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Ferrari 296 GTS : un beau cabriolet italien… Mais sans V8

Le mois de juin 2021 a marqué un tournant dans l’histoire de Ferrari. Cela correspondait à la présentation de la 296 GTB. Une berlinette sexy qui assure plus ou moins directement la descendance de la F8 Tributo, dont les carnets de commande ont été fermés. La nouvelle venue affiche une ligne très séduisante et pour la première fois dans la lignée, elle abandonne le légendaire V8 au profit d’un moteur V6, associé à un moteur électrique. Après la SF90 Stradale, cela en faisait donc la seconde voiture hybride rechargeable de la marque au cheval cabré… Dans la logique des choses, voici désormais la Ferrari 296 GTS, c’est-à-dire la version cabriolet… ou plutôt targa ?

Un joli design façon targa…

Bon, sans trop de surprise, la Ferrari 296 GTS reprend les lignes du coupé dont elle dérive. On retrouve une élégante berlinette longue de 4,55 mètres, avec un design résolument moderne. Il marque néanmoins une cassure avec les productions actuelles. La marque italienne cherche à revenir vers un style plus élégant et moins agressif. Si l’aérodynamique est au cœur des préoccupations, Ferrari s’oriente vers un style plus épuré et raffiné. On retrouve des appendices réinterprétés de modèles plus anciens… Et la recette marche bien puisque la Ferrari 296 GTS est une très belle voiture. D’ailleurs, on note l’abandon du profil façon fastback que l’on avait juste qu’à présent. Je vous l’accorde, cela est davantage visible sur le coupé 296 GTB. Toutefois, c’est bien sur cette version cabriolet que l’on note l’apparition d’un nouvel élément structurant du design : une arche qui assure la jonction supérieure des ailes.

Un élément stylistique qui pourrait laisser penser à un modèle targa. Seulement, le toit n’est pas amovible, il est rétractable électriquement. Le profil est particulièrement pur. Les lignes de caisse sont somptueusement esquissées, sans arêtes visibles mais tout se passe dans les jeux de lumière. Un traitement qui évoque ce que l’on a pu voir sur la Ferrari 360 Modena il y a bientôt 25 ans ! De toutes manières, les designs épurés sont généralement ceux qui vieillissent le mieux. On notera aussi des bas de caisse très enveloppants, qui se poursuivent visuellement au niveau de la lame avant.

Les optiques avant sont d’un design faussement simple et sont allongées visuellement par des écopes. C’est beau. À l’arrière, là encore, tout est élégamment structuré. Les feux sont intégrés subtilement sous un spoiler actif capable d’offrir jusqu’à 100 kg d’appui. Les sorties d’échappement sont incluses au centre de cet arrière, avec des écopes latérales et un beau diffuseur. Fait amusant aussi, les montants A (entre le pare-brise et les fenêtres latérales) évoquent la visière d’un casque… Rien n’a été laissé au hasard.

Plus de V8… Mais un V6 hybride rechargeable

Depuis quelques années déjà, l’hybridation s’invite sous le capot des Ferrari. Cela a commencé avec l’exceptionnelle LaFerrari, sous la forme d’une micro-hybridation. Cela s’est poursuivi avec l’incroyable SF90 qui passait la barre symbolique des 1 000 chevaux. Si nous revenons du côté des berlinettes, la lignée a donc connu un gros revirement de situation après l’arrêt de production de la F8 Tributo. Par ailleurs, “Tributo” c’est de l’italien et cela signifie “hommage”. Cette nomenclature avait elle pour but de nous faire comprendre que c’était le dernier modèle V8 de la lignée ? C’est possible. Dans le cas de la Ferrari 296 GTS, on retrouve la même mécanique que le coupé GTB. Il s’agit ainsi d’un moteur V6 de 3.0 litres (car 2 996 cm3) agrémenté de deux turbos, pour une puissance totale de 663 chevaux. C’est plus que le V12 de la Ferrari Enzo d’il y a vingt ans.

Et pour aller encore plus loin, il y a la partie électrique. Un moteur de 167 chevaux est installé à l’arrière, pour une puissance totale cumulée de 830 chevaux et 740 Nm. Une batterie de 7,45 kWh a été implantée, permettant de rouler jusqu’à 25 kilomètres en mode tout électrique. La marque au cheval cabré propose d’ailleurs quatre modes de conduite dont un permettant de n’exploiter “que” les 167 chevaux de la partie électrique. Tout cela engendre une prise de poids de 140 kg pour l’hybridation et 70 kg pour la partie découvrable.

Avec 1 540 kg sur la balance, la Ferrari 296 GTS parvient à conserver le même score pour le 0 à 100 km/h que la F8 Tributo, avec 2,9 secondes. Elle se montre même légèrement plus efficace sur le 0 à 200 km/h avec un gain de trois dixièmes. La petite batterie se chargera par le biais de la récupération d’énergie au freinage et plus simplement, grâce à la recharge à domicile ou bien depuis une borne publique.

Un habitacle résolument moderne

L’habitacle de la Ferrari 296 GTS est particulièrement moderne dans sa présentation. L’agencement intérieur s’inspire de celui de la SF90 Stradale. Toutes les commandes prennent place dans un combiné numérique qui entoure le volant. L’ensemble est d’ailleurs courbé, façon cockpit d’avion. Le passager dispose quant à lui d’un petit écran optionnel. L’ensemble est très chic, surtout lorsque nous avons, comme ici, un intérieur dans des tons crème. L’assise semble particulièrement enveloppante, le cuir est élégamment surpiqué. On trouve aussi le sélecteur de la boîte automatique DCT, qui reprend un design façon grille en H. Là encore, c’est un beau client d’œil au passé. Précisons aussi qu’une vitre arrière est relevable, entre les passagers et la baie moteur. Elle assure une fonction anti-remous et permet de rouler sur route sans avoir ce désagréable retour de vent dans les cervicales.

Vous devrez débourser 271 114 € pour vous offrir cette nouvelle Ferrari 296 GTS. Le carnet de commande est d’ailleurs déjà ouvert. Si vous voulez aller encore plus loin, sachez que le pack Assetto Fiorano est disponible en option. Moyennant 32 400 € de plus, il apporte des suspensions spécifiques, un gain de 8 kg et donne accès à des éléments stylistiques particuliers en plus du nez en carbone. Vous voulez une bonne nouvelle ? Grâce à l’hybridation rechargeable, les émissions de CO2 devraient être sous la barre des 150 grammes par kilomètre. Le malus écologique pour 2022 serait donc inférieur à 1 000 €.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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