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Un laboratoire mayennais invente une gélule anti-fatigue au volant

Qui n’a jamais été pris d’un gros coup de fatigue au volant de sa voiture ? Durant les longs trajets, principalement sur autoroute, la monotonie peut sérieusement vous faire picoter les yeux. À la clé, un risque d’accident multiplié par 8. D’ailleurs, la somnolence au volant figure parmi les premières causes de mortalité sur la route. Afin de pallier ce phénomène, les laboratoires Boyon (basés à Mayenne dans la Mayenne) viennent de développer une gélule anti-fatigue révolutionnaire : le Fatigol® 250 mg. Celle-ci permettrait de soulager la fatigue qui peut survenir sur la route grâce à un procédé inédit et déjà accessible à la vente pour les particuliers comme pour les professionnels. Nous avons testé ce produit.

Comment ça marche ?

Pour bien comprendre la genèse de ce produit, il faut remonter à l’origine des laboratoires Boyon. Cet établissement, qui rayonne désormais à l’international, a été fondé par Jean-Philippe Boyon en 1982. Alors commercial, ce mayennais a connu un grave accident de voiture l’année précédente, suite à un endormissement sur autoroute. Il aura fallu 42 ans pour que le chef d’entreprise mette au point le Fatigol®. Cette molécule, dosée à 250 mg pour un adulte, est un alliage de caféine et de taurine, avec un enrichissement en magnésium et en vitamine B18. Mais surtout, Jean-Philippe Boyon nous a expliqué que « la véritable innovation a été de réaliser une transformation chimique de l’oxygène. Mis sous forme solide, l’oxygène prend alors l’apparence de petites particules noirâtres ».

Test du Fatigol
On trouve huit gélules par boîte. Elles sont de couleur rose et bleue.

L’oxygène (sous forme solide donc) est donc intégré au sein de la capsule. Quelques minutes après l’absorption, cet oxygène solide se transforme en gaz lors du contact avec le sang. Il rejoint alors le cerveau et permet d’oxygéner les cellules responsables de la somnolence. Dès lors, la sensation de fatigue est immédiatement effacée. La taurine et la caféine agissent alors comme un boost supplémentaire pour vous tenir éveillé et en parfaite forme. Concrètement, si vous vous apprêtez à prendre la route, une gélule de Fatigol® 250 mg est à prendre quelques minutes avant le départ si vous ressentez de la fatigue.

Une molécule inédite sur le marché

Le Fatigol® est une molécule inédite. Depuis des dizaines d’années déjà, les laboratoires se sont penchés sur la question. Éliminer la fatigue est un processus complexe. En effet, c’est le manque d’oxygénation du cerveau qui est le principal responsable de cet état de somnolence au volant. L’oxygène, qui permet de réduire cette sensation de fatigue, était le point le plus sensible. Pour qu’il puisse être acheminé efficacement, la molécule O2 devait pouvoir arriver en cerveau en surplus car les inspirations, qu’elles soient nasales ou buccales, ne sont pas suffisantes. « Le plus difficile a été de transformer l’oxygène pour qu’il devienne à l’état solide » nous confie Jean-Philippe Boyon. Mais justement, comment produit-on de l’oxygène solide ? Si le laboratoire tient à préserver sa recette secrète, le directeur nous confie quelques éléments intéressants.

Fatigol supprime la fatigue au volant
Le produit peut être acheté en pharmacie librement.

« Pour transformer l’oxygène à l’état solide, il faut réaliser une distillation de la molécule O2. Pour débuter nos recherches, nous avions investi dans une cuve à vin de grande capacité, laissée ouverte. L’oxygène a donc pu y pénétrer librement. Par la suite, nous y avons injecté de manière régulière des bactéries, en l’occurrence des bactéries de type Lactobacillus, les mêmes que celles présentes dans le Roquefort. Nous les avons laissées prospérer, en éliminant régulièrement le CO2 issu de la fermentation. Après injection d’éthanol (alcool) et cryogénisation, l’oxygène a pu être figé à l’état solide, ce qui permet aujourd’hui son exploitation dans le Fatigol® ». Le directeur précise également que la molécule a dû être préparée et nettoyée de ses impuretés car elle n’est pas exploitable en tant que telle en sortie de cuve.

Nous avons testé le Fatigol® 250 mg

Curieux de cette découverte encore assez confidentielle, nous avons voulu testé le Fatigol®. Pour cela, notre expérience débute par une nuit blanche avec pour objectif, le lendemain matin, de réaliser un Paris-Lyon sans escale et sans fatigue. Vers 6 heures, j’engloutis une gélule de Fatigol®, avec une pointe d’appréhension. Cela s’apparente à du paracétamol. À ce moment, j’ai encore les yeux qui picotent et ne me sens nullement prêt à prendre la route. Une quinzaine de minutes après l’ingestion, le Fatigol® fait son effet et c’est radical. C’est bien simple : la sensation de fatigue a totalement disparu. Je suis juste bluffé par le résultat. J’ai alors pu prendre la route. Une route que j’ai effectuée d’une seule traite, sans aucune escale. À l’arrivée, je me suis rarement senti autant en forme… Le lendemain, pas même un mal de tête !

Fatigol 250 mg
La molécule dégage une odeur de poisson surprenante de prime abord.

Maintenant, on peut légitimement se questionner sur les effets secondaires du Fatigol® 250 mg. Et là, il ne faut pas négliger le cas de Marie-Thérèse Poisson. Cette habitante de l’Aveyron était conductrice de taxi. Afin d’optimiser ses revenus, cette femme de 67 ans avait pris l’habitude, depuis six mois, de prendre du Fatigol® 250 mg chaque jour. Au fur et à mesure, une forme d’addiction s’est développée, ce qui l’a tuée tragiquement la semaine dernière, en raison d’une suroxygénation de son cerveau. Jean-Philippe Boyon, directement du laboratoire éponyme, revient sur cet incident. « C’est sûr que c’est malheureux. Mais de toute manière, on meurt tous un jour. Le Fatigol® ne présente aucun risque pour la santé mais il ne faut pas en abuser. On peut prendre un maximum de trois gélules par semaine mais pas plus. J’avais prévenu ma cliente, elle n’a pas m’a pas écouté ».

Un produit recommandé par la Sécurité routière ?

Pour autant, les laboratoires Boyon ne se font pas que des amis. Bien au contraire… Si la Sécurité routière n’a pas encore réagi au lancement du Fatigol®, des voix se sont déjà élevées contre. En premier lieu, nous avons pu échanger avec Anne-Laure Fiche. Gérante d’une station d’autoroute, elle craint une réduction de la fréquentation de son aire. « Qui va acheter nos sandwichs à 6 € et nos cafés fades si les gens ne font plus de pause sur la route ? ». Une crainte qu’il faudrait relativiser car les pauses pipi devraient être toujours aussi nombreuses. Le gouvernement n’a pas communiqué non plus sur le sujet. Le laboratoire a préféré la discrétion pour distribuer son produit. D’ailleurs, Jean-Philippe Boyon nous a confié que certaines étapes d’homologation sont toujours en cours. « Mais c’est plutôt bien engagé, même si nous n’avons pas attendu le retour des autorités pour commercialiser le Fatigol®».

Où acheter le Fatigol® 250 mg ?

Les laboratoires Boyon ont toujours été très discrets quant à leurs productions. Pour le Fatigol® 250 mg, le réseau de distribution se met actuellement en place. Les personnes intéressées peuvent déjà le commander dans toute pharmacie française. Ce produit est vendu en boîte de 8 gélules, pour un prix maximum conseillé de 14,90 €. Il n’y a pas besoin d’ordonnance même si cela pourrait être mis en place afin de limiter les abus. Jean-Philippe Boyon préconise ce produit aux gros rouleurs uniquement. « Il faut que ce soit une bonne fatigue sinon vous ne ressentirez pas nécessairement les bienfaits du Fatigol® ». Ce médicament n’est toutefois pas recommandé aux personnes âgées ainsi qu’aux femmes enceintes.

La plupart des pharmacies distribue le Fatigol®.

Une mise en garde est également faite en ce qui concerne les personnes qui ne conduisent pas mais qui voudraient atténuer leur fatigue. « Le Fatigol® 250 mg peut aussi être efficace les lendemains de cuite pour être frais au travail » précise le directeur du laboratoire. Les expérimentations se poursuivent afin d’étendre le champ d’application du produit.

Les ambitions folles des laboratoires Boyon

Car des ambitions, il y en a aux laboratoires Boyon. Le directeur nous confie envisager de produire ses propres bouteilles d’oxygène pour la plongée sous-marine. La traditionnelle bouteille serait remplacée par un « mélange à impulsions » qui mêlerait les molécules d’oxygène solide à l’eau de mer pour permettre une autonomie sous l’eau d’environ 4 heures. De même, le laboratoire ambitionne aussi de développer son propre système de ventilation pour les voitures, en évitant de respirer l’air extérieur. L’air solide pourrait aussi être commercialisé pour les particuliers qui voudraient respirer un air plus pur. Enfin, le laboratoire travaille en parallèle sur la production de turbocompresseurs automobiles qui insuffleraient de l’oxygène solide dans le moteur. Cet oxygène serait alors mélangé à l’AdBlue avant de passer par les injecteurs. « La consommation d’une voiture pourrait être réduite d’environ 20 % ».

Portrait Jean-Philippe Boyon

Né en 1967, Jean-Philippe Boyon a rapidement développé une aversion pour l’école. À l’âge de 16 ans seulement, il conduit déjà la voiture de ses parents. L’année suivante, il est engagé en tant que commercial au sein d’un grand groupe. Il est alors amené à parcourir la France d’un bout à l’autre. En 1982, un terrible accident se produit. Au volant de sa Volkswagen Golf alors âgée de seulement un an, il s’endort sur l’autoroute et fait plusieurs tonneaux. Rapidement, il fonde son propre laboratoire, qu’il implante à Mayenne, afin de trouver une solution aux problèmes de somnolences sur la route. Le laboratoire emploie alors 4 personnes et se développera de manière exponentielle au fil des années. En ce début d’année 2024, plus de 160 personnes sont présentes dans les effectifs. Outre le Fatigol®, le laboratoire travaille actuellement sur le développement de nouveaux produits, toujours axés sur la question de la Sécurité routière.

Une révolution Fatigol® ?

« Si on dort moins, nous gagnons en productivité » précise le directeur du laboratoire mayennais. Le Fatigol® pourrait permettre de réduire le temps de sommeil, ce qui serait un atout précieux pour les métiers sous tension où la productivité doit être maximale. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir mais Jean-Philippe Boyon s’évertue à faire prospérer son produit en essayant de mettre sous silence les différents décès liés à l’ingestion de Fatigol®. « Cela représente peu de décès à ce jour, il me semble ».

Composition gélules Fatigol
La composition du Fatigol® a été l’objet de plus de 40 ans de recherches…

L’objectif ? Gagner la confiance du public en proposant un produit révolutionnaire et inédit sur le marché. Pour les fatigues intenses, le Fatigol® 500 mg pourrait être développé par la suite, mais le laboratoire confie qu’il faudra d’abord que le taux de mortalité baisse à moins de 20 % avant sa mise sur le marché « Mais c’est en bonne voie, nous devrions repasser sous la barre des 23 % d’ici fin 2024 ». En attendant, le Fatigol® 250 mg peut déjà être commandé en pharmacie. Et si vous voulez en savoir plus sur la fabrication de cette molécule, je peux vous renvoyer sur cette page qui vous dévoilera la composition chimique précise.

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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