
Relativement discrète dans nos fils d’actualité, Bentley a eu tendance à se lâcher durant le mois d’août. L’année 2022 n’ayant pas été très réjouissante pour les amateurs de thermiques, la marque anglaise a tenté de nous rendre le sourire en guise d’espoir. La Batur, construite en collaboration avec le préparateur “maison” Mulliner, a de lourdes tâches à remplir pour une limitation à 18 exemplaires. En effet, tant le moteur que le design et l’architecture intérieure sont à éplucher. Comptez sur nous pour le faire. Mais, si nous vous donnons l’envie de l’acheter, nous vous présentons nos excuses. Si elles sont toujours vendables, elles sont relativement inaccessibles, mais déjà collectors !
Bentley : un constructeur attaché aux traditions
Bentley appartient, depuis 1998, au Groupe Volkswagen. Et qui d’autre qu’un ensemble de marques attachées à l’évolution de leurs véhicules en douceur pour garder le constructeur de Crewe sur de bons rails ? En effet, malgré des spécifications techniques délirantes, Bentley ne s’est jamais revendiqué radicalement sportif. Que du contraire, le Grand Tourisme est de mise. Il suffit de regarder la gamme actuelle pour se rendre compte que, certes, on atteindra vite 300 km/h, mais en délicatesse et efficacité. Ajoutez à cela la possibilité de faire partir en glisse votre Continental GT Speed dans la plus grande des maitrises, et vous entrez dans le monde magique de Bentley.



L’arrivée des allemands n’a pas non plus révolutionné le style, bien que… Toujours dans le massif, les codes stylistiques se sont alignés sur deux paires d’optiques circulaires à l’avant, et une poupe bombée et plongeante. Force est de constater que cela n’a guère changé depuis, jusqu’aux différentes nouveautés proposées en collaboration avec Mulliner. Bentley tente tout doucement de changer de dessin, tout en gardant l’esprit de la GT posée au sol. Si seulement ce n’était qu’une notion d’esthétisme…
Les codes stylistiques des futures Bentley… 100% électrique
Évidemment, si la Bentley Batur est une série limitée, c’est pour une bonne raison. Il s’agit d’une nouvelle démonstration des futurs codes stylistiques de la marque. En 2020, la Bacalar (12 unités) avait déjà franchit un cap, et était même allée trop loin à mon goût. La Continental GT, fleuron de la gamme actuelle, ne fait pas appel à l’agressivité pour son faciès, malgré ses plus de 600 chevaux. Et il en va de même pour notre sujet du jour, qui joue subtilement avec de soyeux galbes et des arêtes saillantes. La Batur nous ramène en effet vers une possible réalité d’ici 2025.

A l’avant, la calandre prend en taille, tandis que les projecteurs s’affinent fortement. Surlignés par un rayon LED, les trois bulbes donnent un véritable regard à la Bentley Batur. Si les prises d’air élargies renforcent un côté sportif, elles n’en sont que strictement nécessaires, d’après le constructeur. Après tout, l’idée est de ressembler à “un tigre ou un lion attendant en position d’attaque”. Le capot long est donc reconduit, et une garniture chromée le parcourt sur la longueur depuis les bas de vitres, comme une DS 5.
Si la prise d’air au niveau des ailes avant est reprise de la Continental GT, les creux dans les portières sont d’autant plus marqués. Le dynamisme prend du gallon, sans atteindre la personnalité de la marque. Car, bien sûr, une Bentley n’est pas une Bentley sans des ailes arrière débordantes. L’interminable ligne de toit plongeant vers une “queue de canard” ajoute beaucoup de personnalité au véhicule. Évidemment, un spoiler rétractable fait partie du package.

La face arrière est principalement remplie par l’imposant diffuseur, tout de noir vêtu. Les optiques le surplombant, plutôt fins, reprennent le même détail que les projecteurs avant. Pour ce qui est de l’effet de largeur, l’arrière remporte la palme !
Une des dernières apparitions du W12…
En son temps, VAG a tout de même décidé d’y mettre un peu du sien. Si les motorisations de chez VW et consorts ne sont pas toujours des machines à émotions, il y a une architecture qui leur est due et qui est connue de tous, ou presque. Si le “six en ligne” revient à BMW et se veut souple à souhait, les blocs V6 donnent l’avantage d’être plus compacts et équilibrés. En 1991, Volkswagen se lâche et commercialise son idée du moteur idéal. Le mélange du 6 cylindres en ligne et du V6 est né et s’appelle VR6. Logé sous le capot de la Golf portant son nom, il aura vécu plusieurs vies. En 4, 5, 8, 12 et même 16 cylindres (chez Bugatti bien sûr), cette architecture aura eu le mérite de remplir bien des tâches.

Le fait de disposer des cylindres inclinés à 15° rend les blocs très compacts. Un VR6 est moins long qu’un 4 cylindres en ligne, d’ailleurs. Mais l’idée d’assembler deux VR6 à 72° était complètement hors-sujet. Pourtant, cela fait presque vingt ans que cela dure chez la marque anglaise. Toujours plus compact qu’un V12, l’ainsi baptisé “W12” était par contre très large. On pourra lui pardonner son embonpoint, car il a toujours été d’une bonne compagnie sous le capot des Bentley. Positionné au-dessus de l’essieu avant, la réparation des masses n’était pas si mauvaise. Et c’est dès sa commercialisation que le W12 a étonné de par son onctuosité, son couple de camion et sa sonorité. La Mulliner Batur, elle, profite de la dernière évolution de ce bloc, qui est, rappelons-le, allemand. Il est encore plus puissant, bien trop coupleux, et les performances seront encore plus folles.
La Bentley la plus puissante de tous les temps !
Pour la dernière, il était temps pour les ingénieurs et metteurs au point de se lâcher sur le cœur de la belle anglaise. Il s’agit du W12 le plus puissant jamais créé, et Bentley n’avait encore jamais franchit un tel cap sur un véhicule de série. Fabriqué à l’usine-mère de la marque, le bloc d’une cylindrée de six litres atteint des chiffres frappant. La puissance culmine à 740 chevaux et le couple stationne à 1 000 Nm ! Il n’a suffit, pour y arriver, que d’une modification au niveau de l’alimentation et des turbocompresseurs, sur un moteur datant d’il y a vingt ans ! Bentley fait appel aux quatre roues motrices, comme à l’accoutumée, la boîte de vitesse est la classique double-embrayage à 8 rapports. Si la marque ne communique pas sur les autres chiffres, on sait déjà que l’échappement sera au rendez-vous, avec une “bande-son conforme au niveau de la performance”.

Cependant, les 740 chevaux ont besoin d’un châssis réglé aux petits oignons. En effet, les deux tonnes et plus de la “bête” se montreraient ingérables sinon. Le comportement dynamique est même une priorité pour Bentley. La suspension pneumatique à trois chambres est reprise de la récente Continental GT Speed, qui permet de modifier la rigidité à souhait. La compensation du roulis est également de la partie. Des moteurs électriques de 1 300 Nm forcent dans le sens contraire de la physique sur les barres stabilisatrices. Cela a pour but de compenser le roulis, qui doit être présent sur ce genre de yacht. De plus, le temps de réaction des moteurs est de 0,3 seconde, ce qui est suffisant pour avoir la sensation d’être sur un tapis volant.
Ajoutez un différentiel à glissement limité électronique et un répartiteur de freinage intelligent, et il s’agirait d’un potentiel achat pour ma part… Nous pouvons aussi compter sur des freins en carbone céramique. Le diamètre des disques est de 410 mm derrière, et cela monte à 440 mm devant… Tout juste de quoi remplir les jantes alliage de 22 pouces !
Un intérieur raffiné, à la connectivité cachée
En tant que constructeur de niche, Bentley décide de mettre la carte sur le durable. Ça a la côte, visiblement ! Dès lors, certains revêtement, comme le cuir ou le Dinamica, sont soit très éco-responsables, soit très locaux. Les éléments censés être en fibre de carbone passent à une fibre naturelle. Les tapis et moquettes sont fabriqués grâce à des matières recyclées. Soit, un environnement dépaysant, surtout que les écrans brillent par leur absence. La Continental GT proposait trois solutions en faisant défiler l’écran, des manomètres, ou une massive pièce en bois. Ici, la Bentley Batur nous propose trois cadrans, avec un thermomètre, une boussole et un chronomètre. Tout l’info-divertissement passerait par le combiné numérique, ou via le même système de tourniquet. Le constructeur n’a pas communiqué à ce sujet, malheureusement.



Ce strict deux places sait visiblement soigner ses passagers. Les larges assises sont séparées par l’accoudoir central, surplombant une console centrale marquée par la présence de boutons. Le levier de la boîte automatique sied en plein centre, tandis que le bouton de mise à feu de l’engin s’entoure d’une molette dorée. En guise d’hommage au W12, Bentley propose également une gravure de la signature sonore du moteur. A la place, une autre gravure peut être insérée.
Une Bentley Batur sur mesure, puisque le W12 ne perdure
Si la teinte Bonneville Pearlescent Silver ne vous sied guère, vous avez le choix car Bentley n’impose aucune couleur. Vous pouvez piocher dans les palettes de Mulliner, ou vous faites faire une peinture sur mesure, avec ajouts de motifs ou non. Les parties inférieures peuvent, elles, se parer de carbone, tout comme le spoiler rétractable. A l’intérieur, les couleurs des matériaux invitent à la personnalisation. Plusieurs teintes et matières sont combinables, et il est possible de partir dans l’esprit sportif comme sur les photos de cet article, ou plutôt se ranger sur du classique. Même la calandre peut recevoir un voile rouge ! Alors, pour un prix de 1,9 million d’euros hors taxe, autant ajouter des options !

Bentley nous a communiqué l’arrivée de la Batur à travers un communiqué de presse relativement chargé. Très souvent, il est parlé d’hommage à une motorisation mise au point principalement par et pour eux. Nous en parlions dans l’article sur l’arrêt de la vente des véhicules thermiques en 2035. Il s’agit d’une perte, voire même d’une honte pour l’industrie générale. Il est triste de voir disparaître des artisans et des pièces d’horlogerie telles que ces W12, et il en va de même pour toutes les motorisations nobles que l’automobile a pu connaître…
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