DécouvertesEt pourquoi pasPorscheVoitures de gendarmerie

Et pourquoi pas… Une Porsche 718 Cayman GT4 RS de Gendarmerie ?

Dernièrement, les équipes d’intervention rapide de la gendarmerie ont pris possession de leurs Seat Leon Cupra et Alpine A110. Dans de nombreux pays, les forces de l’Ordre disposent de voitures de sport, pour répondre à des besoins parfois très spécifiques. On pense notamment à la Lamborghini Huracan de la Polizia italienne ou bien aux innombrables supercars présentes à Dubai. Je me suis amusé à illustrer ce que pourrait être la dernière Porsche 718 Cayman GT4 RS si elle venait à intégrer les effectifs rapides de la Gendarmerie. Comme pour tous les numéros de la série Et pourquoi pas, nous allons découvrir la viabilité d’un tel projet.

Les voitures des ERI

Depuis plusieurs décennies déjà, la Gendarmerie française s’est dotée de véhicules rapides pour intervenir sur autoroutes, principalement. L’intérêt de ces véhicules, c’est qu’ils permettent d’arrêter plus facilement les personnes en excès de vitesses. Ces véhicules sont choisis par le biais d’appel d’offres, auxquels les constructeurs automobiles peuvent répondre. Celui qui est sélectionné peut alors préparer sa production qui est ensuite transféré vers un préparateur (généralement Durisotti ou Gruau) afin d’y appliquer tous les équipements nécessaires au service. Cela comprend les équipements radio, le gyrophare, le panneau lumineux ou encore la décoration et les différents dispositifs dans l’habitacle. Jusqu’à présent, à l’exception des Subaru Impreza et Seat Leon Cupra, les véhicules rapides d’intervention ont toujours été français.

Actuellement, la Gendarmerie nationale contient un parc mixte comprenant une trentaine de Mégane 3 RS (en cours de réforme) et donc les Seat Leon Cupra et les Alpine A110. On notera que tous les départements français ne disposent pas d’une unité rapide d’intervention, cela varie en fonction des axes traversés. On pourrait néanmoins s’imaginer que certaines brigades puissent avoir besoin d’un modèle plus cossu et puissant, pour réaliser des interventions encore plus rapide. C’est la raison pour laquelle j’ai réalisé les illustrations d’une Porsche 718 Cayman GT4 RS qui serait habillée similairement aux derniers véhicules livrés aux brigades.

Pourquoi une Cayman GT4 RS ?

Évidemment, le moindre crash d’un véhicule rapide d’intervention engendre son lot de railleries… Mais par rapport à la dangerosité des missions accomplies et au kilométrage annuel de ces voitures, le nombre d’accidents reste très faible. Largement formés, notamment sur circuit, les gendarmes qui officient dans les brigades rapides ont un excellent coup de volant. Dès lors, on pourrait sans problème les imaginer au volant de voitures plus puissantes.

La plupart des pilotes de ces unités avec lesquels j’ai pu échanger sont de véritables passionnés de voitures, soucieux de leurs montures. La Porsche 718 Cayman GT4 RS, commercialisée depuis peu, est la version la plus radicale de ce coupé à moteur central arrière. Elle bénéficie d’une cure d’allègement, d’un kit carrosserie, d’optimisations et d’une puissance moteur portée à 500 chevaux. Le tout, toujours avec l’onctueux flat-6 atmosphérique de 4.0 litres.

Équipée de la boîte automatique PDK de série, elle réalise le 0 à 100 km/h en 3,4 secondes seulement et peut atteindre la vitesse maximale de 315 km/h. Elle pourrait donc sans problème aller encore loin que ce qui est possible actuellement.

Cela imposerait bien sûr des contraintes, notamment en matière d’entretien et de budget car le coût unitaire de ce modèle s’établit tout de même à près de 150 000 €… Malgré tout, en matière d’image, un tel véhicule serait très puissant. Fatalement, un tel choix serait critiqué puisque le français est chauvin quand ça l’arrange. Toutefois, on imagine assez mal une Secma F16 ou encore une Bugatti Chiron dans les effectifs de la Gendarmerie…

Pourquoi c’est voué à l’échec ?

La Gendarmerie nationale a réceptionné dernièrement des Alpine A110 pour continuer le renouvellement des Mégane RS. Il n’est donc pas prévu d’aller plus loin pour le moment. Rompu prématurément, le contrat passé avec Seat au profit d’Alpine pourrait difficilement l’être une nouvelle fois. De plus, une telle dépense ne serait pas forcément comprise d’autant plus qu’on imagine assez mal les ERI acquérir une unique unité… À cela s’ajoute la problématique du malus écologique, qui serait maximal. Et contrairement aux idées reçues, la Gendarmerie nationale n’en est pas exemptée…

Autant de raisons qui font que la Porsche 718 Cayman GT4 RS n’intègrera probablement jamais les unités rapides de la Gendarmerie. En matière d’image, l’Italie s’en est plutôt bien sortie avec ses Lamboghini Gallardo puis Huracan, qui accomplissent parfois des missions atypiques et qui ont un fort capital sympathie. En France, je ne serais pas certain que l’effet serait le même. Mais cela nous donnerait une raison de plus d’entretenir notre réputation de râleur aux yeux de beaucoup…

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page