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Toyota GR Supra 3.0 : la plus belle pour aller drifter ?

La Toyota Supra, c’est pas juste une voiture, c’est un mythe ! Vous l’avez conduite dans Gran Turismo, vous l’avez regardée dans Fast & Furious, vous fantasmez sur des préparations à plus de 1 000 chevaux et sur les hurlements d’un 2JZ bien gavé… Bref, on a tous une histoire à raconter avec la Toyota Supra. Et moi aussi ! Aujourd’hui, je vous propose d’embarquer à bord de la dernière génération. Cette Toyota Supra type A90 a été conçue conjointement avec BMW. Mais plutôt que de faire du bashing, partons à la découverte de ce somptueux exemplaire qui reçoit, par ailleurs, le délicieux 6-cylindres germanique, fort de 340 chevaux. Ce que j’en retiens ? Qu’il est complètement con de rester sur ses a-priori : cette Toyota GR Supra a de sérieux atouts à faire valoir a qui saura les apprécier. C’est même une voiture géniale !

Fiche technique Toyota GR Supra 3.0

Dimensions4,38 x 1,85 x1,29 mètres
Poids1 495 kg
TransmissionPropulsion
Boîte de vitessesAutomatique, 8 rapports
CommercialisationDepuis 2019
Moteur3.0 litres 6-cyl. en ligne turbo
Puissance340 chevaux à 6 500 tr/m
Couple500 Nm de 1 600 à 4 500 tr/m
0 à 100 km/h4,3 secondes
Vitesse maximale250 km/h
Puissance fiscale23 CV
Consommation mixte8,2 L/100 km
Prix du neufdès 67 900 €

Essai vidéo de la Toyota GR Supra 3.0

Toyota Supra : une renaissance très attendue

Je ne vous cache pas que cet essai n’est pas le plus simple à aborder. D’une manière générale, l’ouverture d’esprit n’est pas quelque chose d’inné et les préjugés ont clairement la vie dure. Lorsqu’elle fut présentée officiellement en janvier 2019 au salon de Détroit, la Supra a été condamnée directement en raison de sa filiation avec BMW. Mais pourquoi un tel bashing ? Remontons un petit peu le temps. La Toyota Supra a débuté son existence en 1979, sous la forme d’une version liftback, à moteur 6-cylindres, de la Celica. On l’appelait d’ailleurs la Toyota Celica Supra. Ce n’est qu’avec la deuxième génération (type A60) que la Supra existé en tant que tel. Mais comme un bon vin, il aura fallu attendre pas mal d’années plus tard avant que la lumière ne soit faite sur la Toyota Supra.

Depuis 2002, il n’y avait plus de Supra au catalogue Toyota. Comment remplacer la mythique Mk4 ? Ce modèle a été un immense succès, avec une image très forte. Vous me direz, les sportives, ce n’était peut-être pas la priorité de la marque japonaise… Et c’est plutôt vrai. Depuis quelques années, Toyota est focalisée sur l’hybridation de ses voitures, après avoir abandonné le diesel. Il y avait bien la GT86, mais celle-ci est dans un ordre de performance bien inférieur à la précédente Supra.

La question du remplacement de la Supra a été évoqué dès 2006, avec un premier dépôt du nom puis un renouvellement en 2010. Dès 2012, l’annonce d’un partenariat entre BMW et Toyota a été évoqué. À ce moment, tout était encore assez flou mais il se murmurait déjà le développement d’un modèle développé conjointement. En 2014, c’est l’effervescence : la Toyota FT-1 est présentée au salon de Détroit. Un concept-car qui préfigure largement ce que sera la future Supra, présentée cinq ans plus tard.

Toyota FT-1 concept 2014

Toyota FT-1 concept : les prémices

Avec ses initiales FT pour “Future Toyota” et 1 pour symboliser l’excellence, ce concept-car nourrit les ambitions de la marque. Mais derrière ce concept, il y a plusieurs enjeux. Le premier, c’est d’évoquer le passé, avec des traits empruntés à des modèles d’antan. Pour autant, n’y voyez pas là du néo-rétro. Car l’objectif, c’est aussi de montrer le présent pour illustrer le futur. Un futur qui ne sera exclusivement constitué de sages voitures hybrides… Mais aussi de pures sportives, qui font partie intégrante de l’ADN Toyota !

Ce concept-car inaugure de nouveaux codes stylistiques, qui seront repris, pour une large partie, sur la Toyota Supra de cinquième génération. Tous les traits sont largement présents mais le concept ne serait pas industrialisable en tant que tel. Dès 2014, le brevet “Supra” étant déposé, beaucoup s’attendent au retour de la légende. Mais il aura fallu attendre quelques années encore.

Le concept-car Toyota FT-1 pouvait être conduit dans Gran Turismo 6, de manière virtuelle donc ! Aucune information concernant la motorisation n’a été dévoilée officiellement. Mais sur le célèbre jeu vidéo édité par Polyphony Digital, on apprend que ce modèle a une puissance de 493 chevaux à 7 000 tr/m et 576 Nm de couple dès 3 000 tr/m.

Beaucoup considèrent les concept-cars comme de simples exercices de style, qui n’aboutissent sur rien en série. Il est vrai que de nos jours, rares sont les voitures de série directement dérivées des prototypes. L’accueil de la FT-1 Concept fut assez mitigé dans l’ensemble. Si beaucoup saluent l’audace, d’autres notent un style assez lourd et redoutent la filiation avec BMW. Du côté de chez Toyota, les problématiques sont nombreuses. Les Supra ont toujours eu des moteurs 6-cylindres et il aurait été mal perçu de déroger à la règle. BMW étant réputée pour ses moteurs, c’est presque tout naturellement que les deux marques se sont associées auprès d’un projet commun.

Chez BMW, ce sera le roadster Z4. Chez Toyota, le coupé Supra. Deux carrosseries pour deux philosophies bien différentes. Le constructeur japonais intensifie alors son image sportive en faisant son retour aux 24 Heures du Mans dès 2012. La consécration, c’est en 2014 avec une première victoire, réitérée en 2019 et en 2020. Parallèlement, le nom de Gazoo Racing s’implante, avec une bonne communication. Bref, tout est prêt pour le grand retour de la Toyota Supra. Et comme toute voiture atypique, elle fait parler d’elle, en bien comme en mal ; ce qui est plutôt bon signe !

Une gueule et beaucoup de muscles

Quand elle fut présentée en 2019, je ne vous cache pas que j’avais eu un petit peu de mal avec le style de la nouvelle Toyota Supra. Il y avait comme une cassure, ni bonne ni mauvaise, mais qui demande un temps d’adaptation. La pilule passe mieux lorsque l’on apprend que le moteur 6-cylindres est toujours présent. Ce qui frappe, c’est une étonnante compacité. Avec 4,38 mètres, la nouvelle Supra est 14 centimètres plus courte que la précédente. Elle perd d’ailleurs ses places arrière. En revanche, le design est purement incroyable. Les designers se sont clairement éclatés et ont donné libre court à leur imagination. On retrouve des traits empruntés à de prestigieux modèles du passé (comme la Toyota 2000 GT) tout en reprenant les codes du concept de 2014.

Les lignes sont acérées, chirurgicales et se basent sur un empattement assez court. Tout respire la sportivité et rien n’a été laissé au hasard. Le long capot est superbement sculpté et aboutit sur un museau relégué tout à l’avant. Les phares sont tout en longueur, bénéficiant d’optiques LED à sept points. Le nez est joliment dessiné et repose sur un pare-choc dessiné en trois parties. Tout cela va dans le bon sens et permet d’intégrer proprement le radar de détection avant. Sur les côtés des optiques, on note un renflement qui dissimule une entrée d’air factice. Mais ce n’est pas la seule : les aérations du capot sont elles aussi totalement fausses. Et celle présente sur les portes est également bouchée. Le regard se porte ensuite sur le toit où un double bosselage permet d’affirmer le style tout en augmentant légèrement l’espace en hauteur.

La structure générale fait appel au fameux nombre d’or, un des grands classiques de l’excellence architecturale. Le profil est superbement sculpté, tout comme l’arrière, avec des hanches larges, qui se rejoignent somptueusement sur un aileron façon bec de canard. Les optiques arrière intègrent aussi dans la partie inférieure des prises d’air factices. Ces dernières participent néanmoins au dessin global de la Toyota GR Supra. Enfin, on trouve un diffuseur très imposant, accueillant deux grosses sorties d’échappement mais également un feu central, officiant pour la marche arrière. Ça marche très bien et cela à contribue à renforcer l’aspect sportif du design. Enfin, la cerise sur le gâteau, ce sont ces extensions et ajouts le long des bas de caisse et des pare-chocs… Aucun doute possible : c’est une sportive… Et une sportive japonaise ! Enfin, évitez de regarder les rétroviseurs. Ils sont jolis mais ils sont directement repris de chez BMW !

Comme tout design original, les réactions ne sont pas toutes unanimes. En vrai, cette Toyota GR Supra impressionne et montre un parfait équilibre dans sa ligne. L’avant ramassé est largement gommé par la dynamique du design général. Et là, l’envie de passer derrière le volant se fait terriblement ressentir. Toyota continue d’entretenir un bel écart entre ses modèles. D’un côté, une panoplie de modèles hybrides, faiblement motorisés dans l’ensemble. De l’autre, de pures sportives à moteur essence !

À bord de la nouvelle Toyota Supra

Si l’extérieur de la Toyota Supra est unique en son genre, l’intérieur est plus conventionnel. Cette fois, la rigueur germanique est largement perceptible. Diverses pièces sont empruntés à la précédente BMW Série 3 (F30), vendue de 2012 à 2018. Si le tableau de bord a été redessiné par Toyota, on reconnaît bien le volant BMW, le sélecteur de vitesses et surtout, l’écran tactile central. Divers boutons ont aussi été repris. Bien sûr, il est assez facile de trouver ça ridicule, de se dire que les ingénieurs de Toyota n’ont pas été capables de créer. Mais ce serait passer à côté du rationnel. De nos jours, la voiture sportive n’a plus la même image, trouver son public est difficile. S’il n’y avait pas eu la BMW Z4, il n’y aurait probablement pas eu de Toyota Supra. Des compromis ont donc été faits, principalement à l’intérieur.

Malgré ce premier constat, l’ensemble respire la qualité, avec de beaux ajustements et une dotation très généreuse. Elle comprend la climatisation automatique bi-zone, les jantes alliage de 19 pouces, l’écran tactile central de 8,8 pouces, les compteurs numériques, le régulateur de vitesse adaptatif ou encore l’affichage tête-haute ou les sièges baquets. Une dotation très riche qui s’apprécie au quotidien. Loin de l’image de la sportive radicale et dépouillée, la Supra ne néglige ni le confort, ni les technologies embarquées.

Une Supra accueillante… pour deux personnes !

Lorsque l’on accède à bord de la Supra, on se sent relativement bien, sans sentiment de confinement. Notre exemplaire arbore une sellerie en cuir noir. L’ambiance est assez austère et on aurait aimé davantage de touches Toyota. On repère assez vite le joli volant qui offre une bonne prise en main grâce à une jante plutôt fine. Devant nous, un affichage tête-haute précis et bien visible. Les palettes tombent bien sous la main et les surpiqures donnent un ressenti agréable. Rapidement, le regard se porte sur la console centrale. Là encore, ça sent un peu l’ennui germanique mais on note qu’un travail conséquent a été effectué. Déjà, la console est asymétrique et elle accueille une base de carbone brillant. Quelques touches de chrome sont disposées. Puis, on se retourne et on découvre un accès libre sur le coffre de 290 litres. On découvre aussi une large barre anti-rapprochement en aluminium.

Pas de sièges arrière ; une première pour une Toyota Supra. Qu’importe. Les sièges baquets sont joliment dessinés, très enveloppants, avec un bon maintien lombaire. Les appuie-têtes sont directement intégrés dans le prolongement du siège. On trouve assez vite la bonne position de conduite… Et on se rend aussi assez vite compte que la visibilité avant est mauvaise, avec cet immense capot. À l’arrière, on s’en remet partiellement à la caméra de recul. Notons que certains de ces équipements sont inclus dans le Pack Premium, facturé 2 000 €, qui comprend la sellerie cuir, le système audio JBL, l’affichage tête haute et le chargeur à induction.

Un système multimédia

Là où je suis un petit peu sceptique, c’est en ce qui concerne le système multimédia. Sans surprise, on retrouve le même système que dans une BMW Série 3. En soit, le système n’est pas mauvais. Il est assez réactif, fonctionnel et facile à prendre en main. On apprécie cet écran haute définition mais ça ne marche pas vraiment. Déjà, toute l’architecture a été calquée sur ce que propose BMW. Pire : l’abominable dégradé de rouge vers le noir est de retour. Si l’ensemble s’appréhende sans difficulté, aussi bien avec la molette qu’au doigt, cela manque cruellement d’originalité. Alors bien sûr, les visuels BMW ont été remplacés par ceux de Toyota. Mais cela manque terriblement de fantaisie… J’aurais apprécié que l’intérieur soit à l’image de l’intérieur : osé. Heureusement, les compteurs ont été spécialement développés pour la Supra et ils ont rendu façon jeu vidéo qui marche bien !

Malgré tout, ce système numérique se montre appréciable au quotidien. Contrairement à beaucoup d’autres, il est intuitif et permet de rapidement trouver ce que l’on cherche. Point négatif : Android Auto, Apple CarPlay et Mirror Link ne sont pas supportés. Il est même possible de télécharger l’application mobile Toyota Supra Connect sur votre smartphone afin d’accéder, à distance, au niveau de carburant, à l’autonomie, au kilométrage, de verrouiller les portes, d’allumer les phares ou la ventilation et même d’accéder – si vous payez en conséquence – à un service de conciergerie. Pas mal !

Un moteur bien connu… et savoureux !

BMW est l’un des meilleurs concepteurs de moteurs 6-cylindres. Pour le BMW Z4 en version 40i comme pour la Toyota GR Supra, c’est le B58 qui a été retenu. Ce moteur conçu en 2015 remplace ainsi le précédent N55 et a été exploité pour la première fois sous le capot de la BMW M340i (F30). C’est une mécanique particulièrement savoureuse, d’une cylindrée de 3.0 litres et qui dispose d’un turbo double entrée. Au sein de la Toyota Supra, il développe 340 chevaux de 5 000 à 6 500 tr/m et 500 Nm de couple de 1 600 à 4 500 tr/m. C’est donc plutôt honorable comme spectre d’utilisation. Par rapport au précédent N55, ce 6-cylindres en ligne a été largement revu. Son alésage perd 2 millimètres tandis que la course augmente de 5.

Plein de caractère, ce moteur offre de vraies et belles vocalises. La ligne d’échappement choisie par Toyota est relativement plaisante. La sonorité est bien dosée et se fait largement sentir depuis l’habitacle. Cela pour une raison très simple : en mode Sport, la sonorité est partiellement artificielle. On a vu bien pire… Permettant de grimper jusqu’à 7 000 tr/m, cette mécanique ne présente plus d’intérêt réel au-delà de 6 500 tr/m, seuil maximal avant que la puissance ne redescende. À l’image de la BMW Z4, seule la boîte automatique ZF à 8 rapports est proposée. Elle peut-être commandée à l’aide des palettes au volant, en basculant le sélecteur en mode manuel. Bien sûr, on aurait aimé une boîte manuelle… Mais si Toyota s’est associée à BMW, c’est justement dans l’optique de faire des économies.

Et si Toyota n’a pas eu la possibilité de développer un 6-cylindres en interne, ce n’est certainement pas pour concevoir une boîte manuelle qui, de toutes manières, n’aurait touché qu’une petite partie d’un modèle sportif déjà confidentiel en termes de volume. L’association du 6-cylindres BMW et de la boîte ZF permet d’alléger considérablement la consommation et les émissions de CO2 avec “seulement” 188 g/km. Outre les modes de conduite classique, on trouve aussi le mode Individual, qui permet de configurer à la carte sa Toyota Supra : très sympa ! Et si l’on met de côté la filiation avec BMW, cette Toyota GR Supra ne manque pas d’arguments pour séduire.

Toyota GR Supra : quel plaisir au volant !

Une fois à bord de la Toyota GR Supra, une brève pression sur le bouton “Start” permet de mettre en éveil le 6-cylindres. C’est une expérience auditive particulièrement agréable. Bien calé dans le siège baquet, on se sent comme dans une supercar. Il faut dire que la fiche technique est alléchante, avec notamment une répartition des masses parfaite : 50% à l’avant et autant à l’arrière. Forcément, c’est une propulsion et vous l’aurez deviné à ce long capot : le moteur est à l’avant tout en étant reculé le plus possible. Toyota promet une rigidité supérieure à celle de la prestigieuse Lexus LF-A.

Notre essai, étalé sur une semaine, nous a permis de tester notre vaillante Toyota GR Supra sur tous les terrains. Premier point : elle cristallise tous les regards mais rien de surprenant puisque Toyota France a fait l’excellent choix du Lightning Yellow. Ce jaune non-métallisé est la couleur offerte de série.

Première grosse accélération : ça pousse ! Et pas qu’un peu ! Le 0 à 100 km/h ne demande que 4,3 secondes. Et même si l’on est très loin du score d’une Tesla Model S Performance, le ressenti est fabuleux. On a clairement un comportement typé propulsion, avec un arrière très mobile et un toucher de route génial. Le centre de gravité très bas permet de virer à plat et on s’amuse clairement avec 340 chevaux qui répondent largement présents !

Pas légère… mais plutôt agile

Malgré un poids élevé (1,5 tonne), la Toyota GR Supra 6-cylindres offre un feeling comme on aimerait en voir plus souvent. À mi-chemin entre GT et sportive, elle incarne le plaisir de conduite à l’état pur. L’amortissement est plutôt ferme mais sans “casser” le dos. La direction donne un bon ressenti tandis que la prise en main se fait assez naturellement. Cette fois : pas d’hybridation ou de micro-hybridation : la Toyota GR Supra ne boit que du sans-plomb ! L’autobloquant avec contrôle vectoriel du couple permet de repartir très vite, bien aidé par les généreux 500 Nm disponibles dès 1 600 tr/m. Un caractère explosif qui permet de bien entendre “vivre” la Supra et notamment son turbocompresseur qui souffle jusqu’à 1,25 bar de série ! En courbe, on repart vraiment très vite grâce à un léger pincement des roues intérieures…

Alors forcément, on se plait à augmenter la cadence au volant de cette belle japonaise. Très prévenante, elle envoie de bons indicatifs avant de décrocher, cela donne une approche assez ludique et sécurisante. La pédale d’accélération est relativement progressive et permet de percevoir le moment où l’accroche n’est plus garantie ! On se plait même à envoyer un léger surplus de gaz dans les rond-points isolés pour légèrement faire chasser l’arrière. C’est au final un plaisir de conduite plutôt simple, qui se fait à l’oreille et au ressenti. Le freinage est mordant, grâce à des freins Brembo dont les étriers avant ont 4 pistons. Le transfert de masse, essentiel en conduite dynamique, se ressent nettement mais sans insuffler une sensation de lourdeur. Les Michelin Pilot Super Sport offrent un bon grip. C’est assez bluffant !

C’est la meilleure des thérapies cette Supra : bonheur assuré !

Outre les performances qui sont dans la moyenne de la catégorie, cette Toyota GR Supra procure vraiment du plaisir ! En jouant de la palette, on profite encore plus de l’expérience, sous les vocalises du délicieux 6-cylindres. Ultra-précise et construite rigoureusement, notre japonaise permet d’oublier totalement qu’elle dérive d’une BMW. Quant à la consommation, elle excède de peu les 8 litres aux 100 kilomètres en conduite souple. D’ailleurs, si vous élevez la cadence, les 20 litres deviennent une réalité. Sur autoroute, le huitième rapport permet de cruiser à 2 000 tr/m. Mais après tout, il faut bien se faire plaisir, non ?

Cette Toyota GR Supra est sans doute l’une des dernières représentantes de son espèce. Bien qu’elle soit décriée, c’est une voiture qui mérite vraiment que l’on s’intéresse à elle. Sans être tout à fait dans le même registre en termes de puissance, elle rivalise avec les Alpine A110 et autres Porsche 718 Cayman. Une catégorie convoitée où le plaisir de conduite demeure le maitre-mot.

Équipements de série

Jantes alliage 19 poucesDémarrage sans clé “Smart Entry & Start”
Détecteur de pluieClimatisation automatique bi-zone
Caméra de reculAffichage tête haute
Sellerie cuirSystème audio premium JBL
Port USBRecharge smartphone par induction

Principales options

Peinture métallisée (950 €)Peinture rouge non métallisée (350 €)
Cendrier (54 €)Film de protection poignées (34 €)
Lumière de courtoise au sol (147 €)Bac de coffre pliable (72 €)
Filet de coffre vertical (46 €)Coques rétroviseurs carbone (900 €)

Le mot de la fin

Le coup de cœur arrive plus vite que prévu au volant de la dernière Toyota GR Supra. Effacez vos préjugés et testez-là. Il s’agit d’une authentique voiture plaisir, à l’équilibre parfait entre le domaine des GT et celui des sportives pures. Avec 340 chevaux, cette version à 6-cylindres en offre beaucoup pour un prix assez bien placé. En 2020, la Supra s’est décliné avec un moteur 4-cylindres turbo, toujours d’origine BMW, offrant 258 chevaux. Celui-ci permet un gain de poids conséquent et fera l’objet d’un essai sur PDLV. En attendant, notre version d’essai ne manque de rien : c’est une voiture qui a été pensée pour les sensations, pour le plaisir de conduite… Trop BMW ? Peut-être… Mais sans cela, il n’y aurait certainement pas eu de nouvelle Toyota Supra. Un “mal” pour un bien, en somme.

Merci à Toyota France pour la mise à disposition de ce somptueux exemplaire et Simon pour ses photos et vidéos qui déchirent !

Toyota GR Supra 3.0

dès 67 900 €
7.8

Niveau de satellisation

7.0/10

Feeling

9.0/10

Provocation d'acouphènes

8.0/10

Nécessité de vendre un rein

7.0/10

On a aimé...

  • Tempérament explosif
  • Sonorité magique
  • Style très affirmé

Ça nous a déplu...

  • Pas de boîte manuelle
  • Aérations factices
Source
Media.toyota.fr

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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