n’est pas pour ça que le style est sacrifié, bien au contraire ! Plus de volume de coffre, des aspects pratiques revus et améliorés, elle a de quoi plaire à toute famille ne voulant pas céder à la mode des 4×4 urbains. Une Peugeot 308 de seconde génération sur trois s’est vendue en version break, mais la tendance ne risquerait pas de s’inverser ?
Pour rappel, la Peugeot 308 III SW reste techniquement une 308 rallongée. Du coup, côté motorisation, nous sommes fournis à parts égales. Nous pourrons compter sur deux unités essence (1.2 PureTech 110 BVM6 et 1.2 PureTech 130 BVM6 et EAT8), une unité diesel (1.5 BlueHDi 130 BVM6 et EAT8) et deux hybrides rechargeables (180 et 225 chevaux). La couleur exposée, un somptueux Bleu Avatar, remplace le Vert Olivine de la berline. Le plus incroyable est que cette teinte métallisée sera la teinte offerte ! Adieu le vieux Blanc Banquise opaque (pas vraiment, ils le factureront juste 350 €…) !
Un design exploité à 100% de ses capacités
Lorsque nous avons vu la Peugeot 308 III pour la première fois, certains éléments nous ont choqué directement. Objectivement, la voiture est très bien construite et le design est osé mais réussi. Cependant, des éléments comme le “diffuseur” arrière laqué de noir, ou même les lignes de flancs qui se chevauchent faisaient qu’il manquait quelque chose. Ce petit rien, c’est le break qui l’apporte. Évidemment, la face avant ne change pas d’un iota. On conserve ces projecteurs LED fins (plus épais sur les versions moins haut-de-gamme), ainsi que les crocs.



Le break prend l’avantage sur la berline quand on jette un coup d’œil à son profil. L’étirement que la 308 SW subit en fait d’elle une voiture plus posée, et c’est ce que l’on recherche à l’heure actuelle. La tranche placée sous la custode arrière posant parfois problème sur la berline devient un des atouts stylistiques de cette nouvelle-née. Elle est plus effilée, et assoit parfaitement la voiture. Nous noterons également le petit creux dans le bas du pare-chocs arrière, finissant le travail de la tranche des bas de portières.
Tout ceci est bien joli, mais c’était sans compter sur la vue de l’arrière ! Nous ne garderons que les feux et le becquet, et nous changerons tout le reste. Le diffuseur reste noir laqué, mais sa surface est fortement restreinte et l’homogénéité ne s’en porte que mieux. Le reste n’est qu’une histoire de tranches bien placées. Oubliez le bandeau noir entre les optiques, dites plutôt bonjour au second spoiler. Ce dernier est relativement inspiré de la 508 SW de seconde génération, mais quelque peu extraverti. Ensuite, les designers sont venus enlever de la matière au-dessus de l’emplacement de l’immatriculation.
Un style sportif encore plus affirmé
Tout cela pour vous dire que la Peugeot 308 III SW ressemble plus à une sportive que la berline. C’est bizarre à dire, mais c’est le cas ! C’est principalement la face arrière qui donne cette impression. Déjà, le becquet de toit est très imposant, et tire les traits vers l’arrière. La ligne de toit, légèrement fuyante, accentue cette impression lors d’une prise de vue du flanc de la voiture. Le point d’orgue du dynamisme de ce break est à noter au niveau du spoiler soulignant la vitre de hayon. Relativement massif pour son emplacement, il s’agirait d’un pari plutôt osé, à nouveau, mais payant.

Le pare-choc, teinté à moitié de noir laqué, appuie un peu le côté sportif, non pas par sa couleur, mais par son effet de largeur. Les fameux antibrouillard que tout le monde pensent ne pas être bien positionnés, font là un travail remarquable. Au lieu d’être entrante, la ligne du bas du diffuseur part sur l’extérieur, et cela finit complètement l’aspect. La plus grosse surprise tient, au risque de me répéter, dans l’absence de ce bandeau noir entre les feux arrière. Bien que cela ne manque pas dans ce cas, il s’agissait d’une signature de la marque au lion, et cela avait toujours fonctionné depuis le 3008 en… 2016 !
Du volume de chargement, mais (un peu) mieux pensé
S’il y a un élément d’un coffre de break qui est tape à l’œil, ce sont les rails d’arrimage en aluminium. Personnellement, je suis fan. J’ai donc pleuré quand j’ai remarqué que la nouvelle génération de 308 SW ne proposerait pas cette option inutilement désirable. Mais il y a une raison ! En effet, le fond de coffre que nous voyons sur les photographies est réglable en deux positions. Il sera possible de profiter d’un chargement sur fond plat, et de quelques rangements en-dessous de cela (la douane pense toujours à regarder par là, faites attention !).

Après, s’il fallait rester honnête, cette dernière génération de 308 SW a beaucoup moins l’âme de déménageuse que l’ancienne. Excepté le fait que les 608 litres ne soient pas en surface, Peugeot vous obligera à ne pas posséder de roue de secours (même galette) pour profiter du petit bonus de rangement. En fait, cette 308 SW recopie la 508 SW de 2019 : plus de look, moins de pratique. Il faut évoluer !
Des équipements pratiques supplémentaires
Si on parle de break, on parle bien sûr de volume de chargement. Mais ce n’est pas tout ! Evidemment, si les clients choisissent ce genre de véhicule, c’est aussi pour des aspects pratiques plus élaborés. Nous avons parlé du volume de coffre, mais l’accessibilité est tout aussi capitale. Un volume de 600 litres dans une berline à coffre, cela existe, mais le risque de douleurs dorsales également… Malgré une silhouette très travaillée et plus orientée style, la Peugeot 308 SW parvient à garder une largeur de chargement idéale, et ce de la base jusqu’au moins les deux-tiers de la hauteur ! Un très bon point.



Surtout que son hayon peut s’ouvrir électriquement. Une fonction généralement réservée aux SUV de cette gamme à minima, voire même aux segment supérieur. Avec 608 litres (548 sur PureTech Hybrid), une concession de 2 litres a été faite face à la génération précédente. Mais, comme nous l’avons vu plus tôt, la troisième génération de la 308 SW propose un seuil de coffre ajustable ainsi que des espaces de rangement sous plancher. Oui, vous êtes trompés sur la contenance totale du coffre… Par contre, vous profiterez d’une banquette arrière rabattable en un chouette 40/20/40, et c’est un vrai petit plus (clin d’œil aux monospaces… RIP…) ! On passe alors sur un volume total de 1 634 dm³.
Une efficience plus travaillée
Si les motorisations restent identiques entre le break et la berline, il reste tout de même étonnant de dire que les consommations ne devraient pas forcément être à l’avantage de la petite compacte. En effet, après un coup d’œil aux caractéristiques techniques, on remarque que Peugeot a réellement bossé sur la partie aérodynamique. La version SW a une surface de traînée aérodynamique (SCx) inférieure à la petite sœur. La 308 III obtient un ratio de 0,621 m² (moteur PureTech 110), mais la SW la bat de quelques millièmes, avec un 0,618 m². Comment ?

On appelle cela l’efficience. Il n’y a aucun changement fait en surface, car la face avant reste purement identique entre la berline et le break. La trainée (le fameux Cx, dont le SCx dépend complètement) est donc meilleur sur la 308 SW, grâce à ses lignes étirées. Nous vous en parlions au début de cet article ; la fameuse tranche sous la custode arrière a également un effet d’appui très important pour l’impact sur la pénétration dans l’air. Bon, de là à ce que cela se remarque drastiquement dans le portefeuille, ce n’est pas garanti. Cependant, peut-être que le titre de Voiture de l’Année 2022 reviendra directement à la Peugeot 308… SW !
Bonjour, réponse un peu tardive, mes excuses pour cela. Sachant que ces moteurs sont placés sur des véhicules beaucoup plus lourds (Peugeot Rifter, même Peugeot Expert pour le 1.5 BlueHDi, …), la fiabilité ne bouge pas vraiment. Il s’agit juste d’une question de performances (54 kilos, ce n’est pas énorme non plus) et de consommation dès lors.
Bonjour,
+ 54 kg pour le même moteur !!! Quid de la fiabilité et des performances de ce moteur ???