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Des Ferrari Testarossa sont devenues électriques…

Depuis quelques années déjà, les temps sont durs pour les passionnés de voitures… Parmi les différentes contraintes qui pèsent de plus en plus lourd, il y a naturellement les voitures électriques. Ces dernières représentent de plus en plus de ventes, bien encouragées par l’application du bonus écologique ou encore de la prime à conversion. L’engouement pour les bonnes vieilles voitures thermiques est toujours aussi fort mais il y a un phénomène qui vire au cauchemar pour beaucoup : celui du rétrofit. Dernièrement, c’est la Ferrari Testarossa qui s’est prêtée à l’exercice, créant un sentiment de gâchis immense pour beaucoup. Mais alors, à quoi peut-on s’attendre ? Voici ce que propose Electric Classic Cars.

Adieu V8…

Chez Ferrari, il y a de nombreux modèles iconiques. Parmi elles, il y a la Testarossa. Cette supercar a été commercialisée à partir de 1984. Elle a rapidement obtenu son statut d’icône et on comprend assez vite pourquoi. La belle dispose d’une ligne alors très contemporaine, réalisée avec brio par Pininfarina. Les lignes sont taillées à la serpe et sont agrémentées de nombreux détails remarquables, que ce soit les phares rétractables, le profil des portes avec les aérations ou encore le dessin des feux arrière, dissimulés partiellement derrière une grille. À côté de cela, le design se veut très dynamique, avec des traits savamment esquissés. Mais le plus beau est à bord : on découvre un habitacle à la fois simple et sportif, avec une belle sellerie en cuir, un grand volant, plein de compteurs ou encore la célèbre grille de boîte de vitesses en H.

Sous le capot, on découvre un savoureux moteur V12. D’une cylindrée de 4.9 litres, il dérive directement de celui de la 512 BB. La marque au cheval cabré a peaufiné l’aboutissement de ce moteur en s’inspirant de son expérience en compétition et notamment en Formule 1. Dès lors, la puissance passe à 390 chevaux, ce qui permettait de faire le 0 à 100 km/h en 4,8 secondes seulement et d’atteindre la vitesse maximale de 290 km/h. Cela en faisait l’une des voitures de série les plus puissantes au monde ! Mais alors, pourquoi vouloir virer le V12 pour y mettre un moteur électrique ? La démarche a de quoi surprendre…

Place à un moteur de Tesla !

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est bien une “mécanique” de Tesla qui a été employée, avec une puissance de 608 chevaux, avec une batterie de 60 kWh. L’intégration de l’ensemble semble propre d’autant plus que le transformateur, à savoir l’entreprise anglaise Electric Classic Cars, a intégré une suspension pilotée, un freinage renforcé et divers accessoires électriques pour améliorer le confort et les performances. D’ailleurs, le 0 à 100 km/h progresse légèrement à 4,7 secondes. Mais est-ce le plus important ? On perd naturellement cette cathédrale de cylindres au profit d’une mécanique électrique… Précisons aussi que le poids d’origine de 1,5 tonne a été conservé, tout comme l’équilibre et la répartition des masses. Maintenant, il est certain que le plaisir de conduite sera bien différent…

La question de l’autonomie électrique, même si elle est douloureuse à aborder dans le cas d’une Ferrari, n’est pas bien glorieuse. Comptez une autonomie de 240 kilomètres seulement. Cela reste assez peu… À bord, on retrouve naturellement le levier de vitesses et sa grille en H… Mais cela n’est qu’esthétique. En effet, le levier ne permet plus que de passer de la marche avant à la marche arrière, on perd logiquement le plaisir de passer les vitesses… Maintenant, il faut accepter d’avoir une Ferrari silencieuse. Et ça, je ne pense pas que tout le monde soit prêt à faire cette concession…

Comment justifier ça ?

Bon, maintenant, essayons de trouver une explication rationnelle à une telle transformation. Là, je dois le reconnaître, je sèche un peu ! Alors bien sûr, faire le rétrofit d’une vieille voiture a quelques avantages, comme la possibilité de bénéficier d’un bonus écologique allant jusqu’à 5 000 €, dans la limite de 80 % du coût de la transformation. Mais pour une Ferrari aussi rare et mythique, j’ai du mal à comprendre le réel intérêt. L’aspect écologique ? À vrai dire, je reste convaincu que ce vaillant moteur V12 a un bilan carbone loin d’être aussi catastrophique, d’autant plus que ces voitures roulent généralement très peu à l’année. Maintenant, si cette transformation a été effectuée, c’est sans doute parce qu’elle a ses clients. Le rétrofit sera-t-il un jour obligatoire pour espérer garder nos anciennes ? Nous, on espère que non…

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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