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Toyota Aygo X VVT-i 72 : la surprise est TOTALE…

Dans la vie, on a parfois des a priori. En matière d’automobile, c’est très souvent le cas. Essayer une Toyota Aygo X, je dois reconnaître que ce n’était pas forcément une priorité. Surtout quand on gère un média dédié à la voiture plaisir. Mais je dois reconnaître que j’ai été assez bluffé par cette mini-citadine d’à peine 3,70 mètres de long, avec un faux-look de SUV. Notre version d’essai arbore d’ailleurs la finition la plus haute, nommée Air Limited, qui apporte notamment le toit découvrable. Un modèle qui reçoit d’office un minuscule moteur 3-cylindres de seulement 72 chevaux, une boîte CVT (outch…) et des jantes de 18 pouces. Mais comment Toyota a-t-elle fait pour en faire une voiture amusante ? Ah, au fait, le “X” se prononce “Cross”.

Fiche technique Toyota Aygo X VVT-i 72

Dimensions3,70 x 1,74 x 1,51 mètres
Poids1 015 kg
TransmissionTraction
Boîte de vitessesAutomatique, 1 rapport
Commercialisationdepuis 2021
Moteur1.0 litre 3-cylindres
Puissance72 chevaux à 6 000 tr/m
Couple93 Nm à 4 400 tr/m
0 à 100 km/h14,8 secondes
Vitesse maximale151 km/h
Puissance fiscale4 CV
Consommation mixte4,9 L/100 km
Prix du neufdès 22 990 €

L’Aygo, l’histoire d’un partenariat

Début des années 2000, les constructeurs automobiles font face à une demande importante de mini-citadines. Chez Toyota, il y avait bien la Yaris mais celle-ci se positionne davantage comme une citadine plutôt qu’une “mini”. C’est alors qu’un partenariat a lieu entre le groupe PSA (devenu Stellantis) et Toyota. L’objectif ? Développer conjointement une mini-citadine reposant sur une base commune, qui serait ensuite déclinée chez Toyota, Peugeot et Citroën, simplement en personnalisant les faces et l’intérieur. Présentée au Salon de Genève de 2005, la Toyota Aygo plaît au moins autant que ses jumelles, les Peugeot 107 et Citroën C1. Déclinée en version 3 et 5 portes, la mini-citadine séduit un public majoritairement urbain. Sous le capot ? Un petit moteur essence 3-cylindres de 68 chevaux (réalisé par Daihatsu) et un Diesel fourni par PSA (HDI), développant 55 chevaux.

Une seconde génération de Toyota Aygo voit le jour. Nous sommes alors en 2014. La mini-citadine se veut plus fun, osant des coloris un peu flashy, des finitions tendance, de belles jantes… Bref, la recette est sympa bien que sous le capot, c’est toujours le petit 3-cylindres essence qui officie. L’Aygo 2 s’identifie à ses lignes plus musclées, sa calandre en X et surtout un contraste saisissant entre les finitions basses particulièrement laides et les finitions hautes très tendances. L’Aygo 2 marque l’arrêt de la version 3 portes en 2021… Mais surtout, elle marque le divorce avec le groupe Stellantis. Peugeot et Citroën décident d’arrêter le segment mini-citadin. Toyota rachète l’usine de production située à Kolin, en République Tchèque et songe à la troisième génération d’Aygo, avec plus de libertés que jamais !

Toyota Aygo X Air Limited : un style assez incroyable

Depuis le retrait de Peugeot et Citroën, l’Aygo fait donc classe à part. Pour la troisième génération, Toyota a voulu redoubler d’audace. Cela passe avant tout par le style. Depuis la plateforme TNGA-B, dérivée de la Yaris, la marque japonaise a fait le choix de positionner l’Aygo X comme un petit SUV urbain. Un choix qui a du sens puisque ce type de carrosserie est très demandé. En 2021, Toyota présentait le concept-car Aygo Prologue. Derrière des traits très acérés, la marque teasait pourtant ce que ce serait l’Aygo X, en version industrialisable. Et le pari est plutôt osé. La nouvelle plateforme permet d’aller beaucoup plus loin dans le développement… Cela a laissé d’autant plus de libertés aux designers qui sont partis assez loin !

Notre version d’essai, c’est la Toyota Aygo X Air Limited. Le “Air” traduit notamment la présence d’un toit découvrable en toit (à commande électrique). Le “Limited” correspond logiquement à une série limitée, qui constitue le haut de gamme. Alors oui, à près de 23 000 €, ça pique. Mais ce fleuron en offre beaucoup. Déjà, on remarque les jantes de 18 pouces. C’est juste bluffant pour une mini-citadine. La Limited apporte d’ailleurs des jantes spécifiques noires avec un insert orange. Ce même ton orange se retrouve sur les boucliers, les bas de caisse et à bord. On découvre aussi une teinte de carrosserie verte nommée Cardamome. Que ce soit Piment, Gingembre ou Genièvre, Toyota a fait le choix de donner des noms d’épices à tous les coloris. Mais le plus intéressant est d’ailleurs…

Elle ne passe pas inaperçue !

Quand on regarde notre Aygo X, je ne peux pas m’empêcher d’apprécier le travail accompli. Alors bien sûr, les SUV, c’est vraiment pas ma tasse de thé (ou de café plutôt). Néanmoins, la marque a pris une direction particulièrement intéressante. Le style évolue grandement, tout comme la longueur qui atteint 3,70 mètres (+ 24 centimètres).

Au niveau de l’avant, c’est plutôt musclé. On découvre des phares avant Full LED. Leur dessin est très soigné. La marque a également implanté un grand pare-choc, qui remonte assez haut. Là encore, les codes du SUV sont bien là et ça a de la gueule ! Les jeux de texture sont sympas, le logo Toyota est bien implanté. Coquetterie oblige, les montants A sont passés en noir brillant. Cela allège la ligne tout en donnant encore plus de caractère. Le vert Cardamome, c’est une teinte vraiment sympa, avec des tons qui changent au soleil. Il faut clairement la voir en vrai pour l’apprécier.

On note aussi que l’Aygo X reçoit désormais deux essuie-glaces à l’avant, contrairement aux deux précédentes générations. C’est un détail, me direz-vous. Mais cela gomme le côté un peu cheap… Au niveau du profil, on note de grosses extensions d’ailes, en plastique brut. C’est assez musclé, surtout avec un dessin très carré, comme on peut en trouver chez Jeep. Cela suffit à bien dessiner la ligne et renforcer le côté trapu.

Les jantes de 18 pouces, cela interpelle forcément sur une aussi petite voiture ! Les freins paraissent minuscules, mais la ligne générale n’en est que sublimée. La découpe des portes arrière est très audacieuse, avec un angle presque parfait au niveau de l’ouverture. En matière d’accessibilité, c’est donc largement perfectible. Mais en matière de style, c’est un sans-faute. Fait amusant, notre version Air Limited bénéficiant d’une carrosserie bitons, c’est la découpe de la porte qui délimite les deux tons. Et ça marche super bien !

Au niveau du postérieur. On retrouve un coffre vitré, entouré de deux feux à LED au design très profilé et enveloppant. Là encore, cela donne une belle unité. J’imagine assez bien le designer en train d’esquisser cette superbe courbure… Une forme d’optique qui me donne étonnamment l’envie d’aller sur circuit pour prendre les virages à la corde. Mais là n’est pas le sujet. La Toyota Aygo X, malgré son design musclé, n’a aucune prétention sportive. Cette finition reçoit aussi un pare-choc dont la partie inférieure reçoit le vert Cardamome. On retrouve aussi les touches orangées. Bref, c’est un design qui fonctionne bien et qui accroche les regards, nous avons pu le vérifier lors de notre essai.

À bord : que demander de plus ?

Quand on prend place à bord de l’Aygo X Air Limited, on découvre un habitacle vraiment surprenant. Le regard se porte d’abord sur un tableau de bord superbement dessiné. On découvre un écran central inscrit au sein d’un grand ovale cerclé d’un enjoliveur orange. Sur les côtés, on trouve des aérateurs qui ressemblent un petit peu à des oreilles. Un anthropomorphisme volontaire ?

C’est super accueillant. Avant de s’asseoir, on fait face à des sièges semi-baquets avec du cuir (un peu…) et du tissu. L’ensemble a des surpiqûres orange et un habillage molletonné. C’est très chic à l’œil, un peu moins en toucher. Mais l’assise est très bonne, avec un bon maintien lombaire. Le volant est aussi très sympa avec un joli dessin, de nombreuses commandes et un touché agréable. Bref, c’est accueillant. Alors bien sûr, nous sommes sur le segment des mini-citadines. On ne va pas se le cacher, il y a beaucoup de plastique et certains ajustements pourraient être un peu meilleurs, surtout dans les parties basses.

Hormis ça, on est bien installés. Pour les places arrière, mieux vaut ne pas être trop grand. Les deux places sont à conseiller à des enfants, du fait de la garde au toit assez basse. De même, l’accès par les portes arrière est assez compliqué, de par leur forme. Avec un peu d’habitude et de souplesse, on arrive sans doute à s’installer plus aisément. En revanche, j’apprécie le soin accordé aux détails, avec notamment des tapis de sol personnalisés, des compteurs agréables, un système audio JBL vraiment très bon (avec 4 haut-parleurs et caisson de basses), un écran tactile de 9 pouces (4,2 pouces sur les petites finitions, 7 sur les intermédiaires), les sièges chauffants à l’avant et même la caméra de recul. On notera d’ailleurs que le système multimédia prend en charge Apple CarPlay et Android Auto. Que peut-on demander de plus pour une mini-citadine ?

Notre exemplaire dispose d’office de la boîte automatique de type CVT (imposée sur la finition Air Limited). Je ne vous cache pas qu’à ce moment de l’essai, j’ai toujours une petite appréhension car ces boîtes à variation continue sont davantage réputées pour leur côté économique que pour leur confort d’utilisation. Avant cela, j’ouvre le toit ouvrant pour profiter de la luminosité entre deux averses. Une pression sur le bouton “Start” permet ainsi de mettre en éveil le petit moteur 3-cylindres, avec toujours une sonorité caractéristique et très plaisante.

La Toyota Aygo X sur la route

Ce n’est pas un secret, la Toyota Aygo X dispose d’une unique motorisation, quelle que soit la finition. Il s’agit d’un petit moteur 3-cylindres en ligne atmosphérique VVT-i de 1.0 litre et 12 soupapes. Au programme : 72 chevaux disponibles à 6 000 tr/m et 93 Nm de couple. Alors bien sûr, nous ne sommes clairement pas sur quelque chose de sportif et c’est la principale raison pour laquelle cet essai n’était pas vraiment prévu. Toutefois, le plaisir de conduite est bien réel. Déjà, il y a la sonorité qui est très sympa à l’oreille. C’est peut-être un petit peu exagéré de la comparer avec celle d’un moteur flat-6… Mais l’idée est là. C’est d’ailleurs un petit bloc bien construit, souple et volontaire qui ne rechigne absolument pas à monter dans les tours. Enfin, “monter dans les tours”, c’est pas forcément la meilleure expression quand on a une boîte CVT.

Si une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports est de la partie, notre exemplaire dispose de la boîte S-CVT. On peut la qualifier de boîte automatique mais il s’agit en réalité d’une boîte à convertisseur. C’est toujours un peu déroutant de prime abord car ces boîtes montent constamment dans les tours, avec une linéarité ennuyante. Pour l’Aygo X, nous sommes sur la “S-CVT”, qui bénéficie de nouveaux réglages et qui apporte même des palettes derrière le volant pour passer les vitesses. Bien sûr, l’ensemble est simulé puisqu’une boîte à convertisseur ne contient réellement qu’une seule vitesse. Toutefois, la boîte se montre très appréciable, avec une grande douceur. Elle prête davantage à une conduite souple.

Chez PDLV, on apprécie avant tout les voitures plaisir. L’Aygo X et sa boîte de vitesses qui simule des rapports m’a beaucoup intrigué. L’ensemble est très artificiel à manier mais pas réellement inintéressant pour autant. De l’extérieur, on peut même entendre ces passages de vitesses virtuels. C’est très impressionnant. En haussant le rythme, on découvre un train avant très précis, bien aidé par une monte en 18 pouces. Alors bien sûr, c’est assez ferme mais l’amortissement est bien réglé. Avec seulement 940 kg sur la balance, la Toyota Aygo X surprend par son agilité. Malgré des freins à tambour à l’arrière, le freinage est également convaincant avec un toucher de pédale sympa. Quant au diamètre de braquage, il est purement exceptionnel ! Dans les faits, on a l’impression d’aller vite que le rythme réel, bien sûr…

Quant aux aides à la conduite, elles s’articulent alors autour du régulateur de vitesses adaptatif. Comme beaucoup de voitures modernes, les “bip” en tout genre sont réguliers. On s’y accommode assez vite. En reprise, c’est assez timide mais l’Aygo X n’est aucunement une punition lorsque l’on veut sortir des villes. Elle préserve d’ailleurs assez bien le confort et donne envie de conduire. À vrai, je n’aurais jamais pensé apprécier l’Aygo X. Mais je dois bien reconnaître qu’elle est plaisante à manier. Même la boîte CVT, qui peut effrayer au début, se montre très convaincante avec une douceur géniale. Les progrès accomplis en ce sens par Toyota sont saisissants. On en vient ainsi très vite à oublier que nous sommes à bord d’une mini-citadine. Ouvrir le coffre pour y découvrir une capacité de 231 litres permet de bien se resituer le gabarit de ce SUV de poche.

À qui s’adresse la Toyota Aygo X ?

Sans être parfaite, la Toyota Aygo X est une voiture bien née. Elle séduira les urbains ainsi que celles et ceux qui veulent une voiture plus petite, sans pour autant renier les équipements. D’ailleurs, la version d’appel débute à 16 590 €. C’est une somme importante pour une mini-citadine. Mais pour ce prix, la finition Active offre déjà les feux de jour à LED, 6 airbags, tous les équipements de sécurité, la climatisation, une interface numérique avec écran de 4,2 pouces, la fermeture centralisée ou les vitres électriques. Ceux qui souffrent du dos apprécieront sans doute la position de conduite surélevée. La motorisation peut sembler faiblarde mais elle convient largement pour un usage mixte. La finition Air Limited apporte tout ce que l’on peut attendre d’une mini-citadine.

Dans les faits, la Toyota Aygo X semble davantage avoir été pensée comme un petit crossover plutôt que comme une citadine surélevée. Elle se montre homogène et surprenante sur beaucoup de points. Malgré une conception datée, le petit moteur 3-cylindres échappe toujours au malus écologique. Sa consommation en cycle mixte est annoncée autour des 4,9 litres. Dans les faits, nous étions davantage autour des 6.0 litres, ce qui, pour un essai, est très raisonnable.

Alors bien sûr, on aurait aimé un moteur un peu plus performant. Avec 90 chevaux, la petite Aygo X se montrerait encore plus polyvalente… Sur autoroute, les reprises assez faibles montrent assez vite les limites, tout comme les bruits d’air qui deviennent envahissants. Mais cela reste une mini-citadine ! Enfin, bien qu’il ne soit pas représentatif, le 0 à 100 km/h demande près de 15 secondes. Fun, oui. Sportive, non.

Équipements de série

Inserts Orange TangerinePalettes au volant
Jantes alliage 18 pouces noir/orangeTransmission automatique S-CVT
Toit découvrable en toileClimatisation automatique
Système audio JBLSellerie mi-cuir
Sièges avant chauffantsCarrosserie biton vert Cardamome/orange

Principales options

Aucune option pour cette finition

Le mot de la fin

Que dire ? Le fait d’essayer une version haut de gamme de la Toyota Aygo X permet véritablement d’apprécier tout le potentiel du modèle. Il va de soi que les versions basses et intermédiaires seront un petit peu moins bien loti. Mais à côté de ça, cette mini-citadine aux faux airs de SUV regorge de bonnes idées et de fun. Si le moteur manque un peu de pêche, la boîte S-CVT se montre étonnamment convaincante… Tandis que l’intérieur séduit par le soin accordé aux détails. Si la finition est perfectible par endroit, le bilan reste très positif. Et quel plaisir que de pouvoir découvrir le toit au moindre rayon de soleil. On se sent bien à bord de cet Aygo X…

On peut bien sûr s’interroger sur la légitimité de cette Aygo X de 72 chevaux sur un média consacré aux voitures plaisir. Mais si je pars du constat que j’ai pris du plaisir à emmener cette Aygo, alors je considère qu’elle mérite sa place dans notre rubrique essai. Une fois encore, la notion de plaisir ne se mesure pas en chevaux.

Je tiens à remercier la concession Toyota de Mayenne et tout particulièrement Sylvain, pour la mise à disposition de cette Aygo X actuellement proposée à la vente. Merci aussi à Thomas HM pour ses photos et vidéos de cette mini-citadine bien sympa !

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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2 commentaires

  1. Bonjour,
    J’avoue que le commentaire de Jérôme m’a rendu perplexe. Est-ce que la boîte de vitesses S-CVT dont est équipée la Toyota Aygo est un convertisseur ou pas ? Je n’ai pas trouvé d’info utile à ce propos sur le Net.

  2. Bonjour,
    Dans l’article, vous décrivez la boite S-CVT comme une boite à convertisseur. Ce doit être une erreur de frappe car c’est en réalité une boite à variateur continue. Ceci permet de mieux comprendre l’explication donnée dans le texte.
    Bonne journée.

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