Le luxe à la française… Telle est la promesse de la nouvelle DS 9. Cette grande routière, vitrine technologique de DS Automobiles, en impose. Nous n’avons pas pu résister à l’invitation d’en prendre les commandes. Notre modèle d’essai, c’est la DS 9 de 2021 dans sa finition Rivoli +, avec le moteur hybride rechargeable E-Tense de 225 chevaux, aujourd’hui remplacé par une évolution à 250 chevaux. Ce n’est pas un secret : la belle DS 9 est produite en Chine, contrairement aux autres productions de la marque. L’explication est simple : la 9 vise avant tout l’Empire du Milieu, dont elle reprend tous les arguments séduction. Mais a-t-elle les atouts pour séduire le complexe marché européen ?
Fiche technique DS 9 E-Tense 225
Dimensions | 4,93 x 1,93 x 1,46 mètres |
Poids | 1 839 kg |
Transmission | Avant |
Boîte de vitesses | Automatique, 8 rapports |
Commercialisation | 2020 à 2022 |
Moteur | 4 cyl. turbo 1.6 litre de 180 chevaux moteur électrique de 110 chevaux à l’avant |
Puissance | 225 chevaux à 6 000 tr/m |
Couple | 360 Nm à 3 000 tr/m |
0 à 100 km/h | 8,3 secondes |
Vitesse maximale | 231 km/h |
Puissance fiscale | 10 CV |
Consommation mixte | 1,5 litre aux 100 kilomètres |
Prix du neuf | 56 900 € (70 550 € pour notre exemplaire) |
Le difficile pari de la DS 9
Le nom DS est iconique. Il qualifia l””élégante berline produite par Citroën de 1955 à 1975. Par la suite, une longue lignée de Citroën de luxe a vu le jour et toutes (ou presque) sont entrées dans l’histoire, devenant même régulièrement des voitures présidentielles. L’iconique C6 a fermé la marche en quittant le catalogue en 2012 avec à peine plus de 23 000 exemplaires écoulés. Durant cette même période, DS a fait son retour, d’abord comme une branche premium de Citroën avant de prendre son indépendance en 2013.



Depuis la gamme a mûri et s’est développée autour de modèles premium assez uniques sur le marché. On y trouve la DS 3, qui prend désormais la forme d’un petit SUV urbain. Il y a aussi la DS 4, une compacte assez haute sur patte et le DS 7, grand SUV de la marque. DS Automobiles cultive un positionnement stratégique, qui vise à faire du premium tout en apportant ses propres codes. Cela implique néanmoins de suivre une certaine logique avec des modèles structurants pour bien hiérarchiser la gamme. Et c’est le but de la DS 9.

Il faut savoir aussi que DS Automobiles a une visée internationale. C’est un paramètre important à prendre en compte. Certains marchés, comme la Chine, sont assez conservateurs et apprécient fortement les grandes routières. C’est en partant de ce constat que le salon de Guangzhou, en fin d’année 2019, devait permettre de dévoiler la DS 9. Son annulation a engendré une présentation plus confidentielle de la DS 9, en février 2020. Cette grande routière vise avant tout le public Chinois. Elle répond aux attentes et aux goûts de ce marché. En toute logique, la DS 9 est produite en Chine… Elle repose d’ailleurs sur la base technique EMP2 de la Peugeot 508L chinoise.

Il a finalement été décidé de commercialiser la DS 9 en Europe et notamment en France. Après tout, quoi de plus logique pour une marque française ? Seulement, on ne peut que constater le manque de dynamisme du segment des routières de luxe. Le pari est audacieux, risqué. DS se doute forcément que les volumes de vente seront anecdotiques. C’est pour cette raison que les DS 9 vendues dans l’hexagone (et plus généralement en Europe) sont bien des voitures fabriquées en Chine. Alors oui, nous aussi, on aurait préféré qu’une voiture française haut de gamme soit fabriquée en France… Mais face à ce contexte, on comprend mieux les choix opérés par DS Automobiles. Mais ne nous arrêtons pas sur ce point et découvrons plus en détails cette élégante DS 9. D’autant plus que notre exemplaire d’essai est très désirable.
DS 9 : une berline pas si conventionnelle…
La DS 9 est une belle voiture, c’est indéniable. Très statutaire, elle se fait immédiatement remarquer sur la route, par sa prestance et son exotisme. D’ailleurs, durant nos quatre jours d’essai et un bon millier de kilomètres parcourus, nous avons été régulièrement sollicités par des curieux désireux de voir de plus près le nouveau fleuron de la marque. Notre modèle d’essai est en finition Rivoli +. Elle s’habille de la teinte Cristal Pearl, un élégant gris qui tire vers le beige et qui reçoit de superbes reflets. Une panoplie complétée des touches de chrome, sans excès. Les jantes de notre exemplaire, modèle Versailles, sont en 19 pouces et elles remplissent parfaitement les ailes.

L’avant de la DS 9 est élégant mais sans être révolutionnaire. Il y a tout d’abord les optiques à LED matriciels (DS Active Led Vision) qui offrent un regard acéré et dont les optiques tournent sur elles-mêmes lors de la mise en route. C’est très chic. L’ensemble est complété par des feux de jour avec un motif nommé Point Perle raffiné. La calandre DS Wings est très imposante mais elle semble bien proportionnée. Sur notre finition Rivoli +, elle s’habille d’un habillage chromé. Les écopes et aérations sur la partie basse sont un petit peu chargé, un futur restylage permettra sans doute d’actualiser cette partie.



À l’arrière, on découvre de superbes optiques, au design très technique. L’ensemble apporte véritablement un côté raffiné. L’épais masque chromé m’avait interpellé en photo. En réalité, il passe étonnamment bien mais il est certain que les allergiques au chrome auront moins d’affection pour cette partie. Aussi, DS Automobiles a implanté de jolis sigles et un élément de style surprenant : une interprétation moderne des cornets des DS d’antan. Cela aboutit sur des feux de position sur la partie haute de la lunette arrière, avec un éclairage orange. Pour épurer la ligne, la marque a opté pour des poignées de porte affleurantes.

Lorsque l’on prend le temps d’observer concrètement la DS 9, on l’imaginerait assez volontiers en tant que voiture présidentielle. Mais cela ne sera probablement pas le cas de cette génération puisque sa production en Chine ferait tache pour transporter le président. De plus, la tendance générale du SUV premium rend logiquement cette tâche au DS 7. D’une longueur de 4,93 mètres, la DS 9 reçoit un empattement à rallonge : 2,90 mètres. Cela contribue à renforcer l’élégance du modèle. Elle nous plaît de plus en plus cette belle DS 9 !
À bord : un intérieur haut en couleurs
Nous devons le reconnaître, notre DS 9 Rivoli + d’essai est richement équipée. Outre sa superbe configuration (similaire à celle de présentation), elle reçoit 13 500 € d’options. Parmi ces dernières, il y a notamment l’intérieur Opera Rouge Rubis, facturé 4 950 € en option l’année dernière, 5 250 € maintenant. Lorsque l’on accède à bord de la DS 9, le sentiment d’accéder à une routière de luxe est bien là. Déjà, nous avons cet habitacle optionnel (et cher) d’une teinte difficilement descriptible, hochant entre le marron, le bordeaux et le mauve. Mais ça fonctionne bien. Il y a un côté très chic qui s’en dégage. Le cuir est omniprésent Nappa et les matériaux sont aussi valorisants à l’œil qu’au toucher.
On découvre de très beaux sièges, suffisamment enveloppants et entièrement couverts de ce cuir coloré. On retrouve le mythique motif bracelet qui les habille. L’assise offre un superbe confort d’autant plus que ces sièges sont réglables électriquement, qu’ils sont chauffants et climatisés. À l’arrière, on retrouve ce même raffinement. La place centrale se replie, donnant l’accès à un accoudoir spacieux accueillant des rangements mais aussi des commandes électriques (option) disposées latéralement.

Les quatre sièges ont une fonction massante hautement appréciable. À titre personnel, j’ai toujours un petit faible pour les pattes de chat. Les places arrière offrent une très belle longueur eaux jambes, ce qui invite à la détente. Forcément, le toit panoramique est presque indispensable pour profiter des voyages nocturnes étoilés… On appréciera aussi les liserés lumineux, disposés partout dans l’habitacle et qui peuvent être paramétrés avec 8 tons différents. Vous pourrez aussi profiter de quatre ports USB, deux à l’avant, deux à l’arrière. Toutes les conditions sont réunies pour passer un bon voyage…



On apprécie la justesse et la rigueur des finitions. La planche de bord, ornée de cuir, a très fière allure. Les habillages ont un côté très chic et on ne peut qu’apprécier l’unité. On se sent clairement à son aise dans cette voiture que l’on aurait volontiers imaginée présidentielle. L’alcantara, qui habille les parties hautes, participent à cette belle ambiance. Les touches de chrome sont dosées avec parcimonie mais on regrettera que certaines parties que l’on imaginerait en aluminium soient en réalité en plastique. Si le visuel est bon, le toucher est décevant. On appréciera la fluidité et la présentation soignée de l’écran tactile central de 12 pouces, corrélé au DS Connect Nav 3D. Le conducteur dispose quant à lui d’un Digital Cockpit de 12 pouces aussi, permettant des affichages personnalisés.

L’ambiance, dans l’ensemble, se veut luxueuse. Du moins, elle impressionne, bien que les plus observateurs noteront que certaines pièces ont été prises ici et là au sein du groupe Stellantis, notamment le sélecteur de vitesses. Bien qu’il soit très agréable, celui-ci pouvait être trouvé dans l’immense majorité des modèles Peugeot. DS Automobiles a clairement réussi à donner une ambiance assez unique, véritablement premium dans son traitement, en mêlant de beaux matériaux avec des finitions tout à fait honnêtes. Reste à voir comment l’ensemble vieillira mais je dois reconnaître avoir été séduit. À bord, on se sent véritablement privilégiés… Et on ne demande qu’à prendre la route… Et/ou à piquer une sieste d’autant plus que les appuie-têtes arrière disposent de maintiens latéraux. Calme et volupté…

Quant au volume de coffre, il a une capacité de 510 litres, quelle que soit la motorisation. C’est plutôt honnête bien que l’accessibilité soit assez complexe vers le fond, en raison d’une hauteur de chargement limitée.
Vous envisagez d’acheter une DS 9 d’occasion et vous aimeriez connaître la liste complète de ses équipements de série et ses options ? Un rapport MecaVin peut vous permettre d’accéder à ces informations et bien plus encore !
Un moteur hybride à succès…
Lors de son lancement, la DS 9 fut proposée avec trois motorisations bien distinctes. La première, c’est le “classique” moteur essence PureTech de 225 chevaux. Ensuite, nous avions deux motorisations hybrides rechargeables qui se partagent la dénomination d’E-Tense. En haut de la gamme, il y a la version de 360 chevaux, dotée de la transmission intégrale et qui reprend la partie technique de la Peugeot 508 PSE. Et il y a le moteur hybride de 225 chevaux, qui équipe notre exemplaire. Celui-ci est le moins performant mais il ne choque pas réellement au sein de cette routière de plus de 1,8 tonne. Ce moteur a équipé jusqu’à 89 % des DS 9 mises sur le marché, ce qui atteste de sa pertinence et de son intérêt, notamment auprès des professionnels.

Précisons qu’en 2022, le moteur de la DS 9 E-Tense 225 a évolué, passant à 250 chevaux, grâce à l’emploi du moteur PureTech 200 au lieu du 180, et avec une batterie un petit peu plus volumineuse. Maintes fois vue au sein des modèles du groupe Stellantis, cette motorisation alliant un moteur thermique et un électrique fonctionne bien. Concrètement, on trouve donc le moteur 1.6 PureTech de 180 chevaux. Il fait équipe avec un moteur électrique d’une puissance de 110 chevaux. Les deux agissent uniquement sur les roues avant et leur puissance cumulée maximale est de 225 chevaux. Une batterie de 11,9 kWh est incluse, permettant une petite autonomie électrique allant jusqu’à 48 kilomètres, jusqu’à la vitesse maximale de 135 km/h. Mais le principal intérêt est bien sûr d’hybrider les deux pour obtenir la consommation théorique de 1,5 litre aux 100 kilomètres.

Précisons aussi que contrairement à la version 360 chevaux, la DS 9 E-Tense 225 est une simple traction. Comme toutes les PHEV (hybride rechargeable), cette routière démarre en mode 100 % électrique puis active le moteur hybride lors de fortes sollicitations ou bien en fonction du mode de conduite que vous aurez sélectionné. Voici d’ailleurs un aperçu des trois modes proposés sur la DS 9.
- Electric : ce mode Zéro Emission permet d’évoluer en mode 100 % électrique. Il est activé par défaut et sollicite uniquement le moteur électrique. Il s’utilise surtout en milieu urbain. La puissance est logiquement limitée aux 110 chevaux de puissance de ce moteur. En cas de sollicitation, le moteur thermique viendra en appui ;
- Hybride : en choisissant ce mode, les moteurs essence et électrique fonctionneront en symbiose pour adapter automatiquement l’équilibre entre les deux, dans le but de limiter au maximum la consommation de carburant ;
- Sport : avec une cartographie spécifique, la DS 9 E-Tense 225 se montre plus réactive. La pédale d’accélération, la boîte de vitesses, la direction ainsi que la suspension pilotée s’adaptent en conséquence, afin d’offrir plus de dynamisme.

Vous craignez que la DS 9 soit trop aseptisée et vous endorme ? Pas de panique ! Le DS Driver Attention Monitoring est là ! Il s’agit d’un capteur situé au-dessus du volant qui permet d’identifier les signes de fatigue du conducteur. Si c’est le cas, une alerte retentit pour vous réveiller. Cette caméra analyse en temps réel les yeux, le visage mais aussi les mouvements…
Au volant de la DS 9 E-Tense 225
Installons-nous maintenant derrière le volant de la DS 9 E-Tense 225. Déjà, la position de conduite est idéale. Il faut dire qu’entre le confort de la sellerie cuir, la possibilité d’avoir le dos chauffé, rafraichit et/ou massé, de tout régler électrique, nous avons toutes les raisons d’être à notre aise. L’isolation phonique est assez impressionnante, donnant l’impression d’être coupé du monde. La jante du volant, épaisse, offre une bonne prise en main. Rapidement, on remarque que le capot est long. Vraiment très long. L’épais jonc central apporte une valeur ajoutée. Le démarrage, sans bruit, permet d’afficher les animations du système multimédia. C’est plutôt fluide, élégant… On remarque assez vite que DS Automobiles exhibe fièrement son logo un petit partout, en le déclinant de toutes les manières possibles. Ce sera too much pour certains, dans l’esprit du modèle pour d’autres. Moi, j’aime bien !
Une rapide bascule du sélecteur de vitesses vers l’avant permet de mettre en mouvement les 1 839 kg de la bête. Le tout se fait avec une grande douceur et pour cause : la DS 9 E-Tense démarre logiquement en électrique. Les commandes sont très douces. Alors bien sûr, en matière de manœuvre, mieux vaut s’entraîner car le gabarit est important et la visibilité avant est complexe avec cet immense capot. La fonction 360 Vision, qui simule une vue du dessus est à mon sens un incontournable ; elle est de série sur notre finition Rivoli +.
En matière d’accélération, c’est assez timide. 8,3 secondes sont nécessaires pour atteindre la vitesse de 100 km/h depuis l’arrêt. À bord, la vitesse ne se ressent pas vraiment. La lecture des panneaux de signalisation, corrélée au régulateur de vitesses adaptatif, est donc très utile ! En matière de reprises, c’est plutôt bon. La boîte de vitesses automatique à 8 rapports, bien étagée, dessert bien la DS 9. Le mode manuel ne présente pas réellement d’intérêt puisque le temps de latence, dû à l’hybridation, empêche tout excès d’optimisme. Cela nous rappelle que la DS 9 tient avant tout de la voiture de maître plutôt que de la sportive. Logique, en somme.

Comme toute routière, la DS 9 E-Tense 225 mise sur le confort. L’héritage des DS d’antan est indirect mais la nouvelle venue a de beaux arguments. Déjà, nous avons le DS Active Scan Suspension. Concrètement, une caméra située au niveau du pare-brise permet d’analyser la route, son type et son état. Elle est épaulée par quatre capteurs d’assiette ainsi que trois accéléromètres. De là, les informations sont transmises à un calculateur qui va ajuster la suspension, avec plus ou moins de fermeté, indépendamment pour chaque roue, afin de lisser l’ensemble au niveau de la voiture et ainsi permettre le plus haut niveau de confort. Et c’est indéniable, la DS 9 donne l’impression d’être sur un petit nuage. On se sent très serein à son volant, sauf lorsqu’il s’agit de passer dans une ruelle étroite, naturellement.
La DS 9 dispose d’un bon châssis. Elle enroule bien les virages, offre une direction parfaitement calibrée et malgré les innombrables aides à la conduite : on n’est jamais frustré. Les mouvements de caisse sont très limités et il n’y a pas de tendance excessive au sous-virage. Par contre, la DS 9 vous engueulera régulièrement. En effet, elle vous rappellera à l’ordre dès lors que vous ne serez pas parfaitement au milieu de la chaussée ou que vous n’avez pas les mains suffisamment haut sur le volant. Hormis cela, la DS 9 procure un vrai plaisir de conduite parce que justement, tout est lissé, simple et confortable. Si la mécanique n’est ni pêchue ni noble, elle convient plutôt bien à cette belle routière. À la condition bien sûr de ne pas avoir d’attentes en ce sens ; sinon, il faudra opter pour la version de 360 chevaux.

Pour profiter encore plus, c’est à l’arrière qu’il faut se rendre. L’espace aux jambes est juste parfait. L’empattement de 2,90 mètres permet une accessibilité record et s’étendre ses jambes pour voyager confortablement. Celui qui voyage à l’arrière droit dispose même d’une commande pour avancer et redresser le siège passager avant, pour accroître l’espace. Alors, que manque-t-il à la DS 9 ? À vrai dire, pas grand chose. Sauf peut-être l’affichage tête haute, qui aurait eu du sens au sein de ce modèle routier.
Durant notre millier de kilomètre, nous avons fait tous les types de trajet possibles, afin de véritablement nous immerger dans l’univers de la DS 9. Sur autoroute, rien à redire. La DS 9 est comme montée sur un rail. Sur route, pareil, la belle est à l’aise et ne bronche pas. En ville, nous avons aussi été séduits par la douceur de la boîte et la possibilité de rouler en électrique. Nous n’avons bien sûr pas manqués un détour à Deauville, où y tester la DS 9 nous est apparu comme une évidence ! Là encore, la DS 9 brille même si le gabarit imposant donne parfois quelques sueurs froides. Le bilan ? C’est que la DS 9 est super agréable à conduire et que nous n’avons pas de reproche majeur à lui faire…
À qui s’adresse la DS 9 E-Tense 225, au fait ?
Dans l’hexagone, le domaine des routières est sinistré. Le positionnement de la DS 9 est ambiguë puisqu’elle s’appuie sur la base d’une berline « classique » mais tend à concurrencer le segment des routières, notamment grâce à son empattement allongé. Mais fondamentalement, a-t-on besoin de mettre la DS 9 dans une case ? En développant ce modèle, DS Automobiles savait pertinemment qu’elle séduirait avant tout le marché chinois, d’où la délocalisation de sa production. Toutefois, le fait de l’importer en France est intéressant car elle s’inscrit dans une livrée prestigieuse, alternant les DS d’antan avec les plus belles routières Citroën dont la dernière en date n’est autre que la fascinante C6.



Alors oui, la DS 9 est une voiture un petit peu hors du temps et hors des conventions. Dans un segment aussi fragmenté, elle apparaît comme une proposition un petit peu unique. Les chiffres de vente modérés appuient cela. Mais comme souvent avec les voitures atypiques, ce modèle est une vitrine technologique et le témoin d’un savoir-faire. Malgré sa fabrication chinoise, c’est une voiture élaborée, réfléchie et dessinée en France. Pourrait-on aller jusqu’à parler d’un achat coup de cœur ? Oui ! Car le public Audi ne sera sans doute pas le même que celui d’une DS 9, et inversement bien sûr.
Sur le marché, elle touchera un public conservateur mais aussi celles et ceux qui veulent s’offrir une élégante berline, que l’on imagine en futur collector. Un petit peu décalé, elle entretient ce positionnement complexe comme l’eut la Citroën C6 en son temps. Mais comme d’habitude, DS Automobiles a un savoir-faire et une certaine image de ce qu’est une voiture premium. Ainsi, les propriétaires de DS 9 accèdent à un certain nombre de services, qui sont accessibles par téléphone mais aussi depuis l’application mobile MyDS App. Outre plusieurs services, cette application permet de suivre l’autonomie, de gérer la charge à distance ou même de faire préchauffer le moteur thermique.
Recharger la DS 9 E-Tense 225
La batterie de la DS 9 régénère sa capacité lors des phases de freinage et de décélération. Elle est d’ailleurs plutôt bonne et efficace sur cette exercice, à la condition de bien exploiter le frein moteur. Toutefois, une recharge depuis une prise domestique ou bien une borne de recharge est nécessaire régulièrement. Sur la DS 9 E-Tense 225, la capacité de batterie est de 11,9 kWh. Pour recharger, il existe trois solutions que vous pouvez avoir (ou installer) à votre domicile :
- Prise domestique standard (mode 2 à 1,8 kW) : recharge complète en 7 à 8 heures ;
- Prise domestique renforcée (mode 2 à 3,2 kW) : recharge complète en 4 heures ;
- DS Wall Box (mode 3 à 7,4 kW) : recharge complète en 1 heure et 45 minutes.
Pour localiser les bornes de recharge publiques en France et en Europe, DS Automobiles recommande d’utiliser l’offre Charge My Car de l’application mobile Free2Move Services. Celle-ci localise toutes les bornes de recharge près de vous. Il est possible de planifier les trajets en définissant les points d’arrêt de recharge et d’envoyer les informations directement sur l’écran central de votre DS 9. Pratique !
La DS 9 entrera-t-elle dans l’histoire ?
Lorsque l’on essaie pas mal de voitures, on a souvent davantage de feelings pour des modèles plutôt que pour d’autres. Cela peut nous inciter à prendre partie plus facilement, au risque de perdre en objectivité. De prime abord, la DS 9 m’avait laissé plutôt de marbre… Cet essai m’a amplement convaincu du contraire. Si la construction chinoise peut faire craindre certaines choses, cette routière est pleinement une DS ! On retrouve d’ailleurs tous les gimmick de la marque, à l’image de la montre B.R.M. 180 rotative qui s’affiche lorsque l’on met le contact. Mais plus généralement, la DS 9 offre une ambiance vraiment bien à elle. Les ingénieurs et designers ont véritablement mis beaucoup de volonté et de passion. Parfois, les efforts paient et parfois un petit peu moins.

Par exemple, je reste toujours sceptique quant à certaines pièces en plastique qui imitent l’aluminium. Mais à côté de cela, nous avons de très belles pièces à découvrir ici et là. Et le raffinement est bien présent. Le son de notre exemplaire est d’ailleurs excellent. Le système Hi-Fi Focal, qui offre pas moins de 14 haut-parleurs, offre un son très immergeant. De nuit, on apprécie aussi l’efficacité du DS Night Vision qui offre une vue véritablement dégagée et sécurisante… La largeur du fasiceau s’adapte à la vitesse et plusieurs paramètres sont possibles.
Bien qu’elle ne soit pas parfaite, la DS 9 est une voiture qui mérite d’être essayée pour être jugée objectivement. Seul petit regret : le fait de ne pas avoir eu la motorisation de 360 chevaux. La timidité du moteur hybride 225 chevaux est tout à fait acceptable pour une routière qui favorise le confort… Mais un surplus de puissance offrirait davantage encore de prestige à mes yeux…
Toujours est-il que la DS 9 est une voiture de niche. Ses faibles volumes de vente en feront sans aucun doute un collector absolu d’ici quelques années. Mais d’ici-là, les acheteurs devront probablement accepter une décote importante en raison de la faible demande. Mais au même titre que la Citroën C6 et qu’un bon vin, la DS 9 est assurément une réussite.

Équipements de série
Peinture Blanc Nacré | Intérieur Cuir Noir Basalte |
Ecran tactile 12” avec Commande Cristal | Sièges avant chauffants, massants et ventilés |
DS Night Vision | Jantes alliage 19 pouces Versailles |
Boîte de vitesses automatique | DS Drive Assist |
360 Vision | Chargeur embarqué monophasé de 7,4kW |
Principales options
Peinture Gris Platinium métallisé (1 100 €) | Peinture Noir Perla, Bleu Midnight ou Crystal Pearl (1 300 €) |
Câble pour station de recharge (249 €) | Intérieur Opera Rouge Rubis ou Noir Art Basalte (5 250 €) |
Pack Sièges arrière Haut de Gamme (2 300 €) | Coffre motorisé avec Accès Bras Chargé (500 €) |
Toit ouvrant (1 300 €) | Machine à café (332,23 €) |
Jeu de tapis velours (85,97 €) | HiFi System FOCAL Electra® (1 200 €) |
La DS 9 miniature au 1/64
Envie de vous offrir une DS 9 miniature ? Sachez que le fabricant Norev en proposer une réplique réussie, à l’échelle 1/64 (3 inches). Vous aurez le choix entre trois configurations : Midnight Blue avec intérieur Opéra noir ou Noir Perla et Cristal Pearl avec l’intérieur Opéra rouge Rubis. La finition est très convenable pour ces miniatures longues de 7,5 centimètres seulement.

Vous pouvez dès maintenant réserver votre exemplaire en cliquant sur le bouton ci-dessous. Il vous en coutera 6,50 € l’unité. C’est un prix dans la moyenne pour une belle miniature à cette échelle. La vente a lieu directement sur le site de DS Lifestyle, qui concentre une multitude de produits dérivés à l’effigie de la marque.
Le mot de la fin
Essayer la DS 9, cela faisait un petit moment que l’on en parlait. Pour sa première grande berline, DS Automobiles a frappé fort. C’est un modèle élégant, qui mise sur les détails et sur l’audace pour séduire. Assez décalée au sein même de son segment, elle incarnera un choix intéressant pour celles et ceux qui veulent s’offrir une berline traditionnelle sur le fond, originale sur la forme. La version E-Tense de 225 chevaux est un cœur de gamme. Sans être parfaite, elle se montre suffisante. Depuis, DS Automobiles a remplacé ce moteur par une version de 250 chevaux, légèrement plus efficace, autonome et efficace. Si votre budget vous le permet, je vous conseille de vous orienter vers cette version en particulier.
Merci à DS Automobiles Laval pour la mise à disposition de cette superbe DS 9 E-Tense 225. Merci aussi à Thomas HM pour ses photos et cet essai atypique.




















