Pratique

Prix des voitures : les tendances pour 2023

Ces dernières années, le marché automobile aura été grandement chamboulé. Entre les différentes pénuries de composants et matériaux, le déploiement massif de la voiture électrique, les enjeux environnementaux et le contexte international, les derniers mois ont été compliqués. L’année 2023 débute tout juste, on peut donc légitimement s’interroger sur ce qui nous attend. Le prix du neuf vont-ils continuer à grimper ? Le marché de l’occasion va-t-il poursuivre son envol ? Les pénuries vont-elles continuer à déstabiliser le marché ? Je vous propose de passer en revue ces différents aspects.

La fin des pénuries de composants ?

Dans le domaine automobile, nous faisons face à plusieurs pénuries qui réduisent le volume de voitures neuves livrées et livrables. Cela a pour conséquence d’engendrer une demande supérieure à l’offre, qui se traduit par une augmentation généralisée des prix sur le marché du neuf et qui se répercute sur celui de l’occasion. Sur ce point, les mandataires y trouvent toujours leur compte puisque leur plus fort volume d’achat leur permet de proposer des remises qui ne sont pas (ou plus ?) accessibles chez les concessionnaires. D’ailleurs  je vous invite à visiter le site de notre partenaire Caroom.fr si vous souhaitez retrouver les meilleures affaires du moment.

Revenons sur les semi-conducteurs. Ces éléments électroniques sont au cœur de nos voitures, sans cesse plus technologiques. La pénurie de ces derniers ne s’est pas vraiment améliorée en 2022. Au contraire, nous avons pu assister à un phénomène de stagnation… 2023 ne marquerait pas d’amélioration, si l’on se fie aux déclarations des responsables des usines en question. Car la technologie n’est pas seulement présente dans nos voitures : elle est partout… Dans chacun de nos objets du quotidien, qui deviennent connectés et/ou qui ont des systèmes toujours plus poussés et gourmands en circuits électroniques. Des tendances semblent se dégager, avec notamment un horizon qui s’éclaircirait à ce sujet, pour la fin d’année 2023. Il est néanmoins difficile de savoir si les constructeurs verront un réel impact sur les volumes de voitures produites et, dans un second temps, sur les économies d’échelle potentielles qui permettraient de ralentir l’envolée tarifaire.

Maintenant, il faudra sans doute se montrer patient avant que ces futures améliorations ne soient répercutées durablement sur le prix de vente…

Le lithium sera-t’il encore plus coûteux ?

Le lithium est un métal massivement utilisé dans ma composition des batteries. Les voitures électriques, tout comme les hybrides, sont donc largement concernées par ces pénuries. Et ce n’est pas tout… Les batteries, qu’elles soient implantées dans un smartphone, un ordinateur portable, une trottinette électrique, des écouteurs sans fil ou bien même sur une perceuse, sont généralement au lithium. Il faut savoir que le lithium est un métal rare, qui nécessite une extraction coûteuse et complexe. D’un point de vue environnemental, une grande quantité d’eau est nécessaire à l’extraction du lithium. À cela s’ajoute la problématique de la pollution des sols. La filière du recyclage des batteries tend à s’améliorer grandement, ce qui permet de réduire l’impact environnemental réel des véhicules considérés comme propres.

Mais parlons de l’évolution des prix du lithium. L’enjeu est double. Il y a tout d’abord le prix du lithium en lui-même et son extraction. Et là, les prix se sont clairement envolés en quelques années. L’essor très rapide de la voiture électrique à nécessité de revoir tous les procédés, ce qui implique des coûts en hausse. Atteindra-t’on un plafond ? Pour l’heure, c’est difficile à déterminer… Pire encore, de nombreux spécialistes prévoient une augmentation du cours de lithium pouvant aller jusqu’à 15 % voire même 20 % par an, jusqu’en 2040. Cela devrait donc peser toujours très lourd sur le prix de vente des voitures électriques…

Faut-il être fataliste pour autant ? Pas vraiment ! Du moins, la situation n’est pas désespérée puisque les constructeurs automobiles, comme les équipementiers et les constructeurs de batterie, imaginent les batteries de demain. Certaines marques proposent déjà des batteries sans lithium, à l’image du moteur électrique actuel de 156 chevaux, présent au sein du groupe Stellantis, qui fait l’impasse sur le lithium, avec une dominante de nickel. À l’inverse, le constructeur automobile GAC mise sur une batterie au graphite promettant une consommation réduite et une autonomie de 1 000 kilomètres. Pas mal !

Le marché de l’occasion va-t’il se stabiliser ?

C’est indéniable, il est bien plus intéressant de vendre une voiture plutôt que d’en acheter une, en ce moment. Le marché de l’occasion découle directement du marché du neuf. Ce dernier donne la dynamique générale et permet le renouvellement régulier du parc automobile. Un ralentissement des ventes sur le marché du neuf, comme en 2022, se ressent directement sur le prix des occasions. La baisse de pouvoir d’achat est une explication mais les pénuries en sont aussi grandement responsables. Un bon nombre de professionnels ont également repoussé le renouvellement de leur flotte pour limiter les dépenses et/ou pour éviter de subir des délais de livraison à rallonge.

Pour l’occasion, c’est l’équilibre entre l’offre et la demande qui est responsable de l’envolée des prix. Certains segments sont plus sinistrés que d’autres. La prime à la conversion a fait des ravages, en retirant de la circulation un immense volume de voitures qui séduisait habituellement les jeunes conducteurs et ceux qui veulent s’offrir une petite voiture pas chère. En 2023, la demande sera sans doute plus forte que l’offre. Cela a toutes les chances de pousser les vendeurs de voitures à continuer d’afficher des prix élevés.

Difficile de prédire quand cela se calmera… Car à côté de cela, on devrait aussi assister à une ratification de véhicules thermiques “simples” sur le marché. Actuellement, il y a des incertitudes sur de nombreux aspects. Par exemple, le bioéthanol E85 connaît lui aussi une augmentation du prix au litre, ce qui pourrait ralentir la demande pour ces véhicules habituellement moins coûteux à l’usage… De plus, le déploiement des ZFE à tous les risques de réduire très fortement l’intérêt pour les voitures ayant une vignette Crit’Air incompatible. Il faudra alors veiller à l’évolution du marché, aux nouvelles tendances, au prix des carburants dans la durée et bien sûr, aux aspects environnementaux qui dicteront possiblement de nouveaux usages de la voiture.

Le mot de la fin

Parler de l’évolution des prix de l’automobile est donc complexe puisque de nombreux paramètres sont en jeu. Pour 2023, il ne faut donc pas s’attendre à des miracles… Mais restons optimistes ! Les technologies évoluent vite et de nombreux ingénieurs planchent sur le sujet. 

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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