
Après avoir dévoilé son SUV familial Austral et son grand monospace/SUV Espace, la marque au losange poursuit avec le Renault Rafale. Cette fois, l’objectif était de produire un SUV coupé plutôt typé haut de gamme, qui se positionnerait au-dessus de l’Arkana. Ce modèle permettra de concurrencer frontalement la Peugeot 408 mais aussi, plus ou moins directement, les Audi Q5 Spotback, BMW X4 et autres Mercedes GLC Coupé. Le Renault Rafale est le premier modèle de série entièrement dessiné par l’équipe menée par Gilles Vidal, précédemment chez Peugeot. Avec cette nouveauté, la marque entend bien renforcer son ADN et aller de l’avant… Et pourquoi pas même dépasser les concurrents ?
Renault Rafale : la recette du succès ?
L’engouement des SUV, c’est un phénomène qui semble sans limite. Au fil du temps, on assiste même à l’émergence de nouvelles catégories de SUV. Il y a notamment les SUV coupés, qui constituent un véritable phénomène de mode. Le principe ? On sacrifie un petit peu le volume arrière au profil d’un pavillon fuyant, pour plus de dynamisme. Le Renault Rafale s’inscrit pleinement dans cette optique. Tout d’abord, ce modèle se positionne dans la continuité des déclinaisons de l’Austral (qui a remplacé le Kadjar). L’Austral, c’est le grand SUV familial de la marque. Il est complété par une déclinaison 7 places voulue plus luxueuse, nommée l’Espace. Enfin, la déclinaison coupé de l’Austral, c’est justement ce nouveau Rafale. Cette troisième déclinaison est donc réalisée sous l’ère de Gilles Vidal, qui a officié 10 ans chez Peugeot.


Le Renault Rafale mesure 4,71 mètres de long et affiche un design fort. À l’avant, les lignes sont joliment tendues. On découvre une grande calandre verticale, parée de nombreux losange facettés et teintés en bleu ou en gris, pour donner une impression de volume. Le logo Renault s’inscrit au centre. On trouve aussi de jolis phares profilés et les feux de jour profilés, directement inspirés par ceux de la Clio. C’est dynamique. Le capot a un design plutôt classique, mais avec des arêtes fortes, ce qui donne un design très moderne. Le pare-chocs est aussi très massif, puisqu’il accueille les entrées d’air. C’est joliment esquissé, bien que les lignes puissent paraître assez chargées en photo. On se rend assez vite compte que Renault veut un design plus musclé pour ses productions actuelles.
Une silhouette qui marche bien !
À l’inverse, on découvre un profil plutôt classique. Les lignes paraissent plus classiques que sur la Peugeot 408 mais ça fonctionne bien. Cependant, on pourrait regretter des traits qui rappellent fortement Peugeot. Gilles Vidal ne semble pas d’être totalement réinventé en passant du lion au losange. Contrairement à la Peugeot 408, la vitre de custode, qui est en réalité factice (comme la 408), part en hauteur, ce qui rappelle, cette fois, le Lamborghini Urus. On retrouve aussi des extensions d’ailes peintes et un arrière qui semble presque ramassé. Cela profitera peut-être davantage à l’habitabilité. Comme pour la 408, l’inclinaison de la lunette arrière permet de se passer d’un essuie-glace arrière. Mais on retrouve toujours un spoiler « corné » sur les côtés.

À l’arrière, on découvre aussi une belle typographie pour le nom du modèle. Les feux arrière ont également un dessin très élégant, avec une belle signature lumineuse. Le dessin interne est particulièrement réussi et identifiable. Le diffuseur, assez massif, paraît plus « digeste » que celui de la concurrente de chez Peugeot. Enfin, les jantes sont également plutôt réussies, avec un design sophistiqué mais élégant. Un assez bon équilibre d’ensemble donc, même si les similitudes avec Peugeot sont nettement marquées. Même si le cahier des charges devait être sensiblement le même que chez Peugeot, on aurait aimé davantage de personnalité encore…
À bord : des évolutions mesurées
L’intérieur du Renault Rafale est calqué sur celui de l’Austral. On y trouve notamment un double écran tactile, de 12,3 pouces pour l’instrumentation et un second de 12,0 pouces pour le multimédia. Les graphismes ont été revus, tout comme l’interface d’une manière générale. Elle offrirait davantage de réactivité et de nouvelles fonctionnalités. Pour l’heure, ce nouveau système est encore en cours de développement. La marque a aussi intégré de nouveaux revêtements, en ardoise naturelle ou en liège noir notamment. C’est davantage pour se donner bonne conscience, mais cela aurait aussi quelques avantages, comme une bonne résistance aux rayures et aux UV. Les textiles sont également 100 % recyclés tandis que le cuir a été éliminé totalement, au profit de TEP, un tissu enduit de plastique. On notera aussi que les Renault Rafale en finition Esprit Alpine disposent d’un rétro-éclairage du logo Alpine sur le dossier.



Pour le reste, rien de réellement innovant. En option, il sera possible de s’offrir un toit panoramique de grande taille (1 m2) agrémenté d’une technologie électrochrome nommée SolarBay qui permettra d’opacifier totalement ou partiellement la surface. L’habitabilité serait assez proche de celle de l’Austral, malgré une hauteur sous plafond inférieure aux places arrière. Le volume de coffre serait maintenu à 530 dm3, ce qui est plutôt correct pour le segment. C’est équivalent à ce que l’on peut trouver parmi les reines du segment. Il semblerait cependant que le seuil de chargement soit assez haut…
Deux motorisations au choix
Le Renault Rafale sera décliné avec deux motorisations, qui sont toutes les deux hybrides. Un choix plutôt pertinent qui permet de sortir du 100 % thermique tout en évitant le malus écologique qui coûte cher. Voici donc les deux motorisations qui seront proposées :
- E-Tech Full Hybrid 200 : une motorisation hybride « classique » en traction, qui se recharge exclusivement en roulant. Elle est déjà proposée sur les Austral et Espace ;
- E-Tech 4×4 300 : ce moteur hybride rechargeable reçoit un moteur électrique supplémentaire sur le train arrière, ce qui autorisera une meilleure motricité et de meilleures performances.

De même, le châssis aurait été raffermi pour offrir davantage de dynamisme, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Bien qu’il ne révèle pas de surprise particulière, le Renault Rafale aura le mérite de pénétrer un segment en plein essor… C’est toujours bon pour les affaires ! Quant au nom « Rafale », son origine est bien sûr issue de l’aviation. Il fait principalement écho au modèle d’avion C460, dont le fabricant Caudron avait été racheté par Louis Renault. Ce même avion a réalisé un record de vitesse à 445 km/h en 1934, ce qui lui a valu le surnom de Rafale. Le célèbre avion de chasse conçu par Dassault, datant du milieu des années ’80, a repris ce même nom.
Le Renault Rafale : il faudra patienter…
Pour vous offrir un Renault Rafale, il faudra faire preuve d’une bonne patience. En effet, les concessions devraient recevoir les premiers exemplaires au printemps 2024. Les livraisons auront lieu à l’été. Les prix n’ont pas été communiqués mais il faudra sans doute compter sur un prix de départ à 50 000 €. Notons enfin que seulement deux niveaux de finition seront proposés : Techno et Esprit Alpine. Enfin, sachez que le Renault Rafale sera produit à Palencia, en Espagne.









