Ce mercredi, DS Automobiles a dévoilé le restylage de sa compacte. L’année 2024 n’a pas été particulièrement synonyme de forts volumes de vente mais la DS 4 représente tout de même un tiers des transactions ; elle joue donc un rôle essentiel. À l’occasion de cette mise à jour, la marque a intégré ses derniers codes stylistiques, à commencer par un changement de nomenclature. La face avant a aussi été profondément remaniée. Sous le capot, les évolutions sont aussi significatives puisque la DS n°4 (c’est son nouveau nom) dispose d’une offre de motorisations 100% électrifiées. Du moins pour le moment, puisqu’un moteur Diesel est attendu un petit peu plus tard. Voici donc les principales informations à retenir sur ce restylage qui renforce davantage encore l’image de DS en tant que constructeur automobile axé sur l’élégance, le raffinement, la technique… Et l’efficience !
DS n°4 : une opération séduction !
Introduite en 2021, la DS 4 a obtenu le titre de la plus belle voiture de l’année dès l’année suivante. Pourtant, les volumes de vente sont restés assez timides, la compacte évoluant dans l’ombre de ses très nombreuses concurrentes. Les efforts accomplis par la marque sont pourtant remarquables, avec des teintes de carrosseries exclusives, un travail complexe sur l’ambiance intérieure ou encore d’excellentes aptitudes routières.
Le concept-car DS E-Tense Performance dévoilé en février 2022 a instauré une nouvelle identité pour la marque. La DS n°8, officialisée il y a quelques mois, a adapté cette ADN en série, en renforçant encore le raffinement. L’objectif semble assez clair : développer la jeune marque en l’ancrant davantage encore dans le luxe. Pour cela, rien n’a été laissé au hasard, à commencer par le « numéro » qui désigne chaque série. Un moyen simple (et plutôt efficace) de renforcer le côté précieux. Cet artifice s’inspire de plusieurs univers, dont la parfumerie.
La nouvelle DS n°4 n’est pourtant pas un nouveau modèle. Elle est le restylage de la DS 4 commercialisée depuis 2021. Elle en reprend donc les dimensions, à savoir une longueur de 4,40 mètres, une largeur de 1,87 mètre et une hauteur de 1,47 mètre. Toujours posée sur la plateforme EMP2, elle peut ainsi bénéficier des dernières avancées de Stellantis en matière de motorisations. Commençons par aborder la question du design. La face avant a été profondément remodelée. Le capot a été allongé de 12 millimètres afin de couvrir davantage la calandre. La forme des phares est inchangée mais on retrouve la technique DS Matrix LED Vision, à savoir des optiques matricielles et directionnelles. La calandre, très géométrique, accueille le logo éclairé au centre. De belles textures viennent renforcer cet avant beaucoup plus contemporain.
« Le design de N°4 est audacieux parce que sa conductrice ou son conducteur le sont aussi et pour répondre à leur esprit d’aventure nous avons intégrés des technologies qui font de N°4 une voiture taillée pour le quotidien mais aussi pour le voyage »
Audrey AMAR, Directrice Produit, DS Automobiles
La DS n°4 prend du muscle…
On appréciera aussi la partie feux de jour (DRL) avec une signature en V qui descend sous les optiques et qui s’étend visuellement sur la calandre, jusqu’au logo. Cela donne un côté très contemporain. La nouvelle DS n°4 semble d’ailleurs plus posée au sol. Ce n’est pas seulement une impression puisque la marque a opéré un abaissement de 10 millimètres. Cela contribue à donner un côté plus posé au sol qui rappelle que la DS n°4 est bien une berline compacte.
Le profil est conservé tel quel, tandis que de nouvelles jantes sont introduites. Elles sont assez classiques dans leur présentation et se partagent une même dimension : 19 pouces. Notons que la version hybride rechargeable autorise une monte optionnelle de 20 pouces. À l’arrière, on découvre de nouveaux qui font toute la différence. Leur design s’inspire de plusieurs univers, dont la bijouterie. Le logo lettré prend place, ainsi qu’un discret n°4 en dessous. Le bouclier arrière est aussi légèrement revu. Ses lignes restent assez torturées, tout en assurant un bel accord avec l’avant. C’est certain : ce restylage se remarque. Deux finitions sont proposées (Pallas et Étoile) ainsi que cinq couleurs de carrosserie : Blanc Nacré, Cristal Pearl, Noir Perla Nera, Vol de Nuit et Cashmere (teinte exclusive).
Un intérieur plus technologique
De prime abord, les évolutions semblent assez timides en ce qui concerne l’intérieur. Ce n’est pas une mauvaise chose car la DS 4 était parée d’un bel habitacle. On retrouve naturellement de belles finitions et surtout de superbes sièges, avec la possibilité d’avoir une sellerie en tissu Diamond Tungstène noire sur la finition Pallas (l’entrée de gamme) ou bien des sièges en Alcantara avec des surpiqûres dorées en finition Étoile. L’instrumentation numérique s’offre désormais une dalle de 10,25 pouces tandis que l’écran central demeure sur une diagonale de 10 pouces, au format horizontal. On remarquera aussi la disparition du pavé tactile, situé devant la commande de boîte. La marque indique que cet élément était peu utilisé. Il cède sa place à un petit rangement, idéal pour y déposer des clés, une carte de crédit ou des jetons de lavage.
DS Automobiles implante également un affichage tête haute plus imposant ainsi que l’interface IRIS. Celle-ci donne accès à l’intelligence artificielle ChatGPT ainsi qu’à la reconnaissance vocale. L’ambiance est toujours très chic. On retrouve davantage de boutons physiques, ce qui profite à l’ergonomie. L’habitabilité ne progresse pas, avec toujours un espace réduit aux places arrière. Malgré l’empattement dans la moyenne, le second rang reste compliqué pour les grands gabarits. Côté technologies, la marque propose toujours son système audio Electra, qui comprend 14 haut-parleurs pour une puissance totale de 690 W. La fonction DS e-Coaching donne des conseils en temps réel pour améliorer l’efficience de la conduite. Cela se matérialise par une fenêtre contextuelle « Conseil du jour » qui peut être désactivée.
La gamme a été rationalisée pour plus de clarté. Désormais, seules deux finitions sont conservées au catalogue, ce qui n’est pas un mal :
- Pallas : comprend la climatisation automatique bi-zone, les projecteurs LED et feux arrière Full LED, les rétroviseurs extérieurs électriques dégivrants et rabattables électriquement, un pack de sécurité avec régulateur et limiteur de vitesse adaptatif et freinage d’urgence automatique piloté par caméra et radar, une assistance au stationnement avant et arrière avec caméra de recul, les vitres latérales avant feuilletées acoustiques pour un confort optimal, ainsi que le Mirror Screen sans fil via Wifi ;
- Étoile : inclut le système d’info-divertissement DS IRIS SYSTEM, les projecteurs DS MATRIX LED VISION et feux arrière Full LED avec clignotants défilants, le pack de détection de trafic arrière (RCTA + LCA), les sièges avant électriques, le vitrage arrière feuilleté et surteinté, les seuils de porte et le pédalier en aluminium, le pack DS DRIVE ASSIST ainsi que le chargeur pour smartphone sans fil.
La DS n°4 s’ouvre à l’électrique
L’évolution majeure vient du fait que la DS n°4 dispose d’une gamme de moteurs 100% électrifiés. Cela a été rendu possible par un artifice simple : le moteur Diesel ne sera de retour que d’ici quelques mois. On retrouve le moteur 3-cylindres de 1.2 litre qui dispose d’une micro-hybridation et qui fournit 145 chevaux. La puissance n’augmente pas par rapport à l’opus précédent, seule méthode de calcul aboutit à ce nouveau seuil. Le moteur hybride rechargeable de 225 chevaux est toujours présent mais il évolue de manière significative pour la partie électrique. Ce dernier atteint désormais 125 chevaux et dispose d’une batterie de 14,6 kWh, contre 10,0 kWh précédemment. Les performances s’améliorent et l’autonomie électrique grimpe à 81 kilomètres. Le volume de coffre est le premier impacté puisque la capacité descend à 360 litres : c’est à peine mieux qu’une Clio 5 !
Mais surtout, une version électrique E-Tense prend place. Celle-ci reprend la plateforme de la Peugeot e-408 et profite des dernières évolutions de puissance. Ainsi, la puissance atteint les 213 chevaux pour 343 Nm de couple. Malgré une masse de près de 1,8 tonne, la DS n°4 électrique est capable de réaliser le 0 à 100 km/h en 7,1 secondes. Elle reçoit une batterie NMC de 61 kWh bruts (58,3 kWh utiles) ce qui permet une autonomie de 450 kilomètres en cycle mixte WLTP. En courant alternatif, elle grimpe à 11 kW et 120 kW en charge rapide DC. Pour passer de 20 à 80% de charge, prévoyez un petit peu moins de 30 minutes. Cette version électrique prend aussi en charge une fonction V2L, ce qui permet à la batterie principale d’alimenter un petit appareil, comme un ordinateur portable ou une cafetière.
Des prix encore méconnus…
DS Automobiles n’a pas encore communiqué sur le positionnement tarifaire de cette n°4. Il est assez probable que la version micro-hybride assure l’entrée de gamme, autour des 40 000 €. La version électrique pourrait débuter autour des 47 à 48 000 €. Cela sera-t-il suffisant pour doper les ventes de cette compacte premium ? Dans les faits, malgré qu’il s’agisse d’un restylage, cette version ne manque pas d’arguments. Cette mise à jour stylistique apporte un renouveau bienvenu. De là à tenir tête à la concurrence ? C’est tout ce que nous pouvons souhaiter à la marque. Les commandes ouvriront au début du mois de juin 2025 et les livraisons débuteront dans le courant du mois d’octobre. Affaire à suivre…
