ActualitéAlfa Romeo

Et si on avait tout faux sur l’Alfa Romeo Milano ?

Cela fait quelques mois déjà que l’arrivée d’un nouveau modèle chez Alfa Romeo fait grand bruit… Le nouveau venu s’appelle Milano et même si l’on identifie formellement un SUV urbain, il s’agit en réalité d’une compacte, selon la marque italienne. Un positionnement ambigu pour ce modèle long de 4,17 mètres qui repose sur la plateforme CMP du groupe Stellantis et qui dispose de motorisations bien connues. Cassant les codes habituels de la marque, l’Alfa Romeo Milano a-t-elle ses chances de séduire, au sein d’une gamme vieillissante ? Remplaçante conjointe des MiTo et Giulietta, cette nouveauté n’a pas fini de faire parler…

Une compacte aux airs de SUV

Nous sommes en 2024 et comme dans de nombreux domaines, rien ni personne n’ose plus vraiment se mettre dans une case… Esthétiquement, la Milano semble remplir toutes les cases du SUV urbain mais la marque n’emploie, à aucun moment donné dans son communiqué, ce terme. Elle préfère parler d’une compacte du segment B, à savoir celui des citadines polyvalentes, au même titre qu’une Peugeot 208… ou qu’un Peugeot 2008. La Milano se positionne alors comme une descendante des MiTo et Giulietta, deux modèles qui ont quitté le catalogue Alfa Romeo il y a quelques années déjà. Car oui, chez Alfa Romeo, la gamme est vieillissante. Bien que régulièrement mis à jour, les Giulia et Stelvio accusent le poids des années. Le Tonale tient le cap et constitue le gros de l’offre. Il a même permis à la marque italienne de doper ses ventes de 26 % en un an.

La Milano aura pour objectif d’être le modèle le plus vendu ! En matière de design, le nouveau venu interpelle. Bien que l’on retrouve de nombreux codes Alfa Romeo, le côté conservateur en prend un sérieux coût. Déjà, ce modèle s’étend sur 4,17 mètres de long, ce qui la positionne dans la petite moyenne des SUV urbains. La face avant comprend des phares en C avec la technologie Matrix LED de série avec toujours une signature à 3 points. La marque a logiquement reconduit la calandre (Scudetto) en forme de triangle… Mais celle-ci n’accueille plus le logo Alfa Romeo, qui migre sur le capot. Des inserts noirs viennent souligner cette calandre. On notera que plusieurs habillages de calandre sont possibles en fonction de la finition. Les roues sont repoussées dans les coins, ce qui donne un style plus musclé.

Une ligne joliment esquissée

On notera également l’implantation d’extensions d’ailes, ce qui renforce le côté SUV. La ceinture de caisse est aussi plutôt élevée et fuyante tandis que les poignées de porte arrière migrent dans les montants, pour alléger la ligne. À l’arrière, on peine à trouver des codes stylistiques au premier coup d’œil mais la logique revient rapidement. L’arrière tronqué (coda tronca) est plutôt bien pensé. Il est cerné par un bandeau de feux, avec toujours une signature lumineuse à 3 points.

Le profil passe assez bien, avec des lignes joliment esquissées. Quant aux jantes, on trouve une réinterprétation des classiques jantes à cinq “trous”, avec un diamètre de 18 à 20 pouces… Mais il n’y en a désormais plus que trois ou quatre en fonction du modèle. Ce style demandera sans doute un temps d’adaptation aux fans de la marque italienne mais en y regardant de plus près, on retrouve bien des codes purement italiens.

Le centre de style Alfa Romeo a porté son attention sur les détails également en veillant à présenter un visuel équilibré. Dans les faits, cela passe assez bien. Maintenant, le fait de parler d’une compacte interpelle. Dans un monde où le SUV est roi, on peut légitimement se demander si la compacte d’aujourd’hui n’est pas une sorte de mutation avec un SUV, au même titre que la Mégane E-Tech par exemple. La marque précise également que les équipes qui ont travaillé sur la Milano sont les mêmes que celles qui ont élaboré la Giulia GTA.

Un intérieur sobre et épuré

L’intérieur de l’Alfa Romeo Milano a été élaboré intelligemment. L’ambiance est intéressante avec un compromis chic et sport. Nous sommes accueillis dans de jolis baquets Sabelt pour la version Veloce. On découvre un joli combiné d’instrumentation en forme d’os. L’interface est intégralement numérique. Orienté vers le conducteur, l’écran tactile central s’étend sur une diagonale de 10,25 pouces. Il donne accès à toutes les fonctionnalités de la voiture et permet même l’installation de widgets. Un assistant virtuel a aussi été installé, exploitant la technologie de ChatGPT. La planche de bord est plutôt bien dessinée avec des traits équilibrés. On notera les beaux aérateurs qui font écho aux jantes. Ils disposent d’un design très sympa. On découvre aussi une belle sellerie, avec des touches de rouge sur la partie centrale. Les matériaux paraissent de bonne facture. La marque italienne a aussi réussi à proposer un volume de coffre généreux de 400 litres.

On appréciera aussi les beaux revêtements, avec de belles textures. Sur la Milano électrique, on trouvera un espace de rangement dans le coffre avant qui permet d’y stocker un câble de recharge. Quant aux équipements, l’Alfa Romeo Milano se voudra plutôt exhaustive en intégrant de série le hayon électrique, les phares Matrix LED, la navigation connectée ou les jantes alliage. Un ensemble bien pensé qu’il sera possible d’agrémenter par différents packs d’équipements. Dans les faits, difficile de percevoir que la Milano repose sur la même base qu’un Peugeot 2008 tant les changements sont nombreux. Malgré le regroupement de nombreuses marques en son sein, Stellantis semble vouloir préserver l’ADN et le style propre à chaque marque. C’est plutôt une bonne nouvelle donc !

Vous aurez du choix niveau motorisation

Sous le capot de l’Alfa Romeo Milano, on trouve une motorisation hybride d’origine Peugeot, le 1.2 PureTech de 136 chevaux. Celui-ci s’accommode de la boîte de vitesses e-DCS6 électrifiée. Elle permet une forte réduction de la consommation et une autonomie électrique allant jusqu’à 50 % du temps en ville. Cette motorisation sera disponible en traction ou bien avec la transmission intégrale Q4 (avec un surplus de puissance, méconnu). Deux versions électriques sont aussi au programme, avec une puissance de 156 ou 240 chevaux. Là encore, nous sommes sur des moteurs bien connus au sein de l’entité Stellantis. On trouvera alors une batterie de 54 kWh disposant de la nouvelle chimie, proposant jusqu’à 410 kilomètres d’autonomie en cycle WLTP.

MoteurÉnergiePuissanceTransmission
Milano IbridaHybride136 chevauxAvant
Milano Ibrida Q4Hybride?Intégrale
Milano ElettricaÉlectrique156 chevauxAvant
Milano ElettricaÉlectrique240 chevauxAvant

Alfa Romeo compte arrêter les moteurs thermiques dès 2027. Pour parvenir à atteindre un tel objectif, la marque italienne compte sur l’électrification. À ce sujet, elle a développé EV Routing, son système de navigation qui permet de planifier précisément un itinéraire en tenant compte des moments de recharge idéaux avec plus de 600 000 bornes recensées partout en Europe. La Milano permet la recharge en courant continu (DC) jusqu’à 100 kW. Ainsi parée, elle permet de passer de 10 à 80 % en 30 minutes seulement.

Packs d’équipements sont disponibles

Trois packs d’équipements peuvent venir compléter la dotation de la Milano, en fonction de vos attentes. Les versions électriques de 240 chevaux seront disponibles dans la finition haut de gamme Veloce, qui aura une présentation encore plus sportive.

  • Techno : conduite autonome de niveau 2, le hayon électrique avec mains libres, les phares Matrix LED et la navigation connectée avec assistant virtuel ;
  • Premium : intérieur en mélange vinyle-tissu, au siège conducteur électrique avec fonction de massage, à l’éclairage d’ambiance dans l’habitacle, et aux pédales et au seuil de porte en aluminium ;
  • Sport : sièges Sabelt, une sellerie et des inserts intérieurs Alcantara et un style extérieur sportif.

Nos premières impressions sur la Milano

Tout d’abord, cela fait plaisir de voir qu’Alfa Romeo se porte un petit peu mieux. Cette nouvelle Milano casse certains codes et en instaurent d’autres. Elle marque un renouveau intéressant. Maintenant, il faudra voir si l’accueil est au rendez-vous. Les avis sont plutôt mitigés. Beaucoup apprécient cette démocratisation de la marque tandis que d’autres restent sur leur faim, convaincus que le trèfle a fané. Pour ma part, je préfère rester factuel… En ces temps difficiles, les marques n’ont pas d’autres choix que de tirer leur offre vers le bas. Bien sûr, nous sommes les premiers à rêver devant de belles sportives… Mais ces modèles intéressent de moins en moins car ils sont devenus plus onéreux et surtout, la demande semble décroissante. Cette Milano, sous sa forme de compacte aux faux airs de SUV, vise donc plutôt juste.

On ne connaît pas encore la grille tarifaire complète de l’Alfa Romeo Milano… Toutefois, une première édition spéciale sera commercialisée. Elle porte le nom de Speciale. Plutôt bien équipée, elle dispose de jantes de 18 pouces, du volant en cuir, de l’éclairage d’ambiance intérieur, de la conduite autonome de niveau 2, d’une caméra à 180° ou encore de l’accès mains libres. Comptez 31 500 € pour la version hybride et un minimum de 40 500 € pour la variante électrique. Les chiffres de vente nous diront si la marque italienne a réussi son pari…

Thomas Drouart

J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps déjà ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page