
7 choses à savoir avant de tracter une remorque
Il faut être réaliste : parfois, le coffre de notre voiture ne suffit pas ! Que ce soit pour déménager des meubles, transporter votre nouveau réfrigérateur ou bien même pour emmener des encombrants à la déchetterie, le fait d’avoir une remorque est souvent un atout précieux. Pourtant, beaucoup de personnes ont cette crainte de s’offrir cet espace supplémentaire. Outre l’aspect pratique (oui, c’est moins facile de manœuvrer avec une remorque), il y a aussi la crainte de ne pas respecter la législation. Dans cet article, je vais revenir sur 7 points à connaître pour pouvoir tracter une remorque en toute sécurité… Et dans les règles de l’art !
1. Jusqu’à 750 kg de PTAC, c’est ok
Commençons par définir ce qu’est le PTAC car c’est une notion importante. Il s’agit de l’acronyme du poids total autorisé en charge. Les remorques « classiques » à un seul essieu ont souvent un PTAC de 500 kg, c’est-à-dire qu’elles permettent d’embarquer jusqu’à 500 kg de marchandise. Les remorques un petit peu plus volumineuses peuvent avoir un PTAC plus important. En France, le permis voiture classique (permis B) vous permet de tracter une remorque ayant un PTAC allant jusqu’à 750 kg. Au-delà, il faut au minimum le permis BE. Il faut aussi veiller à ce que votre voiture soit en mesure d’accepter une remorque de cette masse mais c’est souvent le cas ! Vous pourrez alors tracter tout type de remorque, des « simples » modèles avec plateaux jusqu’aux modèles frigorifiques par exemple. Il existe d’ailleurs de nombreux modèles. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous renvoie chez Verene notamment, qui est spécialisée dans ce type de remorque. Et pour la législation détaillée, rendez-vous sur LegiFrance !
2. Pensez à la question de l’assurance
Si vous achetez une remorque, nous vous conseillons d’en avertir votre assureur auto. Généralement, votre remorque « légère » est couverte par la responsabilité civile du véhicule tracteur mais il est toutefois recommandé de s’en assurer. Votre assureur sera donc votre interlocuteur privilégié dans cette démarche. Un conseil ? Profitez-en pour revoir votre contrat d’assurance auto ! Au fil des années, les formules évoluent et il est souvent possible de faire des économies. La loi Hamon, qui permet de changer d’assureur dès la première date anniversaire, est une occasion à ne pas manquer. Changer régulièrement de compagnie peut vous permettre de réaliser de belles économies. En plus, cette loi vous permet de n’avoir aucune démarche à accomplir, votre nouvel assureur s’occupe de tout.
3. L’immatriculation de la remorque
Allons à l’essentiel : si vous achetez une remorque, son PTAC (poids total autorisé en charge) déterminera si une carte grise spécifique est nécessaire ou non. Le seuil fixé est à 500 kg. En dessous, la remorque prend le numéro d’immatriculation du véhicule tracteur et ne nécessite pas une carte grise à part entière ; les plaques d’immatriculation du véhicule tracteur et de la remorque sont donc identiques. Si le PTAC est supérieur à 500 kg, alors votre remorque devra avoir sa propre carte grise (certificat d’immatriculation). Cette dernière aura donc une combinaison de chiffres et de lettres qui lui sera propre… Et qui sera forcément différente de celle du véhicule qui tracte. Le coût de la carte grise pour une remorque est modique : il s’élève à 13,76 € seulement. Cela comprend la taxe de gestion et les frais d’acheminement. Le coût de la plaque d’immatriculation est également à prendre en compte, entre 12 et 30 € d’une manière générale.
4. Les éléments obligatoires
Toute remorque doit répondre à certain nombre d’impératifs, en matière de sécurité. Voici une liste des éléments obligatoires à avoir, pour pouvoir circuler en toute sécurité et en toute légalité :
- La rampe de feu, qui doit comprendre les feux, les feux-stop, le feu de recul, un éclairage blanc pour la plaque d’immatriculation et les clignotants ;
- La plaque de tare, qui mentionne le fabricant, le PTAC ou encore les dimensions ;
- Des feux de position pour les modèles ayant une longueur de plus de 1,8 mètre ;
- Un triangle de signalisation si la remorque a un PTAC de plus de 500 kg ;
- La plaque d’immatriculation.
5. Soyez attentif à l’entretien
Les remorques voitures classiques n’ont pas besoin de contrôle technique. Cela n’empêche pas qu’elles doivent bénéficier d’un entretien régulier. Le plus important concerne les pneumatiques. Lorsqu’elle n’est pas utilisée de manière régulière, les pneus de la remorque peuvent se « tasser », ce qui va inévitablement engendrer le fameux aplatissement des gommes. Pour éviter cela, il faut veiller à toujours avoir une bonne pression mais aussi à bouger régulièrement la remorque, idéalement toutes les 2 à 3 semaines au minimum. Sinon, il est encore mieux de surélever la remorque afin que les pneus ne soient pas en contact avec le sol ; vous limiterez grandement leur usure. Parmi les entretiens réguliers, il faut aussi surveiller le serrage des roues, les freins ou encore l’état des différentes ampoules.
6. Oubliez les remorques artisanales
Pour faire des économies, il était assez fréquent que nos parents et grands-parents fabriquent eux-mêmes leur remorque de voiture. Cette pratique est moins répandue de nos jours car les remorques sont moins onéreuses. Les remorques faites à la main ne sont toutefois pas homologuées, ce qui interdit d’office leur circulation. Et c’est plutôt dommage car il y a de belles réalisations, à l’image de celle-ci, assemblage de deux Citroën BX. Si vous détenez une remorque artisanale, la solution consiste à la faire homologuer. La procédure n’est pas infaisable mais elle nécessite de suivre des procédures strictes. La directive européenne 2007/46/CE du 29 octobre 2012 a grandement durci le ton à ce sujet. Toute remorque artisanale non-homologuée en circulation sur route ouverte peut conduire à une contravention de quatrième classe, d’un montant maximal de 750 €. Ça pique…
7. Manœuvrer n’est pas si compliqué
C’est un fait : nos voitures sont de plus en plus grosses… Mais nos routes ont conservé la même largeur. La conséquence ? Il faut davantage manœuvrer et les petites ruelles peuvent rapidement devenir stressantes avec une voiture moderne. Avec une remorque, les craintes peuvent être renforcées. Pourtant, les « petites » remorques suivent assez simplement les traces du véhicule tracteur, ce qui n’implique pas une conduite plus rude. Pour les marches arrière, il faut prendre l’habitude d’inverser vos mouvements, pour tenir compte de l’articulation. Même si cela peut paraître risible, nous vous conseillons de trouver de petits jeux de simulation sur internet, qui concernent les manœuvres avec une remorque. Si cela n’est pas inné, vous comprendrez bien vite comment bien reculer avec une remorque.
Aussi, les voitures récentes peuvent disposer d’une option bien pratique : le Trailer Assist. Cette dernière permet de manœuvrer plus facilement. L’électronique tient compte de la remorque et facilite vos manœuvres. Actuellement, seuls les modèles haut de gamme en sont généralement équipés mais cela devrait tendre à se généraliser. Si vous n’êtes pas forcément trop à l’aise avec les manœuvres, c’est plutôt une option à choisir !
Le mot de la fin
Vous l’aurez compris, tracter une remorque n’est pas un exercice aussi « horrible » qu’il n’y paraît. J’espère en tout cas que les sept points qui composent cet article vous auront permis d’y voir un petit peu plus clair. Les formalités administratives sont assez minimes et les règles à respecter sont loin d’être aussi contraignantes qu’il n’y paraît ! Maintenant, il ne vous reste plus qu’à trouver une remorque adaptée à vos besoins. Sur le marché, le choix est assez large en fonction des besoins. Choisissez un modèle dont la taille correspond à vos besoins réels. Par commodité, il n’est pas recommandé de choisir la plus longue remorque à trois essieux, même si c’est tentant je l’admets ! Et sinon, pensez-vous que l’on a le droit de tracter deux remorques, l’une derrière l’autre ?





