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Et pourquoi pas… Un nouveau Citroën C15 ?

Dans cette chronique Et pourquoi pas, j’illustre des modèles qui ne verront certainement jamais le jour. Pour ce nouveau numéro, nous allons revenir sur l’iconique Citroën C15, un modèle adulé par les chasseurs (et les piliers de bars), qui a retrouvé ses lettres de noblesse depuis quelques années. Prenant la forme d’une Visa transformée en utilitaire, le C15 a été commercialisé de 1984 jusqu’en 2006 (sur certains marchés). Puisque Renault a intégré de nouveau l’Express à sa gamme, je me suis dit que le retour du C15 ne serait pas totalement illégitime. Voici donc quatre photomontages, réalisés par mes soins, qui illustrent ce que pourrait être ce nouveau Citroën C15. Pourrait-il voir le jour ? C’est ce que l’on va essayer de voir !

Un petit utilitaire populaire et indestructible

Le Citroën C15 a été construit à l’économie et c’est justement ce qui fait son charme. Aujourd’hui encore, il illustre la robustesse d’autant plus que cet utilitaire continue d’être utilisé par beaucoup d’heureux propriétaires. Il fut d’ailleurs le véhicule le plus rentable de la marque aux chevrons, grâce à sa conception simple et rudimentaire. Du long de ses 22 ans de commercialisation, les évolutions ont été assez minimes, malgré deux restylages, en 1989 et 1992. Son remplacement a été assuré par le Citroën Nemo, un utilitaire de petite taille également, plutôt basique, mais qui n’avait pas cette apparente simplicité qui faisait le charme du C15. Le côté un petit peu rustique s’effaçait. De là, j’ai voulu reprendre le concept du C15 originel afin de créer une nouvelle version. En toute logique, et de la même manière qu’au début des années ’80, je suis parti sur la base de la citadine du moment : la C3.

L’avantage, c’est que la Citroën C3 est le modèle le plus vendu de la gamme. Sa base peut donc être plus facilement déclinable, sans prendre trop de risque. De là, il était assez facile d’y greffer une cellule arrière, tout en veillant à conserver le même empattement. Là encore, cela permet un ré-emploi du châssis. De nos jours, les utilitaires ont une silhouette monobloc, plus moderne et aérodynamique. Pour le C15, j’ai choisir de conserver une silhouette d’époque, afin de bien marquer la parenté. On peut même aller jusqu’à reprendre les protections latérales en plastique. J’ai également fait l’impasse sur les portes latérales. On note un faciès intégralement repris à la dernière Citroën C3, restylée en 2020. Cela permet de conserver cette optique de réduction des coûts, qui caractérisa le premier C15. On note également de simples jantes en acier, un choix économique et dans l’esprit de cet utilitaire simple.

Un utilitaire basique : c’est une bonne idée ?

Depuis quelques mois déjà, le Citroën Ë-Berlingo est l’utilitaire le plus petit et le plus accessible de la marque, suite à l’abandon des moteurs thermiques. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une version électrique, avec un ticket d’entrée à 23 760 €. Un prix qui est assez important, surtout pour les artisans en quête d’un véhicule accessible et sans la contrainte de la recharge. Dès lors, ce nouveau Citroën C15 ne me semblerait pas totalement impertinent… De la Citroën C3, il pourrait notamment en reprendre le moteur PureTech de 82 chevaux, qui serait sans doute suffisant pour ce petit utilitaire, dont on imagine le poids à vide, très proche de celui de la citadine (environ une tonne). Le prix de base pourrait d’ailleurs être très raisonnable, mais j’y reviendrais après.

Au niveau de la carrosserie, j’ai donc repris une cellule du C15 original, en l’épurant quelque peu. Le résultat n’est pas spécialement raffiné mais ce n’est pas ce qui est recherché. La fonction prime sur le style. Si l’on transpose chez Renault, le nouvel Express n’est autre que l’ancien Dacia Dokker Van. Cela a permis de réduire les coûts de développement. Dans le cas de ce nouveau C15, si la carrosserie est nouvelle, elle se montre particulièrement basique de conception. On retrouverait les bonnes qualités routières de la C3, malgré une consommation certainement en hausse, induite par le sur-élèvement du caisson arrière. C’est le prix à payer pour avoir une capacité de chargement un petit peu meilleure, autour des 2,7 m3.

Un habitacle réduit au minimum : l’esprit du C15

Quant à l’intérieur, j’ai logiquement conservé celui de la Citroën C3, tout en retirant le système multimédia, en simplifiant les garnitures. J’ai néanmoins conservé les sièges, toujours dans cette optiques de réduction des coûts. Un habitacle plutôt spartiate, qui ne pourrait donc accueillir que deux personnes. On trouverait néanmoins de série les vitres électriques ou la climatisation… Pour le reste, on pourrait imaginer un catalogue d’options qui pourrait venir se greffer au tarif de base, afin de s’adapter aux véritables besoins des professionnels et particuliers intéressés par un tel véhicule.

Quant à l’arrière, là encore, la simplicité est de rigueur. On conserve deux portes bien droites, permettant de se passer d’essuie-glaces arrière. Les feux sont modernisés tandis que le volume de chargement serait sans doute convaincant. Du fait de l’absence de portes latérales dans la cellule, il serait assez facile d’aménager cet espace. Cela pourrait amplement servir pour les livraisons en milieu urbain, réaliser des opérations de maintenance ou des prestations de service ou bien même pour des artisans. Alors bien sûr, une telle rusticité ne ferait pas l’unanimité mais pour beaucoup, la voiture n’est rien d’autre qu’un moyen d’aller d’un point A à un point B. Alors pourquoi embarquer du superflu ?

Ce nouveau Citroën C15 verra-t-il le jour ?

En fonction du volume de ventes, on pourrait imaginer un prix de lancement assez bas, autour des 16 000 €. Néanmoins, sous cette forme, il y a bien peu de chances que ce Citroën C15 de nouvelle génération fasse son retour. Déjà, la marque aux chevrons a porté une réflexion sur la mobilité, ce qui a notamment donné naissance à l’Ami. Si le nom de cette dernière évoque un modèle du passé, elle ne joue aucunement la carte du néo-rétro. Il y a donc bien peu de chances que Citroën fasse machine arrière sur cet aspect. De plus, le constructeur cherche à moderniser son image et je ne suis pas certain que le Citroën C15 soit le modèle qui illustre le mieux cela !

Au même titre que toutes les autres réalisations de cette chronique, ce Citroën C15 est et restera une illusion. Malgré un regain d’intérêt, l’utilitaire pas cher de la marque au chevron semble appartenir définitivement au passé. D’ailleurs, je vous invite à tester notre quiz sur le Citroën C15, il est gratuit et sans inscription. N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous pensez de ce remake. Aurait-il pu vous intéresser ? Pensez-vous qu’il aurait sa place dans la gamme ?

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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