
Acheter une voiture en Allemagne : est-ce vraiment sans risque ?
Il y a encore quinze ans, acheter une voiture en Allemagne était perçu comme quelque chose d’extra-ordinaire. Aujourd’hui, c’est devenu un grand classique. Si la pratique a longtemps été le fer des lances des mandataires, celle-ci a toujours été ouverte aux particuliers. Les procédures sont d’ailleurs claires et les informations se trouvent facilement sur internet. Dans cet article, nous parlerons plus communément des cas de fraude qui peuvent survenir. Ces derniers ont tendance à se raréfier mais il faut tout de même rester sur ses gardes. Quelques vieilles rumeurs ne sont pas sans fondement…
Importer une voiture en Allemagne, comment ça se passe ?
Pour acquérir une voiture d’occasion en Allemagne, la solution la plus simple est sans nul doute de passer par un mandataire. En effet, ces professionnels pourront négocier directement sur place les prix, auront les bons contacts et ne seront pas confrontés à la barrière de la langue. Seulement, il est de plus en plus faciles de compenser cela et les technologies embarquées dans nos smartphones sont d’une aide précieuse. Trouver la voiture de vos rêves en Allemagne, cela se fait assez facilement puisqu’il existe des sites assez réputés, comme Mobile.de ou encore Autoscout24.de, qui concentrent une bonne partie des modèles d’occasion disponibles en Allemagne. Mais la vraie question, c’est de savoir comment ça se passe ensuite et surtout quels sont les pièces à éviter au moment d’acheter une voiture en Allemagne.
Dans les faits, cela semble pourtant nettement plus simple d’acheter sa voiture en France. Seulement, l’hexagone est pas spécialement réputé pour son attractivité. Les motorisations sont souvent modestes et les choix de couleurs sont généralement restreints au gris, au noir et blanc et surtout. En Allemagne, on ose plus facilement la couleur et on est souvent bien plus rigoureux en matière d’entretien. Le leasing est très populaire en Allemagne, ce qui aboutit à un marché de l’occasion plutôt sain, avec une grande quantité de voitures de première main. L’offre et la demande s’équilibrant, les prix sont plus compétitifs qu’en France, tout en ayant un choix bien plus vaste. L’Allemagne appartenant à l’Union européenne, les démarches d’importation ne présentent pas de difficulté particulière.
Le kilométrage falsifié : c’est toujours le cas ?
Les voitures allemandes trainent cette réputation de modèles ayant le compteur kilométrique trafiqué. Les rumeurs tiennent généralement d’un fondement. Il est vrai que de nombreux cas ont déjà été recensés, c’est une certitude. Seulement, de l’eau est passée sous le pont depuis. Surtout, les garagistes, concessionnaires et centres de contrôle technique font des relevés kilométriques réguliers qui permettent de retracer l’historique complet d’une voiture. Pas besoin de faire de publicité, vous connaissez sans nul doute différentes plateformes permettant de réaliser le suivi et de vérifier le kilométrage d’une voiture. En France, nous avons Histovec, qui est gratuit, mais qui pour le moment, n’est pas encore très performant pour les véhicules importés. Qu’en est-il ?
Aujourd’hui, puisqu’il est facile de tracer l’histoire d’une voiture, les cas de fraude ont fortement diminué. Ce risque existe toujours… Mais puisqu’il est facile d’effectuer la vérification, beaucoup ont cessé ces pratiques. Dans tous les cas, il convient d’être vigilant au moment d’acheter une voiture et de procéder systématiquement à un certain nombre de vérification. Ainsi, plus d’arnaque possible. D’une manière générale, les mandataires sont très vigilants sur ce point. En tant que particulier, c’est à vous qu’incombe cette responsabilité au moment de l’achat. En cas de doute, contactez directement le réseau du constructeur afin qu’il consulte sa base interne.
Le quitus fiscal : quid de la TVA ?
Si vous importez par vous-même votre voiture, il vous sera nécessaire d’obtenir le quitus fiscal. Il s’agit d’un document que l’on obtient auprès du service des impôts, en France. Plusieurs documents doivent être présentés, notamment la facture d’achat de votre véhicule, qui doit comprendre à la fois le prix hors taxe (HT) et toutes taxes comprises (TTC). Pour les professionnels, la TVA peut être récupérée. Pour les particuliers, la TVA française ne s’appliquera pas. Vous paierez uniquement la TVA allemande, qui s’élève à 19% mais pas les 20% français. En revanche, l’achat d’une voiture neuve, la TVA française s’appliquera. Sans son règlement, vous ne pourrez pas obtenir le quitus fiscal, ce qui bloquera son obtention de carte grise.
Si la question du quitus fiscal vous angoisse, prenez le temps de réunir un maximum d’informations et demandez confirmation auprès du service des impôts près de chez vous. Ils pourront vous donner les informations afin de prévoir les dépenses à venir pour pouvoir obtenir la carte grise ensuite. Si vous ne le sentez pas, confiez cette tâche à un mandataire. C’est la garantie d’un service irréprochable et sans mauvaise surprise !
Le malus écologique : vous êtes redevable !
Malheureusement, vous devrez vous acquitter du malus écologique pour toute voiture thermique achetée en Allemagne et importée en France. Les voitures ayant une puissance fiscale inférieure ou égale à 4 CV fiscaux en sont exemptées. Au-delà, la somme est graduelle en fonction de la puissance fiscale et des émissions de CO2 rejetées par kilomètre. Les seuils évoluant très régulièrement, je vous renvoie sur cette page qui précise les taux applicables à ce jour. Avant d’acheter une voiture en Allemagne, il faut donc être très vigilant sur ce point afin de ne pas avoir de mauvaise surprise !
Ce qu’il faut retenir
Acheter une voiture en Allemagne, c’est devenu très commun. Désormais, il existe de multiples sites qui détaillent, étape par étape, comment il faut procéder. Il n’y a donc plus vraiment de difficulté. Forcément, la première fois, vous perdrez du temps à appliquer les protocoles… Mais l’ensemble est loin d’être inaccessible. En revanche, il convient de connaître à l’avance les principaux points de vigilance afin d’éviter toute mauvaise surprise au moment de l’acquisition. La question du quitus fiscal, souvent jugée stressante, ne l’est pas si elle est préparée.