Quand on aime conduire, le métier de chauffeur de taxi peut être particulièrement attrayant. C’est néanmoins une profession très encadrée qui répond à un cadre strict. En parallèle, il faut composer avec les chauffeurs VTC mais qu’importe : il y a de la place pour tout le monde et les taxis sont toujours aussi sollicités. En 2019, quatre français sur dix ont emprunté au moins une fois un taxi ! À Paris, aux heures d’affluence, plus de 1 700 taxis peuvent être engagés en même temps pour acheminer les travailleurs, les habitants ou encore les touristes d’un point à un autre. Nous nous sommes interrogés sur les principaux coûts que représente l’exploitation d’un taxi. C’est surprenant…
Les frais liés à la voiture
Sans surprise, pour exercer en tant que chauffeur de taxi, il vous faudra un véhicule. Ce dernier représente 15 % du montant total des dépenses, en général. Il y a les chauffeurs qui achètent leur véhicule et les autres qui optent pour le leasing, ce qui permet de mensualiser le budget tout en renouvelant régulièrement leur véhicule. En France, une loi peu connue précise qu’un véhicule de transport doit être âgé de moins de 7 ans ! Il faudra aussi souscrire une assurance pour taxi avec orizon-assurance.fr ou un autre prestataire spécialisé dans le domaine, ce qui correspond à 4 % des dépenses. Il s’agit de formules tous risques qui peuvent comprendre des garanties supplémentaires.
Le carburant, dont le prix augmente de manière très régulière, peut représenter jusqu’à 18 %. Là encore, cela dépendra du type d’énergie. Étant amenés à rouler beaucoup, les taxis choisissent très souvent une voiture à moteur diesel. Dans les grandes villes, l’électrique occupe une part de marché grandissante et c’est compréhensible : les autonomies augmentent et c’est là où ce type d’énergie s’avère la plus économique. On notera aussi les dépenses liées à la radio, allant jusqu’à 7 %. Vous l’aurez compris, ce sont des sommes assez importantes… Mais ce n’est pas la plus importante !
La question de licence
Pour pouvoir exercer en tant que chauffeur de taxi, il faut détenir une licence. Le prix de cette dernière varie énormément d’une ville à une autre. Cette licence autorise une personne à exercer cette profession en toute légalité. Le prix varie de 30 000 € à 300 000 €, ce qui représente jusqu’à 40 % des dépenses pour un taxi ! Les licences peuvent être achetées auprès d’une personne quittant la profession. Les licences (ou plaques de taxi) étant limitées, les prix peuvent s’envoler. Il existe également des procédures pour faire une demande gratuitement en mairie mais il faut souvent compter plusieurs années d’attente. Il est aussi possible de louer une licence auprès d’une société spécialisée. Le loueur perçoit alors une partie des revenus.
Il faudra également ajouter les frais divers, comme les dépenses bancaires (2 %), le téléphone (1 %) ou encore diverses contributions (allant jusqu’à 13 %). Aussi, il faut savoir que les taxis ont un certain nombre de contraintes à respecter, notamment en matière de tarif. Il y a des cas de majoration ou de suppléments en fonction du type de course. Mais dans certains cas, comme pour certains aéroports, le montant des courses est défini à l’avance et une facture doit être remise aux clients.
De même, il existe un système maraude électrique, obligatoire depuis 2021. Celle-ci implique qu’un conducteur de taxi doit s’y connecter. Il s’agit d’une gigantesque base de données qui répertorie tous les chauffeurs de taxi d’une zone. Un conducteur peut alors choisir son périmètre et doit, en contrepartie, accepter toute course dans un délai de 30 secondes, dans une zone allant de 150 à 500 mètres. Toutes ces règles doivent être connues afin de se conforter aux textes de loi.
Quelle voiture choisir pour un taxi ?
En tant que chauffeur de taxi, vous serez amené à passer beaucoup de temps au volant de votre voiture. Ce sera même votre outil de travail ! Il faut donc choisir une voiture dans laquelle vous vous sentez bien. Bien connaître le gabarit est aussi indispensable même si les aides à la conduite sont très nombreuses. Veillez à choisir un modèle offrant suffisamment d’espace à l’arrière pour que vos passagers se sentent bien. Classiquement, les modèles de taxi sont des berlines, des breaks, des vans ou encore des SUV et des monospaces. Vous êtes libre du modèle mais il faut aussi penser en termes de rentabilité. Choisissez un modèle économique dans son segment et qui soit le plus fiable possible pour éviter toute immobilisation. Dans votre contrat d’assurance, il est d’ailleurs recommandé d’avoir le prêt de véhicule en cas de panne du vôtre pour poursuivre votre activité.
Comment devenir chauffeur de taxi ?
Enfin, pour devenir chauffeur de taxi, vous devez être titulaire du permis de conduire depuis au moins 3 ans (2 ans si vous avez fait la conduite accompagnée). Le casier judiciaire ne doit pas comporter de condamnation pénale. Il faut aussi obtenir l’accord d’un médecin après un contrôle médical et avoir suivi une formation de prévention et de secours civiques de niveau 1, datant de moins de deux ans. Forcément, il faut aussi aimer conduire et accepter de passer plusieurs heures, chaque jour, au volant de votre voiture. Un bon relationnel est aussi très important. De même, de bonnes ressources financières sont aussi importantes pour couvrir les différents frais. Prenez le temps de préparer un bon dossier pour convaincre une banque de vous accompagner. Ensuite, il y aura toute la question logistique et notamment tout ce qui va toucher à la création de votre entreprise, vos outils de gestion et votre comptabilité.
Vous devrez aussi obtenir un examen, nommé le certificat de capacité professionnelle de chauffeur de taxi (CCPCT) qui nécessite un coût d’environ 200 €. L’épreuve comprend une partie théorique, avec des questions de gestion, de réglementation, de sécurité routière mais également de maîtrise des langues française et anglaise. Le test pratique consiste à circuler pendant 20 minutes en tant que chauffeur de taxi. Vous serez évalué sur différents paramètres, notamment la compréhension, la connaissance de votre territoire (géographie, culture, tourisme…), vos capacités d’accueil mais aussi la gestion de la facturation et de l’encaissement. Vous pourrez ensuite vous lancer en suivant les différentes étapes, bien retracées sur ce site.
Nombre de taxis par région française
En 2018, il y avait environ 56 000 taxis qui circulaient en France. Un tiers d’entre eux était à Paris. Dans le détail, voici la répartition moyenne en fonction des régions françaises.
| Région | Nombre de taxis |
|---|---|
| Auvergne-Rhône-Alpes | 6 500 |
| Bourgogne-France-Comté | 2 200 |
| Bretagne | 2 800 |
| Centre Val-de-Loire | 2 300 |
| Grand Est | 3 700 |
| Hauts-de-France | 2 600 |
| Île-de-France | 20 000 |
| Normandie | 1 700 |
| Nouvelle-Aquitaine | 4 200 |
| Occitanie | 4 200 |
| Pays-de-la-Loire | 2 200 |
| Provence-Alpes-Côte-d’Azur | 4 000 |
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